l'extrémité j il a à peu près fix pouces & demi; il
elt très-rude, & fenablable en quelque forte à la
crinière du cheval.
Les mains & les pieds font entièrement couverts
en deffous d’un poil rude , épais & nériliè ,
excepté fur les callofités & fur les durillons des
doigts. (Pallas.)
Dans le fujet que Buffon a décrit, les quatre
membres, la queue, la partie fupérieure ou pofté-
rieure du dos, & le ventre, étoient noirs j les
parties latérales du corps étoient ronfles depuis
les épaules jufqu’à l’origine de la queue. Il y avoit
une tache blanche au nombril. Le poil étoit tacheté
de blanc fous la mâchoire inférieure, & à la
partie fupérieure de la poitrine, entre les deux
épaules; il étoit d’ un blanc mêlé de brun depuis
les fourcils jufqu’aux oreilles.. Le mufeau etpit
noir jufqu’aux fourcils. ( Buffon.)
Au refte, la coulaur du glouton varie beaucoup
fuivant les différentes contrées qu’il habites ceux
qu’on trouve dans les forêts très-épaiffes, fur les
montagnes, font les plus noirs.
Les gloutons des pays découverts de la Sibérie
orientale & des régions les plus fepientrionales ,
ont une teime beaucoup plus claires les bandes
en demi-cercle des côtés du corps font beaucoup
plus larges & plus pâles s on dit même qu’on a
trouvé des gloutons entièrement blancs, auprès
de la ville de Jenifea. ( Pallas.)
Suivant Bafter ( i ) , le poil de ces animaux eft
triangulaires peut-être cet auteur a-t-il fait cette
©bfervation fur le glouton d’Amérique (le carcajou)
de quelques auteurs. Suivant Pallas, dans
les gloutons a*Amérique, de Ruflie & de Sibérie,
tous les poils paroiflent ronds au microfcope.
884. Les ongles. Ils font très-forts &tiès-crochus
(O l. Magnus, Pallas, Buffon, fre.^au nombre de
cinq & leparés. ( Buffon.) Dans le fujet que Buffon
a nourri, l’ongle du doigt du milieu de la main
avoit un pouce & demi de longueur.
On obferve un durillon au-deffous de chacun
des cinq ongles.
F O N C T I O N Q U A T R I È M E .
L a r s -s p i r A'T'i à n .
941. La voix, j(es nuances & fis particularités.
Suivant Buffon, le glouton n’ a aucun c r i .,Celui
que Pallas a nourri., faifoit entendre quelquefois
un léger grognement.
F O N C T I O N C I N Q U I È M E .
L a d i g e s t i o n .
S e c t i o n p r e m i è r e .
943 & 944* bouche & les lèvres. L’ouverture
de là bouche s’étend très-loin.
Les lèvres font plus minces que dans le chic-n.
(Pallas.)
S e c t i o n s i x i è m e .
! 996 , 99 7,9 98 ,9 9 9 &T 1000. L ’eftomac en géntj
ral, fa Jituation , fa forme , fa grandeur . le nombre
i de fes cavités, &c. L’eftomac eft très-grand} il
i remplit toute la partie fupérieure gauche de la
jj cavité de l’abdomen. Cet organe a principalement
1 une grande étendue dans la région du grand cul-
1 de-fac, & il fe rétrécit tout-à-coup du côté droit,
t de forte que la partie qui eft entre l’oefophage & le
f p y lo re , eft courte .& étroite. L’extrémité de
I l’eftomac fituée près du pylore eft recourbée fur
j l'oefophage.
Cet organe n’a qu'une cavité comme dans les
autres animaux carnivores. (Pallas.)
Dans la femelle dont nous avons rapporté les
dimenfiôns, l’ axe de l’ eftomac rempli d’air étoit
de neuf pouces huit lignes. Cet organe avoit un
pied dix pouces neuf lignes d'étendue dans fa
grande courbure, depuis l’oefophage jufqû’ au pylore,
& feulement quatre pouces quatre lignes dans
fa petite courbure, depuis le pylore jufqu’ à l’ eefo-
phage. Il avoit un pied deux pouces cinq lignes
de circonférence dans la région du. grand cubde-
fac , un pied trois pouces & demi au côté droit,
près de l’oefophage, & feulement fix pouces dans
la partie recourbée fur l’oefophage.-. ; 3
Le pylore avoit deux pouces deux lignes de
cour, & l’oefophage deux pouces & demi près
de l’orifice cardiaque.
IOO4. La membrane intérieure de tejiomac. Cette
membrane eft couverte de plis, dirigés obliquement
& très-lâcbes} de force qu’elle peut s’étendre
conlidérablement. ( Pallas. )
S e c t i o n s e p t i ème ,.
10 1 2 ,10 13 ,10 2 1 ,10 2 2 ,10 2 4 , io iy & 1026.
Le canal inteftinal en général. Il eft prefqu’uni-
forme dans route fa longneur, de forte qu’on ne
peut diftinguer les diflfécens inteftins que par les
matières qu’ ils contiennent. On ne trouve point
de cæcum} mais en examinant les matières Contenues
dans les diverfes régions du conduit inteftinal
, comme nous venons de le dire, on aperçoit
que les gros inteftins (ou l’ inteftin fécal) font
prefque la moitié de toute la longueur de ce conduit.
(P illa s .)
Dans la femelle dont nous avons rapporté les
dimenfiôns, le canal inteftinal avoit treize pieds
de longueur} fa plus grande largeur étoiç dans le
duodénum, dans l’iléum, à l’extrémité inférieure
' du re&um. C e canal avoir crois pouces de circonférence
dans la région du duodénum, deux pouces
fept lignes dans l’iléum, 8c deux pouces dix lignes
(1) Mém. de Haarlem , vol. XIV. dans le re£b.,m.
S e c t i o n h u i t i è m e .
10 >1 8c 1038. L'épiploon en général ; fon étendue
| ô*c. L ’épiploon enveloppait tous les inteftins}
il éroit couvert d’une aflez grande quantité de
grailfe, & il renf-rmoit un très-grand ver rond
dans fa duplicature. (Pallas.)
S e c t i o n n e u v i è m e .
1046 & 1047. Le foie en général ; fa pofition , fes
divifions, fes lobes, &c. Le foie s’étendoit très-
peu du côté gauche, au-delà de l’orifice cardiaque
de l’eftomac} il pefoit dix onces trois gros.
Ce vifeère étoit compofé principalement de cinq
lobes,1 y compris le lobe de Spigel. Un de ces
lobes étoit à gauche, le fécond étoit au milieu ,
& le troifième à droite î le quatrième & le lobe
de Spigel étoient fitués fous le précédent ou
fotis le lobe droit. Le lobe gauche étoit aplati,
ovale & oblongj la feiflure qui le féparoit de
celui du milieu étoit très-profonde , .de forte
qu’ils n’adhéroient enfemble que par une très-
petite portion.
Le lobe du milieu étoit divifé en trois portions,
l’une gauche, l’autre droite, & la troifième fituée
dans le milieu} la portion gauche étoit apia:ie légèrement,
triangulaire & plu«* longue que les
autres j celle du milieu étoit moins volumineufe,
& elle étoit partagée en deux petites lames au
fommet. La portion droite étoit ovale & la plus
épaifle. La" véficule du fiel adhéroit à cette portion
, dans fon bord gauche, entr’ elle & la portion
précédente. Le lobe droit étoit le plus grand
de tous} il étoit ovale, pointu, & divifé en deux
parties au fommer.
Le quatrième lo be , & le lobe de Spigel, étoient
triangulaires. (Idem.)
I0f4', ioyy & io é l. La véficule du-fiel en général;
fa fiituation (noS. 1046 & fuiv'. ) } fa forme, &c.
La véficule du fiel étoit à peu près ronde; &r de
grandeur médiocre. Elle étoit terminée par un col
long & cylindrique. Eile avoit fept lignes ce longueur
dans fon c o l, & un pouce huit lignes dans
fa totalité. (Idem.)
S e c t i o n d i x i è m e .
1068. La rate en général ; fa forme, &c. La rate
étoit oblor.gue & d’un beau rouge. Elle avoit fix
pouces deux lignes de longueur, & un pouce cinq
lignes de diamètre à fon extrémité poftérieure
ou fupérieure, qui étoit la plus large. Le poids
de cet organe étoit de fix gros. & un tiers. (Idenn)
S e c t i o n o n z i è m e .
1076. Le pancréas en général, fa pofition, fa
forme> é’f. Le pancréas étoit recourbé dans fon
! extrémité droite, fifvant la dire&fon du duodénum.
L’extrémité gauche étoit p:us épuifle, &
el le avoit en quelque forte la forme d’ une maflue.
Cet organe avoit douze pouces de longueur,
(Idem. )
F O N C T I O N S E P T I È M E ,
L es SÉCRÉTIONS .
S e c t i o n s e c o n d e .
IIOI. Les reins en général, leur pofition à droit#
& a. gauche 3 & leur forme. Les reins étoient fitués
fur les deux dernières faufles côtes, jufqii’au milieu
de leur longueur; mais le droit étoit un peu
plus élevé que le gauche. Ces organes n’étoient
point compofés de plufieurs lobes, comme dans
l’ours & dans la loutre ; ils reflembloient aux
reins du chien. (Idem.)
I l ié & 112f Lu vejfie en général; fa forme ,
fes faifeeaux charnus, &c. La v tAie étoit oblongue
& ovale; fes faifeeaux charnus étoient très-forts.
1 Cet organe avoit trois pouces cinq lignes de
longueur, & fix pouces trois lignes de circonférence.
(Idem.)
S e c t i o n t r o i s i è m e .
1 129. Les glandes & les fécrétions particulières h
certains animaux, comme la fécrétion du mufe, &c.
Le glouton répand une odeur très-forte (Buffo-iy
Pallas, Erxleben, &c.) , principalement lorfqu’il
eft en colèie ou effrayé; elle difparoît prefqu’en-
tièrement lorfque l’animal meurt ; elle reffemble
en quelque forte à l’odeur de poiffon qu’on trouve
dans l’éponge de rivière, mais elle eft plus volatile
& plus puante. La matière de cette odeur eft:
renfermée dans deux follicules très-apparer.squ’on
trouve près de l’anus , un de chaque coté- (Pallas) >
comme dans la fouine, dans la marte & dans la
plupart des autres animaux de cette claffe.
F O N C T I O N S E P T I È M E .
L a g é n é r a t i o n .
1130. Les fexes en général. Linnseus dit que le
glouton s’accouple quelquefois avec le renard.
( Erxleben.)
1 131. Le temps auquel les fexes fe recherchent.
Suivant Erxleben, ce temps eft au mois de jan-
; v ie r , & les femelles mettent bas au mois de
mai. Pallas , qui a obfervé ces animaux dans leur
climat natal, ait que les mâles & les femelles fe
recherchent en automne, & que les femelles pro-
duifent leurs petits au printemps. Celle que cet
anatomifte a examinée1, fut tuée au commence-'
ment du mois d’oêlôbre; elle étoit déjà pleine.
(Foy e i n°s. 1222* 1234 & fuiv. )