
rien fans l’avoir plongé dans l’eau. (Bujfons Cuvier.
)
Les coaris fe nourriffent à peu près comme nos
martes(Cuvier) % ils égorgent les petits animaux,
les volailles, mangent les oeufs & recherchent les
nids des'oi féaux. ( Buffon.)
S e c t i o n t r o i s i è m e .
1512. Les diverfes périodes de la vie. L’entier
accroiffement d’ un raton, obfervé par Blanquart-
des-Salines, ne s’eft effectué qu’en deux ans &
demi.
S IXIÈME F AMI L L E 0).
L e s M a r s u p i a u x .
Ma u m i ib b .es onguiculés, ayant les trois sortes de dents, le pouce séparé aux pieds de
derrière, avec un repli de la peau, ou poche, sous le ventre.
S E P T IEME F AM I L L E ( 2 ) .
L e s R o n g e u r s .
M a M M IBERES onguiculés et privés de dents laniaïres.
P R E M I E R G E N R E .
KANGUROO, Halmaturus, Iliger.
Six incifives et la mâchoire Supérieure ; pieds de derrière
très-longs 6* très-forts, de même que la queue.
ESPÈCE PREMIÈRE.
Le KANGUROO GÉANT , Halmaturus major.
Schreber, CLIII.
Macrcpus major , Shaw.
Didelpkisgigantea. D. caudâ longâ, craffâ, peii-
büs pofiicis triplo ferè longioriBus , tridafiylis, Linn.
Syft. nat., ed. X I I I , gen. 17 , fp. 11.
G É N É R A L I T É S .
Q uelques-unes des particularités relatives au
kanguroo ont déjà été expofées précédemment
par feu Vicq^d-A-zyr (3). Malheureufement, à l’é poque
où il en a parlé, cet animal n’étoit que fort
(1) Les genres S artgue & Phalanger , qui font partie
de cette famille* ont été décrits, tome I I , pages 192 & 240,
par notre célèbre prédécelTeur.
(2) La plupart des genres de cette famille ont été également
examinés dans le come II.
(3') Voye^ tome I I , page 54-3,
peu connus Erxleben ( 1 ) , Boddaett (2 ) , Zimmermann
(3:), John Hunter (4 ) , étoient les feuls qui
fe fufTent jufqu’alors occupé de lui. Vingt-huit
ans fe font écoulés depuis ce moment 5 l’anatomie
& l’hiftoire naturelle ont fait de grands progrès
dans cette période de temps} le kanguroo, en
particulier, a été difféqué avec foin par des
maîtres habiles} fon organifation eft des plus fin*
gulières. Nous devons donc en reproduire ici les
principaux traits} les amis de la fcience nous en
fauront peut-être quelque gré.
Le kanguroo eft le plus grand animal de la
Nouvelle-Hollande, où il fut découvert par le
capitaine C o o k , en 1779. Il fe propage aujourd’hui
en Europe.
Il parvient quelquefois à Sx pieds de hauteur,
& peut pefer jufqu’ à cent cinquante livres.
Il eft remarquable par la forme de fon corps,
ftngulièrement rétréci à fa partie antérieure, &
par la grandeur de fon train de derrière. Ses membres
poftérieurs ont en effet trois à quatre fois la
longueur des antérieurs.
L’inégalité de fes jambes étant auffi forte, il ne
marche à quatre qu’ avec peine & lenteur, mais il
(1) Syft. Regn. anim. , cl, I , gen. 38, fpec. 2, pag. 4°9*
(2) Elench. anim.a cl. I , ord. n , gen. 9 , fp. 10,
page 78.
(.3) Zool. geograpk., pag. 526.
(4) Journal of a Voyage to new South Whales.... by John
Whitte, furgeon general of the Settlement. London, 1790.
faute avec b eauco u p d e vig u eur fur fes p ied s de
derrière.
Sa tête a du rapport avec celle du faon. De
même que les épaules, elle eft très-petite en proportion
des autres parties du corps.
r Sa queue eft longue, très-groffé, velue uniformément,
terminée infenfiblement en pointe.
On dit que fa chair reffemble à celle du cerf.
Les kanguroos vivent en troupes, conduits par
les vieux mâles.
Il paroît, au refte, que.l’on a confondu jufqu’à
préfent entr’elies, plufieurs efpèces de kanguroos
de la Nouvelle-Hollande & des terres environnantes
, dont le pelage plus ou moins gris ne varie
que par des nuances légères. Àinfi M. Geoffroy-
Saint-Hilaire diftingue un kanguroo enfumé, dont
le gris eft plus foncé} un kanguroo à mouftachts,
qui a des taches blanchâtres au-devant de la lèvre
fupérieure } un kanguroo a. cou roux, un peu
moindre que les autres, à nuque teinte de roux.
Tous ces animaux d’ailleurs font très-doux &
vivent d’herbes.
quoique Boddaert n’en compte que quatre a la
mâchoire fupërieiire (1 ). . , ,
Les incifives mitoyennes fupérieures ne débordent
point les autres.
Les deux inférieures font plus grandes que les
fupérieures, & couchées en avant.
22. Les dents canines. Elles manquent.
23 & 24. Les dents molaires .Elles font jau non -
bre de feptde chaque côté de chaque nfachoire,
ce qui porte le nombre total des dents à trente-fiy •
( Cuvier. ) Q ,
Toutes les molaires font à tubercules, 8e, dans
celles de derrière, les tubercules font réunis par
des collines tranfverfes, abfolument comme dans
le tapir (2). Auffi le kanguroo ne fe nourrit-il que
de végétaux.
Les dents molaires antérieures tombent avec
l’âge , ce qui fait que les vieux individus n en ont
plus que trois. ( Cuvier.)
$6. Les vertèbres coccygiennes. ( Voye-^ tom. I I ,
Pag- J44 )
F O N C T I O N P R E M I È R E .
L a l o c o m o t i o n .
• 37. Les os du Baffin engénèràl. ( Voye£ n°. 1237 ,
ci-après. )
• 32. Les clavicules. ( Voye^ tom. I I pa g . 344* )
S e c t i o n p r e m i è r e .
Squelettologie.
1 1. Les os de la face en général. La tête du kan-
.guroo eft remarquable par la largeur de l’arcade
zygomatique, qui eft un peu concave en arrière &
en deffous, mais qui eft convexe en devant, & fe
prolonge dans ce fens, en une apophyfe très-
marquée.
12. Les os maxillaires fupêrieurs. Leur angle
malaire fe prolonge en deffous» en une apophyfe
qui donne probablement attache au mufcle maffé-
ter. ( Cuvier.)
14. Les os de la pommette. Leur bord fupérieur
eft replié prefqu’ à angle droit, pour former, d’une
part, le plancher de l’orbite , & de l’autre pour
donner attache au mufcle mafféter. (Idem.)
20. La mâchoire inférieure. Ses branches montantes
ont une hauteur beaucoup plus confidé-
rable que çeilë qu’elles préfentent dans les car-
naffiérs.
Elles font creufées par une foffe affez profonde
à leur furface extérieure.
L’angle de la mâchoire forme un tubercule
creux en dedans, & eft muni d’une apophyfe
beaucoup plus interne que lecondyle, pour 1 in-
fértion du mufcle digaftrique.
Une ordonnée abaiffée de la pointe de 1 apo-
phyfe coronoïie tomberoit à peu près à égale
diftance de la dernière dent molaire & du condyle.
38. Le radius. Il permet à l’avant-bras une rotation
complète. ( Cuvier.)
67. Le nombre des doigts. II eft de cinq.
84. Le nombre des o’ teils. Il eft de quatre.
Le troifième eft très-fort.
Sur l’animal vivant, ils font tellement enveloppés
par la peau, qu’il eft difficile de les compter,
& que l’on n’en diftingue bi.n que trois, parmi
Iefquels celui du milieu eft extrêmement long &
gros.
L’orteil interne eft terminé par deux ongles, &
eft véritablement le réfultat delà réunion de deux
orteils dont toutes les phalanges & les os metatar-
fiens font adhérens entr’eux, & feulement fe-
parés par une rainure longitudinale.
F O N C T I O N P R E M I È R E .
S e c t i o n s e c o n d e .
Myologie.
149. Le mufcle digaftrique. ( Voye£ n°. 20. )
223. Les phénomènes delà contraction mufculaire.
Les kanguroos font des fauts énormes, & , en fe
tenant fur une jambe & fur leur énorme queue, ils
peuvent donner avec le pied libre , des coups affez
violens. On leur voit franchir des haies de neuf à
dix pieds de hauteur.
2i. Les dents incifives. Elles font au nombre de (1) l . c. n
fix en haut &.de deux feulement en bas ( Cuvier ) , * (2) Voye^ cUdeffus, page 228, n°*. 23 & 24.
y y v 1