
j 5 4 Carnivores.
S E P T I È M E G E N R E .
M a n g o u s t e , Herpeftes, llliger.
Corps très-bas furjantbesÿ doigts libres; queue pointue
à textrémité.
E S P È C E PREMIÈRE.
L ’i c hneumon ou l a ma n g o u s t e d’ Eg y p t e .
L a ma n g o u s t e . Buffon, tom. XIII. p. ijo .
pl. XIX.
Viverra ichneumon. V . caudâ è bafi incraffatâ,
fensim atténuatâ, apice fioccofâ , pollicïbus remotiuf-
culis. Linnæus.
Viverra ichneumon. V. caudâèbaji, &c.' Erxleb.
Syft. Regn. anim. gen. 4 3 , fp. 1.
G É N É R A L I T É S .
L a m a n g o u s t e eft un animal domeftiaue en
Egypte, comme le chat l’eft en Europe, & elle fert
de même à prendre les fouris & les rats. ( Belon,
Hajfelquifi , Maillet, Buffon.)
Cet animal fe trouve en grand nombre dans
l ’Afie méridionale, depuis l’Égypte jufqu’àJava. Il
parole qu’on le rencontre auffi en Afrique, jufqu’au
Cap de Bonne-Efpérance. (Kolbe , Koempfer, Buf-
fon. ) Il ne peut vivre long-temps dans nos climats
tempérés. ( Buffon. )
La mangoufte habite volontiers au bord des
eaux; dans les inondations, elle gagne les terres
élevées, & s’approche fouvent des lieux habités
pour y chercher fa proie : elle a la phyfionomie
fine, le corps très-agile, les jambes courtes, la
queue groffe & très-longue. Elle étrangle aifé-
ment.un chat, quoique plus gros & plus fort
qu’elle; fouvent elle combat les chiens, & , quelque
grands qu’ ils foient, elle s’en fait refpeder.
( Bujfon. ) # . .
Ce qu'en ont'dit les Anciens, qu’elle fe jette
dans le corps des crocodiles, pour les mettre à
mort, eft fabuleux.
La mangoufte eft à peu près de la grandeur de
la fouine, à laquelle elle reffemble beaucoup par
la figure. Elle a la tête petite, à fommet aplati;
le bout de fon mufeau eft pointu; fon col eft court
& prefqu’auffi gros que la tête. ( Daubenton. )
F O N C T I O N P R E M I È R E
L O C O M O T 1.0 N.
S e c t i o n p r e m i è r e .
Squelettologie.
2.1. Les dents en général. Elles font femblables
à celles de la fouine; feulement les deux dents
iheifives latérales fupérieures font plus petites.
( Daubenton. )
S e c t i o n d e u x i e m e .
Myologie.
225. Phénomènes de la contraction mufculaire. La
mangoufte marche fans faire aucun bruit, & , fui-
vant le befoin , elle varie fa démarche : quelquefois
elle porte fa tête haute, raccourcit fon corps
& s’élève fur fes jambes : d’autres fois elle a l’air
de ramper & de s'alonger comme un ferpent;
fouvent elle s’ affied fur fes pieds de derrière, &
plus fouvent encore elle s’élance comme un trait
fur la proie qu’elle veut faifir. ( Bujfon.)
F o n c t i o n t r o i s i è m e .
L es s e ns a t i o n s e t l a ct ion ner ve use .
S e c t i o n s e p t i è m e .
78y. Les yeux en général. Ils font vifs & pleins
de feu.
S e c t i o n h u i t i è m e .
833. L'oreille externe en général. Elle eft courte
Se arrondie.
S e c t i o n o n z i e m -e.
883. Les diverfes fortes de poils. Le poil de la
mangoüfté eft dur Se coloré de blanchâtre 8e de
noirâtre: ces couleurs fe fuccèdent trois, quatre
8e cinq fois l’une à l’autre dans la longueur du
poil ; le noirâtre eft peu foncé, 8e il y a une teinte
de rouffâtre fur les poils de la gorge, de la poitrine
8e des jambes. Il fe trouve entre ces poils durs
une forte de duvet plus court 8e rouffâtre. (Dau-
beaton. )
884. Les ongles. Ils font analogues â ceux de la
fouine. ( Idem. )
F O N C T IO N C IN Q U I E M E .
L a d i g &s t i o n .
S e c t i o n s e p t i e m e .
1027. L'anus. Près de cet orifice, les mangouf-
tes mâles 8e femelles ont une ouverture qui conduit
dans une poche où fe filtre une humeur odorante.
F O N C T I O N N E U V I È M E .
L a n u t r j t i o n .
S e c t i o n p r e m i è r e .
1218, Les alimens en général. La mangoufte vit
Carnivores.
j e proie. Elle cafle & mange les oeufs des oifeaux,
& ïurtout ceux des crocodiles. Elle dévoré auffi
les petits crocodiles , quoique déjà forts pre.que
en fortant de l’oe u f, les Couris, es rats, les fer-
pens, les lézards, les caméléons, les poulets, îxc.
( Belon, Sonnini.)
S e c t i o n t r o i s i è m e .
I I P La vie. Cet animal croît promptement &
ne vit pas long-temps. (Bujfon.) Il meurt vers fa
fixième année. ( Ar'tfioteles, Hiji. anim. lib. VI.
| cap. 35.)
S I X I È M E F AMI L L E .
M o n o t r è m e s . ( Geoffroy. )
Une feule ouverture extérieure four le fperme> l urine & les excremcns.
P R E M I E R G E N R E .
Ornithorinque , Ornithorynchus» Blumenbach j
Platypus , Shaw.
Doigts onguiculés, réunis par une membrane ; dents
non ençhaffées ; corps couvert de poils ; mufeau
aplati, femblable au bec d'uti canard.
E S P È C E PREMIÈRE.
L’Ornithorinque. Shaw, nos. 385 & 386 o f
Naturalits Mifcellany. -
Ornithorynchus paradoxus. Blumenbach, Manuel
d'Hiftoire naturelle.
179 c ( Tableau élémentaire des animaux) , l’a mis
dans fon ordre des édentés, où M. Duméril l’a
maintenu provifoirement lorfqu’il publia fa Zoologie
analytique, en 1806. M. Geoffroy-Sàint-
Hilaire ( Bul. de la Société philom. n° y?) l’a
réuni à l’échidné pouqen former une famille à
part, fous le nom de M o n o tRÎiMES , famille qui
depuis a généralement été adoptée, & que par
conféquenc nous plaçons dans ce vafte répertoire
de l’hiftoire anatomique des animaux.
MM. Home (P h ilo f Tranf ofthe Royal Society
o f Londony p. 1 , 1802); Blumenbach ( Mém. de
la Soc. d'émul. médic. de Paris, tom. IV , pag. 320,
1801 ) ; Cuvier (Leçons d'anat. comp.)\ Duméril
fZoolog. analyt.j’y H. de Blainville ( Differt. fur la
pince que la fam. des Ornith. & des Echianés , &c. ,
Paris, 1812, in-40. ) , paroiffent être jufqu’ à pré-
fent les feuls qui fe foient occupés de faire côn-
noître la ftruélure intérieure de l’ornithorinque.
G É N É R A L I T É S .
I L ’o r n i t h o r i n q u e eft un animal décou-
! vert à laNouvel'e-Hollande depuis que les Anglais
! .s’y font établis. Il participe de la nature remar-
! quable de tous les êtres animés que^ cette cin-
I quième partie du monde a offerts à l’oeil inveftiga-
! teur des naturaliftes; il diffère, par des caractères
i finguliers, de tous ceux des autres continens, & eft
| encore plus curieux que le vrombat, le dafyure, le
| kanguroo , le péramèles , le faifan-Iyre, & c . , du
\ même pays. On n’a eu jufqu’à préfent qu’un fort
! petit nombre d’occafions d’en faire l'anatomie ;
I fon organifation eft fort peu connue ; fes moeurs
ne le font pas davantage. Péron & Lefueuu font à
| peu près Us feuls auteurs qui nous aient tranfmis
! des détails à ce fujet, 8z qui aient pu les recueillir
| dans fon pays natal même. Auffi les auteurs fyfté-
matiques ont-ils été très-inceitains fur la place
que l'ornithorinque doit occuper parmi les ani-
| maux vertébrés; c’cft même 1^ ce qui l’a fait nommer
paradoxal par M. Blumenbach. M. Cuvier, en
F O N C T I O N P R E M I È R E .
L O C O M O T I O N.
S e c t i o n p r e m i è r e .
Squelettologie.
I 8c 2. Les os en général. L’ enfemble du fque-
lette de l’ornithorinque a les plus grands rapports
avec celui des mammifères. Les os qui le compo-
fent font très-lourds & très-denfes , & n’ont probablement
que de fort petites cavités médullaires.
(Blainville.)
3. Les os de la tête en général. La tête en g é néral,
& furtout le mufeau , quoiqu’ en apparence
extraordinaire, ont une grande reffemblance avec
cespaities dans les autres mammifères. (Ev Home.)
4, Les os du crâne en général. Le crâne de l ’ornithorinque
eft affez grand, large, déprimé à peu
près comme dans la loutre (voyei ci-de fl us p. ïy o ,