
naux, s’attachent an pourtour de l ’orifice pofté-
rieur des narines offeufes , & defcendent le^long
de ce conduit jufqu’au pharynx, & à fes cotes,
tandis que les autres font annulaires & femblent
une continuation des conftriéteurs de celui-ci.
Ces derniers conftituent, autour des parois du
conduit dont nous avons parlé, une efpèce de
fphin&er, qui fe refferre fur la pyramide du larynx,
& intercepte ainfî toute communication
entre les narines, la bouche & le pharynx.
872. Les cavités du ne%. II n’y a aucun finus dans
les os qui environnent les foffes nafales. ( Cuvier.)
L’os frontal feul en a qui communiquent avec les
cavités dans lefquelles les trompes d’Euftachi ont
une ouverture.
875. La membrane pituitaire & tes cornetsLa
membrane qui revêt les narines eft une peau mince,
fèche, dépourvue de follicules & de cryptes mu-
qùeufes. ( Cuvier. )
Le conduit qui mène du pharynx au nez eft cependant
entouré de glandes muqueufes.. (Idem.)
11 n’y a aucune lame Taillante dans l’ intérieur
des folles nafales.
874. Le nerf olfaftif. (Voye\ n°. 642.)
mêlé de gris. Plufieurs baleine* font moitié blanches
Si moitié brunes. On en trouve d’autres jaf-
pées ou rayées de noir ou de jaunâtre. Souvent le
deftus dé la tête & du corps préfenre une blancheur
éclatante. On a vu dans les mers du Japon
& au Spitzberg, des baleines entièrement blanches.
Le tiffu muqueux du ventre eft en général d’un
beau blanc argenté. (Cuvier.)
879. Le derme. Il eft très-fort, & a une épaif-
feur de lix à fept pouces. \
883. Les poils. Les baleines en font totalement
privées.
Le mufle feulement eft garni, vers fon extrémité,
de quelques crins épais qui font analogues
aux mouftaches. ( CamperS) Ces poils ne fe retrouvent
dans aucun autre ,cétacé proprement dit
( Cuvier), & leur exiftence a befoin d’ être encoie
conftatée.
884. Les.ongles. Il n’y en a point.
F O N C T I O N Q U A T R I È M E .
L a r es p i r a t i o n .
S e c t i o n d i x i è m e .
87y .L e goût en général. La grandeur, la molleffe
& la mobilité de la langue ne permettent pas de
douter que le fehs du goût n’ait une forte de finelfe
dans la baleine franche.
S e c t i o n o n z i è m e *
877. L ’épiderme. Il eft très-lifle, tres-poreux ,
compofé de plufieurs couches, dont la plus intérieure
a le plus d’épaiffeur & de dureté, luifant &
pénétré d’une humeur muqueufe ainfi que d’une
forte d’huile qui diminue fa rigidité & le préferve,
des altérations que lui feroient fubir les alternatives
de féjour dans l’ eau & à la fur face des mers.
Cette huile & cette fubftance vifqueufe rendent .
l’épiderme fi brillant, que lorfque la baleine eft
expofée aux rayons du foleil, fa futface eft ref-
plendiftante comme celle d’un métal poli.
L’épiderme ne préfente d’ ailleurs aucun pli re- J
marquable. ( Cuvier. )
878. Le corps muqueux & fa codeur. Le tiflu :
muqueux qui fépare l’épiderme du derme proprement
d it, eft plus épais que dans tous les autres
mammifères. ( Lacépéde.)
La couleur de ce tiffu, & , par conféquent,
çelle de la baleine elle-même, varient beaucoup
fuivantla nourriture, l’âge, le fe x e , & peut-être
fuivant la température du féjour habituel de ce
cétacé. Parfois, c’eft un noir très-pur, très-foncé
U fans mélange i d’autres fois , un noir nuancé ou -
888. La refpiration en général. ( Voyc£ n°s. 868
& 8 70 .) -
890. Le cartilage thyroïde. Tl defcend fort bas
entre les artères carotides. (Camper.)
903. Le corps thyroïde. Il n’exïfte point. (Hunt.)
91(3 & 917* Les poumons. Ils font très-amples
& defcendent jufqu’aux reins. ( Camper.')
931. Le thymus. Il ne couvre qu’une petite
partie des poumons, fans remonter par-deffus la
veine fous-clavière. ( Idem.)
915 > 936 & 9^7. Le diaphragme en général. Ce
mufcle eft d’ une grande vigueur; il eft .retenu en
devant par les mufclss abdominaux, qui font.eux-
mêmes très-puiffans. Au lieu d’ être vertical, il eft
incliné de bas en haut & d’avant en arrière, ce
qui permet aux poumons de s’étendre le long du
rachis, & de fe développer dans un plus grand
efpace;
941. Phénomènes de là refpiration. Les voyageurs
affurent que l’ infpiration de la baleine eft accompagnée
d’un bruit terrible.
F O N C T I O N C I N Q U I È M E .
L a D IG EST,ION.
943*
S e c t i o n p r e m i è r e .
La bouche, La gueule des baleines eft R
véritable
véritable gouffre, dans lequel s’engloutit à la fois
une immenfe quantité d’eau, & l’on eft, à jufte
titre, furpris de voir ces coloffes fe nourrir de fort
petits mollufques. Mais l’immenfe batterie de fa nons
, preffés les uns contre les autres, comme les
dents d’un peigne, & dont leurs mâchoires font
armées, fert à tamifer les eaux chargées des myriades
de ces petits animaux marins.
Les mâchoires inférieures, garnies de lèvres
relevées en forme de parois, fe referment; un
pharynx très-étroit empêche la maffe liquide de
refluer vers l’oefophage ; la langue, d’un volume
énorme, s ’applique contre la voûte du pa'ais;
l’eau, comprimée de toute part, s’échappe à travers
les interftices des fanons, & s’écoule entre
les ouvertures des lèvres ; mais les mollûfques font
arrêtés par la bourre de poils qui garnit l’intérieur
des fanons. Un naturalifte, juftement célèbre ( i ) ,
a comparé cette opération à la faculté qu’ont les
oifeaux ferriroftres, comme les oies , les cygnes
& les canards, de tamifer les eaux dans lefquelles
leurs alimens fe trouvent fufpendus.
L’ouverture de la bouche eft très-grande ; elle
fe prolonge jufqu’au-deffous des orifices fupérieurs
des évents; elle s'étend même vers la bafe de la
nageoire peétorale; & l ’on pourroit dire, par
conféquent, qu’elle va prefque jufqu’ à l’épaule.
Si l’on regarde l’animal par le cô té , on voit le
bord fupérieur & le bord inférieur de cette ouverture
préfenter, depuis le bout du mufeau juf-
quauprès de l’oe il, une courbe très-femblable à
la lettre S couchée horizontalement.
944. Les lèvres en général.* La lèvre inférieure
eft furtout remarquable ; imitant une efpèce de
joue de chaque côté, elle enveloppe les fanons
dans toute leur longueur. (Zorgdrager.)
9f 1. La cavité de la bouche. Elle eft fi vafte que,
dans une baleine franche de foixante-douze pieds
de longueur, & qui fut prife en 1726, au cap de
Hourdel, dans la baie de la Sommé, deux hommes
purent y entrer fans fe baiffer. (Duhamel.)
9J2. Les dents. (Voye\ nQS. 2 1 , 22, 23 & 24.)
954. Le palais. Il eft ovale & rempli par les
fanons.
S e c t i o n s e c o n d e .
9f6 9^7. V os hyoïde en général. Il fe compofe
de cinq parties. Il occupe le milieu entre les
épaules. Son corps, développé en croiffan^, donne,
par fa grande étendue, beaucoup de furface à
T'attache des mufcles moteurs de la langue.
( Camper, )
659. La langue en général. Elle eft molle, fpon-
gieufe, arrondie par-devant, blanche, tachetée
(1) Buméril, Zoologie analytique , familles des mammi-
«res cétacés & des oifeaux ferriroftres.
Syjl. Anat. Tome III.
de noir fur les côtés , adhérente à la mâchoire inférieure,
mais fufceptible de quelques mouve-
mens. (Linn&us.) 5a longueur furpaffe fouvent vingt-cinq à trente
pieds, & fa largeur en a de neuf à douze.
Elle peut donner plus fix tonneaux d’ huile.
(Lacépéde.)
S e c T IQ N T R O I S I E M E .
969. Le voile du palais en général. Il eft change
en une forte de canal mufculeux qui prolonge les
narines en arrière & en bas, entoure la pyramide
du larynx, & dont la partie inférieure fe continue,
avec le pharynx. ( Voye1 n°. 868.)
S e c t i o n q u a t r i è m e .
977, 978 & 979. Les glandes falivaires & leurs
conduits. On ne fait rien de polit i f fur le fyftème
falivaire de la baleine; mais il eft probable que,
comme dans les autres cétacés, il manque ici
entièrement.
S e c t i o n c i n q u i è m e .'
980. Le pharynx en général. Sa cavité eft partagée
en deux par le larynx, qui s’é lèv e en pyramide
au-devant de fon ouverture jufqu’à la hauteur
des arrière-narines.
C ’ eft de chaque côté de cette pyramide que
paffent les alimens.
Le pharynx eft, du refte, remarquable par fon
étroiteffe. (Lacépéde.)
988. Voefophage en général. Il eft large & court.
Son diamètre eft d’ environ neuf pieds ( 1 ) .
991. Sa membrane interne. Elle eft très-dënfe &
pliffée. (Lacépéde.)
S e c t i o n s i x i è m e .
996. Veflomac en général. Il offre ut\e complication
auffi grande que celui des ruminans. (Humers
Cuvier3 Lacépéde.) . /”
998. Le nombre de fes cavités. Il eft de trois,
fuivant les uns (2), de cinq, d’ après les autres (3),
conformation bien remarquable dans un habitant
des mers qui fe nourrit de fubftances animales.
Le premier de ces cinq eftomacs eft de forme
ovalaire; fes parois font ftriées dans leur longueur;
fa tunique intérieure paroît être une con-
(1) Olafsen.....Voye-[ auffi Schneider , Recueil d'observations
fur. différens fujets relatifs à la Zoologie & à l’Hifioire
du commerce. Berlin, i 784 , en allemand.
(2) WiÙoughby , Hijl. Pifçium.
(3) J. Hunter, Obfcrvations on the Jlrufture and aconomy
of WhaXes, &c. ^Phiiof. TranCait., vol. LXX VII.
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