eft l’ animal auquel Linnæus a donné le nom de ’
phyfeter macrocephalus ( i ). Plufieurs naturaüftes
fo n t confondu, d’ailleurs, avec le phyfétère mi-
crops dont nous nous fouîmes occupés précédemment.
Dans cet animal, la longueur de la tête eft égale
■ à la moitié ou au tiers de la longueur totale.
Le dos eft furmonté d’ une bofte prononcée,
haute de dix-huit pouces & longue de quatre pieds
environ.
De tous les grands animaux, le phyfale cylindrique
eft celui dont les formes fe rapprochent le
plus de la régularité imprimée par la géométrie
aux productions de fart. Vu de loin, il reffemble
bien peu à un être animé. La forme cylindrique
qu’ il préfente dans la plus grande partie de fa
longueur le feroit prendre pour un immenfe tronc
d’arbre, s’ il exiltoic un arbre aflcz gros pour
pouvoir lui être comparé.
C ’eft fa tête furtout qui prête à cette reffem-
blance ; la mâchoire inférieure difparoît} pour
ainfi dire, au milieu de celle d’en haut, qui i’eh-
cadre exactement ; le mufeau, qui paroît tronqué,
eft terminé par une furface énorme, verticale &
prefque circulaire.
Le corps eft cylindrique du côté de la tê te , &
conique vers la queue.
La nuque n’eft marquée que par un enfoncement
prefqu’infenfible.
La queue commence au-delà de la bofte dorfale ;
elle eft conique, mais très-courte par rapport à
là grandeur du cétacé.
L3 nageoire caudale a très-fouvent douze pieds
de largeur, depuis l’extrémité d’un lobe jufqu’à
l’extrémité de l’autre. Chacun de ces lobes eft
échancré, de manière que la nageoire paroît en
offrir qjmre.
La bafe de chaque nageoire peCtorale eft très-
près de l’oe il, prefqu’à la même hauteur que cet
organe, & par conféquent plus élevée que l’ouverture
de la bouche.
Ces nageoires font d’ ailleurs ovales & fi peu
étendues, que communément elles n’ônt guère
que trois pieds de longueur.
Le ventre eft un peu arrondi.
On a rencontré ce cétacé d£ns l’Océan glacial
arêlique & dans la partie boréale de l’Océan
atlantique feptéritrional. Son anatomie n’eft que
bien peu connue.
F O N C T I O N P R E M I È R E .
L a l o c o m o t i o n . '
S e c t i o n p r e m i è r e .
Squelettologie.
21, 22, 25 & 24. Les dents en général. On pré
■ (1) L e R èg n e a n im a l, d ifir ib u è d a p r ès fa n organifaiion ,
tome 1 , page 284 , noce.
tend qu’il en exifte trois ou quatre à la mâchoire
fupérieure.
La mâchoire inférieure eft armée de chaque
côté de vingt-quatre ou vingt-cinq dents, qui,
lorfque l’animal ferme la gueule, entrent dans des
cavités creufées dans la mâchoire fupérieure.
Ces dents. font pointues, très - recourbées &
d’autant plus groffes qu’ elles font plus près de
l’extrémité du mufeau, au bout duquel on en
compte ordinairement une impaire. En général,
pour la forme & les dimenfions, elles ont quelques
rapports avec de gros concombres.
F O N C T I O N P R E M I È R E .
Section s econde.
Myologie.
22f. Phénomènes de la contra Üion mufculaire,
La brièveté de la queue dans le phyfale cylindrique
fait que cet animal pofîeJe une rame & un
gouvernail beaucoup moins étendus que ceux de
plufieurs autres cétacés, ce q u i, toutes chofes
.égales d’ailleurs, doit rendre fa natation moins
rapide & moins facile.
F O N C T I O N T R O I S I È M E .
L es s ens a ti on s e t l a c t i o n n e rve use .
S e c t i o n s e p t i è m e .
78y. Les yeux en général. Ils font placés plus
loin du bout du mufeau que ’l’ ouverture des
évents, mais ils n’en font pas auffi éloignés que
les angles formés par la réunion des deux lèvres.
Au refte, ils font très-rapprochés de la lèvre
fupérieure & n’ont qu’un fort petit diamètre.
S e c t i o n ' n e u v i e m e .
868. Le ne% en général. L’orifice des évents eft
fi tué à une aftez grande diftance de l’extrémité
fupérieure du mufeauj pour répondre au milieu
de la longueur de la mâchoire d’en bas.
S e c t i o n o n z i è m e .
877, 878 & 879. La peau en général, le corps
muqueux, fa couleur. La peau du phyfale eft d’ un
noirâtre uniforme dans toute fon étendue.
F O N C T I O N C I N Q U I È M E .
L a d i g e s t i o n .
S ect ion p r emi è r e .
943. La bouche. La mâchoire inférieure eft un
peu plus courre què celle d’ en haut, & d’ailleurs
plus étroite. L’ouverture de la bouche, qui eft
égale à la furface de cette mâchoire inférieure,
eft donc beaucoup plus longue que large ; & cependant
elle eft immenfe.
932. Les dents. ( P'oye£ nos. 2 1 , 22, 23 8c 24.)
9 y 3. Les gencives. Celles de la mâchoire'fupérieure
font creufées d’alvéoles qui logent les dents
de la mâchoire inférieure.
S e c t i o n s e c o n d e .
oyc). La langue en général. Elle eft mobile, au
moins latéralement, mais étroite & très-courte.
S e c t i o n c i n q u i è m e .
988. Voefophage. Au lieu d’être refterré, comme
celui de la baleine franche, ii eft affez large pour
qu’un boeuf entier puiffe y paffer. ( Anderjbn. )
S e c t i o n s i x i è m e .
996. Ueftomac en général. Il avoit fix pieds quatre
pouces environ de longueur dans un individu
dont une defcription détaillée fut envoyée à An-
derfon. Il renfermoit des arêtes, des os & des
animaux à demi dévorés.
S e c t i o n s e p t i è m e .
1017. L'anus. Il eft peu éloigné de la bafe de
la verge chez le mâle} mais comme la queue eft
très-courte, il fe trouve aftez près dè la nageoire
caudale.
F O N C T I O N S I X I È M E .
L es s é c r é t i o n s .
S e c t i o n t r o i s i e m e . .
1119. Les glandes & les décrétions particulières a
certains animaux. Suivant un habile marin hollandais,
cité par Ahderfon , & qui difféqua avec foin
la tête d’un phyfale cylindrique pris aux environs
du cap Nord , la vafte cavité qui L rt de féfervoir
àlacétihe! eft recouverte fucceftivement, de dehors
en dedans, par la peau, par une couche de
graillé de fix pouces d’épaiffeur, &r par line calotte
fibro-cartiiaginèûfe ■ que l’ on prèndroit pour un
tiffu de tenddns fortement entrelacés & attaches
les uns aux autres. Une membrane, également
fibrô-cartilagineufe , divife la cavité en deux portions
fituées l’une au-de,ffjs de l’autre.
La portion fupérieure eft féparéé en plufieurs
compartimens par des cloïfons verticales, vifqueu-
fes & dêmi-tranfparentés.
Là portion inférieure avoit fept pieds & demi
de profondeur. Ses cbmpartimeris' lui d'onnoient
f apparence d’uné,fmmenfe ruche garnie dé fes
rayons & ouverte.
Les cloifoas qui fépaVènt les compârtimens dé'
cette portion de La grande cavité font plus épaif-
fes que cejles des compartim-ns fupérieurs. Leur
fubftance a paru , aux yeux de Tobfervateur bol-’
landais, analogue à celle qui compofe lu coque
des .oeufs des oifeaux.
La caverne fupérieure fournit fept cents livres
d’ une fubftance huileufe., fluide, très-fine, très-
claire & très - ‘blanche, c’eft-à dire, de cétine,
qui fe coaguloit & formoit de petites maffes rondes
, dès qu’on la verfoit dans l’eau froide.
Les compartimens de la caverne inférieure con-
tenoient une cétine d’une qualité inférieure à celle
de la précédente. Lorfqu’ih» furent vidés, le marin
hollandais les vit fe remplir d’une liqueur L-mbla-
b!e à celle qu’il venoit d’en retirer, & qui çouloic
par l’orifice d ’un canal qui fe prolongeoit le tong
de la-colonne vertébrale jufqu’à l’extrémité de la
queue.
Ce canal diminuoit graduellement de grofteur,
de forte qu’ayant, auprès de fon orifice, une largeur
de trois pouces, il n’avoit que huit lignes de
diamètre à fon extrémité oppofée.
Un nombre prodigieux de petits tuyaux abou-
tiffoient à ce canal central, de toutes les partie*}
du corps de l’animal, dont la chair, là graiffe &
même l’huile étoient mêlées avec de la cétine.
Le canal dont nous parlons verfa dans la grande
cavité inférieure de la tête onze cents livres d’une
cétine q ui, mi fe dans de l ’eau froide, y prenoit
la forme de flacons de neige.
Toutes chofes égales d’ailleurs , il eft clair que
le refervoir de la cétine doit être plus grand dans
le phyfale cylindrique que dans les cachalots, â
caufe de l’ élévation de la partie antérieure du
mufeau.
F O N C T I O N S E P T I È M E .
L a g é n é r a t i o n .
S e c t i o n p r e m i e r e. là
1 154. La yérge en ‘généïéL .Elle a 'près de fix
pieds de longueur, & dix-huit pouçes de tour à
fa bafe.
1 Celle-ci eft peu éloignée de Tanus.
S E P T I E ME G:E ‘N R Ç . 1 :;
D a u p h in , Delphiiïus*, vLinhams. ; a
Les deux mâchoires garnies de ’aènts 7 te dós muni
d'une nageoire ; l'évent (Xii-ÇèW yà$-aî%[üyou ‘ % i en eu
arriéré des yeux.
ESPÈCE PRE M 1ÈRE. f
L e DAUPHIN ORblNA'îRF.1, DeHdhidus ’delp/ïls '
Linnæus<.
Le dauphin v u lg a ir e , ,Làçép.ède, Cét..,:
pl. X l l i , fi g. i .
Dclphiaus.aLclpbs— D.- corport oblongo föbtfreti
rofiro attenuato acufo± Linuaîus, ;£yft :mt'.i>:îedit.»
Groei. , gen. 40 ' fpec» 2.
O o o 2