
9f8. Ses mufcles. Les mufcles fterno-hyoïdiens
font confondus en un feul mufcie impair, fingu-
lier par fa largeur 5c par fon épaiffeur. ( Cuvier.)
Le ftylo hyoïdien eft très large 8c très-court;
fes fibres fe portent du bord poftérieur de l'os
ftyloï :e au corps de l'os hyoïde.
9)9. Lu langue en général, fes mufcles9 &c. Un
peu plus mobile que celle de quelques autres cétacés,
elle eft tnanifeftement charnue, m.dle,
large & plate, fpécialement dans le m rfouin.
Les bords de fa pointe font, dans le dauphin,
découpés en petites lanières étroites, courtes &
obtufes. (Rondelett Cuvier.)
Les mufcles ftylo -glottes viennent du bord antérieur
8c fupérieur de l’os ftyloï le.
Les hyo-gloffes nailfent du milieu de la convexité
du corps de l'os hyoïde.
Les fibres du mÿlo-gloffe fe portent obliquement
en arrière & en dedans du pourtour antérieur
de la mâchoire inférieure vers la langue.
960. La bafe de la langue. Elle offre quatre fentes
difpofées comme les glandes à calice le font
ordinairement.
Elle e ft, en outre, parfemée d'une foule de
petites éminences, percées chacune d'un trou.
963. Ses bords. Ils font comme dentelés dans le
marfouin.
9<$y. Ses papilles. On n’aperçoit, même à l'aide
de la loupe, aucune papille conique diltinéte.
( Cuvier. )
Cependant toute la furface de la langue eft couv
e r te , plus particulièrement vers le pharynx,
des petites éminences dont nous avons parié
(n®. 960).
S e c t i o n t r o i s i è m e .
969. Le voile du palais. Il eft changé en un ca
nal mufculeux qui prolonge les narines en arrière
& en bas, & entoure la pyramide du la-.ynx. Sa
partie fupérieure fe continue avec'le \ harynx.
S e c t i o n q u a t r i è m e .
977 j 97S & 979* £ es g^de s falivaires. Elles
paroiflent manquer entièrement, comme dans les
astres cétacés.
S e c t i on c inqui ème .
980. Le pharynx en général. ( Voye\ ce que nous
avons dit de la difpofition de cette partie au fujet
de la baleine franche (1 ) .)
988. Vdefophage. Il eft large 8c allez court,
991. Sa membrane interne. Dans le marfouin,
(») Page 441 ? 980 de fe volunic.
elle repré&nte des plis longitudinaux trl-s-pro*
fonds.
S e c t i o n s i x i è m e .
996. V ejlomac en général. Dans le marfouin 8r
dans le dauphin , ce vifeère eft qua Iruple-, comme
chez les ruUiinans, avec cette différente pourtant
que les quatre eftomacs font placés à la fuite l'un
de l’autre. (Cuvier.)
Cette multiplicité des eftomacs eft connue de*
puis long-temps j Daniel Mayor 8c Ty fon l’avoient
déjà remarquée, mais, & en cela ils ont été fui-
vis par P. Camper, ils n’ont porté le nombre des
poches qu'à trois. M. de Lacépède, au contraire,
en a reconnu cinq.
998. Le nombre de fes cavités. Le premier efto-
mac, le plus grand des quatre, eft de forme ova'e.
L’oefophage s’ouvre dans fon intérieur par un
très-grand orifice , crès-voifin de l’ouverture par
laquelle il communique dans le fécond eftomac.
Celui-ci eft aufli ovale 8c un peu moins grand
que le ptemier. Sa fortie eft oppofée à fon entrée.
{Cuvier.) Ii s’adapte à la partie fupérieure du précédent
(Camper) , avec U quel il communique par
un canal court & étroit. ( Cuvier.)
Un canal femblabie conduit dans le troifieme
eftomac, qui tft alongé en boyau 8c courbé en
fo;me d’to . Ses parois font beaucoup plus minces
que celles des dt-ux précédens.
Sa fortie dans le quatrième, laquelle eft oppofée
à fon entrée, eft rétrécie par un bourrelet ttès-
mirqué. ( Cuvier.)-
Le quatrième eftomac eft le plus petit de tous
pour la capacité. 11 eft fort court. Son fécond orifice,
ou le pylore proprement dit, eft marqué par
un rétréciflement fans bourrelet ni repli valvulaire.
Camper regarde cette quatrième poche ftoma-
cale comme le duodénum.
999. Les orifices de l'ejlomac. Le cardia eft. tres-
large. Le pylore n'eft indiqué que par un fimple
rétréciffement.
IOOî. La membrane mufculaire de Veflomac. Elle
eft très-épaiffe dans le premier eftomac, moins
dans le fécond, 8c affezmince dans!t.s deux autres.
La direction de ces fibres varie dans les quatre
eftomacs. (Cuvier.)
1004. La membrane interne de l*eflomac. Dans
toute l'étendue de la cavité du premier eftomac,
elle forme d’épaiffes circonvolutions 8c des crêtes
élevées autour de fon fécond orifice, lefquelles
doivent empêcher le retour des alimens du fécond
au premier eftomac.
On voit intérieurement, dans la fécondé pochs
gaftrique, des cannelures longitudinales, épaiffes
8c arrondies, réunies par des cannelures tranfver-
fales plus petites, qui s’entrelacent comme les
doigts des deux mains jointes.
Suivant Camper, les cannelures ou valvules longitudinales
gitudinales de ce fécond eftomac font au nombre
de neuf dans te marfouin (1). En cela, il eft d’accord
avec Ty fon.
La furface interne du troifième eftomac eft liffe,
molle & fans rides.
Celle du quatrième eft dans le même cas.
En général | cette membrane muqueufe, quoique
différente par fon a-fpeél, eft veloutée dans
toute fon étendue.
Dans le premier eftomac, elle eft confiftânte 8c
recouverte d'un épiderme très-marqué.
Dans le fécond, elle eft compolée en grande
partie de fibres perpendiculaires aux deux furfa-
ces, très-ferrées les unes contre les autres 8c
peut-être de nature glanduleufe. Ces fibres font,
en effet, placées entre deux feuillets membraneux
extrêmement minces. (Cuvier.)
Elles femblent exifter également dans la membrane
interne du quatrième eftomac, quoiqu'elle
foit quatre fois moins épaifle que celle du fécond.
(Idem. )
Dans celle du troîfième, on ne diftingue rien de
femblabie. La membrane muqueufe eft mince,
molle & intimement unie aux autres tuniques du
vifeère par fa furface extéiieure.
S e c t i o n s e p t i è m e .
1012. Le canal inteflinal en général. Sa longueur
égale douze fois celle du corps. ( Dan. Mayor.)
Dans un marfouin qui, depuis le bout du mu-
feau jufqu’à l'o:igine de la nageoire caudale,
avoit un mètre deux'cent quarante millimètres de
longueur, les inttftins étoi.-nt longs de quatorze,
mètres"cent cirq tante millimètres, & par confé-
quent écoient a'vec le corps dans le rapport de 1 à
41,4 ( Cuvier)} çe qui revient à très-peu de chofe
près au meme-que la dimenfion indiquée par Daniel
Mayor.
Dans ce même animal, le canal inteflinal eft en
général uni, fans bourfoufflùrés , à‘ parois très-
épaiffes j il diminué un peu de diamètre du pylore
à l’anus5 fa membrane interne, hériffée de villo-
fités fines 8c ferrées, forme quatre ou cinq larges
plis qui régnent dans toute l'etendue des inteftins.;
ces plis font plus nombreux & moins réguliers
dans D dernière portion qui répond au reétum ,
8c où la membrane interne préfente d’ailleurs plus
aépaifftur & une flruClure prefque toute glandu-
leufe, fans aucune viliofiié.
io n .- Le cæcum. Il manque. ( Cuvier, Camper.)
1027. L'anus II eft à peu près auffi .éloigné• des
parties de la génération que de la nageoire caudale.
( Lacépede. )
10.28. Ses mufcles. Il n’y en a qu’ un feul, le
fphir&er.
(V) X. c.vpi. LII.
Syfi. Anat, Toms III.
S e c t i o n h u i t i è m e .
1032. Le grand épiploon.\ 1 manquoit dans le fujet
diflequé par Daniel Mayor.
I P 4 3 . Les ganglions lymphatiques du méfentéreï
Ils font groupés en une maffe principale, près de
laquelle font raffemblées d'autres mafles plus
petites.
i S e c t i o n n e u v i è m e .
1046. Le foie en général. Il eft volumineux,
comme dans prefque tous les habitans des eaux.
( Lacépede.)
1047. Sa forme , fes divifions , &c. Les lobes du
foie ne font qu’au nombre de deux .dans le dauphin
8c le marfouin ; ils font féparés l'un de l'autre
par deux échancrure s feulement, l ’une qui répond
au ligament falciforme 8c l’autre à la colonne
vertébrale.
1053. Le conduit hépatique. Il eft formé de deux
branches principales.
Après s'être réuni au canal pancréatique, il
perce les parois du duodénum 8c s’ouvre dans l’intérieur
de cet inteftin. A ce fujet il eft bon de remarquer
qu’ il exifte une faute de typographie dans
l’excellent ouvrage du célèbre Cuvier 5 ce favant
n'adme’t , avec raifon, que quatre eftomacs dans
le dauphin 8c le marfouin , 8c cependant il eft dit
dans fon livre que le conduit hépatique s'ouvre
dans le cinquième de ces eftomacs (1 ).
1054. La véficule du fiel. Elle manque entièrement.
(Cuvier 3 Rondelet y Dan. Mayor , Pline ,
T. Bartholin , Camper. )
1064. Le conduit cholédoque. Il manque auffi par
conféquent.
m S ection di x i ème .
1068. La rate en général3 fa pefition, fa forme.
Dans le dauphin & le marsouin, on trouve fepe
rates inégales en groffeur, 8c qui toutes enfemble
n’égalent point le volume d’une rate de quadrupède.
La plus groffe a à peu près les dime niions
d’une châtaigne; la fécondé elt un pc-u moindre ,
8c les cinq autres font comme des pois & des
lentilles.
Leur nombre, au refte, paroît fujet à varier ; Daniel
Mayor n’ en a compté que quatre ou cinq, &
Thomas Bartholin , deux feulement.
Toutes ces rates font collées à la face poftérieure
& gauche du premier eftomac. ( Cuvier. )
1070. La texture interne des rates. Elle ne préfente
rien de particulier. ( Idem. )
1073* Les vaiffeaux fpléniques. Les artères de ce
nom font fimplement des rameaux qui fe détachent
à angle droit d’une branche appartenant au premier
eftomac. ( Idem. )
(j) Leçons d 4 naton}ie comparée, tome IV, page 3,0.
Q q q