
cin} lignes de diamètre ; elles font àu nombre de.
nuit & difpofées fur deux rangs, un de chaque
cote. ^
S e c t i o n s i x i è m e .
996. L eftomac en général. Comme dans Iss
autres ruminans, il eft compofé de plufieurs po- ;
ches réunies j mais il préfente des particularités
notables. '
La première poche ou la pànfe eft la plus
grande 5 elle occupe un efpace confidérable dans
1 abdomen , particulièrement du côté gauche ,
mais elle n’a point de col analogue à celui de là
panfe du boeuf. L’oefophage s'infère à peu près
dans le milieu de fa face fupérieure ; la partie qui
touche au côté gauche & à la poitrine eft arrondie;
le côté oppofé a une fciflure profonde &
verticale qui la partage en deux groffes convexi-
tes3 dont l'une eft plus en avant que l ’autre dans
le côté droit. Une forte de crête s'étend en avant
depuis le milieu de la convexité antérieure, le long
du coté droit de la panfe ; elle eft formée par un
rang de bourfoufflures femblables à celles qui font
fur le colon du cheval & de plufieurs autres animaux
; elle a ordinairement deux pieds de longueur,
environ trois pouces de hauteur & trois ou
quatre pouces de largeur; de femblables bourfouf-
flures, rangées de haut en bas fur deux-files, s’élè-
- vent aufïi fur la convexité poftérieure; ces bour- j
foufflures font tranfverfales & ont chacune environ
deux pouces de largeur 5 celles qui font placées
for la file gauche ont à peu près le double
de la longueur des autres, qui n'eft que de trois
ou quatre pouces.
partie fupérieure de la convexité poftérieure !
eft terminée par un étranglement, qui commu- j
nique dans une poche aplatie & arrondie dans la
plus grande partie de fon contour : c'eft la fe- -
conde poche ou le rêfervoir.
Celui-ci eft feparé du bonnet ou troifîème
poche, la plus petite de toutes, par un étranglement,
auquel fuccèdent une quatrième & une cin-
quième poches, fous la forme d'une portion d'in-
teftin dont les deux bouts font recourbés en fens
contraire, & font plus gros que le milieu; dans la
concavité de cette poche, qui aboutit au pylore,
.eft une bourfoufflure ronde, analogue à celle qui
fe trouve près de l ’infertion de l ’iléon dans le
cæcum chez le cheval, le lièvre, & c .
998. l e nombre des cavités de l ’eftomac. En ouvrant
ces diverfes poches & en examinant leur
conformation intérieure, on reconnoît bientôt,
ainfi que 1 a fait Daubenton, cjue leur apparence
.extérieure ne fuffit point pour indiquer leur nombre
& leur fituation.
La panfe eft remplie par du foin qui n'eft ni
mâché ni digéré. Elle n'offre ni papilles, ni velouté
à fa furface interne, mais les membranes qui la
conftituent, forment des cavités particulières.
1/efpèce de poche dont nous avons parlé & qui
à la
partie fuperieure de la convexité gui-
pan fe, eft creufée auffi de cellules, mais
che de la
en bien plus grand nombre que celles de la cavité
principale, car elles en occupent prefque toute
la capacité, & il n'y refte qu'un paffage étroit
pour les alimens. Ces cellules font difpofées de
manière a pouvoir contenir de d'eau, & elles
etoient remplies de ce fluide dans le dromadaire
ouvert par Daubenton. Ce naturalifte a donné le I
nom de rêfervoir à cette efpèce d'appendice de la
panfe, qui nous explique comment les chameaux
peuvent être fort long-temps fans boire ; l’eau
ainfi mife en réferve, s'écoule, fuivant le befoin
u paro* e^et de. ex tradions particulières, pour
humecter les alimens que renferme la première
poche.
, On eompte, dans l’efpèce de crête gauche de
,a panfe, feize cavités^ féparées les unes des autres
par des cloifons, desquelles s'élèvent des lames
tranfverfales qui les divifent chacune en plufieurs
augets de grandeurs différentes : toutes ces cloi-
fons s affaiflent lorfque les cavités font vides, &
s etendent& fe relèvent lorfqu'elles font remplies.
Il n y a que onze cavités dans la crête poftérieure,
qui toucheau rêfervoir; mais elles font
plus varies & diviféss en un beaucoup plus grand
nombre d augets, de grandeur fort inégale auffi.
Le rêfervoir a des augets plus petits que ceux
de la panfe, mais ils font plus multipliés : ils fe
trouvenr pratiques dans- quatorze cavités divi-
fees par des cloifons longitudinales & tranfverfales;
il y a déplus, au fond de la plupart de ces
augets, des valvules qui y forment des petits godets;
auffi les cavités de cet eftomac font-elles
tres-multipliées & d'un volume fort inégal. Par
leur ftruéhire, elles font très-propres à retenir l'eau [
& a empêcher fon mélange avec les alimens lors
de leur paliage ; car dés que la paroi intérieure
de la principale cavité eft comprimée, les çloi-
fons fe touchent les unes les autres par leur extrémité
& ferment les augets, dans lefquels on ne
rencontre jamais d'alimens.
Quoique Je rêfervoir tienne à la panfe comme
le bonnet des autres ruminans, il ne correfpond
pas a cet eftomac, qui n’eft ici que le troifième.
Le reiervoir eft particulier au chameau & au dromadaire.
Quant au bonnet, qui a moins de volume
que les autres poches, il préfente intérieurement
des lignes fai liantes qui forment une forte
de réfeau 5 mais elles ne font pas à beaucoup près
aufli marquées que dans le bonnet de la plupart
des ruminans à cornes. Elles n’ont pas une ligne
de hauteur; elles ne font ni cannelées, ni dente-
lees ni hériflees de papilles, comme dans le
boeu f, le ce r f, &c. Il ne fe trouve point non plus J
de papilles dans les aires qu'elles interceptent
jent-r elles. . r
Le quatrième eftomac ou le feuillet n'eft féparé
du cinquième par aucun étranglement ; il eft long
,& de la figure d’un inteftin. Sa membrane mutient
queufe forme des feuillets minces qui parcourent 1
fa cavité d’un bout à l’autre; ils font en plus
grand nombre dans les deux premiers tiers de fa !
longueur que dans le dernier ; mais ils font bien ;
plus larges vers la fin qu’au commencement. La ;
plupart s'effacent à l’entrée du cinquième eftomac, j
& quelques-uns d’encr'eux feulement s'unifient
aux plis de celui-ci. Ils n'offrent aucune trace de
papilles.
Le cinquième eftomac, ou la caillette, du dromadaire
& du chameau n'eft marqué au dehors
que par une courbure qu’il forme au-deffus du
pylore, & par une bourfoufflure afiez groffe, qui
eft placée dans la concavité de fa courbure ; mais
en dedans, il préfente des replis très-différens des
feuillets du quatrième eftomac, quoiqu'ils en foient
une continuation : ils ne font ni auffi faillans, ni
auffi larges que ceux de la caillette du boeuf, mais
ils ont beaucoup plus d'épaififeur, & ils envoient
des branches latérales qui s’anaftomofent entre
elles. Sa membrane muqueufe eft veloutée & très-
humide.
Ces animaux ont donc cinq eftomacs, la panfe,
le rêfervoir, le bonnet, le feuillet & la caillette. !
Quelques auteurs néanmoins veulent qu’il n’y en
ait réellement que quatre, regardant le rêfervoir
comme un appendice de la panfe.
S e c t i o n s e p t i è m e .
10i l . Le canal inteftinal en général. Dans un
dromadaire de fept pieds fîx pouces fix lignes de
longueur, l’étendue de l’inteftin grêle, depuis le
pylore jufqu’au cæcum, étoit de quarante-quatre
pieds ; celle du cæcum , d’un pied huit pouces ;
& celle du colon & du reétum, pris enfemble ,
de quarante-deux pieds ( Daubenton), ce qui établit
la longueur du corps par rapport à celle des
inteftins : : 1 : 12,y environ.
Dans le même individu, la circonférence du
duodénum à l'endroit le plus gros étoit d'un pied,
& de trois pouces feulement dans les endroits les
plus minces ; celle du jéjunum & de l'iléon fe ba-
lançoit entre cinq pouces fix lignes & deux pouces
neuf lignes; celle du cæcum, dans le lieu le plus
gros, étoit de onze pouces ; & dans le plus mince,
de neuf pouces fix lignes ; celle du colon & du
reèlum varioit de onze à trois pouces.
Dans un chameau de la longueur de dix pieds
fix pouces, la longueur totale des inteftins étoit
de cent trente pieds , favoir, foixante-onze pieds
pour les inteftins grêles depuis le pylore jufqu'au
cæcum ; trois pieds pour le cæcum ; cinquante-
fix pieds pour le colon & le reétum pris enfémble.
( Daubenton. )
' Quant à leur conformation générale, les inteftins
des thameaux & des dromadaires ne diffèrent
point efienti,ellement de ceux des boeufs. (Cuvier.)
lo i 3. & inteftin grêle. Le duodénum eft trèsgros
près du pylore, & forme, à fon origine, un
renflement confidérable.
Le jéjunum a moins de grofleur que le duodénum
& que l'iléon, qui devient d'autant plus gros
qu'il approche davantage du cæcum.
1022. Le cæcum. Il eft plus dilaté aux extrémités
qu'au milieu.
1024. L'appendice coecal. Il manque.
S e c t i o n h u i t i è m e .
1032. Le grand épiploon. Il eft fort court &
prefqu'entièrement caché entre les eftomacs &
les inteftins. ( Daubenton.)
, 1040. Le méfentêre. Il eft fort court & feftonné
fur fes bords, de manière que les inteftins décrivent
des arcs de cercle en y adhérant. {Idem.)
S e c t i o n n e u v i è m e .
1046. Le foie en général. Placé en entier dans le
côté droit , il tient au diaphragme par un repli du
péritoine. Il n’eft point divifé en lobes ; il eft feulement
échancré & découpé fur fon bord inférieur
& externe; en bas & en dedans, on peut
obferver quelques feiflures peu profondes qui envoient
des ptolongemens fur cette face. {Idem.)
1054. La vèficule du fiel. Elle manque.
S e c t i o n d i x i è m e .
1068. La rate en général. Ce vifeère n'a que
deux faces; il eft mince & courbé en croiflant. 11'
eft gris à l’extérieur & d'un rouge-noirâtre à l ’intérieur.
( Daubenton. )
S e c t i o n o n z i è m e .
1076. Le pancréas en général. Il a deux branches,
dont l'une eft du double plus longue que l'autre,.
& s'étend depuis le duodénum jufqu'à la rate. La.
plus courte eft placée contre le duodénum.
F O N C T I O N S I X I È M E .
L e s s é g r é t i q j t s ..
S e c t i o n s e c o n d e .
I IOï . Les reins en général. Le droit eft plus
avancé que le gauche de toute fa longueur., celui-
ci étant rejeté en arrière par la panfe ; ils font
tous deux un peu alongés.
1104. Leur Jinuofitê. Elle eft peu profonde.
i ï i o . Leurs mamelons. Ils font tous, réunis.
( Daubenton. )
1112. Le bajfinet. U eft peu étendu. ( Idem. )
n i 6. La vejfte. Elle eft ronde & d'un petit vo*