
boffelés à leur furface & compofés d’ un nombre '
considérable de reins plus petits & agglomérés,
comme cela a lieu dans le foetus humain, & qui
s’élève au-delà de cent-vingt pour chaque rein.
Dans le phoque examiné par M. J. F. Lobftein,
la longueur de ces organes étoit de huit pouces
& demi 5 !eur largeur de quatre pouces, & leur
épaiffeur de quinze lignes.
i io j . Leurs vaijfeaux. L’ aorte ventrale fournit
deux artères émulgentes de chaque côté, une Supérieure
& une inférieure. Elles naiffent à quatre
pouces de diftance l’ une de l’autre, & elles entrent
dans le rein par les parties fupérieute &
inférieure d’une fciffure longue de cinq pouces &
placée le long du bord interne du vifcère. ( Perrault,
Lobftein.')
1108. Leur fubftance corticale. Epaiffe d’ ur.e
ligne & demie environ, elle a une teinte d’ un
jaune clair.
1109. Leur fubftance tubuleufe. Elle n’exifte point.
(Lobftein.)
n u . Les calices. Ils font moins marqués que
dans l’homme. (Idem. )
• 1112. Le baftinet. Il a peu de capacité relativement
au volume de l’organe qui le renferme.
1113. L'uretère. Il fort à peu près du milieu de
la fciffure du rein.
1 1 16. La vejfte en général, fa pofttion, fa forme.
Elle eft elliptique. Après avoir été gonflée par in-
fufflation, dans le phoque fournis à l’ examen de
M . Lobftein, elle avoir huit pouces de longueur
fur cinq pouces de largeur.
I l 17. Le péritoine par rapport a. la vejfte. Il ne
recouvre que la face poftérieure de ce vifcère.
( J. F. Lobftein. )
112p. Les faifceaux charnus de la vejfte. Ils ont
la même direction que ceux de la veflTie de l’homme.
On ne découvre aucune apparence de fibres
circulaires autour du col de cét organe. (Idem.)■
F O N C T I O N S E P T I È M E .
L a g £ n £ r a t i o ht.
I l 51. S aifon des amours, &c. Un mâle de cette
efpèce, obfervé vivant à-Paris par BuflFon, en 1778,
éprouvoit à peu près tous les mois un accès de
fureur érotiquependant lequel fon ardeur fe dé-
claroit par des mugi Cerné ns accompagnés d’une
forte érection. 11 cefloit alors d’ être doux & deve-
noit redoutable & même féroce, pendant-huit ou
dix jours, car il ne connpifloit plus perfonne*
S e c t i o n t r o i s i è m e .
1190. La vulve. Elle repréfente une forte de
canal d’environ deux pouces de profondeur. La
membrane muqueufe qui la tapiffe eft d*tin rouge
foncé., & offre des fibres mufculaires longitudinales,
qu’ on peut comparer, pour la dire&ion &
pour l’afpeét, à celles de l’oefophage de l’homme.
Son intérieur eft, au refte, parfaitement lifte.
( Lobftein. )
1 19 p. Le clitoris en général. Ses nerfs font très-
confiderables & peuvent être comparés, fous le-
rapport du volume, au tronc du nerf pneumo-gaf-
trique de l’homme. (J .F . Lobftein.)
Diverge ns à leur origine, ces nerfs fe rapprochent
vers le clitoris & fe divifent chacun en trois
branches, dont les rameaux externes fe diftii-
buent au mufcle conftri&eur du vagin , tandis que
les internes s’anaftomofent & forment une arcade
femblabie à celles que conftituent les nerfs digitaux
aux extrémités des doigts & des orteils. De
la convexité de cette arcade s’échappent d.e nombreux
filets qui fe perdent fur le gland du clitoris..
1 198 & 1 199. Les corps caverneux du clitoris. Ils
font un peu plus volumineux que ceux de la femme.
(J. F. Lobftein.>
I2GO. Le gland du clitoris. Il eft placé à l’entrée
& à la partie fupérieure de la vulve, & eft auflï
large que long. (Idem.)
1201. Le prépuce du clitoris. Il eft un peu moins
long que le gland qu’il recouvre. (Idem.)
1201. L'urètre en général. Sa longueur étoit de
cinq pouces fur l’individu difféqué à Strasbourg.
1204. Le méat urinaire. Il eft fitué au fond &
à la partie fupérieure du canal repréfenté par la
vulvé, & au centre d’un mamelon de-neuf lignes
de largeur.
1207. Le lijfu caverneux de turètre. Il a deux lignes
& demie d’épaiffeur ; fes cellules font lâches.
12 1 1 . Le mufcle conftrifteur du vagin. Il embraffe
l’ extrémité inferieure de l’urètre en même temps
que celle du vagin ,. & devient moins épais vers
la vulve. Il eft néanmoins bien plus fort que
dans la femme.
Au-deffous de lui, on découvre des fibres mufculaires
longitudinales qui proviennent de l’utérus
& qui conftituent une enveloppe charnue pio*
fonde du vagin.
1213. .Le. vagin en général. Il avoit quatre pouces
& demi de longueur & deux pouces & un
quart de largeur, dans lé phoque obfervé par
M. J. F. Lobftein.
1215'. L'hymen. D’après les obfervations de cet
anatomifte diftingué, il faut ranger le phoque parmi
les mammifères qui poflfèdent cette membrane.
En effet, le mamelon, au centre duquel on aperçoit
l’orifice de l’urètre, donne naiffance, par fa
face inférieure, à deux replis de la membrune
interne de la yulye qui,.en divergeant, vont joindre,
à la face poftériettFe-ffe ce canal, deux replis I
femhlables. Lorfqu’on retourne la vulve & le j
vagin, de manière à faire de leur face interne leur
face externe, ces différens plis paroiflent unis
entr’eux & repréfentent une membrane'circulaire
a y a n t quatre lambeaux d'une longueur égale, mais
dont les antérieurs font plus larges que les pofté-
rieurs.
1116. Les caroncules myrtkiformes. Il eft impof-
ftble de ne point les reconnoitre dans les quatre
lambeaux de l'hymen, placés, comme dans la
femme, derrière l’orifice de l’urètre. D’ailleurs
ces caroncules ne s’effacent nullement lorfqu’on
retourne le vagin, opération qui les feroit certainement
difparoïtre fi elles avoient été formées
accidentellement par une duplicature ordinaire dè
la membrane interne de la vulve ou du vagin;
1217. La face interne du vagin. L ’intérieur de
ce conduit, depuis les caroncules myrthiformes
jufqu’à l’orifice de la matrice, eft d’ une couleur
beaucoup plus blanche que la vulve. Il eft em-
brafle circulairement par des fibres mufculaires
tranfverfales, mais il eft tout-à fait lifte & n’offre
aucune apparence de rides.
1222. La matrice en général. Il n’y a , à proprement
parler, point de matrice uniloculaire; mais
les deux cornes dont ce vifcère eft formé, divergentes
en haut, font feulement interpofées dans 1
un trajet d’ environ cinq poùces, & s’ouvrent cha- I
cime dans le col de la matrice par un orifipe
diftinél.
1224. L’orifice externe de la matrice. I! a une dureté
cartilaginetife & eft fendu en deux lèvies,
dont l'antéiieure a onze lignes, & la poftérieure
quatorze lignes de longueur. -
Dans le phoque qu’a décrit M. Lobftein, ces
lèvresétoient divifées, par quatre échancrures,
en cinq petits lambeaux.
1254, Les cornes de la matrice. La membrane mu-
queufe qui les tapiffe intérieurement forme, dans
leur cavité, des rides longitudinales & légèrement
flexueufes. - .
Leurs parois font entièrement formées de fibres
mufculaires longitudinales, qui le continuent dans
l ’épaiffetir des ligamens larges.
1258. Les ligamens larges. Ils font charnus dans
le voifinagedes cornes utérines. (Voye^ ti°. 1234.)
Ils enveloppent l.s ovaires de toutes parts dans
une forte de fac fans ouverture, & analogue à la
tunique vaginale du tefticule. (Albirs 3 Lobftein.)
Comment la conception doit-elle donc s’opérer
chez cet animal, dont la trompe de Fallope., au
lieu de pouvoir s’appliquer immédiatement fur
l'ovaire, .eft féparée de lui par rinterpofition d’une
membrane ?
1 24.0 & 1241. Les trompes de Fallope ou les trom$
pes utérines. Leurs orifices externes ont le dia-;
mètre d’une plume de corbeau.
1244. Leur pavillon. Il eft large & découpé eri’
un grand nombre de franges ; mais celles-ci ne
font point aufli longues que dans la femme.
1246. L'ovaire en général. 11 eft ovalaire & liffs
à fa furface.
F O N C T I O N N E U V I È M E .
L a ut u t r 1 t 1 o x .
S e c t i o n p r e m i è r e .
1 3 18. Les alimens en général. Le phoque à ventre
blanc fe nourrit de poiffon. Celui qu’on a vu
vivant à Paris , en 1778 , recherchoit particulièrement
les carpes & furtout les anguilles roulées
dans du fel. Il avaloit très-goulument & entières
les deux ou trois premières carpes qu’on lui pré-
fentoit, mais enfuice il cherchait à vider les autres
avant de les manger, & pour cela il les faififfoit
d’abord par la tête qu’ il écrafoit entre fes dents,
puis il les laifloit tomber, leur ouvroit le ventre
pour ea tirer la véficule biliaire, & finiffoit par
lès reprendre par la tête pouf les avaler. ( Bujfon.)
ESPÈCE SECONDE.
L e phoque commun / Phoca vitulina,
Linnæus.
L e p ho qu e , Buffon, Hift. nat., torn. XÎIÏ,
pl. 4 3 , & Suppl., tom. V I , pl. 46.
Phoca vitulina. P . capite inauriculato & cervice
levi, corporc fujeo. Linn,, Syft. nat. edit. XIII,
gen. 11, fp. 3.
Phoca vitulina- P. capite Uvi, inauriculato, cor-
pore fiifco..... Erxlebea, Syft. Regn. animal.,
gen. 46, fp. 4.
G É N É R A L I T É S .
C et animal, que l'on nomme communément
veau marin, habite la mec Baltique, la mer Méditerranée,
la mer Noire & tout l'Océan, depuis le
Groenland jufqu’aux îles Canaries & au Cap de
Bonne-Efpérance. On affure qu'on le rencontre
également dans la tuer Cafpienne & dans les grands
lacs d'eau douce de la Ruffte & de la Sibérie, mais
il ne paroît point que cette afferrion foit bafée fur
une comparaifon exafte, quoiqu’elle ait pour garans
Kracheninniko«' &c Pallas, qui citent en particulier
les lacs Baikil, Onéga 81 Ladoga, au nombre
de ceux que fréquente le phoque. C'eft lui
qui eft bien certainement le phoca des Anciens,
H D du i