
Sa tê te , conformée à peu près comme celle des
autres phyfétères, énorme ik hideufe , avoit une
longueur prefqu’égale à la moitié de la longueur
totale. La partie inférieure-du mufeau étoit pro-
poriionnément beaucoup plus petite que la partie
fupérieure.
Les nageoires pectorales placées tout près de la
tê te , avoient dix-huit pouces de longueur. Elles
font donc plus petites que celles de l’efpèce précédente.
Une boffe très-haute s'élevoit fur la partie antérieure
du dos, à une certaine diltance de la nageoire
dorfale.
F O N C T I O N P R E M I È R E .
L a l o c o m o t i o n .
S e c t i o n p r e m i e r s .
Squelettologie.
20. La mâchoire inférieure. La mâchoire inferieure
avoit fe-ize pieds & demi de longueur,
après avoir été dépouillée-de toutes les pmies
moli'es. Elle s’élargifïbit ' graduePement vers les
deux extrémités poftérieures & formoit un angle
aigu en avant. ( De Haye.)
21, 12, 23 & 24. Les dents en général. La ma-
choire fupérieure en eft dépourvue. {Idem.)
L’inférieure étoit garnie de cinquante - deux
dents tranchantes,'fortes, droites, aiguës, & pe-
fant chacune deux livres ( Idem. )
Gj. Les as des doigts en général. Les doigts font
cachés au nombre dé cinq dans l'extrémité de la
nageoire.
Ils préfemoient chacun fept articulations dans
ranimai décrit par de Haze.
JO. Les os des membres poftérieurs. Ils manquent
entièrement, comme dans les cachalots.
F O N C T I O N P R E M I È R E .
S e c t i o n s e c o n d e .
Myologie.
141. Les mufles en général. Ils étoient fermes &
très-charnus. ( De Hà\e.)
F O N C T IO N T R O I S IÈ M E .
Les SENSATIONS ET L’ACTION NERVEUSE.'
S e c t i o n s e p t i è m e .
785. Les yeux en général. Plus petits que ceux
de la baleine franche, ils font étinceians & d’ une
couleur jaunâtre. ( Idem. )
S e c t i o n n e u v i è m e .
86.8. Le ne^_ en général. L’évent eft placé fut
l’extrémité du mufeau. {Idem.)
S e c t i o n o n z i è m e .
877, 878 & 879. La peau en général, le corps
muqueux, fa couliur. La peau n’avoit que huit li-
gnes d’épaifleur. Elle étoic.noiiâtre fur le dos, un
peu blanchâtre fous le ventre. {Idem.')
F O N C T I O N C I N Q U I È M E .
L a DI G E S T I O N .
S e c t i o n p r e m i e r e.
943. La bouche en général. Elle n’etoit ni ft
large, ni fi fendue que celle de la baleine.
Les deux mâchoires, d’ailleurs, étoient fi bien
adaptées l’ une à l’autre, que la bouche étant fermée
, il étoit impofiible d’en apercevoir la fente.
9^2. Les dents. {Voyef_ nos. 21, 22, 23 & 24.)
9)3. Les gencives. Celles de la mâchoire lupé-
rieùre offroient cinquante- deux cafés ou alvéoles
dans lefquels chaque dent correfpondante de la
mâchoire inférieure s’enchâftbit exactement. (Id.)
S e c t i o n s e c o n d e .
9C9. La langue en général. D’un rouge TreS:-vif,
elle eft courte & pointue. {Lacépedc. )
S e c t i o n c i n q u i è m e .
980. Le pharynx en générale -Il doit être très*
large , Car le phyfétère orthodon pris par les pêcheurs
de brème vomit un requin entier de douze
pieds de long. ( De Uj^e. )
F O N C T I O N S I X I È M E .
L es s £ c ré r i on s¥
S e c t i o n t r o i s i è m e .
11 29. Les glandes & les fècrédohs particulières a
certains animaux. La tête de ce phyfétère donna
près de dix quintaux de cétine. {Idem.)
E S P È C E T R O I S I È M E .
L e MULAR, Phyfeter mular, LacépèJe.
Phy feter turjio. P. dorfipinnâ ahijjimâ, apice deniiurt
piano. Linn., Sylt. nat., edit. Gmel., gen. 59»
fpe'c. 4. j x
G É N É R A L I T É S .
C ette troifièms efpèce de phyfétère a ete
rencontrée dans l’Océan atlantique feptentrional,
m, ainü
ainfî que dans l’Océan glacial arétique, & particulièrement
dans la mer du Groenland, aux environs
du cap Nord & non loin des îles Orcades.
L’abbé Spallanzani a cru en reconnoître un individu
entre les îles Eoliennes de Panavia & de VuI-
cano (1).
Le mular parvient fouvent à la taille de cent
pieds Sc plus. Son caractère farouche & fauvage
rend fa rencontre peu fréquente & fon approche
pénible ou dangereufe.
Les cétacés de cette efpèce vont par troupes
très-nombreufes, ayant à leur tête le plus grand
& le plus fort d’entr’ eux. ( Anderfon.)
La nageoire qui s’élève fur le dos de ce phyfétère
eft fi droite, fi pointue & fi longue, que
Sibbald { i) & quelques auteurs l’ ont comparée à
un mât de navire, comparaifon fans doute exagérée
, mais qui prouve la grande hauteur de cet
organe.
. Indépendamment de cette nageoire, on v o it,
fur le dos & au-delà de cette éminence, trois bof-
fes, dont la première a fouvent dix-huit pouces
dehauteurj la fécondé, fept pouces environ, &
la troifième, trois pouces & demi.
Camper penfe que le mular & le phyfétère mi-
crops devroient être placés dans le genre des
phyfales, à caufe de leur nageoire adipeufe (3).
F O N C T I O N P R EM I È R E .
L a LOCOMOTION.
S e c t i o n p r e m i è r e .
Squelettologie.
21, 22, 23 & 14. Les dents en général. On découvre
une dent ttè^-aplatie dans plufieurs des intervalles
qui réparent l ’un de l’autre les alvéoles
de la mâchoire fupérieure. {Anderfon.)
Les dents de la mâchoire inférieure ne font
ni auffi courbées que celles du phyfétère mi-
crops, ni droites> comme celles du phyfétère orthodon.
Leur fotnmet, au lieu d’ être aigu, eft très- i
émoufte & prefque plat, ce qui les a fait prendre
pour des dents molaires par plufieurs naturaliftes.
Ces dents ne renferment point de cavité.
Elles font d’ailleurs inégales. Les plus grandes,
placées vers le bout du mufeau, ont fept à huit
pouces de hauteur fur neuf pouces de circonférence
dans l’endroit le plus gros. Celles qui font
implantées dans le fond de la bouche, n’ont que
fix pouces de hauteur.
(1) Voyages dans les Deux-Siciles, traduction françaife,
tome IV, page ^3.
(a) Phalainologia nova, &c.
(3) Obfervations anatomiques &c. , page 91 * 3 1*
Syfi. Anat. Tom. III.
F O N C T I O N T R O I S I È M E .
L es SENSATIONS et l’ action nerveuse.
S e c t i o n n e u v i è m e . ’
868. Le neç en général. Les deux évents aboutif-
fent à un feul orifice.
F O N C T I O N Q U A T R I È M E .
L a r e s p i r a t i o n .
888. La refpiration en général. On prétend que
le mular peut refter fous l’eau pendant plus de
temps qué la baleine franche, & que lorfqu’il veut
plonger dans la mer, il commence par fe coucher
fur le côté droit.
942. La voix, fes nuances , fes particularités. La
plupart des auteurs attribuent au mular l’anecdote
racontée à Anderfon par un capitaine hollandais,
& que nous avons rapportée au fujet du cachalot
macrocéphale ( i) . ' '
F O N C T I O N S I X I È M E .
L es s é c r é t i o n s .
S e c t i o n t r o i s i è m e .
II29. Les glandes & les fécrétions particulières a
certains animaux. La cavité creufée dans la partie
antérieure de la tête du mular contient beaucoup
de cétine, & eft divife'e én vingt-huit cellules.
{Anderfon.)
Prefque toute la, graille de l’animal eft d’ailleurs
mêlée avec cette fubftance adipocireufe, dont il
exifte plufieurs dépôts particuliers dans diverfe.s
parties du corps, comme chez le cachalot macrocéphale.
F O N C T I O N N E U V I È M E .
L a . N UT RIT I ON.
S e c t i o n s e c o n d e .
1321. Le tiffu cellulaire 6* le corps graijfeux. La
graiffe du mular fournit peu d’huile. {Lacép'ede. ) .
S I X I È M E G E N R E .
P h y s a l e , Phyfalus, L a c é p è é e .
Des dents a la mâchoire inférieure; dos fans -nageoire,•
évents ouverts a la pointe du mufeau.
E S P È C E U N I Q U E .
L e PHYSALE CYLINDRIQUE, Phyfalus cytindricùst
Lacépède,
G É N É R A L I T É S ,
M. C u v ie r croit que le phyfale cylindrique
(1) Voye\ ei-dejfus, page 465, n°. 942. ,
O 00