
884. Les faiots. Ils font noirs, pointus & plats j
ils environnent & renferment toute l'extrémité
des doigts : chaque doigt eft marqué d’une raie
blanche à l'origine des fabots. (Idem.)
F O N C T I O N Q U A T R I È M E .
L a r e s p i r a t i o n ,
942. La voix, t e s tapirs n'ont d’autre cri
qu’une efpèce de fifflet v if & aigu, que les chaf-
feurs & les fauvages fa vent imiter. ( Buffon. ) Le
cri du mâle eft plus fort & plus perçant que celui
de la femelle. ( Bajon. )
F O N C T I O N C I N Q U I È M E .
L a d i g e s t i o n .
S e c t i o n s e c o n d e .
9ƒ 9. La langue en général. Elle avoit un pied
deux pouces de longueur, fur le tapir diflequé
par Mertrud. ( Buffon. )
S e c t i o n s i x i è m e .
99(3. V eftomac en général. Bajon, qui avoit diflequé
des tapirs à Cayenne, leur avoit attribué un
eftomac à trois poches, & analogue à celui des
Animaux ruminans. Buffon a réfuté cette affertion,
d'après fa propre expérience. Il affirme que le tapir
n'a qu#un feul eftomac, fort ample à la vérité,
étranglé en deux endroits.
Il eft fitué autant à droite qu'à gauche.
S e c t i o n s e p t i è m e .
1012. Le canal intejlinal en général. Dans un
tapir de cinq pieds un pouce de longueur, il avoit
plus de quarante pieds d’étendue. (Buffon.)
'1013. L ’inteflin grêle. II avoit trente-huit pieds
deux pouces de longueur, & fa circonférence,
dans les endroits les plus gros, étoic de trois
pouces & demi. ( Idem.)
jp iz . L t cæcum. Il ayoit un pied dix pouces de
longueur, fur deux pieds quatre pouces fix lignes
de circonférence , dans les endroits les plus gros.
( Idem. )
S e c t i o n n e u v i è m e .
IOJ3. Le conduit hépatique. Il s'ouvre dans le
duodénum, à côté du canal pancréatique. (Buffon.)
W 4. Hp "véficule dit fiel. Elle manque. (Idem.)
S e c t i o n d i x i è m e .
1068. La rate en général. Elle eft: très-longue &
fort mince, ayant dix-huit pouçes de longueur
fur deux pouces de largeur & un d’épaiffeur.
( Idem. )
F O N C T I O N H U I T IÈ M E .
L a g é n é r a t i o n .
_ 1130. Les fexes en général. Le mâle a une crinière
beaucoup plus prononcée que celle de la femelle,
qui fouvent même en eft dépourvue. Il eft
aufli conftamment plus fort.
1131. La faifon des amours. Les femelles entrent
ordinairement en chaleur aux mois de novembre
& de décembre : chaque mâle fuit une
femelle, & lorfque deux d'entr’eux fe rencontrent
auprès de la même femelle, ils fe battent & fe
bleffent cruellement. Quand la femelle eft pleine,
le mâle la quitte 3c la laiffe aller feule. (Buffon.)
S e c t i o n p r e m i è r e .
1139. Les tefticules en général. Ils font très- gros,
& pèfent jufqu'à douze ou quatorze onces chacun.
(Bajon.)
1154. La verge en général. Elle eft grofle , 3c
renfermée dans un fourreau en forme de poche,
dont elle fort pendant l’éreêtion, & qui préfenta
deux petits mamelons peu apparens, comme dans
le cheval. (Idem.)
1 1 Le corps caverneux. Il n’a point de clbi-
fon moyenne. ( Idem.)
S e c t i o n t r o i s i è m e .
1190. La vulve Elle eft à un pouce de l’anus»
( Idem. )
1213. Le vagin. Sa longueur eft de onze pouces
fix lignes.(Buffon.)
1 240. Les trompes de Fallopc. Bajon prétend que,
fur dix ou douze femelles qu’il a ouvertes, il ne
les a jamais vu communiquer avec la cavité du péritoine.
S e c t i o n q u a t r i è m e .
12^4. Lageftation. Elle eft de dix à onze mois. _
(Buffon.)
i i j$ .L e part. Ppur mettre bas, la femelle
choifîc toujours un endroit élevé fit un terrain fec,
( fdem. )
S e c t i o n c i n q u i è m e .
n y y . Le nombre des foetus. Il n’y en a qu’un $
chaque portée. (Idem.)
F O N C T I O N H U I T I È M E .
L a l a c t a t i o n .
ï'303. Les mamelles. Elles fçnt au nombre de
P achy derma, 2 51
deux, & reffemblent en tout à celles de la jument.
(Bajon.)
F O N C T I O N N E U V I È M E .
L a n u t r i t i o n .
S e c t i o n p r e m i e r e .
1318. Les alimens en général. Le tapir ne mange
jamais de poiffon ; il fe nourrit de rejetons 3c de
jeunes pouffes de végétaux, de racines, 8tfurtout
de fruits.
S I X I È M E . G E N R E .
C o c h o n , Sus3 Linnxus.
Quatre fabots a tous les pieds ; deux feulement po•
fanta terre.
E S P È C E PR EMIÈRE .
Le cochon o r d in a ir e , le sanglier , Sus
fçrofa, Linnæus.
Le s a n g l ie r . Buffon, V , pl. XIV.
L e cochon DE SiAM, idem , ibidem, pl. X V .
L e VERRAT, idemy ibidem, pl. XVI.
Sus crofa. S. dorfo anticé fetofo3 caudâ pilofâ...
LinnæuSj Syft. nat. edit. 13, gen. 3y , fpec. 1 .—
Erxleben, Syft. Regn. anim. gen 19, fp. i .
G É N É R A L I T É S .
N o u s réunifions ici le cochon de Siam 3c le
fanglier, parce que ces animaux ne conftituent
qu’une feule 6c même efpèce. Plus on les obferve,
à l’extérieur comme à l’intérieur, plus on eft
convaincu de leur reflemblance. Le fanglier eft en
effet la fouche de nos cochons domeftiques 3c de
leurs variétés, dont il ne diffère que par les moeurs
& par quelques marques extérieures. Il a les dé-
fenfes ptifmatiques > recourbées en dehors 3c un
peu versJe haut, le corps trapji, les oreilles droites,
le poil hériflé, noir. Ses petits,qu’on nomme
marcaffms, portent la livrée, c’-eft-à-dire, font rayés
de blanc & de noir. Il dévafte les champs voifîns
des forêts j il vit principalement de racines.
Le cochon domeftique*varie en grandeur, en
hauteur, en couleur, tantôt blanc, tantôt noir,
tantôt rouge, tantôt varié. Ses oreilles préfen-
tent divcrfes directions. Chacun fait combien il,
eft utile par la facilité avec laquelle on le nourrit,
par 1 i faveur agréable dé fa chair, par la propriété
qu’elle 'a de fe conferver long-temps au
moyen du fe lj enfin par fa fécondité, qui fur-
pafle de beaucoup celle des animaux de fa taille,
la truie produifant quelquefois jufqu'à quatorze
petits & plus.
Le cochon grandit jufqu'à cinq ou fix ans, peut
produire dès l'âge d’un an fic en peut vivre vingt.
( Cuvier. )
Il a la tête longue, le bout du groin mince â
proportion, la partie poftérieurë du crâne fort
élevée, les yeux petits, les oreilles larges, le cou
gros 3c court, le corps épais, la croupe avalée,
la queue mince & de longueur moyenne, 3c les
jambes courtes 3c droites, principalement celles
de devant.
_ Le fanglier a la tête plus longue, la partie inférieure
du chanfrein plus arquée, 3c. les défenfes
plus grandes 3c plus tranchantes j fa queue eft
courte & droite.
Le cochon de Siam a la tête plus longue, le maleau
plus gros, les yeux moins petits, les oreilles
moins grandes, le cou 3c les jambes de devant
plus courts, les pieds plus gros 3c la queue plus
longue que le cochon ordinaire, 3c fans aucune
courbure: le front eft,relevé & lè dosenfeliéà
peu près comme dans le fanglier. (Daubenton.)
Le cochon domeftique a les oreilles dirigées en
avant 8c non pas en haut, comme celles du cochon
de Siam. & du fanglier.
Dans le même animal, la queue offre une direction
particulière} elle fe contourne en haut au
fortir du corps , forme ordinairement un petit
arc dirigé à droite ou à gauche, fe prolonge en
bas& a quelques petites finuofités dans le refte de
fa longueur.
Il a aufli le corps plus long que le fanglier 3c le
cochon de Siam.
Parmi les cochons domeftiques, ceux qui font
entiers 3c que l'on nomme verrats, ont la tête
plus longue & le bas du front moins enfoncé que
ceux qui ont été coupés.
La tête groffe & le groin long & épais du cochon
lui donnent un air d’ imbécillité que la direction
des oreilles rend encore plus apparent dans
le cochon domeftique, qui les laiffe tomber tn
avant. Les yeux font fi petits 3c la face fi dénuée
de traits, que la phyfionomie n'auroit aucune ex-
preflion, s’il ne fortoit de longues défenfes à
côté de la bouche 5 elles font remonter la lèvre
fupérieure, en fe recourbant en haut, 3c femblent
être un indice de la férocité du cochon, comme
elles font les armes les plus redoutables qu’ il
puiffe employer dans fa fureur. Le corps eft suffi
informe que la phyfionomie paroîc ftupide $ -le cou
eft fi gros & fi court, que la tête touche prefque
les épaules : cet animal la porte toujours très-baffe „
de manière qu’il ne montre point de poitrail.
( Idem.)
Malgré leur caràâèr-e brut, tes fiingliers 3c les
cochons font des animaux faciaux, qui Lavent fe