
hauteur etoit de fept pouces depuis la pointe juf-
qu à la naiffance de l’artère pulmonaire.
II a la forme d’un cône obtus.
2 Le ventricule droit. Il porte dans le milieu
une très-grofle colonne charnue, tranfverfale,
un peu inclinée obiquement de haut en bas & de
dedans en dehors; en bas de celle-ci & plus près
de la pointe du coeur, on trouve une autre colonne
tendineufe , grêle & bifurquée à une de fes
extrémités.
Sa paroi concave ne préfente que de légères
faillies; fa paroi convexe n’en a aucune.
Ce ventricule e ft, comme celui du coeur du
mouton, traverfé vers le fon i , à droite, par une
poutre charnue qui fe porte d’une paroi à l'autre.
lj-6. La valvule tricufpide. Elle eft f em b la b le à
celle du mouton. Elle reçoit les cordelettes tendi-
neufes de trois gros mamelons courts & fans divi -
fions, dont le fommet eft circulaire & tranchant.
Ces cordelettes font fortes & moins nombre ufes
•Que dans l’homme.
266. Le ventricule gauche. ( Voÿe^ ce que nous
avons dit de celui du mouton.)
On trouve au-deffous de la valvule figmoïle,
qui eft derrière l'oreillette droite, un os cblong
qui fuit la courbure de l'entrée du ventricule
gauche, & un autre os plus petit, mais à peu près
de même figure, à l'entrée du même ventricule,
au-de (Tous de la valvule figmoide qui eft derrière
l'oreillette gauche; le grand os du coeur, pris
dans un fujet de taille médiocre, avoir deux
pouces trois lignes de longueur, quatre lignes de
hauteur & une ligne d'epaiffeur. Le petit os
n avoir qu’environ un demi-pouce de longueur.
{ Daubenton.)
2-J6. Les mouvemens du coeur. On compte quarante
cinq à quarante-fix pulfations artérielles par
minute dansun taureau de quinze à dix-huit mois;
cinpuanie.-quatre a cinquante-cinq dans une gé-
nifle du même âge ; quarante à quarante-deux
dans une vache de quatre ans ; & trente-quatre à
trente-cinq dans une vache de huit à neuf ans (1 ) .
S e c t i o n t r o i s i è m e .
189. L ‘artère aorte & Us branches quelle fournit.
( Voytq ce qui a été dit à ce fujet dans la deferip-
tion du mouton, n°. 289. )
S e c t i o n q u a t r i è m e .
41 tses veines caves & leurs racines. ( Voyer
egalement la defeription anatomique du mouton.
n°- 41* )
(1) Girard, An a um ie des animante domefiiques , tome II
gage 3'iB. '
S e c t i o n s e p t i è m e .
115 k 114- Le fang en génlral, fa nature.
M. Berzehus a trouvé le fang de boeuf compofé à
peu prèsdes mêmes principes que le fang humain,
& dans les mêmes proportions. M. Vauquelin a
cependant prouvé récemment qu’outre la fibrine
1 albumine & la matière colorante, il renferme
une huile gratte, d'une couleur'jaune , d'une faveur
douce & d'une confiftance molle. MM. Parmentier
& Déyeux penfent qu'il contient aulïï
un.prmcipe volatil odorant qui n'agit point fur les
réaèlifs. Enfin, M. Vogel a démontré dans ce fang
I exiltence du fourre & de l'acide carbonique.
F O N C T I O N T R O I S I È M E .
L e s setnsATtotts et l action Heureuse.
ff(S. La fenfibilité en général. Le taureau eft in-
docile St fier; dans le temps du rur, il devient in-
domp-able & fouvent. furieux ; mais par la caflra-
tion 1 on détruit la lource de ces mouvemens
impétueux 8c l'on ne retranche rien à fa force.
(.Buffon.)
. Le boeuf dort d'un fommeîl court 8c léger ; 11 fe
réveille au moindre bruit; il fe couche ordinairement
fur le cote gauche, 8c le rein de ce côté
eft toujours plus gros 8c plus chargé de graiffe
que celui du côté droit. ( Idem. )
S e c t i o n p r e m i è r e .
J S 7 & lf8 . L'encéphale en général, fon poids. Il
pefe dans le boeuf du poids total du corps, &
dans le veau jfg. ( Cuvier.)
559- Les dimenftons de fes différentes parties.
Dans le boeuf, le cervelet eft au cerveau ; : i : o ,
(Idem.)
La largeur de la moè’lle alongée, coupée après le
pont de V a ro li, eft à celle du cerveau : : ç : n .
( Idem.)
S e c t i o n s i x i e m e .
rJ f ? > î 7° 3 6? 1 & 67l - Le nerf ophthalmique de
Wdits. Son rameau nafal, plus gros que les deux
autres, fe divife dans l’orbite en cinq ou fix ra-
mufcules j les uns pénètrent auflitôt dans les finus
frontaux à travers la voûte orbitaire 5 un autre va
fe répandre dans la membrane pituitaire, en paftant
par le conduit orbitaire interne & antérieur.
Deux autres fe perdent dans le mufcle releveur
de la paupière fupérieure; il en eft un qui établit
une communication avec le ganglion ophthalmique
ou lenticulaire, lequel fournit en avant quatre
filets ciliaires. Enfin, quelques-uns de ces filets
fe terminent dans le mufcle petit oblique & dans
la glande de Harderus.
L e ram eau fro n ta l, co u ch é fous la v o û te de
porbite ,fe divife en deux filets principaux. L'un,
externe, envoie deux filamens dans les mufcles
droit fupérieur de l’oeil & releveur de la paupière,
où ils s’anaftomofent avec d’autres nerfs.
L'autre, placé en dedans, donne des divifions au
mufcle droit interne, fort parle trou-fourciiier
& vient s’ épanouir dans les mufcles & dans les
tégumens du front.
Le rameau lacrymal eft compofé d’un grand
nombre de filets très-diflinâs, quoique rapprochés
entr’eux; prefque tous 1e perdent dans la
glande lacrymale.
674,6 75 & 676. Le nerf maxillaire fupérieur.
( Voye\ ce qui en a été dit à propos du mouton. )
677. Le ganglion fphéno-palatin eft analogue à
celui du mouton.
679, 680 & 681. Le nerf maxillaire inférieur.
Auflitôt après fa fortie du crâne, il fe divife en
quatre portions principales ; la branche poftérieure
fe partage en deux rameaux derrière le condyle de
la mâchoire inférieure; l’un d’eux, fubdivifé en
beaucoup de filets dans l’épaifleur de la glande
parotide, s'analtomofe plufieurs fois avec le nerf
facial j l’autre fe porte au-devant du mufle en marchant
le long de la mâchoire; fur la jo u e ,- il
forme une arcade anaftomotique avec la branche
moyenne du nerf facial.
. La branche fui vante, très-grêle & très-longue,
fuit les côtés de la mâchoire & va fe diftribuer au
mufcle buccinateur & aux glandes buccales.
La troifième pénètre dans le canal dentaire,
fous le nom de nerf dentaire.
La quatrième fe jette fous la langue, & corref-
pond au nerf lingual : c’eft la plus grofle & la plus
antérieure 5 elle eft aplatie en forme de ruban, & fe
termine par des épanouiflemens flabelliformes.
692. Le nerf facial j fa naffance. Il préfente une
particularité très-remarquable à fon origine. Il a
deux racines; l’une s'engage dans l'aqueduc de
Fallope, dont elle fort par le trou ftylo-maftoï-
dien, qui eft ici confondu avec la feiflure de
Glafet; l’autre provient d’ un ganglion confidé-
îable de la partie poftérieure du nerf pneumo-
gaftrique, par deux ou trois filets courts, qui le
réunifient & pénètrent dans la feiflure où ils rencontrent
l’autre racine du nerf: elle lui donne un
filet & continue de fe porter en dehors au-devant
& au-deflous de l’oreille. ( Cuvier.)
696. Sa diflribution a. la face. A fa fortie de
l’aqueduc, le nerf facial travèrfe la glande parotide,
à laquelle il abandonne beaucoup de filets;
il s’en détache une branche très-remarquable qui
va s’anaftomofer avec un rameau du nerf maxillaire
inférieur., (Idem- )
A fa fortie de la glande, il fe divife en quatre
rameaux ; deux remontent au-devant de l ’oreille
& fe portent dans les parties fupérieures, latéraies
& poftérieurès de la face ; les deux autres
j gagnent les parties antérieures. Le plus inférieur
de ces rameaux fe divife, fe fubdivifé & 5 a n a f-
tomofe en tous fens avec les filets du nerf men-
tonnier ; le fupérieur reçoit un .gros filet du
maxillaire inférieur qui pane derrière le condyle
de la mâchoire; ainfi unis en un feul tronc, ils
forment une grande patte d'oie qui s’anaftomofe
avec le nerf fous-orbitaire. (Idem. )
70 1 ,70 2 , 705 & 704. Le nerf pneumo-gaftrique
ou vague. A on origine, il forme un ganglion qui
eft logé dans un enfoncement particulier de la face
inférieure de l'os de la caifle; il s unit ta avec
le nerf grand fympathique & fournit une racine au
nerf facial.
Sa diflribution ne préfente du refte aucune particularité
bien notable.
718. Le nerf grand hypoglojfe. Sa couleur eft
bleuâtre dans le veau, & il pouroit être facilement
pris pour une veine : il refte ainfi coloré
jufqu’à ce qu'il foie arrivé en dedans de la branche
de la mâchoire inférieure. Il fe diftribue dans
l’épaiffeur de ta tangue, vers ta partie moyenne.
( Cuvier. )
767. Les ganglions cervicaux. Le ganglion cervical
fupérieur eft arrondi ; il fournit par en haut
un gros rameau compofé de plufieurs faifeeaux,
le plus ordinairement huit, quatre gros & quatre
petits, tous remarquables par leur moliefle extraordinaire.
Ces faifeeaux fe feparent^ dans le
rocher, où ils fe trouvent plongés au milieu d une
fubftance cartilagineufe, & ils pénètrent à côté
les uns des autres, dans le crâne, entre l’artère
carotide & ta veine jugulaire. La première branche
marche fur 1a face inférieure du crâne , entre
le rocher & l’apophyfe bafilaire de l’occipital, le
long d’un conduit très-délié cjui la dirige vers ta
fécondé branche de ta cinquième paire, avec laquelle
elle fort du crâne. Elle parcourt un certain
efpace fur la furface de ce nerf, avec lequel
' elle fé confond ( 1 ) , ou plutôt elle fe jette dans
le ganglion fphéno-palatin. (H. C.) Elle répond au
nerf vidien ou ptérygoïdien.
La fécondé branche, arrivée à ta face interne
de ta bafe du cerveau, marche le long du ganglion
femi-lunaire du nerf trifacial & fe jette dans
le nerf maxillaire fupérieur > fans fe confondre avec
lui avant fa fortie du crâne.
La troifième fe termine au ganglion lui-même.
D'autres filets vont gagner 1a tige pituitaire &
s’anaftomofent avec lè ganglion caverneux & le
nerf moteur oculaire externe. ( H. C.)
Quelques-uns enfin forment un plexus avec des
filets du nerf pneumo-gaftrique.
En outre le ganglion cervical fupérieur envoie
(1) E. H. Weber, Anatomia comparera nervi fympathici,
in-8°. lipfi*» 1817.