
lio n m a r in , tan dis q u e b e a u c o u p d 'au tr e s p h o q
u e s e n fo n t p r iv é s .
Cette conque eft courte, pointue, conique,
droite, lifte 8c fans poils à l'extérieur.
Elle n’eft ouverte que par une fente longitudinale
que l’animal peut refferrer & fermer lorfqu’il
fe plonge en entier dans l’eau.
S e c t i o n n e u v i è m e ..
8 6 j . L'o d o ra t en g én éra l. ( V o y e [ n ° . y .5 6 .)
S e c t i o n o n z i è m e .
883. Les d iv e rfe s fo r te s de p o ils . Les ours marins
ontie poil hériffé, épais & long; il eft de couleur
noire fur le corps, & jaunâtre ou rouffâtre fur
les pieds & les flancs; il y a , fous ce long poil,
une efpèce de feutre, c’elt-à-dire, un fécond poil
plus court & fort doux, qui eft auffi de couleur
rouffâtre.
D a n s la v ie i l le f f e , le s plu s lo n g s p o ils d e v ie n n
e n t g r i s o u b lan c s à la p o in t e , c e q u i le s fa it
p a ro î t r e d’ un e c o u le u r g r ife un p e u fom b r e .
( Bu f o n . )
L e c o u n’ e ft p o in t e n to u r é d ’ une c r in iè r e .
884. Les ongles. Ils font tous plats & menus.
(Cuvier.) Ceux des pieds de devant n’ont guère
que deux lignes de longueur ; mais ceux des pieds
poftérieurs, oblongs,. aigus, convexes endeflus &
concaves en deffous, très-petits encore fur le
pouce & le doigt extérieur, ont environ un pouce
de longueur & quatre lignes de largeur à la bafe
fur les autres doigts.
F O N C T I O N . ‘ Q U A T R I È M E .
L a r e s p i r a t JO N.
941. La v o ix t f e s n u a n ces & f e s p a rtic u la rité s.
Stéller affure que les ours marins ont plufieurs
cris différens, tous relatifs aux circonftances ou
aux .paffions qui les agitent ; lorfqu'ils font tranquilles
fur la terre, on diftingue aifément les
femelles & les. jeunes d’avec les vieux mâ’es,
par le fon de leurs voix, dont le'mélangé ref-
femble de loin aux bêlemens d’un troupeau com-
pofé de moutons & de veaux ; quand ils fouîfrent
ou qu'ils font ennuyés, ils beuglent ou mugiffçnt,
&. lorfqu’ ils ont été battus ou vaincus, ils gémiflent
de douleur & font entendre un fifflement
d’affliélion. Dans les combats , ils rugiffent & fré-
miffent comme le lion, & enfin, dans la jo ie ,
ils pouffent un petit cri aigu (1 ).
( l ) Novi -Çomitientarii Acadernia PetrOpol, , l. c.
F O N C T I O N C I N Q U I È M E .
L a d i g e s t i o n .
S e c t i o n p r e m i è r e .
943. La gueule en général. Son ouverture eft peu
confidérable.
944. Les lèvres. Elles font garnies de mouf-
taches, dont les poils ont cinq à fix pouces de
longueur.
La fupérieure déborde l’inférieure d’une manière
très-marquée.
952. Les dents. (Voye[ nos. 2 1 , 22, 23 & 24.)
S e c t i o n s e c o n d e .
9j’9< La langue en général. Elle eft un peu fourchue
à fon extrémité.
S e c t i o n s e p t i ème .
IOI2. Le canal intefiinal en général. Dans l’individu
décrit par Steller, la longueur de ce canal,
depuis l’oefophage jufqu’à l ’anus, étoit de cent
douze pieds cinq pouces, ce qui fait feize fois
la longueur du corps, qui n'étoit que de fept
pieds un pouce fix lignes depuis le bout du mu-
feau ÿufqu’à l’extrémité de la queue.
Dans un ours marin nouveau-né, la longueur
des inteflins n’ étoit que treize fois plus grande
que celle du corps entier.
S e c t i o n n e u v i è m e .
IO66. L'ouverture du canal cholédoque dans là
duodénum. Ce canal s’ infère à l’ inteftm, tput-à-
fait dans le voifinage du pylore , & à treize millimètres,
feulement de cet orifice de l’eftomac,
fuivant M. Cuvier.
F O N C T I O N S E P T I ÈME .
L a g é n é r a t i o n .
1131. Saifon des amours. Les femelles entrent
en chaleur au mois de juillet. ( Steller. )
S e c t i o n p r e m i è r e . ,
1132. Le fexe mafculin en général. Chaque mâle
a communément huit à dix femelles, ôc quelquefois
quinze ou vingt; il en eft fort jaloux & les
garde avec grand foin3 & lorfqu’un autre mâle
vient pour lui enlever fes filles adultes ou fes
femelles, un combat fanghnt s’engage & ne fe
termine ordinairement que par la mort de l’un des
deux. (Idem. )
Les jeunes mâles vivent pendant quelque temps
dans le fein de la famille, & la quittent lorfqu’ils
font adultes & affez forts pour fe mettre à la tête
de quelques femelles dont ils fe font fuivre.
Tant que la vigueur de l'âge dure & qu’ ils
font en état de jouir de leurs femelles, ils les régiflent
en maîtres & né les quittent point; mais
lorfque la vieilLffe a diminué leurs forces &
amorti leurs defirs, ils les abandonnent & fe retirent
pour vivre folitaires. (Kracheninnikow ,
Steller } Bu fo n .)
1134. Le ferotuni. Situé fous l’anus, il eft noir,
ridé & fans poils. ( Bufon.)
113 9 & 1 140. Les tefiicules en général, leurforme.
Ils font oblongs & renfermés dans le ferotuni.
(Idem.)
I iyq. La verge en général. Elle eft longue de
dix à onze pouces. (Idem.)
1177. L'os de la verge. Il a environ cinq pouces
de longueur. (Idem.)
S e c t i o n t r o i s i è m e .
1 1,86. Le fexe féminin en général. Les. femelles ,
plus timides que les mâles, diffèrent fi fort des
mâles pour la couleur & pour la grandeur, qu’on
feroit tenté de les prendre pour des animaux
d'une autre efpèce. Elles ont un fi grand attachement
pour leurs petits, que, même dans les plus
preffans dangers, elles ne les abandonnent qu’a-
près avoir employé tout ce qu’elles -ont de force
& de courage pour les en garantir & les con-
ferver, & fouvent, quoique bleflees, elles les-'
emportent dans leur gueule pour les fauver. (ld. ) ,
S e c t i o n q u a t r i è m e .
125-3. La conception & f s particularités. Les .
ours marins choififfent ordin lire ment le déclin
du jour pour s’accoupler; une heure auparavant,
le mâle & la femelle-entrent tous deux dans la
mer, ils y nagent doucement enfemble, '& reviennent
enfuite à terre; la femelle, qui, pour l’ ordinaire,
fort de l’eau la première, fe renverfe fur
Je dos.:, 8* le mâle la couvre dans cette fituation j
il paroît très-ardent & très-aêtif;. il preffe fi fort j
fa femelle par fon poids & par fes mouvemens, -
qu’il l’enfonce fouvent dans le fable, au point
qu’il n’y a que la tête & les pieds qui pa-
roiffent ( 1 ).
1254. La grofefc ou gejiationj fa durée. Le
temps de la geftation paroit être au moins de dix
mois chez l’ours marin.
1255. L'accouchement. Lés femelles mettent bas
au mois de juin, dans les îles défertes de l ’hémif-
phère boréal.
(1) Novi Comment. Acad< ! Petropol., l. e.
S e c t i o n c i n q u i i m e .
1257. Le nombre des foetus. Chaque portée eft
ordinairement d’un feul, & très-rarement de deux
petits.
Les mâles, ennaiffant, font plus gros & plus
noirs que les femelles, qui deviennent bleuâtres
avec l’âge & tachetées ou tigrées entre les jambes
de devant ( 1 ). '
1268. Les os du foetus en général.. Au moment de
la naiffance, les petits ont déjà trente-deux dents j
les défenfes ne paroiffent que quatre jours après.
1274. L'oeil du foetus. Tous les petits, mâles &
femJles, naifienc les yeux ouverts.
F O N C T I O N H U I T I ÈM E .
L a L A C T A T I ON.
1302. La lactation en-général. Sa durée eft d’environ
deux mois.
1305 & 1304. Les mamelles en général, leur
nombre. Elles l'ont au nombre de deux & fituéts-
près de la vulve.
F O N C T I O N N E U V I È M E .
L a N U T R I-T I O N t
S e c t i o n s e c o n d e .
1321-. Le tifu cellulaire & la grai fe . Pendant les
neuf mois que les ours marins féjournent fur les
côtes du Kanv.fchatk-i, c’eft-a-dire, depuis le
mois d’août iuïqu’ au mois de" juin , ils ont fous
la peau une couche de tiflu cellulaire adipeux de
près de quatre pouces d’épaiffeur; la graiffe des
mâles eft huileufe & a une faveur très-défa-'
gréable; celle dés femelles eft moins abondante &
plus fupportable.
La couche graifféufe n’a pas, fur la tête, plus
d’ un pouce d’épaiffeur.
S e c t i o n t r o i s i è m e .
1326. Les petits; la dentition , &c. En naiffant,
les petits ours marins font du plus beau noir ; on
fait de leur peau des fourrures très-eftimées;
mais dès le quatrième jour après leur naiffance-, il
y a du rouffâtre fur leurs pà'.t:s & fur les côtés du
ventre. Audi, l’on tue îouvenc les femelles qui-
font pleines pour avoir la peau du foetus qu’elles
portent, parce que cette fourrure eft encore
plus foyeufe & plus noire que celle des nouveaii--
nes. ■-
Pour ce qui concernela dentition, voy.n°. 1268.
( 1) Kracheninnikow, L c., page 296.
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