
Aiain tn général. L’os du bras effc légèrement recourbé
à Tes deux extrémités dans une direction contraire,
à-peu-près comme une S romaine. On-
ne trouve point de Grète en devant à fa partie fupé-
rieure, mais feulement une arête peu apparente.
L ’avant-bras eft compofé de deux ©s ; un de ces os
eft très-çonfidérable ; il paroît répondre au radius
des autres animaux, comme dans la plûpart des
ailes-pieds ; mais il eft moins convexe en devant
que dans la no&ule ( x ).'Le fécond os eft très-mince
& beaucoup plus court que le précédent ; iLref-
femble à une longue épine ; il eft fitué à l’endroit
ou l’on trouve le cubitus dans la plûpart des.autres
animaux ;. de forte qu’il paroît en tenir lieu.
Cet os s’étend feulement en bas jufqu’à la moitié
«u jufqu’aux deux tiers de la longueur du radius ;
fon extrémité fupérieure eft terminée par une apophyse
plus faillante que l’extrémité du radius &
qui correfpond à l ’olécrane. {V. JD.)
Les os du carpe, du métacarpe & des doigts ref-
Temblent à ceux de la noélule, de la chauve-touris ,
i ôt de l.i plûpart des autres ailes-pieds de notre
climat; mais dans la rouflette, le fécond doigt
( Y indicateur ) eft compofé de trois phalanges-
Les doitgs font au nombre de cinq. ( Ibidem. )
70 , 7 t , 7Z , 74, 7 1 , 76 , 7 7 , 7 8 , 82 , & 84.
Les os des extrémités inférieures tn général. Les os
de la cuiffe , de la jambe & du pied reffemblent
à ceux de la noélule & de la chauye-fouris ; mais
dans la rouflette, le péroné s’étend feulement
jufqu’aux deux tiers du tibia, depuis fon extrémité
inférieure; fon extrémité fupérieure èft libre &
en quelque forte flottante.
Le pied de la rouflette eft dépourvu des deux
petits os longs & courbes qui-forment une efpèce
d’ergot ou d’éperon ( a ) dans la noèlule & dans les
autres chauve-fouris de nos climats. ( Ibidem. )
Toutefois Je calcanéum fe termine en arrière par
un cartilage aigu & recourbé en forme d’alêne.
( Erxleben & V. D . )
S e c t i o n p r e m i è r e .
113. Articulation du cartilage des côtes avec le
fiernum. Les articulations fternales des côtes reffemblent
à celles de la noélule ; mais dans la rouflette
ta feptième vraie côte s’articule avec le fécond os
du fterrium, près de la fixième. ( M. Daubenton. )
F O N C T I O N D E U X I E M E .
I r r i t a b i l i t é .
141. Les mufcles en général. La chair des rouf-
-fettes eft noire, comme celle du lièvre. ( Bu fa n ,
.fuppl. tom. III. )
225. Particularités relatives à la marche 6* aux
jnouvtmens. La rouflette fe tient fufnenaue par
les ongles des pieds, la tête en bas & les ailes
pliées contre le corps ; cette fituation eft l ’attitude
du repos pour cet animal; il n’en a pas d’autres,
& c’eft celle dans laquelle il fe tient le plus
long-temps pendant le jour;
Si une rouflette s’approche trop de la terre , en
volant, elle tombe & ne peut reprendre le vol
qu’en grimpant contre un appui. Ces animaux ne
peuvent s’élancer dans l’air, comme les oifeaux ; il
faut qu’ils le battent pktfieurs fois avec les ailes avant
de détacher leurs griffes du lieu où ils feront accrochés
j & quelque foit i’effor qu’ils aient pris en
partant, leur poids lés abaiffe, & pour s’élever,
ils parcourent une ligne courbe,.
On voit quelquefois aux îles de France & de
Bourbon , des rouffettes qui volent en plein jour ;
elles s’élèvent très-haut &. à tire-d’ailes ; elles ne
planent pas comme l’oifeau de proie , & même
comme les autres oifeaux ; mais, dans cette grande
élévation au-deffus de la Surface de !a terre , peut-
être de plus de deux cents toifes, le mouvement
de leurs bras eft lent ; il eft prompt, l’orqu’elles
volent très-bas, principalement lorfqu’elies font très-
près de la terre. ( Ibidem. )
F O N C T I O N T R O I S I E M E ,
C i r c u l a t i o n .
S e c t i o n s p r emi è r e & t r o i s i è m e ,;
234, 235 , 238 & 289. Le coeur, fa direction ,
l*aorte en général. Dans le fujet que. M. Daubenton
a difféqué , le coeur étoit très-volumineux & dirigé
obliquement du côté gauche.
• Il fortoit deux branches principales de la crofle
de l ’aôrte. (Ibidem*) .
F O N C T I O N Q U A T R I E M E .
S E N S I B I L I T É.
S e c t i o n s e p t i è m e .
785 6* 789. Les yeux en général ; la membrane
clignotante. La rouflettç a les yeux grands & fitués
obliquement, comme dans le loup; ( M. Dau-
benton) elle voit à peu prèsaufli bien dans le jour
que pendant la nuit. ( Bujfon , fuppl. JT- III. )
Elle a une membrane clignotante ( Erxleben. )
S e c t i o n h u i t i è m e .
833. Voreille externe en général; fa forme,
(1) Voyez ci-d'eflus la defcrîption de cet os dans l’article de la Noftule,.
(2) , Voyez ci-deffus l’article de la Noûule , page 4 , tfi. 76 ôt futy»
L’orèille éxtèrne eft très-courte et légèrement aigue
: ( MM, Daubenton & Erxleben. ) elle- n a pas
[d’oreillon comme dans là noftule & dans-.la plupart
des autres animaux de ce genre. ( M. Daubenton.
)
S e c t i o n o n z e e, m e.
878,879 & 883. Le corps muqueux; fa couleur;
le derme ou cuir. Les diverses fortes de poils. La
membrane cutanée qui forme les ailes, s etdnd au-
delà des extrémités inférieures , & elle fe. termine
! de chaque'' côté préside l’anus, ou a l ’endroit qui
i répond à l’origine de la queue dans les animaux
; de cette claffê qui né font pas dépourvus de cette
dernière partie. Cette membrane eft noirâtre.
\ ( Mrs Daubenton & Erxleben. ) . .
Le bout du mufeau, la plus grande partie des
oreilles & les doigts, sont dégarnis de p o il, &
ont -une couleur brune. ( M. Daubenton. ) La
[ couleur du poil vaxie dans les differens individus ;
Mes uns font entièrement d’un rouge brun, et les
• autres noirâtres ; en général, ces animaux font d un
| roux obfcur fur la tête ; ils font d’un roux plus
f pâle fur le col , fuf les épaules & fur le ventre ,
ou dans la région antérieure du corps. -Le dos eft
[ couvert de poils noirâtres, doux & très - courts.
[ ( Erxleben. ) Dans deux fujets que M. Daubenton a
I examinés, le poil de la face avoit différentes teintes
de roux , depuis la plus claire jusqu’à la plus foncee ;
les:joues & le front étoient prefque d’un roux
| jaunâtre oublond; le fommet de la tete, les tempes,
là région dés oreilles & celle des branches de la
; mâchoire inférieure avoient une couleur roufle,
[ foncée & rougeâtre.Cette couleur formoit de chaque
I côté du corps une bande qui s’étendoit depuis
l’ëpaule jusqu’à la croupe. Le poil du cou, du
dos, du milieu des lombes-, de là poitrine & du ventre
} étoit noir. Il étoit roux fur le bras & jaumâtre fur
l’avant-bras & fur la jambe. La membrane cutanée
qui forme les ailes, avoit .différentes nuances de
\ brun & de npirâtre ; les plus grands poils de ces
; animaux étoient longs d’un demi-pouce.
La fourrure des jeunes rouffettes a des cou-
î leurs plus vives que celle des vieilles. Ces der-
! nières grifonnent. ( Bujfon , fuppl. T . III. )
J pofé de quatre lobes, difpofés comme dans la
I plûpart des animaux quadrupèdes. Le- poumon
gauche étoit divifé en deux lobes ; L’mférieur étoit
884. Les ongles. Ceux du pouce de la main &
des cinq doigts du pied font très-forts & arqués.
( Erxleben & M. Daubenton , hift. nat. t. X. pl.
; XVI. ) Le fécond doigt de la main eft pourvu d’un
| ongle. ( M. Daubenton.)
\ F O N C T I O N C I N Q U I E M E .
R E S P I R A T D o N.
916, 917 & 918. Les poumons droit & gauche;
.leurs lobes ou divisions. Dans le fujet qui a fervi
à cette defeription, le poumon droit étoit eotnr
prefqu’entièrement féparé en deux parties , par une
profonde feiflure* ( V. D. )
942. La voix ; fes particularités. Les rouflette*
font entendre un cri rauque & fo r t , lorfqu’elles
font en colère. ( Bujfon & Erxleben ; ) elles ont auflï
un léger gazouillement de fociété, lorfqu’elles font
attroupées fur des arbres. { BUjfon , fuppl. t. I I I .)
F O N C T I O N S I X I E M E .
D i g e s t i o n .
S e c t 1 O n p r e m i E r e ,
*■ 934. Le palais , fes rides. Le palais étoit traverfé
par douze filions ; les premiers avoient à-*
peu-près une ligne & demie de largeur ; ils étoient
prefque en ligné droite. Les derniers étoient convexes
en devant, &L très-irréguliers; ils étoient interrompus
dans le milieu & couverts de petites papilles
dures & pointues. ( M. Daubenton.)
S E C T I O N " D E U X I E M E .
936 & 957. Vos hyoïde; fon corps & fes branches|
On garde au cabinet d’hiftoire naturelle du Jardin
des plantes, l’os hyoïde d’une rouflette ; il eft compofé
de neuf pièces ; les branches de là fourchette font
les plus longues &, courbées en bas. ( Ibidem. )
959, 960, 961 , 965 & 966. La langue tn général,
fis papilles, fis glandes. En général, la langue
eft pointue & hé ri ffée de papilles dures très-fines,
très-aiguës, & dirigées en arriéré {Bujfon.) Dan»
l’individu que M. Daubenton a examiné, la partie
qui s’étend depuis le filet, jufqu’à l’extrémité, étoit
très-longue, elle avoit quinze lignes d’étendue ,
quoiqu’elle fût raccourcie par l’adtion de l’efprit- *
de-via,dans lequel l’animal avoit été confervé. L’extrémité
étoit très-étroite, prefque pointue & couverte
en deffus de papilles dures, aigues , dirigées
en arrière & longues d’une demi - ligne. On
trouvoit fur le milieu de la partie moyenne antérieure
de la langue, des papilles qui avoient trois
pointes comme un trident ; ces. pointes étoient très-
minces, très-aigues & dirigées en arrière. La partie-
moyenne poftérieure de la langue étoit couverte de
papilles plus petites & inclinées de dehors en dedans;
elles avoient quatre, cinq ou fix pointes,
& plufieurs en avoient douze. Enfin, on trouvoit
fur les bords de la partie poftérieure de cet organe,
de longiies'papilles coniques & pointues,
qui étoient suffi dirigées de dehors en dedans.
Ü y avoit fur la partie poftérieure de la langue-^
trois glandes à calice; celle du milieu étoit la plu*
volumineuse. •