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F O N C T I O N S I X I ÈM E .
IiB S S É C RÉ T IONS.
3 E CTI ON T R O I S I E M E .
r i 29. Les décrétions particulières à certains animaux
. Les vieux aurochs répandent une forte
odeur de mufe ( i) .
S I X I È M E G E N R E .
C e r f , Cervus.
Des cornes folides j ou bois , tombant tous Us ans.
E S P È C E P R EM I È R E .
L e c e r f COM M U N , C e r v u s c ta p k u s , Linnacus.
L e cerf et l a biche. Buffon, Hift. rat.
tom. V I , pl. IX , X & XII.
Cervus eîaphus. C. c o rn ib u s ramofrs, lo t is te r e t ib u s ,
recurvatis. Linnxus.-Syft.nac. edic. XIII, gen. 19 ,
fpec. J.
Cervus elaphus. C. cornibus S i . Erxleben , S y il.
Regn. anim. gen. 30, fpec. 3.
G É N É R A L I T É S .
L e c e r f eft un habitant naturel des foréls de
toute l'Europe & del'Afie tempérée; fa chaffe,
dont on a fait le plus noble des exercices, eft devenue
l’objet d’ un art qui a une théorie très-
étendue, & une langue à part; auffi les organes
du cerf ont-ils reçu tous des dénominations bizarres
ou détournées de leur acception ordinaire.
( Cuvier. )
Les mâles ont la tête ornée d’ un bois rameux,
ui manque chez les femelles, auxquelles on
onnele nom de'biches i la production de ce bois
paroît intimement liée à l’état, d'intégrité des
parties génitales; car le cerf coupé ne voit plus
fon front ombragé par la fuite, fi la caftrationeft
faite au moment de la chuté du bois; fi, au contraire,
on pratique cette opération peu de temps
après la pouffe d'un nouveau bois, celui-ci ne
tombe plus & perfifte pendant toute la vie de l’animal.
( Buffon. )
La taille des cerfs eft différente félon les lieux
qu’ils habitent; les cerfs de plaines, de vallées,
ou de collines abondantes en grains, ont le corps
(■ ) h'oyej le Supplément dû Journalde Phyflauc pour
Tannée 178 a » *
RuminahSr,
beaucoup plus grand & les jambes plus hautes
que les cerfs des montagnes fèches, arides &
pierreufes; ceux-ci ont le corps bas, court te
trapu. Le cerf de Corfe paroît être le plus petit de
tous ces cerfs de montagnes; il n’a guère que la
moitié de la hauteur des cerfs ordinaires. (Idem.)
La defeription que nous avons donnée précér
demment de plufieurs elpèces d’animaux ruminons,
nous mettra à même de préfenter l’anatomie
du cerf avec plus de clarté. Le cerf diffère
moins du taureau que du bélier & du bouc par la
grandeur de la taille, la forme du mufeau, la
longueur & la qualité du poil, mais fi l*on compare
la taille légère du cerf à la pefante figure du
taureau, on croiroit trouver entre les parties intérieures
de ces animaux des différences plus prononcées
que celles que- nous allons indiquer. Far
un examen attentif, dit Daubenton , on demeure
con vaincu que cet animal qui perce avec tant de
promptitude le fort des bois , qui s’élance avec
tant de rapidité dans les plaines, qui bondit avec
tant de force & de légèreté, reffemble beaucoup
au boeuf le plus épais, le plus lent & le plus lourd.
D’après ce qui précède, on a pu s’apercevoir
que lés naturalises appeloient bois les cornes
du cerf} nous confervons ce terme emprunté à
la vénerie, mais nous rejetons tous ceux qu’emploient
journellement les chaffeurs, c’eft-à-dire,
les expreflions de tit'e pour les cornes, de têt pour
le front, de majfacre pour la tê te , de corfage
pour le corps, de cimier pour la croupe, de nappe
pour la peau , de nerf pour la verge, de dain~
tiers pour les tefticules, d'éponges pour les talons,
Sec. (1 ).
F O N C T I O N P R E M I È R E .
L O C O M 0 ’ T I O N.-
S £ C T I O N P R E M I E R E .
Squelettologie.
x. Le fquelette en général. Il a les plus grands
rapports de- conformation avec celui du boeuf,
du mouton 8e de la chèvre.
3. Les os de la tête en général. La tête du ce r f,
eft plus longue ^ moins épailfe que celle du taureau
j l’extrémité de la mâchoire (upériëure eft
plus étroite} la mâchoire inférieure eft moins
arquée, te l'occiput beaucoup plus faillant Àt
dus convexe, quoique plus étroit, relativement à
a largeur de la tête prife au niveau des 0$ temporaux.
Cette différence de longueur dè l’occiput
vient de ce que les prolongemens de l’os frontal
qui portent les bois, font placés plus près dès or-
(1) Voyc% d ’ a i l le u r s t o u s c e s m o t i f d a n s le V o c a b u l a i r e
a n a t om iq u e .
bites
brres que les racines dés cornes dans le boeuf.
( Daubenton'. )
Au-devant de chaque o ib ite , à l’endroit qui
correfpond au larmier, il y a un enfoncement afiez
profond.
Au-deffous du frontal, à droite & à gauche
entre cet o s , les os propres du nez te l'os
maxillaire fupérieur, eft un efpace vide rempli par-
des lames olieufes, entre Isfqtielle.s font des cavités
qui pénètrent dans les cornets du nez. (Daubenton.)
-
4. Les os du crâne en général. La felle fphénoi
dale C ephippjum ) eft moins enfoncée que dans le
boeuf.
Le trou déchiré poftérieur eft une fente très-
étroite en arrière te arrondie en devant. (Cuvier.)
y. Vos frontal. Il n’offre point cette éminence
que l'on nomme chignon dans le boe u f, te qui
paire tranlverlalement d'une des racines des cornes
à. l'autre.
Cet os n'eft point creufé par des finus. (Cuvier.)
6. Le pariétal. Il eft fimple & large; il envoie
dans oh a cuiTé' des folles temporales un ruban:
étroit ; il eft fi tué au-devant de la crête occipitale.
7. L'occipital. Il forme une arête, à peu près
comme dans le chien, te au-deffous de cette-
arête, il eft prefqu’auffi enfoncé que celui du boeuf.
{■ Daubent on.)
9. Le fphéneïde. Il ne paroît point renfermer
de finus. (Cuvier.)
10. L'ethmoïde. Les trous de la lame criblée
font plus grands & plus nombreux que dans les
autres animaux herbivores.
• 17. Les os propres du neç. Ils forment au-deffus
de T ouverture antérieure des narines, une courte
avance denticuîée.
18. Les cornets inférieurs. Les lames qui les
condiment font plus grandes te plus multipliées
que dans les moutons. (Cuvier. )
21. Les dents incifives. Elles font au nombre de
huit à la mâchoire inférieure. Les deux du milieu
font beaucoup plus larges que les fix autres,
tandis que dans les boeufs, les quatre moyennes
font à peu près pareilles.
La mâchoire fupérièure en eft dépourvue.
22. Les dents canines. Il y en a deux à la mâchoire
fupérieure feulement. L’ inférieure n'en
offre point. Leur pointe eft mouffe,
25 te 24. Les dents molaires. Elles font fem-
blabîes, pour le nombre & pour la difpofirion, à
celles des autres ruminans.
26. Les os de l'épine en général. On compte,
dans le ce r f, fept vertèbres cervicales, treize
dorfales, fept lombaires & dix-fept coccygiennes*
( Cuvier. )
Syjl. Anat. Tome III.
28 te 29. Les vertèbres cervicales. Elles font plus
alongées que celles du boe u f, ce qui eft furtouc
remarquable pour les troiftème, quatrième & cinquième.
L'apophyle tranfverfe de la fécondé eft
plus mince ; celle de la troifièmê s’étend plus en
arriére & en avant ; celle de la quatrième eft
moins oblique/( Daubenton. )
37. Le bafftn en général. 11 eft plus étroit que
dans le boeuf. ( Idem. )
39. Le thorax en général. Sa partie antérieure^
jufqu'aux quatrième & cinquième côtes, eft plus
ferrée te plus étroite que dans le boeuf.
40. Le fternum. Sa partie antérieure eft beaucoup
plus aplatie.
41. Les cotes en général. Il y en a treize paires.
42 te 43. Les côtes w rtébro- fi&rnaies. On en
compte huit de chaque côté.
44 & 45. Les côtes ajlema'es. On en compte
cinq paires.
52. La clavicule. Elle manque.
"J3- L'omoplate. Sa partie inférieure*eft moins
large qué dans le taureau.
yy- L'humérus. ]_/apophyte e x t e r n e de fa partie
lupérieure eft beaucoup moins greffe que lés deux
internes, ce qui eft le contraire dans le boeuf.
La tubérofiré inférieure eft plus élancée te en
forme de crête. (Daubenton. )
( 56. L'avant-bras en général. Ses deux OS font
unis dars prefque toute leur longueur; une fente
les lepare feulement l’un de l'autre en haut te
eirbas.
60, 61 , 62, 6 3 & Càf. Les os du carpe. Ils font
les mêmes que dans le boeuf.
6 ƒ te 66. Les os du métacarpe. L’os du canon ,
cju’ ils conftituent, eft plus long te plus grêle que-
dans le boeuf.
67. Les doigts. Ils font au nombre de deux,
compofés chacun de trois phalanges , moins fortes
que celles du boeuf.
07. Les os fêfamcïdes. Dans chacun des ergots,
on trouve trois ofièlets placés les uns au bout
des autres, comme les phalanges des doigts, te
dont le dernier eft renfermé dans un étui de
corne. Tous ces offelets font aplatis fur les côtés ;
le premiér eft le plus petit, & le dernier eft le
plus grand des trois : celui-ci reffemble à la phalange
unguéale.
S e c t i o n s e c o nd e .
Myologie.
22y. Phénomènes de la contraélion mufculaire. La
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