
% I 5°i* Les extrémités en général. La corne des
pieds, dans le foetus du taureau, eft blanche, bien
formée, & cannelée tranfverfalemenc autour des
pieds. Il y a une forte de fillon allez profond dans
le milieu du fabot à l'extérieur.
F O N C T I O N H U I T I È M E .
L a z a C T A T t O N .
i 3®3j 13°4 & 13° 5• Les mamelles, leur nombre3
leurpofition, ô'c. Les mamelles de la vache, au
nombre de quatre, font groupées en une malfe
qui, durant l’allaitement,^prenci un volume confi-
dérable. Cette malfe que l’on nomme le pis, & de
laquelle le détachent quatre grands mamelons appelés
trayons, pend entre les cuitfes, fous le pubis,
& offre à fa partie poftérieure deux tétins, l’un
à droite & l’autre à gauche.
1306. La peau qui les recouvre. Elle eft fine &
lubrifiée par une humeur fébacée que verfent à fa
furface un grand nombre de follicules. Àu-deffous
d’elle eft une capfule fibreufe, blanche, denfe,
& qui envoie un grand nombre de filamens dans
le tiffu de la glande mammaire.
1508. La glande mammaire. Elle eft molle, blanchâtre
& elïentiellement formée par l’agglomération
de lobules jaunâtres, unis par un tiffu cellulaire
ferme & abondant. Ces lobules, qui eompo-
fent eux-mêmes des grains plus petits, fourniffent
des conduits qui fe dirigent.vers la bafedu mamelo
n , fe réunifient de proche en proche, & fe terminent
par une dixaine de grands canaux qui vont
aboutir au bout du mamelon par trois ou quatre
ouvertures, dont une, toujours plus grande, èft
fituée au milieu.
1517.. Le lait en général. Le lait de vacfie eft
opaque, blanc, plus pefant que l’eau & d’une fa- ,
veur plus ou moins douce. Suivant M. Ber-zélius,
lelait écrémé,d’ unepefanteür fpécifiquede 1305,3,
renferme 928,75 d’eau, 28 de matière cafeufe
avec quelque trace de beurre, 35 de fucre de lait,
1,70 d’hydro-chlorate de potaffe, 0,25 de phof-
phate de potaffe, 6,0 d’acide la&ique & d’acétate
de potaffe, un atome de laéhte de fer, o,y
d’un phofphate terreux.
D ’après le même chimifte, cent parties de crème
d’une pefanteür fpécifique de 1,0244, contiennent
4,5 de beurre, 3,5 de caféum, 92,0 de petit-lait,
dans lequel il y a 4,4.de fucre de lait & des fels.
Mais précédemment, Fourcroy & M; Vauque-
linavoientreconnu dans le lait de vache la préfence
de l’eau,-del’âcidè acétique libre, du fucre de lait,
d’ une matière animale analogue.au gluten ferment
é , de l’hydro-chlorate & de l’hydfo-phthorate ou
fluate de potaffe, & de I hydro-chlorate de foude.
Suivant eu x , ces principes font diffousdans le lait,
qui contient eh outre o,c8 de matière butireufe, !
■ 0,006 à 0,007 de phofphates de magnéfie, de chaux
& de fe r , fubftances qui fe trouvent feulement en
fufpenfionj il renferme encore 0,1 de caféum.
F O N C T I O N N E U V I È M E .
L A N U T R 1 T I O N.
S e c t i o n p r e m i è r e .
1318. Les alimens en général. Ils font les mêmes
que ceux des autres animaux ruminans , & ne con-
fiftent qu’en herbages & en foin.
S'ECTI ON. TROI S I EME.
1326. La dentition. Elle a lieu à peu près comme
dans le mouton, mais le veau naît le plus ordinairement
fans dents incifives.
On connoît l’âge du boeuf par les dents & par
les cornes ; les premières dents de devant tombent
à dix mois & font remplacées par d’autres plus larges
& moins blanches; à feize mois, les dents
voifines de celles du milieu tombent & font auffi
remplacées par d’autres, & à trois ans, toutes les
dents incifives font renouvelées ; elles font alors
égales, longues & affez blanches : à mefure que
le boeuf avance en âge, elles s’üfent & deviennent
inégales & noires. C ’eft la même chofe pour le
taureau & pour la vache. ( Bujfon. )
Les cornes tombent à trois ans au boeu f, au
taureau & à la vache également, & font remplacées
par d’autres cornes qui ne tombent plus.
1338. La vie. Le boeuf prend en deux ans la :
plus grande partie de fon accroiffement ; la durée
de fa vie eft d’ à peu près fept fois deux ans, c’eft-
à-dire , de quatorze à quinze ans. ( Buffon.)
E î ^ Ê C E S E C O N D E .
Le b u f f l e , Bos bubalus > Linnaeus.
L e B u f f l e . Buffon, Hift. nat. tom. X I, m xxv.
Bös 'bubalus. B. comibus refupinatis , intortis, an-
tiçe planirs, . . . . Linnæus, Syft. nat. edit. X I I I ,’
gen. 32, fpec. 4.,
. Bos bubalus. B Erxleben, Syft. Regn. anim.
gen. .26, fpec.. y.
. G É N É R A L I T É S .
Le buffle eft originaire de l'Inde; il a été introduit
en. Egypte, en Grèce & ,en Italie dans le,
moyen .âge, & les Anciens ne l’ont pas .cqnn.11.;
C ’eft un animal, difficile, à dompter, mais "d’une
granJe vigueur) il habite les lieux marécageux & |
fe nourrit de plantes groffières qui ne faurçient
convenir au boeuf. Sa chair eft peu éftimée. Il ne 1
faut point le confondre avec le buffle du C ap , bos
caffer ($parmann ) , qui eftv très-grand, d’un naturel
exceffivement féroce, & qui habite les bois de
là Caffrerie.
La figure du buffle eft groffière & repouffante ,
fon regard ftupidement farouche 5 il a les membres
maigres & la queue nue, la phyfionomie noire
comme le poil & la peau; le corps plus gros &
plus court que le boeuf, les jambes plus hautes, la
tête proportionnément beaucoup plus petite y les
cornes moins rondes, noires & en partie comprimées,
un toupet de poil crépu fur le front; il
manque pour ainfi dire de fanon ; il a auffi la peau
plus épaifîe & plus dure,que le boeuf; fa chair eft
noire & dure. (Buffon.) Le front du buffle eft
bombé, plus long que large, tandis que celui^ du
taureau eft concave ; fes cornes, dirigées de côté,
font marquées en avant d’ une arête longitudinale,
Caillante. (Cuvier.) Les ouvertures de Tes ntfrines
font plus obliques de bas en haut que, dans le
boeuf ; fes oreilles font plus longues & plus pointues;
fes yeux placés plus près des cornes & plus,
loin du bout du mufeau; la queue eft plus mince
que celle du taureau.. ( Daubenton.)
F O N C T I O N P R E M I È R E .
L O C O M O T I O N . ■ \ / ]
S E- C T I ON P R EM 1ERE.
Squelettologie.
1. Les os en général. Le fquelette du buffle a
les plus grands rapports avec celui du taureau.
3. Les os de la tête en général. Comparée à celle
du boeuf, la tête dubuffleeft plusgtoffe; le muffle
eft auffi plus long , l ’extrémité antérieure des
mâchoires plus large, le front plus grand & convexe
; l’extrémité de la mâchoire inférieure moins
relevée; les orbites des yeux font plus fondes.
(Daubenton.y
2 1 , 22, 23 & 24. Les Elles reffemblent
à celles du taureau; il y a huit incifives inférieures
& fix molaires de chaque côté de chacune des
mâchoires. (Idem.)
28 & 29. J^es vertèbres cervicales. L ’apophyfe
épineufe de la quatrième eft fort inclinée en avant.
( Idem. )
36. Les vertèbres coccygiennes. Il y gn.a quinze.
(Idem. )
65 , 6 6 ,8 2 & 83. Lés of du canon. Ils font plus
longs à proportion que dans le taureau. (Idem. )
S e c t i o n s e c o n d e .
Myolo'gie.
, 141. Les -muf c lé s en général. Ils font noirs & fepç-;
& ont une odeur de mufc très-prononcée. /
225. Les phénomènes de la contraction mufculaire.
Comme le buffle a lês jambes plus haute? que le
boeu f, il court auffi plus légèrement que lui. Il
nage très-bien &traverfè hardiment les fleuves les
plus rapides.1 ( Buffon. )
F O N C T I O N T R O I S I È M E .
L e s -SENSATIONS E T Z A C T IO N NERVEUSE.
S e c t i o n p r e m i è r e .
j’ j’7 & 558. L ’ encéphale en général, fon poids.
Dans un buffle de onze cent cinquante livres, le
cerveau pefoit une livre & le cervelet deux onces
trois gros. ( Daubenton. )
S e c t i o n o n z i è m e .
876. La peau en général. Elle a une couleur noirâtre
fur tout lé corps', excepté aux aînés.
885. Les poils. Le poil eft noir & fort, comme
celui qui fe trouve fur les côtés dù corps du fan-
glier; la croupe, la poitrine, le ventre, la plus
grande partie des jambes & de la queue font ras,
& il n’y a que peu de poils fur le refte du corps.
Les plus grands font longs de trois à quatre pouces;
ceux du bout de la queue en ont fept. (Idem.)
Le toupet & la touffe de poils du bout de la queue
font communément d’ un blanc-jaunâtre.
Les voyageurs font auffi mention de buffles
j blancs, gris, roux, & c . M. Pennant ÇO donne la-
j figure d’un de ces animaux dont la peau eft nue &
! qui fe trouve dans l’Inde,
Les cornes. Elles font plus groffes que celles
du boçuf, noires, aplaties en devant & en arrière
& pointues à l’extrémité. Au fortir du front, elles
s’étendent obliquement en dehors, en bas & en
arrière; enfuite elles fe recourbent en.haut & en
arrière ; la partie antérieure de leur bafe offre quelques
éminences tranfverfales & une forte arête
fur fon côté inférieur; cette arête eft longitudinale
VCes cornes font très-dures; lés tourneurs
Abyffins en fabriquent différens ouvrages.
Il y a aux Indes une race de buffles dont les cornes
ont jufqu’à dix pieds d’envergure ; on l’appefle
ami dans l’Hindouftan : c’ eft le hos arnee, de Shaw.
F O N C T I O N Q U A T R I È ME .
L a r e s p i r a t i o n e t z a v o i x . |
916. Le poumon droit. Il n’eft compofé que de
(1) Synopf, Qiiaâtup., vol. I I , fig. 1.'
Pp'2