1163. Le gland. 11 préfentedeux renflemens fuc-
ceilîfs j l’ un au niveau du tiers poftérieur de Los} i
l’autre près de fon extrémité. Chacun de ces ren- i
flemens eft compofé d’ un tiflu fpongieux , aréo-
laine , dont toutes les cellules communiquent
entr’elles> il s’amincit dans l’ intervalle qui les répare
, mais il entoure le gland proprement dit.
Deux veines, placées chacune dans un fi lion de
chaque côté de la verge, en reçoivent le iang par
le moyen des cellules poltérieures du premier renflement,
qui s’ouvrent dans leur intérieur. ( Cuvier.)
Le gland eft très-aminci à fon extrémité, qui eft
terminée en pointe & recourbée en bas.
1 167. La projlate. Elle eft très-volumineufe &
conftitue un gros bourrelet Taillant autour de
l’urètre. Du refte, fon liiïu & les orifices de fes
conduits font femblables à ce qu’on obfcrve dans
l’homme.
Les glandes de Cowper manquent.
1177. Vos de la verge. Il forme une très-grande
partie de cet organe, & parvient jufqu’à l’extrémité
du gland. Sa face fupérieure eft parcourue
en arrière par une arête affez Taillante dans une
grande partie de fon étendue > l’inférieure eft
cretifée par une gouttière longitudinale qui lui
correfpond. Tout-à-fait en devant, il eft cylindrique.
S e c t i o n t r o i s i è m e .
1 189. Les parties génitales externes de la femelle,
en général. Il n’ y a ni grandes lèvres, ni nymphes,
ni mont de Vénus.
1195. Le clitoris. Il eft extrêmement volumineux
3 & eft placé à la partie la plus inférieure de
la vulve. La lace fupérieure de fon gland eft creu-
fée par une gouttière.
Il n’a point d’os dans fon épaifîeur.
Il fe prolonge fur la face extérieure du vagin.
Blafius nie l’exiftence du clitoris chez la chienne,
admife par Daubenton & par prefque tous les na-
turaliftes , & d’ autant plus facile à conftater, que
peut-être chez aucune femelle d’animal il n’eft
aufti gros que chez elle.
1201. Son prépuce. Il repréfente un cul-de-fac
profond, dans lequel l’organe lui-même eft comme
caché } il renferme des follicules fébacés très-ap-
partns , & qui fourniftent un fluide abondant par
la preftion.
1204. Le méat urinaire. L ’urètre s’ouvre par
une fente longitudinale entre deux bourrelets
relevés.
1213 , 1214 & 1213. Le vaginy l'hymen. Le
vagin eft féparé de la vulve par un étranglement
circulaire, d’où naiftent les plis longitudinaux de
ce conduit. Ce cercle eft formé de plufieurs petites
bandes tranfverfales, qui repréfentent, juf-
qu’à un certain point, l’hymen 5 il s’élargit &
s’efface prefqu’e n tièrem en t après une ou plufieurs I
p o rté e s.
Le vagin a environ deux fois la longueur de la
vulve. Sur une chienne de la taille de trois pieds
un pouce , il a fix pouces de longueur & quatre
de circonférence. ( Daubenton.)
11 paroït que c’eft à l’efpèce d’ étranglement
dont nous venons de parler, & aux bourrelets que
préfente le gland, qu’eft dû un phénomène parti-,
culièr de l’ accouplement chez les chiens. Ces ani-
maux, en effet, font forcés de demeurer unis tant
que dure l ’état d’éreCtion j ils ne peuvent fe fé*
parer.
1222 & 1223. L'utérus, fon col. Ces deux par- j
ties réunies, fur la chienne dont nous venons
de parler, n’avoient qu’un pouce huit lignes de !
longueur. (Daubenton. )
1234. Les cornes de Cutérus. Elles s’étendoient.
en ligne droite, de façon qu’elles formoient avec
•le corps de la matrice & le vagin, la figure d’un
Y : elles avoient fept pouces de longueur & huit
lignes de circonférence.
1240 à 1244. Les trompes de F utérus. Leur trajet
eft très-finüeux : elles décrivent une forte de
cercle autour de l’ovaire , avant de l’embraffer
par leur pavillon. ( Blafius. )
S e c t i o n q u a t r i è m e .
12 34. La gefiation, fes périodes , fa durée. La
geftation dure foixante-trois jours ( Cuvier) , &
jamais moins de foixante. ( Bujfon.)
S e c t i o n c i n q u i è m e .
1256 & 1237. Le foetus en général y le nombre des
foetus. Les chiennes produifent fix , fept & même
douze petits 3 celles qui font de la plus grande &
de la plus forte taille, produifent en plus grand
nombre que les petites, qui ne font que quatre
ou cinq, & quelquefois qu’ un ou deux pètits,
furtout dans les premières portées, qui font toujours
moins nombreufes que les autres dans tous
les animaux. ( Buffon. f
Les chiens naiifent les yeux fermés] les deux
paupières ne font point Amplement collées ; elles
adhèrent par une membrane qui fe déchire au
dixième ou douzième jour. Dans ce même temps,
les os du crâne ne font point achevés ; le corps
eft bouffi, le mufeau gonflé, & leur forme n’eft
point encore bien deffmée j mais,'en moins d’un
mois, ils apprennent à-faire ufage de tous leurs
fens, & acquièrent enfuite de Iaforct^& un prompt
accroiffement. Au quatrième mois ils perdent
quelques-unes de leurs dents, qui font remplacées
par d’autres qui ne doivent point tomber.
{Buffon.)
1258. Zi* chorion. Il forme une poche oblongue,
*
<nM1. nir les deux bouts, & convexe , très-prononcées ; ils détruifent entièrement les
k ï ï L t m ncee & tranfp’atent. plantes fur lefquelles ils tombent. & Lifter a obd
un cote, n eu r I fervé que les infeCtes n y touchoient jamais. Lorf-
1239. Vamnios. Il enveloppe le foetus allez j qUe panimal a été nourri d’o s , ils ont une couleur
~ hpanrnntv au-delà Planche & confirment ce que les anciens apothicaires
nommoient album gr&cum , ou magnéfie animale.
S e c t i o n s e c o n d e .
■ I JFU, JLj UK.IWV'. —• -- . . -- I ' 1 1 '
lexaélement, & ne s'étend pas beaucoup dela
Ides extrémités de fon corps. Il eft mince & rem-
,,li d'une liqueur tranfpàrente.
I 1160. L'allantoïde. Elle eft en croiffant ; elle ne
fparoiffoic point communiquer avec l'ouraque dans
■ une chienne ouverte par Daubenton.
I U 61. Le placenta. 11 forme une bande qui ento
u r e le chorion dans lé milieu , comme une cein-
fture.'Sa furface extérieure eft mollaffe, & d'un
■ rouge pâle. Sa face intérieure eft encore plus pâle,
■ & parfemée de vaiffeaux fanguins. ,
■ 1267. Le cordon ombilical. Il eft très-court.
F O N C T I O . N H U I T I È M E .
L a l a c t a t i o n .
I 1503, 1304 & 1 303. Les mamelles y leur nombre
I & leur pofition. Les mamelles font au nombre de
«dix ordinairement chez, les femelles, quatre à la
j poitrine & fix fous l'abdomen.
K Les mâles n'en ont que fix placées fous l’ab-
domen.
I Le nombre de ces organes varie au refte beau-
■ coup, fuivant les individus (Daubenton), tant dans
M un fexe que dans l’autre.
F O N C T I O N N E U V I È M E .
L a n u t r i t i o n .
S e c t i o n p r e m i è r e .
I 1318 & 1319* Les alimens en général, &c. Les
3 chiens font d’une grande voracité j ils s’accommo-
■ dent affez bien de toutes fortes d’alimens. Ils ont
a pourtant une averfion marquée pour la chair de
■ certains oifeaux aquatiques, qui ont une odeur
■ forte & fauvage. Ils préfèrent en général les cha- 3 rognes les plus infeCtes à la viande fraîche. Natu-
■ rellement carnivores, on ne les voit prefque jamais
S manger de végétaux crus & non affaifonnés.
K Cependant;, quand ils fe Tentent malades, ils
■ avalent des feuilles de chiendent & d’autres gra- 3 minées , comme le daftylus glomeratus, 8c l’irri-
■ taiion qu’elles produifent fur leur eftomac les
■ :excite à vomir.
[ Les chiens fguvages font auftî carnivores que les
1- loups j ils fe réunifient en grandes troupes pour
» chaffer & attaquer en force les fangliers, les tau- 9 reaux fauvages, 8c même les lions & les tigres.
M CB u jfo n .)
La force digefiive de l’eftomac du chien-eft 9 très-remarquable j les os même y font ramollis 8c 9 élaborés avec facilité.
? Ses excrém ens o n t des p ropriétés corrofives
1321. Le tijfu cellulaire i la graijfe. La graiffe eft
plus ou moins abondante dans les chiens, fui vant
la manière dont ils font nourris & fuivant leur ef-
pèca. En général'elle eft prefque fluide, 8c a.,
comme tout le refte du corps de l ’animal, une
odeur fétide 8c infupportable.
S e c t i o n t r o i s i è m e .
1323. La vie en général. Sa durée eft de quinze
à vingt ans.
E S P È C E S E C O N D E .
L e l o u p .
Canis lupus. C. caudâ reftâ, corpore brevicre»
Linn. Syft. Nat. edit. IV.
Canis lupus. C. caudâ incurvatâ. Erxleben , Syft.
Regn. anim. gen. 43, fp. 2.
G É N É R A L I T É S .
Le loup, tant à l’extérieur qu’à l’ intérieur, ref-
femble fi fort au chien, qu’il paroït être modelé fur
la même forme ( Buffon)-, mais il y a tant de variétés
dans les diverfès races de l’efpèce des chiens ,
que cet objet de comparai fon change de forme 8c
de couleur fous les yeux de l’obfervateur j les caractères
de la conformation extérieure des chiens
fe multipliant & variant chaque jour avec leurs
races , on ne trouve prefqu’aucune différence
confiante, au phyfique, entre le chien & le loup.
Le loup eft l’animal carnaflier le plus nuifible de
nos contrées. On le trouve depuis l’Egypte juf-
qu’en Laponie, & il paroït être paffé en Amérique.
11 attaque tous nos animaux, mais il ne développe
cependant pas un courage proportionné à fes
forces. (Cuvier.)
Le loup a été comparé par Daubenton au chien
mâtin, & ce célèbre naturalifte lui trouve le corps
plus gros 8c les jambes plus courtes, la tête plus
large, le front moins élevé , le mufeau un peu
plus court 8c plus gros , les yeux plus petits 8c
plus éloignés l’un de l’autre, les oreilles plus
courtes & droites en entier. L’ouverture des paupières
eft fort inclinée, au lieu d’être horizontale-
comme dans les chiens.
Nous ne ferons ici qu’indiquer les diffemblances
■