Dans la chauve - fourîs, dans la noélule, dans
l ’oreillar, dans la férotine, dans la pipiftrelle'; les /
deux dents incifives du milieu de la mâchoise supérieure,
sont plus ou moins .éloignées .l’une de
l ’autre, & elles font plus grandes que les externes.
Ces dents ( les incifives internes, ) font principalement
tiès-écartées dans la no&ule. Dans tous ces •
animaux, ainfi que dans la poche & dans le fer-à-
cheval, lesrincifives de la mâchoire inférieure font
tuberculôufes ou divifées en plufieurs pointes ou
lobes. Celles de la chauve-fouris en ont chacune
deux. Dans l’oreillar , les incifives inférieures ont
deux ou trois lobes ; celles de la noélule, delà
férotine, de la pipfftrélle, du muscardin - volant
& du fer-à-cheval, en ont trois ou quatre.
Dans la chauve - fauris, les quatre dents inçi-
fives de la mâchoire supérieure se terminent en
.pointe ; les deux grandes , ou celles du milieu,
font éloignées l’une de l’autre d’environ une ligne.
Les deux grandes incifives fupérieures de l ’oreillar
ont chacune deux pointes.
Les dents incifives de la sérotiiie ’diffèrent feulement
de celles de la noétule & de la pipiftrelle,
en ce que les dents du milieu de la mâchoire fupérieure
font larges à-leur extrémité dans-le premier
'de ces animaux, & pointues dans les deux autres. ■
Dans la chauve-fouris, les deux premières dents
molaires de la mâchoire fupérieure & les trois premières
inférieures, ( i ) n’ont qu’ une pointe. La seconde
molaire fupérieure eft petite & très - peu
; apparente; de sorte qu’on trouve un vide au-deffus
d’elle, entre la première molaire & la troisième.;
celle-ci eft très-large à fa bafe , & elle a une longue
pointe à sa partie antérieure ; les trois autres molaires
fupérieures sont divisées en plusieurs pointes.
Dans la mâchoire inférieure , la troifième dent
molaire eft plus longue que la première & la seconde
; les trois dernières molaires ont plusieurs
pointes; mais ees dents font moins larges que les
dernières de la mâchoire fupérieure ; auffi lorfque
la bouche eft fermée, celLes-ci débordent eu dehors
au-delà des dents molaires inférieures.
Les dents molaires de la férotine reffemblent à celles
ds la no&ule. Voyt{ ci-deffus, la defcription anatomique
de ce dernier animal.
Dans la pipiftrelle, la première dent molaire
supérieure & les deux premières molaires inférieures
n’ont qn’une pointe ; la première molaire
de la mâchoire inférieure eft moins longue que la
fécondé.
Dans le fer-à-cheval, la première molaire de là
mâchoire fupérieure a deux pointes, 1k les autres;
trois ; la première molaire inférieure eft la plus
petite; elle n’a qu’une pointe.
■ Le fer - de - lance a les deux premières dents
molaires de chaque côté des deux mâchoires, très-
petites. (A/. Daubenton.)
26, 27., 50 & 31. Les vertèbres du dos & des
lombes en général. Les a ile- pieds qui ne. font
point dépourvus de queue, comme les différentes
efpèces qu’on trouve dans nos climats, ©nt feulement
onze vertèbres dans la région du dos, & cinq
dans les lombes. Le nombre de ces vertèbres eft
différent dans la rouffette. [Ibidem*} Voyez ci-deffus
l’article de cet animal.
. 3 5. 36, 37 & 38. Vo s facrum, le coccyx ; les os dit
bassin en général. Plufieurs efpèces d’aile - pieds,
principalement les efpèces ''étrangères , font entièrement
dépourvues de queue. La rouffette, la
mufaraigne-volante, le vampire , le coeur, le fer-
de-lance & la feuille, font dans ce cas. La ftruc-
ture du ^jafîin de ces animaiux eft très - extraordinaire.
( Af. P allas, j Voyez-; ci-deffus l’article de
la rouffette.
Dans la chauve-fouris; dans l’oreillar & dans
k pipiftrelle, l’os fa.crtim eft compofé de quatre
I fauffes vertèbres, .comme dans la noéhile & dans
la rouffette.
La chauve-fouris a dix vertèbres dans la queue,
comme k noâule.; Poïeillar en a neuf, & la pipiftrelle
en a feulement huit. ( M. Daubenton. )
39. 52 & 53» Les os du$tborax en général. Les
clavicules & les omoplates. En général , les aile-
pieds ont la poitrine très-large. [V. D . & Bodddtrt.)
Les clavicules & les omoplates font grandes &
très-fortes. ( JDaubenton & V. JD.)
40. Le flemum IL eft feulement compofé de
deux pièces. (AL JDaubenton. }
41. Les cotes en général. Elles font au nombre
de onze .dans la plupart des efpèces d’aile- pieds :
mais la rouffette en a deux de plus. ( Ibidem. )
49. 5° > 54j 55 * 56 > Î7.> Ü®i,59. 60, 65 ,
67, 68, "69, 70, 71,72,74,75,76,77,84, 85 & 86.
Les extrémités en général. Les extrémités des
aile-pieds font abfolument différentes de celles
des autres quadrupèdes ; les inférieures font courtes,
minces & três-foibles ; au contraire, les fupérieures
ont une longueur très-confidérable, en proportion
0 -1 „Ce'font ces cents que MM. Pallas & Erxleben, & plufieurs autres auteurs appellent des canines acccjfoirts.
du corps de ces animaitx.' { Buffbn 3 Daubenton 3 P allas 3 Boddaerc, V. JD. &c.) Voyez ci-deffus les articles
de la rouffette, de • la feuille & principalement
celui de 1a noélule. L’os du bras eft beaucoup
plus long & plus épais que celui de k cuiffe ;
l’os de l’avant-bras, ou le radius, eft auffi très-long,
même en proportion de l’humerus ; il a prefque
un tiers de plus. La plupart des os du métacarpe
font à-peu-près auffi longs que l’os de l’avant-bras,
& les premières phalanges des doigts ont à proportion
autant de longueur que les os du métacarpe.
Les os du carpe, le premier os métacarpien ( 1 )
& les deux .phalanges du pouce, font feulement
de grandeur proportionnée à celle de ces os examinés
dans les autres quadrupèdes ; auffi font-ils
en quelque forte les feuls qui forment la main
de l ’animal lorfqu’il ne vole pas. Les 4 derniers
os du métacarpe, & les phalanges des autres doigts
ne font que les fuppotts des ailes.
L’avant-bras, dans l’état de repos, s’étend obliquement
de bas en hau t, '& de derrière en devant,
auffi loin que le nez de l ’animal ; le poignet
eft appuyé fur la terre; lé pouce eft le feiil doigt
qui fo.it libre ( 2 ) & très-apparent; (Mrs JDaubenton
& V. JD. I ; lés quatre autres doigts font
très-longs ; ils font étendus fur l’avant-bras, Repliés
près du coude à leur extrémité, ôc enveloppés
, ainft que le bras., l’avant-bras , la cuiffe &
la jambe , d’une membrane chiffonnée qui cache la
queue & prefque toute la partie inférieure du
corps de Ranimai. Le genou eft auffi élevé que la
partie fupérieure de la croupe ; la jambe eft dirigée
de derrière en devant., & les cinq /doigts
du pied Té portent en dehors'; ces doigts font à
peu-près d’égale longueur ; le bras eft étendu de
haut en bas'fur le côté du corps , & la cuiffe eft
dirigée obliquement de bas en haut & de devant
fin arrière. .
Dans la main , le fécond doigt, ( le doigt indicateur)
eft fi tué près du troifième ; le troifième
&. le quatrième font beaucoup plus éloignés l’un
de l’autre ; le quatrième eft beaucoup plus loin
du cinquième que du troifième. ( Af. JDaubenton. )
Les deux phalanges du pouce font bien formées ;
on trouve trois phalanges dans chacun des autres
doigts, à l’exception du premier, qui n’en a que
deux dans la plupart des aile-pieds.
Dans le plus grand nombre des efpèces de ces
animaux, on trouvé dans 1a région poftérieure du
tarfe, un petit os long qui eft articulé par une de fes
extrémités avec la partie poftérieure du calcanéum,
& qui s’ étend horizontalement en arrière en forme
à’ergot.r( Daubenton , Erccleben &. V. JD. ) Cet
os foutient la membrane cutanée qui s’étend entre
les extrémités inférieures , à-peu-près comme le
petit os allongé , qui eft derrière le carpe du po-
Fatouche, fert au développement du prolongement
de la peau qui eft entre les extrémités fupérieures
& inférieures de cet animal. ( V. D . )
L’olécrane eft très-peu faillant, ( Muralto. )
Les plus grandes efpèces d’aile-pieds , telles que la
rouffette, &c. ont deux os dans l’avant-bras. Voyeç.
l’article de la roujjètte. On n’en trouve qu’un dans
les autres efpèces : cet os correfpond par fon articulation
avec le^ carpe , au radius des autres animaux.
( Daubenton & V. D . )
F O N C T I O N D E U X I E M E .
I r r i t a b i l i t é ,
141. Les mufcles en général. Toutes les parties
du train de devant font plus robuftes que
celles du train de derrière ; auffi les mufcles
pectoraux font-ils beaucoup plus épais & plus larges
que ceux des quadrupèdes. Ces mufcles ont à proportion
autant d’épaifleur que dans les oifeaux.
[Bujfon 3 Daubenton, Erxleben 3 Boddaert & V. D .)
Le bras, l’avant-bras , les quatre doigts externes
de la main, la cuiffe &c la jambe, ont très-peu
de chair ; ces parties reffemblent en quelque forte
aux extrémités d’ùn fquelette qui feroient enveloppées
d’un crêpe.
La membrane qui fqrme les ailes eft très-mince
& à demi-tranfparente ; mais elle eft fi forte qu’on
la déchire difficilement. On y trouve des fibres muf-
culeufes ; & cette membrane eft d’ailleurs très-?
élaftique. (V . D . y E
180 & 181. RÉGION IX. Thorachique antérieure.
SeElion première. Cojlale. Voyez ci-deffus nQ. 141.
182. Settion deuxième. Claviculaire. Le mufcle
foufclavier eft très-apparent. ( Muralto. )
203. RÉGION XXII. La partie fupérieure du bras;
Le deltoïde a fon infertion à l’os du bras, & il
le tire en haut. [Ibidem.)
2.2 5. Particularités relatives à la marche & aux
mouvemens. Les aile-pieds fe traînent au lieu de
marcher; toute fois par le moyen de leurs quatre
extrémités, ils portent leur-corps en avant, fur
les cotés & en arrière. Dans l ’état de repos, la
poitrine & le ventre font appuyés fur la terre ,
fans que les extrémités feutiennent le poids du
( r) La longueur du premier os du métacarpe eft à celle des autres os de cette région, comme un eft à dix-huit.
. ( î ) Dan-s laGephatote, le pouce de la main eft plus long que dans la plupart des autres efpèces d’aile-pieds „ & il
oit enveloppé dans la membrane de l’aile .à-peu-près comme tes autres doigts.