
S e c t i o n t r o i s i è m e .
1187. Les parties génitales externes èftèf la fe melle,
Leur orifice eft fort étroit. ( Idem.)
S e c t i o n q u a t r i è m e .
1255. L'accouplement. Quoique le lama foit
très-lafcif, l‘accouplement eft cependant fort difficile.
La femelle fe profterne pour attendre le
mâle & l’invite par fes foupirs i mais il fe paffe
toujours plufieurs heures & quelquefois un jour
entier avant qu’ils puiffent jouir l’ un de l'autre.
S e c t i o n c i n q u i è m e .
1157. Le nombre des foetus. Il eft ordinairement
d’ un & rarement de deux. {Idem.)
F O N C T I O N H U I T I È M E .
L a L A.C T A T I ON.
1303 & 1304. Les mamelles en général. Elles
font au nombre de deux. {Idem. )
T R O I S I È M E G E N R E .
M o û t o h , Ovis, Linnaeus.
Des cornes creufes , à bafe comprimée 3 pas de barbe
fous le menton.
ESPÈCE PREMIÈRE.
L ’ a r g a l i d e S i b é r i e , Ovis ammon 3 L innaeus.
ESPÈCE SECONDE.
L e m o u f l o n d ’ A m é r i q u e , Ovis montants
Geoff.
ESPÈCE TROISIÈME.
L e m o u f l o n d e S a r d a i g n e .
L e m o u f l o n . B u ffon ,X I, XXIX.
C ’e s t d e l ’a rgali o u m o u flo n q u e le s n a tu ra -
lifte s c r o ie n t d e v o i r fa ir e d e fc e n d r e les tr è s -n om -
b r e u fe s v a r ié t é s d e m o u ton s d om e f t iq u e s , q u i fe
p r é fe n te n t a v e c d e s c a ra& è r e s p a r t ic u lie r s dans
les d iv e r fe s r é g io n s d u g lo b e q u ’ e lle s h a b iten t.
Le s cornes de ces animaux, dirigées d’ abord en
. arrière, reviennent plus ou moins, en devant, en
fpiralej leur chanfrein eft généralement convexe.
Dans le mâle de l’argali, les cornes font très-
groffes, leur bafe eft triangulaire, à angles arrondis
5 elles font aplaties en devant, fîriées en travers
j celles de la femelle font comprimées & fal-
ciformes. Le poil d’ été eft ras, d’ un gris-fauve;
celui d’hiver épais , dur, gris^rouffâtre , avec du
blanc au mufeau, à la gorge & fous le ventre. Il
y a en.tout temps, comme au c e r f, un efpace
jaunâtre autour de la queue, qui eft fort courte.
L’argaü habite les montagnes de toute l’Afie &
acquiert la taille du daim.
Le mouflon d’Amérique paroît appartenir à l’ef-
pèce de l’argali, dont quelques individus ont pu
paffer la mer fur la glace. Ses cornes font très-
groffes & forment mieux la fpirale que dans l’ar-
gali ordinaire. ( Cuvier. )
Le mouflon de Sardaigne ne paroît différer de
celui-ci que parce qu’ il ne devient pas aufli grand ,
& que fa femelle n’a de cornes que fort rarement
& d'un petit volume. On dit qu’ il vit également
dans les montagnes de la Crètç. {Idem.)
Quant aux moutons, l'Europe feule en fournit
beaucoup de variétés, dont la laine eft plus ou
moins fine & la taille [plus ou moins grande ,
dont les cornes font plus ou moins développées,
ou manquent dans les deux fexes, ou dans les
femelles feulement.
Les moutons d'Efpagne ont la laine fine & crépue
, les cornes grandes & en fpirale dans le mâle.
Ceux d’Angleterre ont la laine fine 8ç longue.
La race la plus répandue dans la Ruflie méridionale
a la queue très-longue.
En Guinée & aux Indes, le plus généralement,
lés moutons ont la queue très-longue, les jambes
élevées, le chanfrein très-convexe, les oreilles
pendantes & le poil ras. Ils manquent de cornes.
{Daubenton, Buffon , Cuvier.)
Dans le nord de l'Europe & de l’A fie , leur
queue eft fort courte.
En Perfe, qn Tartarie & en Chine, cette queue
eft entièrement transformée en un double globe
de graille. La laine eft mêlée de poils.
En Syrie & en Barbarie , la laine eft auffi mêlée
de poils; la queue, qui eft longue, eft chargée
d’une énorme malle de graille.
La couleur la plus ordinaire aux béliers, aux
moutons & aux brebis, eft le blanc-fale ou le
jaune-pâle ; il y en a auffi beaucoup de bruns-noi-
râtres, & on en voit quantité qui font tachetés
de blanc-jaunâtre & de noir. ( Daubenton. )
La taille de ces animaux varie beaucoup fui-
vant J’efpèce à laquelle ils appartiennent, & fur-
tout fuivant les variétés. Auffi nous tâcherons,
autant que poffible, de ne point indiquer les di~
menfions de leurs diverfes parties.
F O N C T I O N P R E M I È R E .
L O CO MOTION.
S e c t i o n p r e m i è r e .
Sq.uel.ett 0 logi e.
j . Les os de la tête en général. L’angle facial eft
•de trente degrés d’ouverture. {Cuvier.) L’aire de
la coupe de la face eft plus grande que celle du
crâne, dans la proportion environ de 2 à 1.
L’arcade zygomatique eft en grande partie formée
par l’os de la pommette, qui eft fortalongé,
& elle fait prefque corps avec les parties latérales
de la mâchoire.
Elle eft prefque tranfverfale en deffous, mais
en deffus elle préfente une légère convexité. Sa
courbure dans le fens horizontal eft très-marquée,
& analogue à celle que nous avons indiquée pour
le cochon & le cochon d’Ethiopie.
La foffe temporale communique librement avec
la partie poftérieure de l’orbite, & n’en eft dif-
tin&e en dehors que par un cercle offeux. Ses
crêtes font peu marquées; celle du pariétal eft
fort éloignée de fa correfpondante.
Le chanfrein çft .convexe.
„ L’ouverture anterieure des foffes nafales eft
très-grande & inclinée en arrière. Les os du nez
forment, au-deffus d’ elle, une avance pointue,
mais courte.
L’orbite eft circulaire ; (on contour eft entier.
4. Les os du crâne en général. Les foffes moyennes
latérales de la bafe de cette cavité font peu
diftindesdes antérieures latérales. La foffe ethmoï-
dale eft profonde, & féparée en deux cavités dif-
tin&es par la faillie remarquable que fait l’apo-
phyfe crifta-galii. La foffe fus-fphénoïdale eft fort
large & très-enfoncée; elle n’eft diftinguée de la
bafiJaire que par la faillie de la lame- qui porte les
apophyfes clinoïies poftérieures.
La gouttière qui unit les trous optiques à leur
origine a une étendue tranfverfald marquée , & eft
couverte par une lame offeufe en forme d’auvent.
La fente fphénoïdale eft un trou d'un grand
diamètre, arrondi inférieurement, mais tronqué
& anguleux en deffus..
Le trou rond eft confondu avec elle.
Le trou ovale eft d’un très-grand diamètre.
Le trou déchiré antérieur manque.
Le trpu déchiré poftérieur eft une • fente très-
étroite en arrière &*plus large en devant.
Le conduit auditif interne ou labyrinthique eft
fitué au milieu du rocher.
La largeur du trou condyliea antérieur eft
confidérable.
y. L ‘os frontal, fes éminences, &c. Il eft partagé
en deux pièces par la future médiane jufqüe dans
un âge déjà avancé. Il eft très-large & très-étendu,
& fe prolonge jufqu’au fommet de la tê te , où il
ne fe termine point, comme cela a lieu chez
le boeu f, par un bourrelet tranfverfal fitué entre
les cornes. Sur fés côtés, & en haut, il offre
deux protubérances, dont le tiffu paroît comme
feutré extérieurement, & dont l'intérieur eft
caverneux : elles fupportent les cornes, doiit
elles font appelées généralement les racines.
Get os eft élargi & forme une voûte au-deffus
des orbites.
Le trou fourcillier eft un canal qui parcourt une
affez grande étendue dans l’épaiffeur de l'os vers
la bafe de l’apophyfe orbitaire. 11 fe bifurque dans
fon trajet & fournit une branche qui monte dans
l’intérieur des racines desicornes. ..
6. Les pariétaux. Ils font intimement réunis,
& forment un feul os très-large, qui envoie un
ruban étroit dans chacune des foffes temporales. Il
a fort peu d’étendue dans le fens longitudinal.
Il eft creufé par des finus & fe foude de bonne
heure avec le frontal.
,7. L'occipital. Il eft fitué tout-à-faità la partie
poftérieure de la tê te , dont le fommet eft formé
par le frontal.
Le trou occipital eft comme quadrilatère, plus
large en arrière qu’en avant.
Chaque condyle a une figure triangulaire; la
bafe du triangle eft en dedans furie bord du trou,
& le fommet en dehors, contre l’apophyfe maf*
toïde, qui offre une longueur confidérable. Chaque
condyle offre d’ailleurs dans fon milieu une crête
tranfverfale, qui le partage en deux portions dif-
pofées en talus en avant & en arrière.
L'apophyfe bafilaireou fous-occipitale efttrès-
alongée.
8. Les temporaux. Leur portion écailleufe eft
arrondie.
Leur apophyfe zygomatique eft foutenue par
l’os delà pommette, au-deffus duquel elle avance
fenfiblement.
La foffe glénoïde eft une furface prefque plane
ou légèrement convexe ; elle eft bornée poité-
rieurement par une crête tranfverfale plus fail-
lante en dedans qu’en dehors. Une pareille crête
exifte auffi à fa partie interne.
Le conduit auriculaire eft une efpèce de tuyau
exactement cylindrique, lequel fe porte directe:-
ment en dedans, en remontant un peu.
9. Le fphénoïde. Comme dans l’homme , il a des
connexions avec tous les os du crâne. Il refte très*
long-temps divifé en deux pièces ; l’une forme les
apophyfes d’ Ingraffias, & l'autre produit les ailes
temporales, qui ont beaucoup moins d’étendue
que les autres.
Les apophyfes ptérygoïdes font inclinées en
avant. Le, crochet de la lame interne eft fort
marqué. Les foffes du même nom font cependant
fort peu profondes»