
fuivant Camper, & du plongeon ( c o lym lu s im m
e r , Linn. >, dont les ailes font trop petites pour
qu'il puifle voler. C'eft aufli ce que nous obfervons
dons la bécaffe & l'hirondelle de mer, oifeaux qui
ne le Contiennent jamais ni long-temps de fuite,
ni æ une grande hauteur dans l’atmofphère.
j 6. L ‘ a v a n t - b r a s en g én é ra l. Il eft formé de deux
os , comme dans les mammifères. Ces deux os
font parallèles & fépacé$ par un intervalle allez
marqué.
y y . L e c u b itu s . Il eft cotvftamraent plus fort
plus arqué que le radius. Il s'articule par deux
cavités avec l'humérus n'a qu'un olécrâne fort
court.
Cet os eft cylindrique dans prefque tous les o ifeaux
5 mais dans le manchot, il eft aplati de la
même manière que l’humérus.
Son extrémité inférieure fe termine en une portion
de poulie, fur laquelle le deuxième os du
carpe exécute Ces mouvemens pour Taddudion &
1'abd.uétion de la main. -
58. L e r a d iu s . Plus grêle que le cubitus, il fe
termine vers le carpe par une tête plus petite que
lafienne, & fupportant une facette triangulaire.
Dans le manchot, cet os eft aplati aufli. Il réfulte
de-là que les os de l’ aile de cet oifeau font
étendus fur un même plan en forme de nageoire ,
ce qui fait que cette aile eft à celle des autres
oifeaux, ee G*e le membre thoracique des cétacés
eft à celui des autres mammifères.
59. L e s o s de la m a in en g én é ra l. Dans les manchots,
ils foiit aplatis comme des lames minces.
60. I*c carp e en g én é ra l. Il n'eft compofé, dans
I ls oifeaux, que de deux os fur un feul rang^.
<jl. L e » g s de la rangée radiale du carpe en g én é ra l.
Ils ne font qu'au nombre de deux, c< mme il
v i nt.d'être dit. IJn racial, de figure rhomboï-
dale,. qui empêche le métacarpe de trop s'étendre,
.&■ un cubital, eu forme de chevron, dans l'angle
rentrant duquel s'emboîte le bord cubital de l'os
du métacarpe. Il a Couvent un tubercule qui ré -
- pond au piflforme des mammifères..
6 z . L e s o s de la rangée m é ta ca rp ien n e du carpe en
g én é ra l. Iis parai fie ni ne point exifter, ou plutôt
être Coudés à h partie qui repréfentè le métacarpe.
| C u v ier . )
(? jj. L e s o s d u m é ta ca rp e en g é n é r a l. Le métacarpe
des ojCcaux eft formé d’un feul os cc.mpofé d,e
deux branches, Coudées par leurs extrémités.
67. L e s o s d e s d o ig ts d e la m a in en g é n é r a l, le
nom b r e d es d o ig i s . L'qs du métacarpe porte, au
côté radial de & bafe, fur une apophyfe particulière,
ou même fu-r un petit os teparé, un os fiy-
Ipïcle qui tient lieu de pouce. Sur l'extrémité de
Cec os du métacarpe , il y a aufli un long doigt,
compofé de deux phalanges feulement. La première
, prefque rectangulaire , eft comprimée
comme un couteau \ la fécondé eft ftyloïde.
On trouve en outre un doigt court, de la
figure d’ un ftylet, & fait d'une feule phalange.
C'eft le po-uce qui porte les pennes bâtardes de
l'aile. Le grand doigt & le métacarpe font charges
des pennes primaires. Le petit doigt n en porta
aucune; il eft caché fous la peau.
Dans le cafoar , on ne peut diftiuguer qu’un
feul doigt, compofé de deux phalanges , dont la
première eft plus petite que la fécondé , qui a la
forme d'un crochet analogue à l'Ongle d'un oifeau
de proie (1 ). Pendant la vie de l’animal, ce crochet
eft recouvert par la peau & environné de
très-j étirés plumes (1).
7 1 . L e f ém u r . Il eft toujours très-court en proportion
des os de la jambe.
Son corps eft cylindrique en général.
Dans l'autruche pourtant il eft triangulaire.
11 eft prefque toujours droit ; rarement on le
trouvé arqué; tel il eft cependant dans le cormoran,
le plongeon 6c le caftagneux ( c o lym b u s mi'
n o r , Gmel.). . v
Le plus communément, fon volume eft a pei)
près celui de l’humérus. Néanmoins, dans le cafoar
& dans l'autrufch.1 2, il eft très-gros en com*
paraifon de celui-ci , puifqu’i f a environ quatre
fois fon diamètre.
L'extrémité fùpérieure du fémur eft remarquable
en ce qu’elle ne porte qu'un feul trochanter.
Comme on doit le préfumef d'ailletirs, cette apo*
phyfe eft beaucoup plus prononcée dans les oifeaux
qui marchent beaucoup , comme la per Irix
& furtout le cafoar, que dans ceux qui volent
conftammznt, tels que les rapaces.
Dans l’animal que nous avons cite en dernier
lieu, ce trochanter eft arrondi, &. de la figure
d'une crête de coq.
Le col du fémur, dans les oifeaux, eft tres-
côurt, & forme un angle très-marqué avec le
corps de l'os.
L’extrémité inférieure de celui-ci préfente deux
condyles qui ont la plus grande reflcmblance dans
beaucoup d'efpèces, & entt'autres dans le cafoar,
la perdrix rouge, &c. , avec les condyles
du fémur de l’homme. Dans ces mêmes oifeaux,
le condyle interne defeend, en général, moins
bas que l’externe.
Celui-ci eft , dans' la plupart des efpèces,
creufé. d’une rainure dans laquelle glifle l'extré"
mité fupérieure du péroné.
De même que leur humérus, le fémur de beaucoup
doifeaux eft creux &, rempli d 'a ir , qui y
pénètre par une ouverture a fiez, large , place?
(1) , Voye\ de Fr-émery, l. c. „
(2) Péron, Voyage aux Terres aiftrcucs, Paris, 1001
pl. 4«, Àç. 3.
M®;,
fous le trochanter. Cette difpofition eft pareillement
remarquable dans les efpèces deftinées au
vol. L’aigle , par exemple , l'offre d’une manière
remarquable. ( C am p e r . ) Il en eft de même de la
cigogne, du coq-de-bruyère ( te tra o u r o g a llu s ,
Linn. ) , &c. Dans.les efpèces.qui ont un vol peu
étendu, comme la bécaffe, le moineau & la poule,
les fémurs font remplis par une forte de moelle 3
^ ils ne contiennent plus d'air. 11 faut en excepter
pourtant l'autruche & le cafoar. Dans le premier
de ces oifeaux, l’ouverture aérienne eft grande ,
fituée au côté antérieur de l ’os , & partagée en
plusieurs petits trous entre les condyles. Dans le
■ fécond , elle eft placée à la partie fupérieure &
interne de l'os. Du refte, la pefition de cet orifice
varie beaucoup ; dans l ’outarde ( o t is ta r d a ,
Linn.), en effet, il eft exa&enunp fttué au-defîus
du trochanter.
j 7 1 . L e s o s de la ja m b e en g é n é r a l. Comme celle
; des mammifères, la jambe des oifeaux eft formée
de trois os, le tibia, le péroné & la rotule.
: 73. L a r o tu le . Elle e ft, en général, d'un petit
| volume; Dans le cafoar, elle eft triangulaire. Elle
manque dans le plongeon & le caftagneux.
| 74. L e t ib a . Cet os, fort & long, ne diffère
[ guère de celui des mammifères que par fon ex-
j tiémité inférieure. H eft droit, prifmatique &
‘ triangulaire. Son bord antérieur forme une crê e
[ qui fe termine fupérieurement par une épine très-
I faillante, qu’enveloppe le ligament rotulien. L'ex-
i tfémîté fémorale de cet os offre aufli en dehors
une apophyfe ftyloï !e , unciforme, qui fe porte
au-devant de la tête du péroné.
Le tibia fe termine inférieurement par deux
I condyles en roue, entre lefquels on remarque une
: efpèce de poulie.
La portion antérieure de cette poulie préfente
I dans fa partie moyenne, en effet, une gorge très-
1 profonde, bordée par deux portions de fphèrr
1 qui fe regardent vers l’axe de l'os. Au-devant <
, cette rainure eft uns petite fôflette fur montée
I d’un tubercule , deftinée feulement à eloigner de
1 ta capfule articulaire les tendons des mufcles ex- 1
K tenfciirs*.
Dans le plongeon & le caftagneux, cet os eft !
; prolongé en avant de fon articulation avec le fé-
| finir. Cette avance a trois faces. Elle remplace la
I rotule & donne attache aux mufcles. ( C u v ie r . )
Dans le manchot, cette prolongation fe fait 1 aufli remarquer3 mais la faillie qu’elle forme ati-
I devant du genou eft beaucoup moindre.
7-y. L e p é r o n é . Cet os eft repréfentè par ure
, forte de baguette ofTeufe, conft.imment fondée
; avec le côté externe du tib ia, & ne defeendant
I jamais jufqu'à fon extrémité inférieure. Il fe ter-
I mine effc&ivement le plus ordinairement vers fa
A partie moyenne. Sa partie fuptrieure eft logée
dans une rainure du condyle externe du fémur.
7 7 . 7 8 ,7 9 ,8 0 . 81 J S i & 8;. L e s o s d u ta r fe
b du m é ta ta r fe . Çes deux parties du pied font ,
dans les oifeaux, repréi’entées par un os unique,
prefqu aufli long que le témur en général, mars
dont les dîme niions proportionnelles varient cependant
beaucoup. Dans les oifeaux de rivage ,
par exemple , la longueur de cet os eft exceilive ,
& c'eft là la raifon qui les a fait appeler é ch a jfie r s .
Viennent en fuite, fous ce rapport , les gallinacé
s , puis les rapaces, & enfin les grimpeurs,chez,
lefquels cet os eft très-court, comme on peut s’en
convaincre en étudiant un iquelette de perroquet;
Prefque conftamment aufli cet os tombe verticalement
fur les doigts, & forme , avec eux , un
angle plus ou moins droit, ou plus ou moins
obtus.
Le corps de cet os unique eft communément
prifmatique tic triangulaire. Dans l’épervier, fa-
face poftérieure eft occupée par une large gouttière
longitudinale, qui exifte aufli uans ia perdrix
rouge. Mais, dans le premier de ces oifeaux , c’ elt
la lèvre externe de la gouttière qui faic le plus dé-
faillie , & le contraire a lieu dans le fécond. Dans
la pie & la plupart des paflfereaux, cet os offre
feulement une crête fort tranchante & très-inégale
, & beaucoup moins faillante en bas qu’en
haut, où elle eft changée en une véritable lame.
Dans le manchot, l’os du tarfe & du métatarfe
eft formé par trois tiges ofTeufe s , féparees dans
leur partie moyenne, mais réun.’es par leurs deux
extrémités. .
L'extrémité fupérieure de l’os du tarfe eft, en
général, creufée par deux en ronce me ns latéraux,
qui reçoivent les Condyles du tibia, & préfenteric
une éminence moyenne qui fe loge ei.tr'euX. Il ré*
fuite, par colifequent, de cette difpofition, ùnè
articulation ginglymoïda’e.
Cette même extrémité, dons fa partie qui n’eft
point articulaire, offre poflérieurement une éminence
ru gueule, très-faillante dans l'épe.rvier , Sî-
peu prononcée dans la pie , & antérieurement une
. folle obl< ngue , très-manifefte dans le premier de
: ces oifeaux, peu marquée dans le fécond, & nulle
dans certains autres, comme la perdrix rouge.
L’éminence pollérieure, que remplace parfois
une forte de rotule ou d'oflelet furarticulaire, fe
l ige entre les condyles inferieurs du tibia, pendant
les mouvemens d’extenfion.
L’extrémité inférieure de ce même os du tarfe
offre , chez la plupart des oifeaux , fur fon bord
interne, un oflelèt ifoléqui porte le p o u c e tic
qui manque chtz ceux de ces animaux où l’on ne
trouve point de pouce.
Mais cette extrémité préfente, tout-à-fait en
bas, trois apophyles en forme de poulies, lef-
quelles s'articulent avec les trois doigts antérieurs.
Dans l'autruche, qui n'a que deux doigts ,
on ne trouve que deux de-ces trochlées.
Dans les oifeaux de la famille des nydériens,
l’apophyfo du doigt externe a fa courbure dirigée