
Toutes ces dents fortent de l’alvéole d’environ
liait lignes ; les fupérieures font cannelées verticalement
fur leur face externes on compte trois
cannelures fur la première d’ cntr’elles, & deux
feulement fur les autres, mais elles y font plus
taillantes. Ces çannelutes fe prolongent julqu'à
1 extrémité de la racine.
La face de la couronne par laquelle les moiair s
fuperieures & inférieures le correfpondent , Ut
plate & parfemée de filions, difpofës obliquem nt
en zig-zag de haut en bas. Les uns , formés par le
cortex ou par la fubftance offeufe, fe detruilent
plus vite que les autres, que conftitue la matière
eburnée, & qui font plus blancs _, plus réfiftans &
plus élevés j la table des dents eit ainfi rendue plus
ou moins tuberculeufe.
Remarquons en outre que les tables de toutes
les molaires, d’ un même c ô té , font rangées lur
un même pian, qui, dans l’arcade dentaire inférieure
, eit coupé obliquement de dedans en dehors,
de manière que le bord interne en eft plus
élevé que l’externe ; tandis que le contraire a lieu
dans la mâchoire fupérieure, dont la coupe eft
d’ ailleurs moins oblique.
Nous avons dit au'ii que les molaires fupérieures
étoient plus larges que les inférieures ; mais ^en
outre, elles font plus écartées de celles du côté
oppofé. De cette difpofition il réfulte que, dans
tous les mouvemens latéraux,les molaires iontles
feules dents qui frottent & qui agiffent, les inci-
fives étant trop courtes pour fe trouver à leur niveau,
& ne fervant ainfi que dans les mouvemens
d ’élévation & d’abaiffement de la mâchoire inferieure.
^
On obferve â la fuperficiê des molaires une fubf-
tance corticale noirâtre, q u i, après avoir
une couche extérieure , femble repliée du côté
de la couronne, pour s’enfoncer plus ou moins
profondément entre les replis de la fubftance ébur-
née, 8c conllituer les filions noirs de la furface
de la couronne.
On retrouve cette fubftance noire au fond de
la cavité qui occupe le bord libre des incifives ;
„c’eft là ce que les vétérinaires appellent le germe
de fève. .
Les racines des dents molairçs font très-grofies;
elles croifient toujours en longueur, elles ne fe
partagent en plufi-urs branches à Lur fommet que
vers l’ âge de cinq à fix ans, époque où la dent
ce fie de s’enfoncer dans l’ avéoîe , 8c ou elle commence
à en être expulfée. -
Les dents des chevaux changent à chaque mitant
de leur vie dans leur forme, leur couleur 8c leur
direction. -Elles s’ufent avec une grande rapidité,
8c c’eft à cette caufe que font dus les changemens
qu elles éprouvent.
Ordre de téruption des dents dans le cheval.
Les pinces caduques fortent 6 à 7 jours après
la naiflance.
Elles font remplacées-entre 2 £ 8c 3 ans.
Les pinces mitoyennes caduques fortent du 24e.
au 30 e. jour après la n ai lia n ce.
Elles font remplacées entre 3 7 8c 4 ans.
Les coins caducs paroiflent du 4e. au 5e. mois.
Ils font remplacés entre 4 ^ & y ans.
Les canines paroi fient à 4 ans & quelques mois.
La première molaire lort quelques jours avant
ou après la naiflance.
Elle eft remplacée entre 2 8c 2 7 ans.
La ficonde naît & eft remplacée aux mêmes
époques.
La troifième perce la gencive du 24e. au 30e.
jour après la naiflance.
Elle eft remplacée.à trois ans.
La quatrième naît de 10 à 11 mois.
La cinquième entre 18 mois 8c deux ans.
La fixième entre y { & 6 ans.
26. L i colonne vertébrale en général. Elle décrit,
dans fon étendue ,.deux courbures oppofées : l’une,
antérieure & plus faillante , fituée entre le cou 8c
le dos, a fa concavité en haut; l'autre, poftérieure,
moins marquée , mais plus étendue, ayant fa concavité
en bas, le continue depuis le commencement
du dos jufqu’au baflîh.
La région cervicale eft compofée de fept vertèbres
; la dorfale , de dix-huit ; la lombaire, de
i fix 8c quelquefois de cinq feulement ( Daubenton ) ;
la côccygienne, de dix-fept.
18. Les vertèbres cervicales en général. Leur corps
eft très-alonge ; leur apophyfe épineufe eft remplacée
par une {impie crête ; 1 rurs apophyfes tranf-
verfes font fort étendues, 8c percées d un canal,
comme-dans l’homme; la face antérieure de leur
corps eft marquée au milieu d'un crête bien faillante.
29. Les vertèbres cervicales en particulier, Dans
l’atloïde, les apophyfes tranfverfes, recourbées
en avant, font percées chacune de trois trous,
dont le fupérieur pénètre dans le canal vertébral.
Les facettes par lefquelles elle s’articule avec l’occipital,
femblent partagées chacune en deux portions,
dont l’une, fupérieure, eft inclinée en
avant 8c en bas, tandis que l’autre, inférieure,
eft inclinée en devant 8c en haut, de forte qu’ il
paroît y avoir quatre de ces facettes articulaires :
k s condyles de l’occipital font donc comme engrenés;
auffi les mouvemens de la tête font- ils
moins libres dans le cheval que dans l’homme.
Une autre caufe de gêne encore, c’eft la longueur
de l’apophyfe maftr.ide de l’occipital.
L’axoïde eft la plus longue de toutes les vertèbres.
La crête qui remplace fon apophyfe épi*
neufe eft très-confidérable 8c s’étend tout le long
du corps de l’ os ; elle eft bifurquée.
Cette crête eft encore incomparablement plus
courte fur la fixième vertèbre quë fur la feptième;
fes apophyfes tranfverfes offrent trois branches ou
prolongemens.
Dans
Solip-èdês. 540
Dans la feptième, Rapophyfe épineufe com- ■
mence à fo développer-} les-apophyfes tranfverfes-
ne font,point percées, à leur bafe; la, partie pofté-
rieure d.u corps offre, de chaque c.ôté, une petite'
facette articulaire concave., po,ur. la formation de
la cavité deftinéeà recevoir la tête de la, première
côte. L’apophyfe ou crête qui. règne fur, la fape
antérieure, de fon corp,s. eft préfque nulle.
30. Les vertèbres du dos en- général. Leurs apophyfes
épinqufes font longues, épaiffes- 8c terminées
par une tubérofité ; elles font courbées en
arriérer dans, les, vertèbres antérieures,, 8c. droites
dans lespoftérie.u.res. Elles augmententdejongueur
depuis.la première, jufqu’ à, la quatrième, diminuent
après jufque. vers,le: milieu de. la région, 8c ço.n-
férveni enfuite. 1 ai même étendue.
Le volume de ces vertèbres eft moindre que
celui;des. vertèbres cervicales,
31. Les vertèbres du dos en particulierLa première
reffemble aux autres., en ce qu’elle n’ a qu’une
demi-fa cette à la partie-antérieure de fon corps;
mais elle en diffère par le-moins de volume de fon
apophyfe-épineufe & par la formede fés apophyfes
articulaires antérieures , qui font femblabies à
celles du cou.
Le corps de la.dernière n’a point-d.e facette,articulaire
poftérieure pour la tête d;upecô.te.
3-2. Lefii vertèbres des lombes en général. Leurs
corps 8c leursapophyfes épineufes refiemblent aux
mêraesparties confidérées dans les dernières vertèbres
dorfales; mais elles ont desapophy fes tranfverfes
plus faillantes-, 8c elles manquent de- facettes
articulaires fur leur corps 8c fur ces apophyfes.
33. Les vertèbr^Sr des. lombes en particulier. Le
corps de la dernière eft plus aplati; fes apophyfes
tranfverfes.font plus, larges, 8s en arrière d’elles
eft une.facette.pour l’articulation facro-vertébrale.
35.. Vos facrum. Il a une-figure triangulaire , 8c
il paroît compofé de cinq fauflbs vertèbres; il eft
moins alongé que dans le boeuf, 8c les apophyfes
épineufes des cinq fauffes vertèbres qui le confti-
tuent, forment une forte de crête dentelée*
L’angle qui réfulte de fa jonction avec la dernière
vertèbre des-lombes-, eft obtus & rentrant.
Chacune de fes faces eft percée de quatre ou
cinq trous pour le paffage des nerfs facrés*
36. Les vertèbres cpccygiennes. Leur volume diminue
progrefltvement depuis la, première jufqu’à.
la dernière.
Les deux premières ont une apophyfe, épineufe.
La première eft creufée d’ un trou qui termine
le canal facré.
38. Vos coxal. Aplati, alongé, courbé dans le.
fens de fa longueur, il eft triangulaire dans fa région
iliaquè, dont la face externe; forme' une véritable
fofle.
L’épine iliique poftérieure eft plus aigue que
Syft. Anat. Tome III.
dans le boeuf, 8c plus alongée que dans le mouton.
L ’antérieure- eft également plus Taillante que
dans le boeuf , ce- qui fait reflortjr davantage la
hanche.
La tuhéroüté. fejatique eft, moins élevée que
dans le, boeuf.
£k fymphyfe du.pubis, qjui forme une faillie dans
le boeuf., eft aplatie, dans, le. cheval.
40. Le flernum & /’appendice xipkoide. La fubftance
du ftfernum eft plus fpongieufe que dans le
boeuf 8c lemouton; cet os eft d’ailleurs comprimé
8c aplati furies côtés, convexe 8c pour ainii dire
tranchant en devant fur fa longueur. Sa longueur
eft d’environ un pied dans les chevaux ordinaires.
Ses bords font garnis chacun de huit à neuf facettes,
pour les articulations. de& cartilages des
côtes., 8c. placées particulièrement aux intervalles
des.fix. ou; fept. pièces-diftin&es qui ,, dans le. poulain,
entrent dans fa comp.ofition,
L’extrémité antérieure du fternu.ro; eft terminée
par un- cartilage qui finit lui-même d‘abord eta-
s’arrondiffant, 8c enfuite par uneefpèce debec.
L ’appendice xiphoïde n’offre rien de notable,
41. Les côtes eji général. O.n en compte dix-huit
| paires, 8c quelquefois feulement dix-fept ( Bour-
i gelai ) , 8c- alors il n’y a que dix-fept vertèbres
j dorfales. Quelquefois auffi l’apophyfe tranfverfe
! de la première vertèbre lombaire fe prolonge de
manière à repréfenter une dix-neuvième côte,
i Les côtes mitoyennes-, qui font les plUs larges,
■ font auffi les plus longues*;, mai$;cetre; longueur
diminue graduellement, foiten avant, foit en ar-
; rjère, 8c. les cotes, les plus courtes font les. der-
; nières 8c les premières ;.mais celles-ci diffèrent des.
i autres en ce qu’ elles font larges,8c peu.ou prefque
I point courbées à, leur partie inférieure, tandis,
que les dernières, font étroites;, minces. 8c cour>
; bées dans toute leur longueur.
42. Les côtes vertébro-fternales. Elles font au
nombre de dix-huit, neuf de chaque côté. Leur
: longueur va- en augmentant depuis la fécondé jufqu’à
la dernière;'leurs cartilages fuivent la même
! progreflipn.
La première vraie côte tombe prefque. perpendiculairement
fur le fternum, puis rentrant en dedans,
elle s’ unit à celle du côté oppofé par fon
extrémité inférieure. Les fuivantes s’éloignent de:
plus en plus de celles du côté oppofé.
Leur courbure eft en général oblique de devant
en arrière, de haut en bas 8c de dedans.en dehors,,
de forte que leur convexité eft poftérieure 8c externe*
Cette cour butç-eft plus grande dans la partie
fupérieure de ces o s , mais elle eft peu fenlible>
dans la, première.
44.. Les côtes afiernaJes ( l ) . On en compte neuf
(•i) Daaibentou 8c M. Cuvier comptent huit vraies côte»
8c dix fauffes de ch<aqu& coté. Bonrgelat & M. Girard donnent
le nombre que nous indiquons.
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