
qui exiftcnt entre ces deux efpèces d'animaux ;
tout ce que nous ne dirons pas à l'égard du loup ,
lui elt commun avec le chien.
F O N C T I O N P RE MI Ë . R E .
L O C O M O T I ON.
S e c t i o n p r e m i è r e .
Squelettologie.
1. Les os en général. Le fquelette du loup ref-
femble parfaitement à celui du chien pour le
nombre & la position des os & des dents ; il n’y
a de différence apparente' que dans la figure de
quelques os , & dans la grolfeur des dents & des
ongles. Les prolongemens en forme de crête qui
fe trouvent fur la partie poftérieure de la tête ,
font plus longs chez lui que dans le chien. Ses
dents j furtout les canines , font plus grandes, &
tous .les os un peu plus gros : la partie antérieure
du fternum eft moins rècourbée en haut. Le nombre
des vertèbres caudales varie de dix-fept ou
dix-huit à vingt-une. L’omoplate eft plus large que
celle du chien. (H . C.&c Daubenton. )
S e c t i o n s e c o n d e .
Myologie.
22 ç. Phénomènes de la contraétion mufculaire. Le
loup a beaucoup de force , furtout dans les parties
antérieures du corps, dans les mufcles du cou
& de la mâchoire. Il porte avec fa gueule un
mouton fans le laiffer toucher à terre, & court
en même temps plus vite que les bergers. Il marche,
court, rôde des jours entiers & des nuits : il eft
infatigable, & c’eft peut-être de tous les animaux
le plus difficile à forcer à la courfe. ( Buffon. )
F O N C T I O N T R O I S I È M E .
Ij£S SENSATIONS pT L ACTION nerveuse.
f f6 . Organes de la fenfibilité en général. Le loup
à les fens très-bons; l’oe i l , l’oreille & furtout
l'odorat; il fentfouvent de plus loin qu’il ne voit;
l'odeur du carnage l’attire de plus d’une lieue ; il
fent auffi de loin les animaux vivans ; il les chaffe
même affez long-temps en les fuivant aux portées.
Lorfqu’il veut fortir du bois , il s’arrête fur la
lifière, évente de tous côtés , & reçoit ainfi les
émanations des corps morts ou vivans que le vent
lui apporte.
S e c t i o n p r e m i è r e .
£j8. Le poids du cerveau. Il forme la 230e. partie
de la mafie totale du corps ( Cuvier. )
S e c t i o n o n z i è m e .
883. Les poils. Le pelage du loup eft gris-fauve I
avec une raie noire fur les jambes de devant dt$ I
adultês. Vers le Nord ^ il devient blanc en hiver; I
{Cuvier. ). La plupart des pôils , & p rin cip alem en t I
les plus longs, font blancs près de la racine, noirs I
un peu au-defïus, puis fauves, puis blançs, & enfin I
noirs à l’extrémité. Ceux de la tê te , au-devant I
de l’ouverture des oreilles, ceux du cou , de la I
partie antérieure du dos, des feffes & d. la queue
. font les plus longs, & ont jufqu'à cinq pouces; les
autres font beaucoup plus courts, principalement I
fur le mufeau & fur les oreilles : tous ces poils
. font fermes & rudes, mais il y a entr’ eux un
autre poil plus court, plus doux & de couleur
cendrée. ( Daubenton. ) Les loups blanchiffent
dans la vieilieffe. ( Buffon. )
F O N C T I O N Q U A T R I È M E .
L a res p ir at ion et .l a v oi x .
942. La voix. Le cri des loups s’entend de loin
& eft prolongé. Il porre le nom de. hurlement en
françiis, ululatusen latin.
F O N C T I O N C I N Q U I È M E .
L a d i g e s t i o n .
S e c t i o n s e p t i è m e .
IOI2. Le canal inteftinal. Les inteftins font plus
gros dans.le loup que dans le chien. Le cæcum ne
s’étend pas en ligne droite le long de l’iléon,
avant de fe replier , comme dans ce dernier; il fe
recourbe près du colon; fon fécond pli eft à peu
près vers le milieu de fa longueur , tandis que le
fécond pli du cæcum du chien eft plus prés de
l ’extrémité. ( Daubenton. )
Sa longueur eft à celle du corps : : 1 :4 ,7 , &
fa circonférence eft à fa longueur : : 6y 1 pour
l’ inteftin grêle ; 26 : 1 pour le cæcum , & : : 7
: 1 polir le colon & le reélum pris enfembie.
( Cuvier. )
S e c t i o n n e u v i è m e .
1046. Le foie. Il eft moins épais & d’un rouge
moins foncé que celui du chien. Dans un individu
difféqué par Daubenton, la véficule du fiel étoit
vide.
S e c t i o n o n z i è m e .
1076. Le pancréas. Il eft moins gros que celui
du chien. ( Daubenton. )
F O N C T I O N S I X I È M E.
L es s é c r é t i o n s .
* 1101. Les reins. Ils font moins épais que ceux
du chien: Te droit eft plus avancé que 1e fauche I
feulement d'environ la moitié de fa longueur, j
? Daubenton. )
F O N C T I O N S E P T I È M E .
L a g é n é r a t i o n .
S e c t i o n p r e m i è r e .
■ X131. Saifon des amours. La chaleur, qui dure
douze ou quinze jours , n’arrive qu’une fois par
an, & commence par les vieilles louves. Les mâles
l ’ont pas de rut marqué ; ils pourroient s’accoupler
en tout temps ; ils paffent fucceffivement de
femelles en femelles, à mefure qu’elles font en
état de les recevoir. ( Buffon. )
S 1139. Les tefticules. Ils font plus petits que ceux
du chien. ( Daubenton. )
s 1167. La proftate eft également moins groffe.
{Idem.)
S e c t i o n t r o i s i è m e .
k 1186. Le fexe féminin en général. Les mâles &
les femelles font en état d’engendrer à l'âge d’environ
deux ans. Il eft à croire que les femelles ,
tomme dans prefque toutes les autres efpèces,
font à cet égard plus précoces que les mâles.
IBuffon.)
S e c t i o n q u a t r i è m e .
B 12.C4. La geftation. L'accouplement commence
avec les vieilles louves à la fin de décembre , &
finit avec les jeunes au mois de février tk au com-
$lnencement de mars. Le temps de la geftation eft
d’environ trois mois & demi, & l’on trouve des
louveteaux nouveau-nés depuis la fin d’avril juf-
qu’au mois de juillet. (Buffon.) Ainfi les^louves
•portent plus de cent jours ; ik les chiennes , un peu
pliis de foixante feulement, comme nous l’avons
dit.
W 123 j. Le part. Lorfque les louves font piétés à
fnettre bas , elles préparent un lit de moulle , au
milieu d'un for t, dans l’endroit le plus reculé de
la forêt.
S e c t i o n c i n q u i è m e .
B 1257. Le nombre des foetus Chaque portée eft
jprdinairemtnt de cinq ou fix , quelquefois fept,
huit & même neuf petits, <k jamais moins de trois.
(Buffm.) Dans toutes les portées il y a plus de
Ipales que de femelles. ( Idem. )
F O N C T I O N N E U V I È M E .
L a n u t r i t i o n .
• S e c t i o n p r e m i e r s .
B 1$* Les alimens en général. Le loup ne vit que
de chair; il fait fa proie des animaux qu’il peut
failïr vivans j maïs pour affouvir fa faim , il avale
indiftinéfement tout ce qu’il trouve, des chair«
corrompues, des os, du poil, des peaux à demi
tannées encore couvertes de chaux ; auffi
vomit-il fréquemment. (Buffon.) Quoique très-
vorace , il fupporte aifément la diète , pourvu
qu’il ne manque point d’eau : il peut paff.r quatre
ou cinq jours fans mauger , mais il boit fouvent.
( Idem. )
S e c t i o n s e c o n d e .
1321. La graiffe. Le loup eft en général maigre.
S e c t i o n t r o i s i è m e .
1323. Les diverfes périodes de la vie. Les loups
font deux ou trois ans à croître, & vivent quinze
ou vingt ans. ( Buffon. )
1333. Etat des os dans la vieilieffe. Toutes les
dents font ufées. (Idem.)
ESPÈCE TROISIÈME.
L e r e n a r d o r d i n a i r e .
Canis vulpes. Linn. Syft. Nat.
Canis vulpes. C. caudâ reHâ, apice albo. Erxleben ,
Syft. Regn. aliim. gen. 5 5 , fp. 5.
G É N É R A L I T É S .
C-et animal, fameux par fes rufes & par fon
adreffe , eft répandu depuis la Suède jufqu’en
Egypte. On n’obferve point de différence conf-
tante entre ceux de l'ancien continent Oc ceux du
nord de l’Amérique'. ( Cuvier. )
Le renard fait (e mettre en fûreté en fe pratiquant
un afyle où il fe retire dans les dangers
preffans, où il s’établit, où il élève fes petits; il
n’eft point animal vagabond, mais animal domicilié.
( Buffon.)
Il rellemble beaucoup au chien , furtout par les
parties antérieures; cependant il en diffère par la
tête, qu’ ila plus groffe à proportion de fon corps;
il a auffi les oreilles plus courtes, la queue beaucoup
plus grande, le poil plus long & plus touffu ,
les yeux plus inclinés ; il en diffère encore par
une mauvaife odeur très-forte qui lui eft particulière.
(Buffon.)
Il y a beaucoup plus de variétés, pour la conformation
des parties intérièures, entre les chiens
de diverfe race , qu'entre le renard & le loup.
( Daubenton. )-
Le renard a le fommeil profond ; on l’approche
fans l’eveiller. ( Buffon. )
La queue de cet animal eft fi longue $£ fi touffue
qu’elle touche à terre.