
S e c t i o n p r e m i e r e .
Plantigrades.
F O N C T I O N N E U V I È M E .
1 177. Vos de la verge. Il eft prefque droit
comme dans le chien. ( Sceller. )
S e c t i o n t r o i s i è m e .
1190 & 1191. La vulve. EVe eft fituée très-
près dè l'anus. Son extrémité antérieure ou inférieure
forme une efpèce de lobe Caillant. (J3allas.)
1219. Le vagin. Il étoit très-étroit dans le fujet
dont nous avons rapporté les dimenlions.
1222, 1154» I24°> CM-1 & IM 2, La matrice,
les cornes & les trompes de la matrice en général. Les
cornes de la matrice étoient fécondées } elles
avoient trois pouces & demi de longueur , non
compris les trompes ujtérines qui forment plufieurs
replis. Les trompes étoient plus volumineufes
qu’une plume à écrire dans le milieu, 8c elles
étoient pleines de mucofïté. De petites vefïies
brunes, de la grofleur d’un grain de millet, na-
geoient dans ce mucus, dans la partie la plus large
de la corne} e les étoient au nombre de deux dans
la corne droite, 8c feulement d’une dans la gauche}
mais on trouvoit dans cette dernière corne deux
autres petites veflies qui n’étoient guère plus vo lumineufes
qu’un très-petit grain de fable, & qui
étoient formées d'une membrane allez forte.
( ? allas. )
1246 8c 1 249. L'ovaire en général, fes corps
jaunes. Les ovaires étoient fitués avec les trompes
dans une efpèce de fac formé parle péritoine. On
pouvoit remplir ce fac d’air, en fouffhnt dans une
très-petite ouverture qui étoit en deflous.
On trouvoit dans chaque ovaire deux corps
jeunes, qui commençoient à fe développer. {Idem.)
S e c t i o n q u a t r i è m e .
12^4. La groffeffe ou gefiation , fes périodes , fa
durée. ( Voye[ n^: 1131. )
S e c t i o n c i n q u i è m e .
1257. Le nombre des foetus. On dit qu’ il eft de
deux ou de trois. ( Pallas & Erxleben. )
F O N C T I O N H U I T I È M E .
L a l a c t a t i o n .
1303, 1304&1305’. Les mamelles en général,
leur nombre & leur pofition. Les mamelles font au
nombre de trois de chaque cô té , une dans la région
de l ’aine, 8c deux fur le ventre} elles fe
trouvent prefque toutes à la même diftance} toutefois
les antérieures ou les fupérieures font un
peu plus éloignées l’une de l’autre. ( ? allas.)
L a n u t r i t i o n .
Se CTIQN PREMIERE.
1318. Les alimens en général. Le glouton ne vit
que de fang & de chair, & il elt prefqu'infatiable.
Il eft beaucoup plus vorace qu’aucun de nos animaux
de proie} aufli l’a-t-on appelé le vautour
des quadrupèdes. Plus déprédateur que le loup, il
détruiroit prefque tous les autres animaux, s’il
avoir affez d’agilité pour les prendre à la courfej
mais, comme nous l’avons dit, la rufe fupplée à la
légèreté qui lui manque. Il les attend au paffage
( voye[ n°. 225 ) , & lorfqu’ il Usa faifis, aflîs fur
leur croupe ou fur leur cou, il continue à leur fucer
le fang , à creufer leur plaie, à les dévorer en détail,
jufqu’ à ce qu’il les ait mis à mort. Il eft,
dit-on, prefqu’inconcevable, combien de temps
le glouton, cet acharné & dégoûtant bourreau,
peut manger de fuite, & combien il peut avaler
de chair en un leul repas} toutefois fa voracité a
été exagérée par les voyageurs. On a vu plus
d’ une fois le glouton pourfuivre des caftors à la
nage, & fe jeter fur le poiflon en Tentant échapper
cette proie (1). Au refte, lorfque toute chair
vivante lui manque, il cherche les cadavres, les
déterre & les dévore jufqu’ aüx ois. ( Bujfon, Pal-
las, Erxleben, &c. ) On dit que cet animal fe nourrit
de fourmis lorlqu'il eft vieux & qu’ il n'a plus
de dents. {Pallas..) Le glouton que Buffon a eu
vivant, mangeoit confidérablement, mais iln ’im-
portunoit pas beaucoup quand on le privoit de
nourriture. I! auroit mangé plus de quatre livres
de viande par jour, fi on les lui avoit données;
il refufoit le pain, il avaloit fis alimens fans les
mâcher prefque, 8c fi goulûment, qu’il en perdoit
quelquefois la refpiration. Lorfqu’il lui reitoit de
la viande, il la cachoit dans fa niche 8c la cou-
vroit de paille. Il lapoit en buvant, comme les
chiens.
S e c t i o n t r o i s i è m e .
1321. Le corps graijfeux. La graifle ne forme
jamais une efpèce de lard fous la peau', comme
dans l’ours. Toutefois il paroît que le glouton devient
quelquefois très- gras. ( V o y e les généralités.)
Celui que Sreller a vu au Kamtfchacka
avoit une grande quantité de graifle fur tout le
corps, excepté à la tê te , au cou 8c fur les extrémités.
Cette graifle étoit très-blanche.
La femelle dont nous avons rapporté les dimen-
fions étoit très-maigre, mais on trouvoit un
paquet allez confidérable de graifle fous la ligne
(1) Scheffer, l. ç., die aufli que le glouton fe npurrit
fou vent de poilTon j mais Hogftrom, dans faDcfcription.de
la Laponie, aifurc le çontrairç.
blanche j
blanche| dans le péritoine. Leméfentère Si l’épiploon
en contenoient aufli beaucoup.
E S P È C E T R O I S I È M E .
Le r a to n , Procyon lotor, Storr.
Le r a t o n . Buffon, Hift.nat., V I I I , pag. 337,
pi. XLIII.
Le COATI. Urfus caudâ annulatim variegatâ.
Briff., Regn. anim., p. 26 1, n°. 4.
Ürfus lotor. JJ. caudâ annulatâ, fafciâ per oculos
tranfverfali nigrâ. Erxleben, Syft. Regn. an., cl. I ,
gen. 17 , fp. 4 .P - l6 SUrfus
lotor. U. caudâ annulatâ 3 fafciâ per oculos
tranfverfali. Linri., Syft. N a t., ed. X III, gen. lû,
fpec. 5.
E S P È C E Q U A T R I È M E .
Le COATI, Nafua vulgaris.
L e coati. Buffon, ibid. V I I I , XLVIII.
Viverra nafua. V. rufa, caudâ albido annulatâ,
nafo produêlô mobili...... Linn.,Syft. Nat., edit.
XIII, gen. 14, fpec. 2.
Viverra nafua. V . rufa , caudâ albido &c. Erxleben,
Syft. Regn. anim., gen. 13 , fp. 2.
G É N É R A L I T É S .
P lu s i e u r s aut e us p a ro i flln c a v o ir in d iqu é
fous les noms de coati 8c d e coati-mondi l’ animal
dont il eft ic i qu e ftio n fous c e lu i d e raton, & q u e
quelques au tre s o n t rap p o rté au g en re d es b la ireaux^
L e s A n g la is l’ ap p e lle n t rattoon o u rackoon ,
& c ’ eft c e n om qu e Buffon a a d o p té à peu près
dans la d e fe r ip t io n qu ’ il en a d o n n é e .
Suivant I.innæus (1)., l’efpèce de cet animal eft
répandue également dans l ’Amérique méridionale
8c dans la feptentrionale. Buffon dit qu’on le
trouve feulement dans les contrées mé-.idiotaies
de ce continent, 8c qu’il y eft très-commun, fur-
tout à la Jamaïque, cù il habite dans les montagnes.
Le coati eft un animal du Bréfil, fui vaut
Margrave, Laet & Perrault.Quelques naturaliftes
ont cru qu’ il y avoit feulement des variétés dans
cette efpèce, & ont penfé que Buffon avoit eu
tort de diftinguer le raton, le coati & le coati-
mondi. D’autres, ne partageant point cette opinion
, ont confidéré avec Storr, les ratons & les
coatis comme deux genres diftinéls, qu’ils ont
appelés procyon & nafui. Nous fommes entière-
(1) Ment, de VAcad, des fcicnces de Suide, tome VII.
Syft. Anal. Tome III.
ment de cet avis. Mais ces animaux Te reffein-
blent tellement par leur forme extérieure & paç.
la ftruéture de leurs organes, qu’il devient mutile,
dans un fyftème anatomique, de les décrire fé-
parémenr. 1 . ,
Buffon & Daubenton en ont, à la v érité, publié
deux deferiptions particulières} l’une fous le
nom de raton (1)-, l’autre fous celûi de coati (2) }
mais enfuite Daubenton a confondu tous ces animaux
dans fon Tableau méthodique (3)» f°us 1.1
.dénomination de raton. Quant à nous, fans nous
engager dans ces difeuflions, qui, tout abrégées
qu’elles peuvent être ,^paroiffent fupçrflues lorf-
que l’on fépare la fcience de la nature, de la
fcience fi futile des mots 8c des divifions arbitraires
, nous parlerons de ces deux mammifères,
le raton 3c le coati, dans un.feul. 8c même article.
# ■
Buffon & Daubenton ont décrit fous le premier
nom, un individu qui étoit un mâle, & fous
l’autre, une femelle. Le premier, ou le raton véritable
, étoit plus grand} il avoit le corps, le
cou , la tête & le mufeau , beaucoup moins longs.
Il pefoit quinze livres trois onces. En général, le
raton eft un peu mohis grand que lé renard; Fa taille-
eft celle du blaireau ( Cuvier) : il eft aufli très-bas
des jambes ( Erxleben ). Il a le dos arqué lorfqinl
eft pofë fur fes quatre pattes, parce que le train
de derrière eft beaucoup plus élevé'que celui de
devant. ( Bujfon & Daubenton.) Il reflemble en
quelque forte à l ’ours par cette grande élévation
du train de derrière, par l’inclinaifon de fa tête 8c de fes pattes. (Linn&us.) Sa queue.eft longue
(Cuvier.). - ' ' " .
Un raton que Linnæus a nourri pendant quelque
temps, dormoit depuis minuit jufqu'à midij-
il veilloit le refte du jour, & fe promenoit dans
tous les temps, depuis fix heures du foir jufqu’à
minuit. C ’ eft apparemment, dit ce célèbre
naturalifte , le temps que la nature a afligné à cette
efpèce d’animaux, dans leur patrie, pour pourvoir
à leurs befoins 8c pour aller à h chaffe des oi-
feaux, dont ils fe nourriflent principalement.
Le raton mange quelquefois fa queue comme
les linges 8c les makis. ( Bujfon. ) Il en eft de même
du coati.
Les coatis joignent aux dents, à la queue, à la
vie noéhirne & à la marche traînante des ratons,
un nez Pingulièrement alongé, mobile 8c recourbé
en deffus.
Leurs pieds font à demi palmés, 8c cependant
ils grimpent aux arbres} leurs ongles alongés
leur fervent à fouir la terre.
Ils viennent des parties chaudes de l’Amérique,
Les coatis font, du refte, déplus petite tailla
que les ratons} ils ont le corps 8c le cou beaucoup
(1) Hifi. nat., come V I I I , page 341 > pl. XLIII.
(2) Ibid, „page 3/,6 , pl. XLVIII.
(3) V oyej darçs le come II de ce Syfième anat. , p, civ du
Difcours préliminaire.
T t t