
S e c t i o n s e c o n d e .
Myologie.
141. Les mufcles en général. Ils ont beaucoup
de rapport, pour la conformation générale, avec
ceux du chêval 5 nous n’ indiquerons ici que les
particularités, & nous renvoyons à la delcription
de ce dernier animal, ainfi que nous l’avons déjà
fait pour le cochon & quelques autres mammifères
non clavicules.
146. Le mufcle releveuf de la lèvre fupérieure. Il
eft géminé, moins long & lîtué plus fur le côté
que dans le cheval.
147. Le mufcle triangulaire du ne%. Il eft court,
géminé, & fuit le précédent parallèlement.
153* Les mufcles ' extrinsèques de Yoreille. Le
mufcle vertico-fcutien 3Qu\. 3 ou fronto-oriculaire ,
Girard, n’eft qu’ une bande étroite qui vient des
parties fupérieure & poftérieure de l’orbite, &
s’ infère au bord fupérieur de l’écuflon. Il relève
les deux cornets de l’oreille en rapprochant leurs
convexités l’une de l’autre.
Le jugo-fcutien, que l’on rencontre dans le cheval
& le chien, manque chez le mouton.
Il en eft de même du cervîco-fcutien, que nous
avons décrit dans le chien.
Le vertici-aurien, qui exifte dans le cheval & le
mouton feulement, vient du fommet d elà tê te ,
palTe fous le vertico-fcutien, & s’épanouit fur le
bord antérieur de la conque, qu’il rèdrefle en la
rapprochant dé celle du côté oppofé.
L e furcili-aurien du chien & du lièvre manque ici.
Le cervici-aurien, l’occipiti-aurien &• Yoccipiti-
aurien-rotateur exiflent comme dans le cheval.
Le cervici-tubien profond naît profondément du
ligament cervical, & s’ infère à l’origine du tube
de l’oreille qu’il tire en arrière. 11 n’eft point
double, comme chez le cheval.
Le purotido-aurieh eft le plus long de tous les
mufcles auriculaires ; il prend fon origine fur la
glande parotide ^ & fe termine fous la conque près
du tragus. Il abside l’oreille.
Le jugo-aurien , C u v ., ou temporo - oriculaire ,
Girard, eft très-fort5 il part de la bafe antérieure
de l’arcade zygomatique, & va en arrière s’inférer
au bord de la conque, le plus près du trou auditif.
Il tire horizontalement l ’oreille en devant.
' Le jugo-aurien profond eft fembiable à celui du
cheval.
Le vertici-aurien rotateur & le vertici-aurien profond
du cheval manquent au.mouton.
Les mufcles fcutien antérieur, fcutien poflérieur
& fcutien rotateur font les mêmes que dans le
cheval.
Le mufcle tragien & les fibres anthéliciennes du
cheval n’exiftent point.
1/4. Le mufcle majfeter. Il eft peu prononcé,
I: mais il a une dire&ion très-oblique & fort propre
à l’exécution dss mouvemens latéraux de la
mâchoire, lefquels font très-étendus & très-
fréquens.
! 203. Le mufcle deltoïde. Sa portion acromiale,
I qui manque chez le cheval, exifte ic i, quoique
I fort petite.
j 204. Le mufcle releveur de Y omoplate, qui manque
dans le cheval, exifte dans le mouton, où il
defcend de la première vertèbre s’inférer à la portion
antérieure de l'épine de l'omoplate.
Le mufcle commun de la tète, de Y encolure & du
j bras naît de l’apophyfe maftoïde par un tendon
qui fe partage bientôt en deux faifceaux charnus
, dont l’un va au fternum, tandis que l’autre,
; qui eft l’analogue du cléido-maftoïdien, fe confond
dans la portion du trapèze correfpondant à la
claviculaire, à peu près vis-à-vis le milieu de la
longueur du cou, & forme avec elle & avec la
portion voifine du deltoïde un feul mufcle qui va
à l’humérus.
Le petit pe&oral manque.
206. Le mufcle fous-fcapulaire. Il eft divifé en
deux portions géminées.
211 & 212. Mufcles de la main. Le mufcle radial
externe 3 C u v ., ou épitroklo-pré-mêmcarpien, Girard
(1), s’attache à la bafe antérieure du canon
& étend le métacarpe.
Le radial interne, Cüv. , ou êpicondylo-métacar-
pien, Girard (2 ), s’infère à la bafe du canon en
arrière.
Le cubital interne, C u v ., ou épicondylofus-car-
pien, Girard (3 ), s’ infère à l ’os analogue au pifi-
forme, de même que le cubital externe ou êpitro-
klo-fus-carpien (4 ) , lequel en outre fe prolonge
fous le carpe.
Le mufcle extenfeur commun des doigts eft partagé
en deux faifceaux feulement.
L ’extenfeur propre du petit doigt étend le doigt
externe, & Y extenfeur de Y index le doigt interne.
£ Cuvier. )
Les extenfeurs du pouce n’exiftent point.
Le long abduâleur du pouce, ou cubico-métacar-
pien oblique, s’attache au côté interne de la bafe
du canon. Bourgelat l’a nommé extenfeur oblique
du canon.
Les fléchiJfeurs fublime & profond fe divifent chacun
en deux languettes, & le jléchijfeur du pouce
unit fon tendon à celui du fléehifleur profond.
213 . Le mufcle moyen fejfier eft cylindroïde & fe
porte en une ligne droite, le long du bord infé- 1 2 3 4
(1) C’eft le même que Bourgelat appelle Y extenfeur droit
antérieur du canon.
(2) C’eft le fiichijfeur interne de Bourgelat.
(3) C’eft le jléchijfeur oblique de Bourgelat.
(4) C’eft le fléchijptur interne de Bourgelat.
rieur
rient du mufcle précédent, de l’angle de la han-
che à la crête du trochanter.
Le petit fejfier eft compofé de plufieurs portions
difpoféesles unes à côté des autres, fur l’ articula--
tion coxo-fémorale.
21 ƒ. Le mufcle grêle interne, ou iskio-fémoral,
Girard, eft compofé de deux portions cylindroï-
des, dont la plus longue s’ infère au milieu de la
face poftérieure du corps du fémur, & là plus
courte au pourtour du petit trochanter.
223 & 224. Les mufcles du pied. Le mufcle foliaire
s’attache entre les aponévrofes des mufcles
de la face correfpondante de la jambe & defcend ;
au calcanéum. Il eft très-grêle.
Lejambier antérieur s ’infère à la face antérieure
de la bafe de l’os du canon. Il eft compofé de
deux portions charnues entre lefquelles pafle le
mufcle extenfeur antérieur du pied.
L'extenfeur antérieur du pied defcend de la cavité
qui fépare le condyle externe du fémur de
l ’éminence rotulienne , & s’attache aux première
& dernière phalanges de chaque doigt. Il eft formé
de deux portions géminées.
Lé jambier pôfiérieur manque totalement.
Le mufcle tarfo-phalangien, éflentiellement tendineux,
defcend de la face poftérieure du tarfe ,
derrière le canon, fous les tendons des mufcles
fléchifîeurs, & fe divife en deux branches qui
s’infèrent aux os féfamoïdes.
Le mufcle long péronier latéral v a, en paflant
fous l’articulation de l’os du canon, fe fixer au
premier cunéiforme.
Le moyen péronier envoie un tendon à chaque
doigt.
Le court péronier manque.
Le doigt interne a un extenfeur propre, qui repréfente
celui du pouce.
On obferve quelques veftiges du pédieux fur le
canon.
Le plantaire grêle fe bifurque inférieurement &
remplace le court fléehifleur commun des orteils,
qui manque tout-à-fait.
Le long fiéchiffeur commun fournit deux tendons
qui perforent ceux du précédent.
F O N C T I O N S E C O N D E .
L a. c i r c u l a t i o n .
S e c t i o n p r e m i è r e .
252. Le ventricule droit. Sa paroi concave ne
préfente que de légères faillies; la convexe n’en
offre aucune. On compte pourtant deux Colonnes
charnues dans le voifinage de l’oreillette ; l’une
d’elles, très-oblique, a une de fes extrémités
divifée.
256. La valvule tricufpide. Ses trois échancrures
font très-grandes & à peu près paraboliques. Le
Syft. Anat. Tome III.
lobe le plus voifin de l’artère eft très-écarté de la
paroi convexe du ventricule.
269. Les faifceaux charnus du ventricule gauche.
Au nombre de deux principaux, ils font larges,
non féparés des parois. Les autres ne fe diftin-
guent que par les follettes peu profondes qui font
entr’eux. L’efpace lifle du côté de l’ aorte defcend
allez bas. On voit quelques réfeaux tendineux
à larges mailles, fixés fur ces cordons charnus.
270. La valvule mitrale. Ses deux lobes font
obtus.
S e c t i o n 't r o i s i è m e .
289. Vartère aorte. Elle préfente à fon origine
la même difpofition que, celle que , nous avons
notée en décrivant le cochon. ( Voye^ pag. 237,
n°. 289. )
29 r. L 'artère brachio-céphalique. Contournée fur
le bord inférieur du mufcle fealène, elle fournit
fucceflivement, l ’artère carotide primitive
gauche, l’artère cervicale tranfverfe , la carotide
primitive droite, la mammaire interne , la cervicale
inférieure, la thoracique externe, la cervico-
fcapulaire & l’humérale.
29 ƒ. U artère carotide externe, fin montant vers
l’articulation temporo-maxillaire, elle fournit l’artère
fous-zygomatique qui defcend fur lë' milieu
du mufcle mafleter , a fiez loin’de l’épine zygomatique!
316. L’artère maxillaire interne. Parvenue fous
le fphénoide „e lle donne une petite branche cérébrale
antérieure qui pénètre dans le crâne par le
trou qui repréfente la fente fpbénoïdaîe. Elle
donne aufli deux' branches oculaires, dont la première,
très-grofle & très-confidérable, envoie un
rameau dans le crâne par la même ouverture, lequel
va s’anaftomofer avec la branche' cérébrale
antérieure. La fécondé, née au bas de l’orbite,
fe perd dans les mufcles de l’oeil.
328. L’ artère tèmporale. Elle eft très-confidérable
& très-longue. Une de fes branches pénètre
dans le tympan; une autre, a fiez volumineüfe,
eft Y auriculaire antérieure ; elle donne des ramifications
aux mufcles temporal & antérieurs de l’ oreille.
On tâte quelquefois le pouls des moutons
fur cettè artère,
349. L’ artère fourcillière. Elle eft très-forte, 8r
à fa fortie du trou fourcillier, elle fe partage en
deux branches, dont la fupérieure gagne la racine
de la corne coçrefponêante, & dont l’inférieure,
defcend fur le chanfrein.
362. L’artère vertébrale. Ici elle eft en partie
une des branches de terminaifon de la carotide
primitive. Beaucoup plus petite que dans le cheval,
elle pénètre dans le crâne par un des trous
condyliens., & fournit auparavant deux rameaux ;