
8°. É d e n t é s , qui ont des ongles an bout des doigts, et qui manquent de dents
incisives et laniaires (1).
90. T ardicrades, qui ont des ongles au bout des doigts, et qui manquent de
dents incisives seulement (2).
io». Monotrèmes, qui n’ont qu’une seule ouverture pour la sortie du
sperme, de l’urine et des excrémens : leurs doigts s6nt pourvus d’ongles; leurs
dents ne sont point enchâssées (3). '
11°:. P a c h y d e r m e s , qui ont les doigts enveloppés dans des sabots, au nombre
de trois au moins (4).
12°. Ruminans , qui n’ont que deux sabots (5).
i 3°. Solipèdes, qui n’ont qu’un sabot (6).
l 4°- A mphibies, qui ont quatre membres conformés en nageoires (7).
i 5°. Cétacés, qui n ont que les deux membres antérieurs conformés en nageoires
et dépourvus d’ongles.
Les ordres de la classe des oiseaux sont fondés, comme les familles de celle des
mammifères, sur les‘organes de la préhension et sur ceux de la manducation,
c est-à-dire, -que leurs caractères sont tirés de la conformation des pieds et-de
celle du bec.
Ces ordres, généralement adoptés par les ornithologistes, sont les suivans :
1°. Celui des R a p a c e s o u O is e a u x d e p r o i e , qui n’ont qu’un seul , doigt
tourné en arrière, et chez lesquels ceux de devant sont entièrement libres; leur
bec est crochu; sa pointe est recourbée en bas; leurs pieds sont armés d’ongles
vigoureux.,
2° . Celui des P a s s e r e a u x , qui n’ont aussi qu’un seul doigt tourné en arrière,
et chez lesquels les deux externes de devant sont réunis par leur base au moins;
les taises sont médiocres en hauteur.
3». Celui des G r im p e u r s , qui ont deux doigts devant et deux doigts derrière
chaque pied.
4°- Celui des G a l l in a c é s , qui n'ont derrière qu’un seul doigt, quand i l y
en a , et dont tous les doigts antérieurs sont réunis à la base par une courte
membrane. 1
(1) Voyez page 66 de ce vol inné,
(a) Voyez page 47 de ce volume.
(3) Voyez page i55 de ce volume.
(4) Voyez page i y 3 de ce volume.
(5) Voyei page 249 de ce volume.
M Voyez page.337 de ce volume.
(7) Voyez page 383 de ce volume.
I 50, Celui des É c h a s s ie r s , qui offrent, pour la disposition des pieds, les
mêmes particularités que les passereaux , mais dont les tarses très-longs sont
dénués de plumes jusqu à la jambe. ,
6°. Celui des P a l m i p è d e s , qui ont tous les doigts réunis par de larges membranes,
et les tarses peu élevés.
|| Chacun de ces ordres est lui-même partagé en familles et en genres nombreux ;
pour cela, les caractères-sont principalement fournis par la forme du hec ;
et quoique cette division ne soit point réellement anatomique, nous la suivrons,
parce qu’elle classe les oiseaux de la manière la plus naturelle, et permet de
rapprocher les uns des autres ceux dont l ’organisation a le plus de rapports de
ressemblance.
; Nous venons d’exposer les principes d’après lesquels nous nous sommes conduits
dans la confection de cet ouvrage; il nous a paru utile de les faire côn-
noître; nous avons cru que les dissections, les observations exactes dévoient être
l ’appui, le soutien de l’édifice que nous élevons avec la plus grande .réserve. Nous
avons cherché à travailler, pour notre partie, à la base de la pyramidé des scien'cës,
emblème ingénieux, imaginé par le fameux chancelier B’acon ,-et nous laissons à
d’autres le soin d’en former le sommet, si souvent construit et si souvent abattu.
Dans ce Discours préliminaire, nous n’avons au reste indiqué, d’une manière
générale, que les progrès dont l’anatomie .est susceptible,1 et ééux qu’elle a faits
dans ces derniers temps. Il nous resteroit à tracer le tableau dé l’état actuel de
la physiologie et de son influence; mais il se trouve placé naturellement dans
des considérations qui précèdent le Vocabulaire anatomique.
Puissions nous avoir, par nos recherches, mérité quelqu’estiine de la part de
[Ceux qui s’intéressent aux progrès de l ’anatomie, et qui savent que dans cette
[science, comme dans toutes les autres, on ne s’instruit qu’à la manière des
aveugles, en sondant toujours le terrain avant d’y appuyer le pied, en ne mar-
chant que du connu à l’inconnu, en observant avant de raisonnner, en raisonnant
avant que d’écrire ! Si l’on est étonné de la disette des faits dans un grand
nombre de nos descriptions, nous ne les en croyons point pour cela moins utiles;
il étoit important de montrer les lacunes et de faire distinguer ainsi les points
;Vërs lesquels doivent tendre les efforts. Nous le répétons, nous n’offrons à nos
lecteurs que l’inventaire des connoissances humaines dans une des branches les
plus compliquées de la philosophie.
Taris, 20 janvier 1819.