
• F O N C T I O N H U I T I E M E .
G é n é r a t i o n .
1150 ÔC 1x31. Les fixes en général; h temps
cii ils fe recherchent 9 &c. Les taupês s’accouplent
vers la fin de l’hivèr. Elles ne portent pas longtemps
; car on "trouve déjà beaucoup de petits au
mois de mai. ( Buffon & Erxleben. ) Le mâle &
la femelle ont lin attachement vif l-’un pour Pautre.
{Bujfon.)
S e c t i o n p r e m i è r e .
1 13 a , 1139, 1140, 1 1 4 5 1 1 4 9 , 1159 1153,
I ? 54 , 1162, 116 3, 1 16 7 , 1177 & U78. Le
sexe mafeulin en général. Ces animaux font peut-
être les mieux pourvus d’organes de la génération.
Les mâles ont une quantité prodigieufe de liqueur
féminale , des tefticules énormes, le membre génital
exceffivement long, ôc tout cet appareil eft
caché à l’intérieur, ôc par conféquent plus aéfif
.& plus chaud-. ( Ray -fin o p f anim. quadrup.
p. 239. Sçhelhammer9 Çollecf. acad. t. III. p. 510
& fuiv. Seger, Buffon 9 Erxleben, Boddaert 9
&c. ) .
Suivant Sçhelhammer, outre les véfiçulçs fémi-
pales , les proftates ôç les autres organes dont
nous venons de parler., la taupe en a un , qu’on
ne trouve point dans les autres quadrupèdes ;
c ’-eft un corps glanduleux charnu à l’extérieur
6c dont le conduit excréteur s’ouvre, dans l ’urètre
beaucoup au-deffous de celui des véficules
.féminales.
Dans le mâle qqe M. Daubenton a examiné,
le prépuce étoit làillant de trois lignes.
Le gland de la verge étoit très-mince & très
long ; il avoit la forme d’un cône, ôc il étoit
terminé par un très-petit os. La verge étoit beaucoup
plus volumineufe à proportion que le gland.
Les corps caverneux âboutifloient à l’extrémité inférieure
des os pubis.
Les tefticules étoient ronds, de confiftance molle
6c de couleur rougeâtre au-dedans 6c au-dehors.
Us étoient beaucoup moins volumineux que ceux
çle l’individu dont Sçhelhammer a .publié la def-
prîption. ( 1 ) Cette différence ne v ient-elle pas
de ce que çet individu avoit été difféqué dans une
filtre latfon ?
Les canaux déférens étoient courts 8c très-étroits.
M. Daubenton a trouvé près dû col de la veffie,
fieux petits tubercules, qui entoüroient l’urètre de
çhaquç çpté. Ils parpilioient être les véficules féminales
; car les canaux déférens y. aboütiffoient
Ces tubercules avoient feulement une ligne 6c demie
de longueur, 6c une demi-ligne de diamètre.
- A une ligne au-deffous. de ces tubercules, du
côté de la verge, M. Daubenton en a trouvé un
autre , qui avoit à peu-près les mêmes dimenfions.
Ce tubercule paroiffoit tenir lieu des proftates ;
il avoit plus de confiftance que les précédens,
6c il étoit divifé en deux lobes par un petit fillon
longitudinal. Ce vélicule n’eft-il point l’organe
glanduleux décrit par Sçhelhammer ?
Il y avojt quatre lignes 6c demie de diftanoe
entre l ’anus 6c i ’orificé du prépuce.
La verge, dans l’état de relâchement, avoit deux
ligne? de circonférence , 8c neuf lignes de longueur
depuis la féparation des corps. Caverneux j ai qu’ à
l’infertion du prépuce. Le gland étoit long de quatre
lignes 6c demiè ; . fa circonférence , étoit d’une
ligne.
Les tefticules avoient trois lignes 6c demie de
longueur , deux lignes un quart de largeur, ôç
une ligne 6c demie dépaiffeur.
Les canaux déférens étoient longs de cinq lignes;
6c l’ urêtre de quatre, lignes.
S e c t i o n t r o i s i è m e ;
1186, H 8 7 , 1188, 1190, 119 4 , 1196, 1201J
1202, 1203, »214^1220, 1221, 1222, 1223 ,
12 2 4 ,12 2 5 , 1226, 1228, 12 29 ,.1230 ,•123 3 ,
1234, 1235, 1241, 1243 8c 1247. Le fexe fé minin
en général. On ne peut guère diftinguer à
l ’extérieur la femelle du mâie, qu’en ce qu’elle
a ’ le pcriné beaucoup plup çourt.
L ’urètre s’étend le long du vagin fans le percer,’
6c elle eft faillante, au dehors, comme dans les
femelles du ra t , de la fouris, du .mulpt 3 ôcc.
Elle forme au devant de la vulve, une gaîne conique
, comme le prépuce du mâle; cettç gaîne à
feulement deux lignes de, longueur 8c une demi
ligne de diamètre a fa bafe. • Elle n’eft éloignée
de l’anus que d’une ligne 8c. demie,
La vulve eft très-petite, 8c elle eft fïtuée derrière
la gaîne conique dont nous venons de parler.
Le vagin a une grandeur proportionnée à la
longueur confidérable de la verge 8c dp gland du
mâle. Cet organe 8c la matrice forment un tuyau
continu , qui aboutit aux cornes utérines, à-peu-
près comme dans la femelle du lièvre, de forte
qu’on ne trouve point de mufeau de tanche. Les
cornes de la matrice ont prefque autant de diamètre
que le vagin , 8c elles forment'des fihuofitès comme
dans la truie. Lès trompes ont fi peu de diamètre
qu’on les voit difficilement.
(0 %;!yant Sçhelhammer, içs tefticrjps. font phis^gr^ndj que les reins,
* Les parois du vagin, de la m'atrice 8c des cornes
■ Rtérines, font à-peu-près auffi minces ôc auiu
tranfparentes que celles de la veffie. . » .
Les ovaires font fitués près de l’extrénute des
écornes de la matrice ;■ ils. font prefque ronds Ôc
■ très-volumineux. Leur couleur eft rougeâtre au
dehors ôc au dedans. ( M. Daubenton. ) g , . 5 Dans la femelle que M. Daubenton a examinée,
il y avoit une ligne de diftance entre lanus 6c
la vulve.
La vulve étoit longue d’un tiers de ligne.
Le canal formé par le vagin ôc la matrice ,
avoit quatorze lignes de longueur , fept lignes
de circonférence près des cornes utérines y 6c lix
lignes dans le refte de fon étendue.
| Les cornes utérines étoient longues de dix lignes;
elles avoient un demi - pouce de circonférence
--dans leurs parties les plus volumineufes, ÔC feulement
une ligne à leur extrémité.
Les ovaires étoient longs de trois lignes larges
de deux lignes ÔC demie, ôc épais d’une ligne ôc
demie.
L ’urètre avoit un demi-poücede longueur , 6c
deux lignes de circonférence.
. S e c t i o n * q u a t r i è m e e t C in q u iè m e .
| 1253, 1256,12576c 1263.LagefUtion, (n° 1130
ôc 1131 ; ) Ses périodes ; fa .durée. Les foetus ; leur
nombre ; lt placenta. La taupe produit quatre ou-
cinq petits à chaque ventrée. (.Buffon & £rx-
lebtn. )
M. Daubenton a ouvert deux femelles pleines;
l’une à la fin d’a v r il, 6c l’autre le i l mai; il
a trouvé dans la première deux foetus dans chaque
corne de la matrice; la fécondé en avoit deux
dans la corne droite 6c un dans la gauche ; il*
avoient tous environ un pouce de longueur depuis
le Commet de la tête jufqu’à l’anu*.
Le placenta étoit prefque rond. Il avoit une
couleur rougeâtre, mêlée de quelques teintes de
gris ; fon diamètre étoit de huit à dix lignes.
F O N C T I O N N E U V I E M E .
N u t r i t i o n *
S e c t i o n d e u x i e m e ;
1318. Les alimens en général. La taupe Ce nourrît
principalement d’infe&es 6c de vers; elle mange auffi
des racines fucculentes. ( Bujfon, Erxleben y &c.)
S e c t i o n t r o i s i è m e .
1321. La graijfe. On en trouve to jeur« une
a fiez grande quantité dans la taupe. ( Buffo| )
C I N Q U I È M E C L A S S E .
S o r ic ien s , Soricii ; d eu x dents incisives alongées à la mâchoire supérieure »
les incisives , les canines & les molaires contiguës.
E S P E C E PREMIERE.
L a M u s a r a i g n e .
La mufaraigne. Buffon, hift. nat. viij.p.57, pl. X,
fig. 1.
La mufaraigne. Mufaraneus (\ . . ..) fupra tx
fufco rufus, infra albicans. Briff. regn. an p.
178, n. i.
Sortx ( AraNEUS ) caudà mtdiocri , corpore fubtus
albido. Erxleben, fyft. regn. an. cl. 1, g. 14, efp.
7. pag. 125.
Sortx. Linn. fyft. «at. 2, p. 48, — Fn. fuec. t , p.
I l , nw. 33. — fyft. nat. 69 p. 1©, n. 1.
Sortx { A ranEUS ) caudâ corpore longtore. Linn.
fyft. nat. 10 ,1, p. 53. n. ï. Fu. fûec 2, 0.9,1;. 24 j
S y feme Anatomique , Tome III,
Sorcx ■ ( ARANEUS ) caudâ mtdiocri, corport
fubtus albido. Linn. fyft. nat. 12, I, p. 74, n. 5*
g é n é r a l i t é s .
L es M u s a r a ig n e s font très-communes dans
toute l'Europe. (Buffon, Er.hbtn, Boddairt, &c. )
Suivant Buffon , il ne paroît pas qu’on trouve ces
animaux en Amérique; mais Erxleben rapporte
q u ’ ils font répandus auprès du détroit de Hudfon.
Ils habitent a la campagne dans les bois , fous de
la moufle, fous les feuilles, fous des troncs d'arbres
, & quelquefois dans des trous abandonnés
par les taupes ou dans d’autres pins petits qu ils
creusent avec [es ongles ôc le mùfeau. On les trouve
auffi, fur-tout pendant l’hiver, dans les greniers à
foin, dans les écuries, dans les granges, dans les
cours à fumier. ( Buffon ÔC Erxleben ) 6c fous les
décombres ( Erxleben. )
La mufaraigne n’eft Jjoint venimeufe , comme
( quelques auteurs l’ont publié.
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