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624. L a J lruBu r e in te rn e d e ta m o e lle r a c h id ie n n e .
Tout le faifceau vertébral eft-parcouru, dans fon
milieu, par un canal étroit renfermant fouvent de
la féroiîté, & creufé dans ta fubftance grife, entourée
par de la fubftance blanche ou fibreufe. La première
de ces fubitances occupe donc le centre,
mais de telle forte cependant, qu’en arrière elle
fe préfente encore fous la forme de deux {fries
minçes & d’une couleur cendrée.
S e c t io n c in q u iè m e .
6% 7 , L e s f in iis v e in e u x d e la d u re -m è re en g én é ra l.
Jls paroiffent analogues à ceux de l’homme & des
quadrupèdes, Ôc ne méritent point de defcription
particulière.
S e c t i o n s i x i è m e .
641. L e s n e f i s en g én é ra l. Sous le double rapport
de la ftruêture & de la diftribution, les nerfs
font femblables dans les mammifères & dans les
oifeaux. La nature femble avoir voulu fuivre fidèlement
en cela un plan général d’organifation.
Cette circonftance eft plus manifefte encore pour
lgs nerfs que pour le fquelette & les mufcles.
Tous les animaux vertébrés font fournis ici à une
même loi. Chez tous, les parties analogues reçoivent
conftamment leurs nerfs de la même paire ;
ni la polit ion de cgs parties, ni les détours que le
nerf eft obligé de faire pour s’y rendre, ne peuvent
déterminer de variétés. Les nerfs analogues
ont toujours une diftribution femblable- Chofe
remarquable, ç’eft que les pins petits nerfs, ceux
dont les fondions font les plus bornées, ou qui
pourroient être le plus aifément fuppléés par les
perfs voifins, comme ce rx de la quatrième & de
la fixk me- paires, confervent leur exiftence &
Jeur emploi,
645. V o r i g i n e d e s n e r f s o l f a f t i f s . Ces nerfs naïf*
fent de la pointe même des hémifphères dont ils
fembhnt, pour ainfi dire, être la continuation,
& non pas de labafede cette partie, comme chez
les mammifères.
£44. L a c a v i t é d u g a n g lio n d e c e s n e f i s , On ne
1*obierve point dans les oifeaux.
645. L e u r p a jfa g e a tra v e r s la b a fe d u c râ n e . C e s
nerfs, après s’être féparés du cerveau, comme
nous venons de le dire > pénètrent dans un canal
oifeux où ils font accompagnés par une veine.
La longueur & le diamètre de ce canal varient
fiivant ies efpèces, mais jamais il ne fe divife en
plùlïeprs canaux fecondaires.
6 4 6 . L e u r d if t r ib u t io n d a n s le n e En quittant le
canal dont nous venons de parler, & à la racine
du nez, les nerfs olfa&ifs fe divilènt d’ une manière
pémcellifoime en une multitude de fibrilles,
oui fe ramifient dans la membrane pituitaire de la
cloifon des foffes nafalps & des cornets ftipérieurs.
Selon le célèbre Scarpa, ils ne defeendent point
au-delà, & les lames qui repréfentent les cornets
moyens & les cornets inférieurs n'en reçoivent
aucun rameau.
648. L 'o r ig in e d es n e r f s o p t iq u e s . Ces nerfs naif-
fent chacun d'une des couches optiques, ou plutôt
d’un tubercule particulier, fous la forme d’un
large cordon, qui, ainfi que dans l'homme & Us
autres mammifères, vient fe contourner autour
descuifbs du cerveau.
640. L e u r jo n f t i o n . De même que dans les mammifères
& les reptiles, l'union des nerfs optiques
paroît très-intime chez les oifeaux.
65 3, 6)4 , 65 f , 656 & 6 J 7. L e n e r f m o teu r ocula
ir e com m u n ou d e la t r o ifièm e p a ir e . Il n’offre rien
de remarquable.
659 & 660. L e n e r f p a th é tiq u e ou d è la quatrièmt
p a ir e , f o n o r ig in e . Ce nerf naît, comme chez
l'homme , près du cervelet.
6 6 j . L e s n e r f s t r ijum e a u x ou d e la cinquième
p a ir e . Ils préfentent, en général, la même originç
& la même difpofition que dans l’homme.
669. L e n ç f i o p h th a lm iq u e de W i l l i s . 11 fort du
crâne par un trou particulier de l’orbite, en dehors
du nerf optique, & rampe pendant quelque
temps dans l’épameur de l'os, avant de parvenir
au dehors.
Dans ce trajet, il eft gros & décrit une courbe
qui fuit la voûte de l'orbite.
Il ne commence à fe divifer qu'au-delà de cette
fofle, & pénètre ordinairement dans l’épaiffeur
des os de la face, au-defius des finuofïtés nafales.
Alors il fe partage en trois branches.
De ces trois branches, la fupérieure eft la plus
petite j elle va fe perdre dans la membrane pituitaire
& femble l’analogue du n e f i n a fa l des mammifères.
La fécondé eft la plus groffe & la plus longue
des trois» après s’être engagée dans un canal of-
feux, elle paffe au-deflusdes narines & vient s'épanouir
à l'extrémité du bec.
La troifième branche fe perd entièrement dans
la peau qui enveloppe le pourtour de l’ouverture
des narinçs.
674. L e n e r f m a x i lla i r e fu p é r ie u r . Il fort du crâne
par le même trou que l’i.iferieur, & précisément
au-deffus de l’os carré. 11 fe dirige, de derrière en
devant, vers la partie inférieure de l'orbite , &
donije, dans ce trajet, deux filets, H t qui s’unit
à des ramifications du nerf ophthalmique, l’autre
qui remonte vers le côté interne, dans l’épaifleur
des tnufcles.
Enfuite le nerf maxillaire fupérieur pénèt e
dans l'épaiffeur de l’os du bec fupérieur, & vient
I fe perdre fur les parties latérales 4e région
« de la tête* ^
Pan*
Dans les canards, les cygnes, les oies & les au
très oifeaux de la famille des ferriroftres, lefquel:
fouillent dans la vafe avec leur long bec , un des rameaux
de ce nerf s’épanouit dans la matière cornée
&cendineufe qui revêtles bords du bec,&Dmble
y diftribuer le fens du goût. Chacun des crans,
qui garnirent les bords du be c , en reçoit quatre
ou cinq filets. .
Ne femble-t-il point, d’après cette, curieufé
difpofition, que la prévoyante Nature ait voulu
accorder à ces animaux la faculté de trouver leur
proie dans l’eau trouble fans le fecours des yeux ?
Cette obfervation, du r tfte , eft déjà fort ancienne.
On la retrouve dans les écrits de Ctay-
ton (1) & de Moulen ( 1 ) , dans l’abrégé de
Low'thorpe (3 ) , pour les fcolopaces. Blumen-
bach (4) & M. Cuvier (5) lignaient la diftribution
nerveufe dont nous parlons dans le canard,
mais, circonftance digne d'être noté e ,c ’eft qu on
la retrouve, fuivant le profefleur de Goettingue,
dans l’ ornithorinque paradoxal de Botany-Bay.
679, 680 & 681. L e n e r f m a x i lla i r e in fé r ie u r .
Sarti du crâne en même temps que le précédent,
il s’en fépare & fe dirige obliquement en bas.
Les premiers rameaux qu’ il fournit font pour
les mufcles internes de l’os carré, & , après des
avoir donnés, il defeend en dehors & fe divife ,
vers la mâchoire inférieure, en deux branches»
une in te rn e & une e x te rn e .
La première de ces branches, qui eft ta continuation
du tronc, pénètre dans le canal de 1 os
mixillaîre inférieur & fe rend ainfi jufqu à 1 extrémité
antérieure de cet os.
Dans les oifeaux ferriroftres, comme les canards,
les oies, & c . , chacune des dentelures du
bec inferieur reçoit des filets de ce nerf.^
La branche externe fe fépare de la précédente
en perçant la mâchoire inférieure , & vient fe répandre
en dehors fous la peau ou la fubftance cornée
qui revêt le bec jufqu’ à fon extrémité.
688. L e n e r f aco uftiq u e. Très-gros, mou & rougeâtre
, il pénètre bientôt dans le conduit auditif
interne » repréfenté par un enfoncement^ ovale,
dont le grand diamètre eft prefquè horizontal,
& entre dans le labyrinthe par quatre ouvertures
pratiquées au fond de ce conduit.
Trois de ces trous communiquent dans le vefti-
bule & un dans le limaçon.
Les trois rameaux qui partent dans le veftioule
vont aux canaux femi-circulaires, percent leurs
ampoules & s'y divifent comme dans l’homme &
lesmammifères.
Celui du limaçon fe rend dans le fupérieur de»
deux cartilages qui forment la cloifon de cet o r gane,
& , parvenu vers le milieu de fa longueur,
le perce & fe diftribue en éventail dans ta pt inte
du cône du limaçon.
Plufieurs des filets de ce dernier rameiu remontent
en fens contraire du tronc pour fe rendre
dans la bafe de ce même cône.
(1) Philof. TranfaClions, n°. 206.
(2) Ibidem, n°. 199.
(à) Tome II, pages 861 & 862. ,
(4) Specim. phyjiol. compar. inter anim, calid. fa n g .,
Goccing., 1789, in-4°.
(5) Leçons d'Anat. compar., tome II, page 2l6.
S y f i . A r u u . T om e * I I L .
69 1, 693 , 694, 69 J & 6 9 6 . L e n e r f f a c i a l , f i
d iftr ibu tio n à l ' e x t é r ie u r , l i e . Ce nerfefttrès-grêle,
parce que les oifeaux n'ayant point de lèvres, &c
la plus grande partie de leur face étant recouverte,
par une fubftance cornée, il doit y avoir dans
cette région peu de mobilité & de fenfibilite.^
Le tronc exilte conftamment pourtant, mais les
rameaux font difficiles à apercevoir. Ce tronc entre
dans un canal offeux de l'oreille, qui commence
par une ouverture pratiquée dans le conduit labyrinthique
ou auditif interne, & , après être fort!
de ia caille, il fe rend principalement dans le palais.
Comme dans le boeuf, au refte ( i ) , le nerf facial
des oifeaux femble avoir deux origines, l'une qui
offre la difpofition ordinaire, l ’autre quiprqviencde
la partie fupérieure du nerf pneumo-gaftrique.
6 9 7 ,6 9 8 , 699 &.7OO. L e n e r f g lo jjb p h a r y n g ie n ,
f a d if tr ib u t io n . Ce nerf ne préfente rien de bien remarquable
dans les oifeaux. Comme chez les mammifères
& les reptiles, il vient fe term net dans
la langue, après avoir fourni des filets aux mufcles
qui meuvent cet organe- ' 1 2 * 4 5 1
Dans la cigogne, il naît par deux racines
& fort de la bafe du crâne par un trou fitué au-
deffous de l'oreille 8c qui femble correfpondre au
trou déchiré poftérieur. L à , fes deux racines fe
réunifient 8c forment un ganglion quadranguiairé
aiongé , qui envoie un petit filet interne au-devant
des mufcles du cou; une. petite branche en arrière,
qui s’unir au nerf pneumo-gaftrique, 8c une groffe
branche en bas au-devant du cou.
Celle-ci paroît être la continuation du nerf lui-
même; elle defeend le io'ng.de l'oefophage &i fe
divife en deux rameaux ; l u qui remonte au-devant
du cou 8c fe diftribue aux mufcles dé l'os
hyoïde, qui l'embraffenten forme de cornet ; l’autre
qui defeend fur les côtés de l’oefophage 8r s'anaf-
tomofe, par un filet particulier, avec le nerf lingual.
Le refte du nerf continue de fe diftribuer à f oe-
fophage.
7 0 1 , 70a , 703 8c 704. L e n e f pn eum o -g a ftr iq u e .
Ce nerf n’ offre également rien de bien remarquable
chez les oifeaux. Comme dans l’homme , il
fe diftribue au larynx , aux poumons.au coeur, à
l’oefophage 8c à l’eftomac. Il forme auffi des
plexus affez compliqués fur ces divets organes.
A fa fortie du crâne, il s’entre-croife avec le
nerf lingual 8c le nerf gloffo-pharyngien, mais il
(1) V °y e \ c i d e fu s , page aSj, nf. 691.
F f f f