
tomiftes les plus recommindabîes , qu’ il fe balance
entre fept 8c dix-neuf. L’oifeau qui offre le m in i m
um , fous ce rapport, eft le foulque ( C u v i e r ) j il
eft le feul même qui ne préfente que fept pièces
dans la région du rachis que nous décrivons en
ce moment. D’un autre cô té , le feul chez lequel
on en compte dix-neuf, eft le cafoar. { C u v ie r , de
F r ém e r y .')
36. L e s v e rtéb ré s c o c cy g ien n e s en g én é ra l: Ces
vertèbres font d’autant plus nombreules, que les
oifeaux mettent plus de force 8c de vigueur dans
les mouvemens qu’ ils font exécuter à leur quelle.
Ainfi, l’on en trouve neuf dans l’hirondelle, le
p ic , la bernache, l’autruche & le tadorne, toutes
espèces remarquables fous le point de vue que
nous venons d'indiquer. Il n’en exifte, au contraire,
que cinq dans le faifan & le dindon. Mais,
le plus communément, le nombre des vertèbres
coccygiennes eft de fept ou de huit : dans le premier
cas, nous devons ranger le vautour, le balbuzard,
le merle, la corneille, le gros-bec, la
méfange, l’ alouette, la huppe, le martin pêcheur,
le pigeon, le hocco, le cafoar, le flam niant, le
héron, la grue, le pluvier, le vanneau, le jacana,
le pélican, l’o ie , la macreufe, le ha rie & le
grèbe. Dans le fécond, nous dallerons l’aigle,
î ’épervier, le milan, le grand-duc, la chouette,
le gobe-mouche, le tangara, la pie, le geai, le
chardonneret, le rouge-gorge, l’engoulevent, le
colibri, le perroquet, le paon, la cigogne, 1 avo-
ce tte , la bécafiè, le courlis, le foulque , le-cormoran,
le goéland, le pétrel, le cygne 8c le
canirl.
C ’eft donc dans l’ordre des gallinacés qu’ il
faut chercher les oifeaux qui ont le moins de
vertèbres à la queue > c’ - f l dans ceux cks paffe-
reaux, des grimpeurs 8c des palmipèdes, qu’exif-
tent k s efpèces qui en-préfentent le plus.
Toutes ces vertèbres ont- des apo.phy.fes épi-
neufes en de {lus comme en deffous.
Leurs, apop.hyfes tranfverfes font tt es-longues ,
grêles 8c horizontalement dirigées à droite à
gauche.
Dans U plupart des oifeaux, la dernière vertèbre
coccygjenne, celle à laquelle les pennes de
la queue font attachées , eft incom p a r lem en t
plus grande que les autres, & a la forn e d un
foc de charrue, ou d’un difque comprimé.
Dans le cafoar cependant, qui n’a point de
queue vifible, cette vertèbre eft' conique. Elle
manque totalement d’apophyfcs épireufes, tant
iupérieure qu’inférieure, & n’ off e que de légers
ruiimeus d’apophyfes tranfverfes.
Dans, le cafoar de la N ouvelle-H'ol! an d e , elle
eft triangulaire, pyramidale, & terminée par un,
fommet otyus que recouvre un cartilage. ( D e
F r ém e r y . )
Dans le. paon au contraire, elle a la figure d*une
phique. QVâle. htuee horizontalement.
37. L e s o s d u baffin en g én é ra l. Nous l’avons déjà
dit, les os coxaux ne font qu’un feul os, dans les
oifeaux, avec le facrum & les vertèbres des lombes
( v o y e i n°. 32). On conçoit , d’après cela ,
que cette partie du fquelette doit être bien differente
de ce qu’elle eft dans les mammitères.
Le bailin des oifeaux eft très-étendu en longueur
pour fournir des attaches aux mufcles qui rapportent
le tronc fur les cuifles.
L’ifcHion étant fondé au facrum, 1 échancrure
feiatique fe trouve convertie en un véritable trou.
Les ifehions, 8c furtout les pubis, fe prolongent
b.-aucoup poftérieurement, 8c s’écartent
pour biffer la place néceffaire au développement
des oeufs. Les derniers, en particulier, font très-
grêles & comme ftyloïdes. Ils font libres de toutes
parts, 8c ne s’ articulent point l’ un avec 1 autre,
comme dans les mammifères. .
La fymphyfe pubienne n’exirte donc point chez
les oifeaux. . .
Malgré cette difpofition fin gui i ère des pubis,
on reconnoît néanmoins le trou ovalaire dans les
fqu.dettes d’oiféaux. . . .
Le baffin préfente quelques différences fuivant les
efpèces. .
Dans les rapaces, par exemple, le trou ovaraire
eft petit, 8c le pubis très grêle, alonge, aplati,
fouvent articulé avec i’ifthion. Là cavité pelvienne
eft étroite & courte ( 1 ).
Chez les paffereaux, le trou ovalaire s alonge
beaucoup, 8c devient même plus grand que l if-
chiatique. C ’eft ce qu’ il eft furtout facile d obter-
ver.dans la pie, où le pubis fe prolonge tri arriéré
en une pointe ou apophyfe fakiforme , aiguë.
Dans k s échaifieTS, cet alonge ment du trou
ovalaire eft encore plus marqué. La cavité pelvienne
eft alongée & rétrécie.
Dans l’autruche & le cafoar, nfchion eft totalement
féparé du facrunv, qui s’ unit avec une
longue production de l’os des îles. Le bas art
pubis s ’élargit beaucoup, fe recourbe 8c fe joint a
■ fon correfpondant dans l'autruche, mais non dans
le cafoar, chez lequel les ifehions font en outre
entièrement féparés des pubis, 8c fo portent dans
: la même direction. ‘ f la i r a -
Dans la perdrix rouge, le trou ovalaire eu
petit, peu aloiagé, 8c le- pubis fe prolonge- pofte-
rieurement en une apophyfe recourbée tn haut,
très mince, arrondie 8c comme filiforme, laquelle
dépaffe de beaucoup le niveau du refte du baffin.
Il en eft-de même de la plupart des gallinacés,
dont la cavité pelvienne e ft, en général, allez
. ample. ,
Le plongeon ( c o lym b a s je p te n t r io n a lis ■•)■ 8c U
plupart des oifeaux de l’ordre des palmipèdes ont
l’os des îles extrêmement petit, 8c l’ ifchion très-
: volumineux 8c feu dé dans toute fa longueur avec
(t) Tiedemann, Zoologie,. Heidelberg.,- 18x0 , ttfme II,
pag. a5.3.
îe facrutt». Leurs pubis font très-grêles} ils fe re-
joignent en s’ élargiffant beaucoup, mais ils ne font
point complètement Coudés.
Il réfulte de ces confidérations, que le baffin
des oifeaux eft d’autant moins étendu qu’ ils font
plus aptes à voler, ce qui eft tout-à-fait conforme
aux lois générales de leur organifation, puifque
plus celle-ci eft propre au v o l, 8c plus les membres ;
thorac:ques font développés 8c les membres abdominaux
affaibli«, 8c réciproquement. D ’ailleurs, •:
un baffin trop grand auroit, par fon poids, em- ;
pêché la rapidité du v o l, inconvénient que n’a-
v oie ut point à redouter les oifeaux qui cherchent
leur nourriture à la furface de la terre, 8c qui
n’ont befoin que de marcher, comme la plupart
des gallinacés.
Obfervons auffi que dans les rapaces, dont le
vol eft très-étendu, les os des îles 8c le facrüm
lui-même font creux 8c remplis d’a ir, ainfi que
Camper l’a vérifié fur l'aigle de mer.
39. L e s o s du th o r a x en g én é ra l. La poitrine des
oifeaux, quoique formée feulement par les cotes
8c le fternum, comme chez les mammifères, eft
cependant beaucoup plus étendus proportionné-
ment que chez ceux-ci. Cela tient à ce que le
fternum des oifeaux a d’autres formes 8c d’ autres
dimenfions que celui des mammifères.
40. L e f iem u m & le cartilage^ x jp h o id e . Le fternum
des oifeaux eft très-large 8c prefque carré}
il eft fort peu épais, 8c recouvre non feulement le
thorax, mais encore une grande partie de l'abdomen.
Sa face interne ou poftérieure eft concave} l’antérieure
eft convexe.
Celle-ci, dans tous les oifeaux qui volent,
porte , fur la ligne moyenne, une crête trèv-fail-
lante 8cen forme de carène.
Son extrémité fupérieure eft comme tronquée
pour recevoir latéralement les deux groffes clavicules..
L’extrémité poftérieure ou abdominale eft très-
amincie. Elle eft percée de trous ou d’échancrures,
profondes, deftinés à rendre l’os plus léger. Quelquefois
auffi, elle eft tronquée comme l’extrémité,
jugulaire, 8c ne porte quevdeux angles plus ou
moins alongés, comme crans l’épervier, ou même
trois fort diftinéts de chaque cô té , comme dans le
jacana 8c le martin-pêcheur.
Le fternum eft ordinairement compofé de cinq
pièces; une moyenne., dont la crête médiane fait
partie ; deux latérales antérieures pour l’attache
des côtes, 8c deux latérales poftérieures pour l’ex-
tenfion de fa furface. Le plus o.u moins d’ offifica-
tion de ces dernières, dénote le plus ou moins
de vi%ue.ur des oifeaux pnut le, vol.
L’étendue du fternum 8c le volume de fa crête
moyenne permettent aux mufcles- abaiffeurs de
l’ai’e , de fe fixer fur de larges furfaces, 8c doivent
varier foiv&nt le gei.re de vie des oifeaux»
Ainfi, dans l’autruche 8c le cafoar, par exemp
le , qui ne volent point, le thrnum n’a point de
crête, mais il eft large 8c bombé comme un bouclier
d’une forme à peu près ovale 8c d une grande
épaiffeur. Il manque auffi des ouvertures que nous
avons indiquées comme propres à en diminuer la
pefanteur.
Dans les oifeaux de proie, au contraire, qui
volent beaucoup, il eft très-concave, très-mince,
8c farmonté d’ une ciête très-prononcée (1).
Dans l’aigle de mer il eft même creux 8c rempli
d’ air ( C am p e r ) , ce qui le rend très-léger.
11 elt fort étroit 8c court dans les râles 8c les
poules d’eatj.
Dans les gjriies 8c les demcifëlles de Numidie,
il eft auffi fort étroit 8c entièrement offeux. Les
mâles ont, en outre, le haut de la quille creufé
pour loger les circonvolutions de la trachée-artère.
On obferve une difpofition analogue dans
le cygne mâle.
Dans les gallinacés aleétrides, il eft très long,
très-étroit 8c furmonté d’ une crête confidérable,
qui ne commence que fort bas , 8c n'eft indiquée
vers le haut que par deux lignes fai 11 antes, qui
s'élèvent infenfiblement en courbe concave, pour
former cette carène. C ’ eft ce qu on voit tres-bien
dans le coq 8c la perdrix en particulier. Elles font
auffi doubles, mais petites, dans la chouette 8c la
fparale.
Le moineau , le corbeau, le héron 8c le cygne
n’ont qu'une ligne fuilLnte à l’origine de la carène.
Dans le héron, elfe eft très-Taillante 8c a
tranchant convexe} dans le canard 8c le cygn e,,
elle eft en ligne droite.
41. L e s cô te s en g én é ra l. Prefque tous les oifeaux
ont moins de cotes que les mammifères ,
car ceux d’entr'eux qui en pré Tentent le plus, n’en
ont que onze paires- Tel eft le cafoar de Java (2).
Mais celui ae la Nouvelle-Hollande n’en a que
huit ( de F r ém e 'y ) , 8c l’autruche neuf feulement.
Ces os, dans les oifeaux, préfentent piufieurs
particularités,- & ne font pas fitués de même que
dans les mammifères. À t ifi, les côtes afternales
font le plus communément en avant, quoiqu’ il y
en ait auffi quelquefois en arrière. Par exemple ,
furies onze côtes que préfente, de chaque coté
de fon thorax, le cafoar de Java, il y en a quatre
afternales en avant, trois afternales en arrière, &
quatre vertébro-fternales moyennes. Dans l'autruche,
on tn compte deux afternales en avant Se
en arrière, 8c cinq vertébro-fternaks au milieu.
Dans le cafoar de la Nouvel'e-Hollande, les côtes
afternales font au nombre de trois de chaque coté,
une feulement en avant, 8c deux en arrière. Ces
côtes afternales poftérieures manquent entière-
(r) Tiedemann, Zoologie, Heidelberg , jSfO-, tora. I I ,
pag. au'.
(2) Tiedemann, L. ç. Aaaa 1