
T ro is des portions de ce .mufcle font externes}
la quatrième eft interne.
La première, o u p o r t io n tem p o ra le 3 çft. véritablement
analogue au mufcle crotaphite. NTe, par
des fibres charnues, de tout le bord inférieur de
l’apophyfe orbitaire poftérieure , elle fe porte
en bas & en avant, vers un tendon pointu qui s’at-
tacheà la petite éminence ou au crochet de la
mandibule inférieure, crochet qui paroîc remplacer
l*apophyfe coronoïde.
La fécondé de ces portions commence par un
tendon étroit, implanté au fommet même de l’apo-
phyfe orbitaire poftérieure. Antérieure à la précédente
, elle vient fe terminer en s’ élargiffant fur
îà face externe de l’os maxillaire inférieurs au-
devant du crochet dont nous venons de parler.
La troifième, née du même point que la fécondé
, mais antérieurement à elle, par un tendon
fort court,, eft ventrue & fe termine à la face
externe de l’os maxillaire inférieur, au-deifus du
trou par lequel fort le rameau externe du nerf
fous-maxillaire.
La quatrième portion, enfin, eft interne ou o r b
i ta ir e . Intimement confondue avec la précédente
vers le bas, où elle s’attache au bord fupérieur de
l’os maxillaire inférieur qui fait là un angle obtus,
elle en eft réparée, vers le haut , parle nerf maxillaire
fupérieur, qu'i marche entr’ elles.
Toutes lés fibres charnues de ces quatre portions
du même mufcle tendent manifeftement,
en fe contractant, à rapprocher le bec inférieur
du bec fupérieur en le portant en même temps un
peu en arrière.
Les deux autres mufcles élévateurs, dont il
nous refte à parler, font fitués en dedans de la
mâchoire inferieure, & femblent le s • analogues
des ptérygoïdiens des mammifères.
Nés tous les deux fur l’arcade palatine, ils vont
s’inférer également à la face interne de la mâchoire
inférieure. L’externe ou le fupérieur eft
un^peu moins avancé que l’interne ou inférieur.
Ses fibres vont auflï plus obliquement en arrière.
On ne peut point toujours diftinguer les deux
-mufcles dont nous parlons ici. Dans le dindon^
par exemple, ils font confondus en un feul.
• L’os carré, à droite comme à gauche, eft mû
par trois paires de mufcles, les uns internes, les
autres externes.
: Ceux-ci font cachés fous les analogues des
mufcles mafféter & crotaphite.
Le premier provient de tout le bord fupériéur
delà mâchoire inférieure,, depuis l’ angle qui tient
lieu d’apophyfe coronoïde,. jufqu’ à l’articulation.
Ses fibres font raffemblées Vers un tendon qui
s’implante à la partie inférieure de l’angle libre de
l ’os carré.
Par fa contraélion, ce mufcle doit abaiffer cet
angle, mouvement par lequel les deux becs fe
trouvent portés en arrière, & lë fupérieursen
particulier, abaiffé. Mais lorfque Tos carré; eft fixé,
le principal ufage de ce mufcle eft d’élever la
mandibule.
Les deux autres m u fc le s ex te rn e s font fitués au-
delfus de l’os carré.
L’ a n té r ieu r prend naiffance fur la cloifon moyenne
des orbites} il fe porte un peu obliquement en arrière
& en bas, & forme un tendon qui s’ infère à
l’ angle libre.
Le p o fté r ieu r eft très-court. Parti de la bafe du
crâne', il defeend prefque perpendiculairement
fur l’os carré, où il s’attache dans tout l’intervalle
compris entre les deux angles fupérieurs.
Ce dernier ne paroît deftiné qu’ à fixer l’os carré
dans fa fituation a&uelle,, pour que le bec inférieur
puiffe s’élever & s’abaiffer librement.
Le précédent, au contraire, ramène en devant
la partie inférieure de l’os ca*rré, ce qui produit
en même temps l’élévation du bec fupérieur ,&
la protraélion du bec inférieur.
Quant aux trois m u fc le s • in te rn e s d e V o s c a r r é , le
plus inférieur &le plus long eft prefque horizontal.
Parti de l’angle antérieur & inférieur, il fe porte
en avant, fous la forme d’une petite pyramide, &
aboutit à un tendon grêle qui vient fe perdre dans
les chairs du palais, vers la commiffure des becs.
Il paroîc avoir pour fon&ion de s’oppofer à ce
que l’os carré ne foit trop porté en arrière , lorfque
le bec fupérieur eft fortement relevé.
Les deux autres mufcles internes font fitués en
dedans des osomoïdes,dont ils fuivent à peu près
la dire&ion. L’un, plus fuperficiel, paroît provenir
de la. face interne de l’apophyfe libre 5 il fe
termine par un tendon très-grêle, fur l’extrémité
poftérieure & libre de l’arcade palatine. L’ autre,
caché fous les fibres du précédent, eft un peu plus
court, mais il a la même forme & la même direction..
Dans le coq & dans le dindon», ces trois mufcles
font remplacés par un feul très-confidérable,
dont les attaches font femblables à celles des deux
derniers.
Dans le perroquet, les .mufcles de la mâchoire
font, en général, plus volumineux & plus forts
que dans- la plupart des autres oifeaux. Ils méritent
une deferiprion particulière.
Dans' cet oifeau , è n effet, les mufcles qui
ferment le bec fon^plus nombreux, & ils forment
fix plans allez difltnCts.
Le.premier, né de l’apophyfe orbitaire inférieure
& du pourtour de l’arcade zygomatique,
fe dirige obliquement en avant vers la partie
moyenne- de la face interne de la mâchoire inférieure.
Ses fibres font très-obliques; auflï, en
même temps qu’elles relèvent la mâchoire, elles
la portent en arrière. ( C u v i e r .) '
Le fécond occupe la partie poftérieure de l‘or-
bite-, & fe termine furie bord tranchant de la mâchoire
inférieure.
Il produit le même mouvement que île pré'"
1 cèdent.
Le troifième ne peut être bien diftingué que
iorfqu’on a enlevé le cadre de l’orbite & le globe
de roeil. Il paroît compofé de deux portions, in- ;
rimément unies l’une à l’autre. L’une s’attache
fous l’arcade que forme l’apophyfe antérieure de
l’orbite avec la cloifon ; l’autre vient du plafond
de cette cavité & de la cloifon derrière l’apophyfe.
Celle-ci a inférieurement un tendon bien marqué.
Toutes deux s’ infèrent à la face interne de.la mâchoire
inférieure, au-deffous de fon angle coro-
floïie. ■
Ce mufcle relève fortement Ta mâchoire , &
applique directement les deux becs l’ un contre
l'autre.
Le quatrième tient à la paroi poftérieure de
l ’orbite, derrière le trou optique. Il defeend obliquement
en avant, & vient s’inférer, par un tendon
d’un blanc nacré & d’une teinte argentine, à
h face interne*de la mâchoire inférieure, entre
Téchancrure condyloïde & l’angle coronoïde.
Il agit comme lès deux premières portions, &
’doit tirer le bec inférieur en arrière en même
temps qu’ il le relève. ( C u v i e r .)
Le cinquième de ces mufcles vient du tranchant
fupérieur de la grande apophyfe de l’arcade palatine,
& de l’angle de fa réunion gvec cette même
.arcade.} il fe dirige obliquement en arrière, pour
fe terminer à peu près au même point que le préf
cèdent, avec lequel il forme ainfi une forte de V ,
dont la pointe eft fur la mâchoire.
, Enfin le fixième, qui provient de la face interne
d e .k mâchoire inférieure,où il s’implante fur le
tranchant de l’épine Taillante qu’on y remarque,
fe porte, obliquement en haut vers la pointe fupé-
rieure de la grande apophyfe palatine, & s’y in-
ïère. Ses fibres font difpofées d’ iine manière penni-
forme, autour d’un tendon qui en occupe la partie
moyenne.
Il ferme le bec & tire aufii la mâchoire inférieure
en avant1.
D’après cette difpofition des mufcles de la mâchoire
dans les oifeaux, d’après auflï ce que nous
avons dit plus haut de l’ articulation de cet o s , il
réfulte que l’os carré .repréfente le condyle &
la branche montante des mammifères, & que
cette pièce inter-articulaire tranfpôrte le centre du
mouvement en différens points, en forte que,.dans
chacune des pofitions où il fe trouve, il agit toujours
comme une bafcule qui détermine l’ouverturfe
■ ou l’occlufion du becl)'
0. L e s m u fc le s de la r ég io n d e sV ev r e s . Iis manquent
dans les oifeaux, & cela eft tout fîmple,
puifque ces animaux font dépourvus de lèvres,
comme nous le dirons en traitant des organes- de
la digeftion.
151. L e s m u fc le s c u ta n é s . Ces mufcles font plus
prononcés dans certaines efpèces, comme on peut
s’en allurer fur celles qui meuvent à volonté les
plumes du cou ,,du croupion , &c. Dans J’oie , il
eft très-facile de les difféquer, comme Ta annoncé
M. Cuvier, & ils offrent la difpofition fuivante. I
Un mufcle peaucier recouvre le ventre} il naîc
fur les feptième & huitième côtes par deux digitations
charnues. Large & aplati, il fe dirige obliquement
en devant & en haut, vers l'articulation
huméro-fcapulaire , & , arrivé au-deffus de la tête
de l’os du bras, il s’infère à la peau.
On obferve auflï quelques fibres charnues, épar-
fes fur la partie latérale externe de chacun des
mufcles grands peétoraux. Logées dans l’épaiffeur
même de la peau, elles fe confondent avec les
tendons de ces mufcles immédiatement au-deffus
des aiffèlles.
Pofitivement au-deffus de la partie large & plane
du baflïn, entre les deux os des îles, on voit encore,
fous la peau, deux petits plans charnus , à
fibres courtes, & comme mamelonés. Ils agiffenc
fur les plumes de cette partie & les redreffent.
Enfin, le long du c o u & fous la peau, font
des bandes longitudinales de fibres mufculaires
qui meuvent cette région des tégumens communs.
Elles forment deux plans diflin&s, furcout fur les
côtés.
On obferve également un mufcle peaucier dans
l ’intervalle des branches de la fourchette dans
beaucoup d’efpèces.-
153. L e s m u fc le s du p a v i l l o n d e V o r e i l le . Les oifeaux
font privés de ces mufcles, puifque la partie
qui doit les foutenir manque elle-même.
IJ4. L e m u fc le m a fféter. ( V o y e £ n®. 149*)
15 j . L e m u fc le c r o ta p h ite . ( V o y e 1 n*. 149. )
158. L e s ' m u fc le s d e la r ég io n c e r v ic a le in fé r ie u r e .
Les m u fc le s fle rn o -h y o 'id ien s font remplacés par une
languette charnue qui defeend du mufcle hyo-
laryngien au mufcle fterno-laryngien. ( V o y e 1
n°- 894.)' _ ,
L e s m u fc le s Jhe rn o~tky ro ïd ien s 3 longs & greles,
s’infèrent des deux côtés de l’éminence moyenne
& antérieure du fternum, & montent le long de
la trachée-artère , pour fe terminer au-deffous de
la glotte, & donner quelques fibres à la bafe de
la langue.
Quand ils agiffent, ils diminuent la longueur
de la trachée-artère, &• ils dilatent le larynx.
159, 160, 161 , 162 & 16 $ . L e s m u fc le s d e s rég
io n s f t y lo ïd ie n n e , h y o -g lo jfe , h y o ïd ie n n e , Dans
le dindon, nous trouvons un mufcle qui tient la
place des m u fc le s f t y lo - h y o ïd ie n & f iy lo -g lo f f e de
l’homme. Quelques anatomiftes l’ont appelé f t r p u *
h y o ïd ie n .
Il vient de l’apophyfe ïalciforme qui termine
en arrière la mâchoire inférieure , & fe divife en
plufieurs portions. La poftérieure defeend obli-
; quement en avant & s’infère à une'ligne blanche ,
qui lui eft commune avec le mufcle ,mylo-hyoïdien.
î La moyenne s’infère à la queue de l’os hyoïde };