
F O N C T I O N S E C O N D E .
I s A C I R C U L A t l O N ,
’S e c t i o n p r e m i e r e .
254. Le coeur en général. Il avoit fèpt pouces de
longueur & neuf pouces de largeur dans un dromadaire
difféqué par Perrault (1 ). Son fommet
etoit très-pointu, fans être dirigé ni à droite ni à
gauche. ( Daubenton. )
S e c t i o n t r o i s i è m e .
277- L'artère aorte enrgénéral. Elle eft divifée en
aorte antérieure & en aorte poftérieure, comme
dans le cochon. L’aorte antérieure eft partagée intérieurement
en deux cavités par une cloifon au
fortir du coeur, & elle fe fépare en deux bran
Ches , peu après fon origine. ( Daubenton. )
F O N C T I O N T R O I S I È M E .
L e s s e n s a t i o n s e t l 'a c t i o n n e r v e u s e .
S e c t i o n p r e m i è r e .
S S7 & HS. cerveau en général, fon poids, &c.
Dans un chameau pefant treize cents iivres, le cerveau
pefoit une livre deux onces & le cervelet
une once trois gros (Daubenton) 5 mais dans un
dromadaire de trois cent foixame-neuf livres -, le
cerveau pefoit douze onces fix gros, & le cervelet
deux onces & demie (idem) 3 ce qui établit
une proportion i>ien différente.
59°• De conarium. Il eft du volume d’une aveline
3 & comme compofé de trois lobes avec un
enfoncement au milieu. ( Perrault. )
S e c t i o n s i x i è m e .
647. Le nerf optique. Il eft comme noueux. La
pulpe en eft très-blanche, très-fluide x & s'écoule
facilement.
Son artère centrale eft très-forte & lui fournit
un grand nombre de rameaux , qui le parcourent
dans fa longueur , difpolïtion que Perrault a déjà
indiquée. v ‘
S E C T I O N S E P T I E M E .
. 791 & 796- Les cils. Il y en a aux deux paupières
dans le chameau. (Daubenton.)
■ 806, 807, 808 & 809. Les quatre mufcles droits
de Çoeil. Ils fé terminent par de larges aponévrofes
qui s’infèrent ifolément près de l’union de la
cornée & de la fçlérotique. Entre ces mufcles &
(1 ) Mémoires p ou r fervir à l ’hiftoirenaturelle des animaux
fVt.I,.pa$e3i,.
le mufcle choanoïie, il y a une maffe de graille
confidérable. 5
810. Le mufcle ckoanoide. Il ne forme point un
entonnoir complet, car il eft interrompu en dehors.
Au niveau de cette interruption, & plus profondément,
fous la graille, le long du nerf optique
, on obferve un petit mufcle droit qui s'infère
à la région poftérieure de la fçlérotique.
815. Le globe de l'oeil. Il * a environ cinq fois le
volume de celui de l’homme.
014. La cornée tranfparente. Elle eft elliptique
tranfverfalement en dehors ronde en dedans,
ce qui dépend de la manière dont elle eft enchaf-
fée dans la fçlérotique.
A l’endroit de fa jon&ion avec cette dernière
membrane & en dedans, on obferve un cercle
noir, formé par les ramifications innombrables
d une foule de petits vaiffeaux qui traverfent l'é-
paiffeur des parois du globe de l’oeil & viennent
former une ellipfe extérieure autour de la cornée,
ellipfe d’une teinte noire foncée, due à des éfpè-
ces de dendrites que conftituent ces vaiffeaux,
dans lefquels on fait très-bien cheminer le liquide
coloré à l’aide de la preflîon.
81 ƒ. La fçlérotique. Malgré les grandes dimen-
fions de l’oe il, elle n’a pas plus d’épaiffeur que
celle de l'homme. Dans tous les points ou elle eft
traverfée par des vaiffeaux, elle offre une tache
noire formée par des ramifications en dendrites,
qui fe prolongent fur les parois des vaiffeaux eux-
mêmes.
816. La choroïde. Elle eft très-mince, d’ un
brun peu foncé, dépourvue d’enduit & rouge par
places.
818. Le tapis. II n’y en a pas.
819. Le cercle, ciliaire. II eft fi peu apparent
qu’il femble manquer.
820. Les procès ciliaires,. Ils font remarquables
par leur petiteffe, & envoient autour du cryftaliin
une foule de petites cordes tendineufés plus fines
que des cheveux.
821. L iris. Ses fibres mufculaires font parfaitement
diftinétes.
822. La pupille. ; Elite offre, en haut & en bas.
des franges flottantes.
824. La rétine. Elle eft épaiffe. Ses artères font
tres-fortes & fe rompent difficilement..
827. Le cryftaliin, Il eft prefque fphérique^
tres-mou & fort mobile dans fa capfule. On le
partage facilement en trois fegmens de fphère, au
centre defquels eft une petite cavité renfermant
un noyau arrondi.
L ’humeur de Morgagni eft très-abondante*
828. Le corps vitré. La membrane hyaloïde, en
s’enfonçant dans fon milieu, conftitue un canal
qui en parcourt la partie inférieure & qui va communiquer
dans les chambres de l’oe i l , en paffant
derrière le cryftaliin. Ce canal eft bifurqué, &
offre une branche ou efpèce de cæcum qui gigne la partie fupérieure du corps vitré.
S e c t i o n n e u v i è m e .
874. La pulpe du nerf olfaltif. Elle eft creufe &
fort grande. Elle pareît parcourue par deux conduits,
l’un cylindrique & l’autre offrant fur fa
coupe la figure d'un croiffant. ( Perrault. )
S e c t i o n o n z i e m e .
876. Le toucher & la peau en général. Par fuite des
travaux auxquels on les exerce, les chameaux & les
dromadaires portent au bas de la poitrine, fur le
fternum,une groffe & large callofite aufli dure
que de la corne. Il y en a de pareilles à toutes les
jointures des jambes; & quoique ces callofités fe
trouvent fur tous les chameaux, elles offrent elles-
mêmes la preuve qu’elles ne font pas naturelles &
qu’elles font produites par l’excès de la contrainte
& de la douleur, car fouvent elles font remplies
de pus. ( Buffon , Perrault. ) Il paroît pourtant que
ces callofités fe perpétuent par la génération.
(Bufon.)
Le dos eft en outre furmonté d’une ou de deux
boffes, compofées d’une maffe de tiffu cellulaire
& de tiffu adipeux, de la confiftance à peu près
des tetines de vache.
L’extrémité de'ces boffes eft percée d’ un grand
nombre de trous de près d’ une ligne de diamètre,
& éloignés les uns des autres d’ une ligne ou
d'une ligne &■ demie. Il fort de chaque trou un
pinceau de poils. (Daubenton. )
883. Les poils. Ils varient pour la couleur ; ainfi
il y a des chameaux & des dromadaires blancs,
gris, bruns, & c . La peau eft d’abord couverte
d'un duvet très-touffu & quia jufqu’ à trois pouces
de longueur, lequel eft entre-mêlé de poils un peu
plus gros & plus longs. Les boffes , les parties fupérieure
& inférieure de la face externe du bras
& de l’avantbras, & le bout de la queue font
garnis de poils plus longs que le refte du corps.
Ceux du bout de la queue, en particulier, ont
plus d’ un pied de longueur, 8c reffemblent beaucoup
aux crins de la queue du cheval. ( Perrault,
Daubenton. )
884. Les ongles. Ils recouvrent la dernière phalange
de chaque doigt, & ils tiennent à une femelle
cornée qui garnit la plante des pieds, &
qui eft plus épaiffe que les fabocs eux-mêmes.
Mais elle n’offre point les fibres longitudinales
de .ceux-ci & les cannelures qui marquent les dif-
férens degrés de leur accioiffement. (Daubenton.)
s5e 5T
F O N C T I O N Q U A T R I È M E .
L a r e s p i r a t i o n e t l a v o i x .
893. L'épiglotte. Elle eft arrondie, fort épaiffe
& peu concave. (Idem.)
91(5 8c 917. Les poumons. Ils font entiers. Le
droit porte feulement un appendice près de la
bafe du coeur. Tous les deux font .échancrés en
avant & en bas, également dans le dromadaire, &
plus profondément à gauche qu’à droite dans le
chameau.
F O N C T I O N C I N Q U I È M E .
L a d i g e s t i o n .
S e c t i o n p r e m i e r s .
952. Les dents. ( Voye[ noS. 2 1 ,'2 2 , 23 & 24.)
954. Le palais. Il eft de couleur noirâtre & tra-
verfé par douze filions irréguliers. Il offre une lame
moyenne longitudinale qui s’étend jufqu’ au niveau
des premières dents molaires & qui coupe
chaque fiilon en deux moitiés égales. Les arêtes
des filions font formées par une file de gros tubercules
placés les uns contre les autres. On en
obferve aufli quelques-uns très-grosentre les dents
molaires, où ils font femés irrégulièrement. ( Dan-
benton.)
S e c t i o n s e c o n d e .
956 & 957. L'os hyoïde. Son corps, épais &
à peu près carré, n’ offre point de tubérofité. Ses
cornes poftérieures font longues & grêles, & s’élèvent
en arc de fes angles poftérieurs ; les antérieures
font articulées avec les angles du même
côté; la première pièce, qui eft dirigée en avant,
eft beaucoup plus courte que la fécondé j celle-ci
s’élève prefque perpendiculairement à la rencontre
de l'os ftyloïde, qui eft plus court à proportion
que dans les ruminans à cornes. (Cuvier. )
959. La langue en général. Sa partie antérieure
eft mince, arrondie, un peu plus large que le
milieu, & partagée en deux portions égales pat
un fiilon longitudinal.
965. Ses papilles. Elles font roides", pointues,
très-déliées, dirigées en arrière Si, parfemées fur
les deux tiers de la longueur de l’ organe avec quelques
petits tubercules. Celles qui occupent la
région poftérieure font fort groffes.& peu élevées
; & parmi celles-ci, les moyennes, qui ne font
couchées ni en avant ni en arrière, font précédées
par quelques papilles couchées en avant & fuivies
par d’autres inclinées en arrière. ( Daubenton.)
966. Ses glandes. La bafe de la langue eft couverte
de groffes glandes à calice, de quatre à