
1 131. La faifon des amours. Le printemps eft la
faifon où les vaches font le plus communément en
chaleur j la plupart, dans nos contrées, reçoivent
le taureau & deviennent pleines depuis le 15 avril
jufqu’au 1 j juillet ; mais il ne Jaiffe pas d’ y en avoir
beaucoup dont la chaleur eft plus tardive, & d’autres
dont la chaleur eft plus précoce.
Les lignes de chaleur de la vache ne font point
équivoques; elle mugit alors très-fréquemment &
plus violemment que dan* les autres temps; elle
faute fur les vaches, fur les boeufs & même fur
les taureaux ; la vulve eft gonflée & proéminente
au dehors. ( Buffon.)
S l C T l O N P R E M I E R E .
1 1 34. Le fcrotum. Il pend en avant du baffin,
entre les cuiffes.
1139. Les tefiicules en général. Us font ovoïdes,
deux fois plus longs que larges, & deux fois plus
larges qu’ épais.
1141. Leur firuBure. Compofés d’ une fubftance
ferme, brunâtre dans l’adulte, jaunâtre dans la
vieillefle, ils ont dans leur centre un noyau blanc
& longitudinal. ( Daubenton. ) Ce noyau n’eft
autre chofe que le corps d'Hyghmore, ou l’ef-
pèce de réfervoir où eft exhalée la liqueur fper-
matique à mefure qu elle eft fécrétée.
1143. Le corps d'Hyghmore. Il envoie au dehors
plufieurs petits conduits très-fins, qui fe réunifient
pour former l’épididyme.
1144. L'épididyme. Il eft couché le long du bord
fupérieur du tefticule ; fes extrémités font plus vo-
lumineufes que fon corps.
1145. Le canal défèrent. Il fe dilate fubitement.
lorfqu’il arrive à la hauteur des proftates, en même
temps que fes parois prennent plus d’épaiffeur.
{ Cuvier.)
1149. Les véficules féminales. Elles manquent,
malgré l’aflertion de Daubenton, qui paroït avoir
pris pour elles les proftates.
1154. La verge en général. Elle eft aplatie, longue
& peu volumineufe. Logée fous la ligne médiane
de l ’abdomen, depuis la fymphyfe des pubis juf-
rju’auprès de l’ombilic, dans un fourreau formé
par l’extenfion de la peau du ventre, elle éprouve,
dans l’état de repos, une inflexion bien marquée ,'
en même temps que fa partie antérieure fe replie
en fpirâle.
1158. Le corps caverneux. Il eft dépourvu de
cloifon longitudinale moyenne. Il a plus de largeur
à fa bafe que dan§ le reite de fon étendue; il eft
peu caverneux & effentiellement ligamenteux,
formé d’un tiflu denfe, ferré, exceflivèment ré-
fiftant.
A l’endroit où la vergç éprouve une inflexion
dans Tpn fourreau, on voit s épanouir, en s’étendant
jufqu’au prépuce, deux cordons qui.naifLnt
des premières vertèbres coccygiennes, embraffent
l’anus, & fe réunifient au-deflbqs de cette ouverture.
lis font aplatis & ligamenteux.
1163. Le gland & le prépuce. Le gland eft conique
& un peu déprimé;Ton extrémité,eft recourbée
en dêffous, vers l’orifice de l’urètre. (Daub. )
L'ouverture du prépuce eft garnie de longs
poils. Cette efpèce de poche eft en outre pourvue
de deux mufcles rètrafteurs qui s’étendent fous
l’ abdomen.ôf aux environs de l’anus.
1 167. Les glandes proflates , les glandes de Cow-
per 3 les glandes de Littrc en 'général. Les proftates
font au nombre de deux & très-grandes; leurs lobules
font diftin&s ; chacun d’eux renferme une petite
cavité qui s’ouvre dans une cavité centrale,
plus grande & commune. Celle-ci fe transforme en
un canal membraneux qui s’ouvre dans une lacune
affez grande du veru-montanum, en arrière de l’orifice
du canal déférent.
Les glandes de Ccwper font enveloppées par un
mufcle épais.
1177. V o s de la verge. Il manque.
I l So. Le fluide des proflates. Il eft jaunâtre.
( Daubenton.)
S e c t i o n t r o i s i è m e .
ii90. La vulve. EÜêBbft très-rapprochée de
l’anus & a peu de longueur.
iip y . Le clitoris. Son gland eft peu Taillant&
forme une éminence de quelques lignes de longueur
feulement.
n o i . Le prépuce du clitoris. Il n’eft point apparent.
Au-deffus du clitoris eft un petit orifice qui
conduit dans une cavité allez étendue, & de l’autre
côté un enfoncement affez profond. (Daub.)
1213. Le vagin en général. Il offre plufîeurs rides
longitudinales; fa partie antérieure eft la plus
étroite, comme dans la jument.
1223. Le col de Vutérus. Sa-plus grande épaiffeur
eft formée de fibres de même nature que celles de
la matrice de la femme, & qui fourniffènt de la
fibrine à Tanalyfe chimique. Elles font blanches &
leur tilîu eft ferme & réfiftant.- ( Cuvier.)
1224. L'orifice de tutérus. Il eft enfoncé au milieu
d’un double ou triple rang de tubercules allez
gros qui l'environnent dé toutes parts. Il eft arrondi.
(Daubenton. ) '
1237. Les ligamens ronds. Il eft allez ordinaire
de voir des fibres charnues entrer dans leur com-
polition.
1238. Les
1238. Les ligamens larges de Vutérus. Ils renferment
évidemment des fibres mufçulaires entre leurs
lames. Ces fibres forment différens fâifceaux dont
un , plus fort que les autres, s’étend deTovaîre
au col de l’utérus, & doit les rapprocher. Il y a de
plus des fibres tranfverfales qui vort d’une corne à
l’autre, dans leur premier tiers. {Cuvier.)
1246. Vovaire en général. Il eft parfemé de petites
taches, dont les unes font rouges & les autres
bleues.
S e c t i o n q u a t r i è m e .
12^4. La geftation. Elle dure neuf mois. La
vache met bas au commencement du dixième.
( Buffon. y
La vache eft affez fujette à avorter lorfqu’ on ne
la ménage point. ( Idem. )
S e c t i o n c i n q u i è m e .
1257. Le nombre des foetus. La vache ne fait
qu’un veau à chaque portée.
1258. Le chorion. Cette membrane, plus ferme
dans la vache que dans la jument, enveloppe l’am-
nios auquel elle eft unie. Elle fe propage dans toute !
la cavité de l’utérus 8c foutient les vaiffeaux ombilicaux
qui forment les1 placentas accolés aux co- !
tylédons. C ’eft entr’ëlle & l'amnios que fe trouve
renfermée l'allantoïde.
1260. Vallantoïde. Elle paroït être une continuation
de l'ouraque, qui, au forcir de l’abdomen, :
prend beaucoup de volume. En partant de l'extrémité
de ce conduit, elle forme deux longues branches
cylindriques, qui fe gliffent entre le chorion
& l’amnios, & Te terminent en cul-de-fac, par
une extrémité arrondie,l’une dan s i a-cor nedroke-
8e l’autre dans la corne gauche de l’utérus. Ces
branches font toujours d?une Iong^ur inégale,
parce que celle qui fe prolonge dan^ffce des cornes
avec les membres poftérieurs du foetus, eft
plus longue que l’autre. Lorfque le terme du part
eft arrivé, l'allantoïde eft très-étendue ; il n’eft pas
facile alors de l ’enfler en entier fans la déchirer.
1261. Veau de l ’amnios. Elle a une couleur
rouge-fauve, une faveur acide mêlée d'amertume,
une vifcofité marquée ; fa pefanteur fpécifique eft
de 1,028; elle rougit fortement l‘infufum de tour-
nefol & précipite abondamment par Thydro-chlo-
rate de baryte ;.l’alkool en fépare une matière rougeâtre
très-abondante.
Elle eft formée, d'après MM. Vauquelin & Bu-
niva, d’eau, d'une matière animale particulière ,
jaunâtre, vifqueufe, extra&iforme , trèsTolüble
dans l’eau, incryftàllifable & infoluble dans Tal-
kool , d’ acide amniotique, de fulfate de foude,
de phofphatede chaux & de magnéfie.
Syft. Anat. Tom. III,
1 161. Vhippomanes. Suivan1: Bourgelat, on ob-
ferve-quelquefois dans la vache, des concrétions
formées par l’hippomanès, comme dans les jumens.
Quelques autres auteurs affirment le contraire.
Daubenton (1) cependant a décrit avec foin un de
ces dépôts. •
1263. Le placenta Cl les cotylédons. Les membranes
du foetus , qui s’étendent dans les cornes
de l’utérus, n'y adhèrent point, comme chez la
jument, par des rugofités; c’eft au contraire par
de petits placentas qui font féparés les uns des autres
& diftribués à différentes diftances; on en
comptequelquefois plus de cent pour un embryon.
Ils correfpondent à des tubercules ovales de l’ intérieur
de l’utérus & les embraffent; c’eft cet affem-
blage d’ un tubercule de l’ utérus environné par un
tubercule du chorion, qu’on appelle cotylédon.
Chaque cotylédon attache donc le chorion à l’utérus
lorfque le foetus a pris quelque volume ; alors
fi on fépare le chorion de l’utérus, les cotylédons
fe partagent en deux parties, & Ton voit que les
tubercules du chorion font hériffés de petits pro-
longemens qui pénètrent dans des cavités des tubercules
de l’ utérus. Ces tubercules fe détachent naturellement
lorfque la vache met bas, & ceux qui
reftent dans l'utérus s’oblitèrent par la fuite & s’effacent
en entier. (Daubenton, Bourgelat> Clc.) A
l ’époque du part, ils conftituent des corps fphéri-
ques, de groffeur différente, qui ne tiennent à
l'utérus que par un pédicule.
I2éy. Vèpichorion ou la membrane caduque.E lle
eft tomenteufe & recouvre tous les poiuts où le
chorion eft dépourvu de placenta.
127j . Le thymus dans le veau. Il eft très-volu-
‘ mineux.
1281. Le foie dans le veau'. Il eft analogue à celui
du boe u f, mais il eft plus gros proportion-
nément.
1287. Les eftomacs dans le veau. La panfe eft un
peu plus grande que les autres eftomacs dans le foetus,
mais elle devient plus petite qu’eux durant
l'allaitement, parce que les autres prennent de
Taccroiffement, tandis qu’elle refte dans le même
état. C e j n’eft que lorfque l’animal prend des ali-
mens folides, qu’elle acquiert toutes fes dimen-
fions. Avant cette époque, la caillette a des dimen-
fions plus grandes que celles qu'elle aura par la
fuite, & elle eft remplie de lait caillé; on trouve
; fort peu de celui-ci dans les autres eftomacs.
j 1 299. Les reins & la vejfie dans le veau. Les reins
\ font, comme ceux du boeuf, compofés de plufîeurs
> lobes féparés & arrondis.
La veffie eft cylindrique;
(1) Mémoires de l’Académie royale des Sciences pour l'an-'
né©
F p