
568 S ollpèdes.
à fa bafe. Une pointe roulée & recourbée en devant
la termine.
Outre les pièces principales que nous venons
d’ indiquer comme faifant partie du larynx, on
obferve encore deux petits noyaux Cartilagineux
fus-aryténo'idiens, 8c un fus-épiglottique.
894. Les mufcles du larynx. ( Voye{ fonction
première, fe&ion fécondé.)
S9_f. Sa membrane muqueufe. Elle eft percée
d ’un grand nombre de pores, qui font furtout
multipliés aux environs des cartilages aryténoïdes
& de l’épiglotte.
898. La glotte. Elle eft oblongue, prefque
triangulaires fa bafe eft fituée fous les cartilages
aryténoïdes , & fon fommet fous l’épiglotte.
Proportion gardée, elle eft bien moins étendue
que dans le boeuf.
899, Les ventricules de la glotte. ( Voy. n°. 889.)
903. Le corps thyroïdien. Il eft double. Il en
exifte un de chaque côté du cartilage cricoïde,
& leur forme eft ovalaires leur volume, celui
d’ une châtaigne; leur couleur, analogue à celle
du thymus s leur fubftance, compadte & non granulée.
Il n’y a entre ces deux corps aucun moyen
de communication.
, 906. La trachée-artère en général. Elle eft beaucoup
plus large & plus longue proportionnément
que dans l’homme 8c même dans le boeuf. Elle eft
également plus rapprochée des tégumens que dans
l’homme.
907. Ses cerceaux cartilagineux. Ils font incomplets
, comme dans l’homme, tandis que dans le
boe u f & dans le mouton, ils forment un cercle
entier.
908. Sa portion mufculaire. On la découvre
entre la membrane muqueufe & la membrane fi-
breufe 5 fes fibres s’étendent tranfverfalement d’un
cartilage à l’autre, dans toute l ’étendue de la trachée
artère. Elles tapiffent la partie poftérieure de
la membrane interne , à laquelle elles adhèrent
fortement, mais elles ne font que foiblement
unies à la membrane fibreufe.
912 & 913. Les bronches. Leur longueur eft à
peu près égale à droite & à gauche, le médiaüin
n’étant point oblique.
916 & 917. Les poumons. Us ne font point divi-
fés en lobes 5 leur volume eft égal.
931. Le thymus. 11 eft gros & rougeâtre. Il
s’ efface pourtant prefqu’entièrement dans les vieux
chevaux, 8c devient prefque noir avec l’âge. Sa
figure imite fouvent celle des poumons; il femble
en effet compofé de deux lobes, unis feulement
l ’un à l’autre par du tiffu cellulaire.
Quelques vétérinaires nomment le thymus
fagoue.
942. La voix j fes nuances, fes particularités.
Elle porte le nom de henniffement y c’eft une voix
fière, élevée, compofée d’ une fuite defons entrecoupés
par l’effet d’une expiration qui a lieu par
petites fecouffes. On peut regarder les poches
gutturales comme concourant effentiellement ici
à la production du fon.
Les chevaux hongres & les jumens henniffent
moins fréquemment que les chevaux entiers j ils
ont aufli la voix moins grave & moins pleine.
On peut diftinguer dans tous cinq fortes de
henniffemens différens, relatifs à différentes parlions
: le'henniffement d’allégreffe, dans lequel la
voix fe fait entendre affez longuement, monte 8c
finit à des fons plus aigus} le henniffement du
delïr, foi t d’amour, foit d’attachement, où la voix
fe fait entendre longuement & finit par des fons
plus graves ; le henniffement de la colère, très-
court & très-aigu j celui de la crainte^ aufli court,
mais plus grave, rauque, & comme Portant des
nafeaux 5 celui de la douleur, efpèce de gémiffe-
ment qui fe fait à voix baffe 8c fuit les alternatives
de larefpiration. ( Buffon. )
F O N C T I O N C IN Q U I È M E .
L a d i g e s t i o n .
S e c t i o n p r e m i è r e .
944. Les lèvres. Leur face interne, tapiffée par
la membrane muqueufe commune de la bouche,
offre quelques mamelons affez gros 3 fa couleur
varie j elle eft d’ un rouge-pâle, quelquefois blanchâtre
dans les individus dont la robe eft claire,
marbrée ou tachetée de noir dans ceux dont le
poil eft obfcur.
948. Les mufcles des lèvres. ( Voye{ n°. 1 yo. )
9f2. Les dents. (Voye^ nos. 21, 22, 23 & 24.)
9 y4. Le palais. Il eft parcouru par dix-huit à
vingt filions tranfverfaux. Les plus larges fe trouvent
fur la partie antérieure du palais, entre les
barres. Us ont de fept à huit lignes de largeur, &
trois lignes de profondeur. La partie du milieu eft
moins élevée. Ceux de la région poftérieure du
palais font partagés en deux parties égales par une
forte de canal longitudinal.
• S e c t i o n s e c o n d e .
9y6. Vos hyoïde. 11 eft compofé de cinq pièces
offeufes au moins. Son corps, qui a la figure
d’un croiffant, fuit la convexité du cartilage thyroïde
avec lequel il s’articule , & porte dans fon
milieu un appendice qui fe dirige en devant au-
deffous de la langue.
Ses petites branches, implantées obliquement
à peu de diftance de cet appendice, 8c articulées
étroitement
Solipèdes• 5 6 9
étroitement avec le corps, s'unifient à angle aigu
avec les grandes branches.
Celles-ci, arrondies dans leur partie moyenne,
au lieu d’être plates, comme dans le boeuf, font
fituées entre les petites branches & l’occipital,
par leur extrémité inférieure , elles s’articulent
lâchement avec les petites branches s cette extrémité
eft plus étroite que l’autre, qui forme
un angle dans lequel s’attache le mufcle qui
occupe l’intervalle de cet os à l’os ftyloïde, &
ehfuïte s’articule avec l’os temporal.
L’os ftyloïde eft fort long & élargi à fon extrémité
fupérieure.
9y9. La langue en général. Elle eft oblongue &
très-mobile. Sa face antérieure n’offre point de
fillon. Son extrémité eft arrondie , mince & liffe.
960. Le trou .borgne de la langue. II manque.
964. Le frein de la langue. II eft long & mince ;
fur fes cotes & en avant, eft un petit tubercule ,
dans lequel s’ouvre le canal excréteur de la glande
fous-maxillaire, & qui eft connu des vétérinaires
fous le nom de barbillon.
96$. Ses papilles. Elles font moins multipliées
que dans le boeuf & le mouton. Elles font coniques.
966. Ses glandes. On remarque de chaque côté
de la bafe de la langue., une cavité arrondie qui
recèle un groupe de mamelons fongiformes. Au
relte, les glandes à calice font affez multipliées
dans les environs.
S e c t i o n t r o i s i b m e.
969. Le voile du palais. Il eft très-long 8c fe
prolonge jufque derrière l’épiglotte, qu’ il em-
braffe.
972. Ses glandes foll'culeufes. Elles font très-
^randes.
973. La luette. Elle manque.
S e c t i o n q u a t r i è m e .
97 y. Les glandes amygdales. Elles font, comme
dans l’homme, logées entre les deux piliers du
voile du palais; mais leurs canaux excréteurs s’ouvrent
dans la bouche proprement dite par une
multitude de petits orifices.
976. Les glandes fàlliculeufes buccales, Un
groupe de ces glandes , faifant fuite aux glandes
molaires, remonte le long de l’os maxillaire fu-
périëur, fous l’arcade zygomatique, jufque derrière
le globe de l’oeil; fes canaux éxcréteurs percent
la membrane de la bouche à l’extrémité de
l'arcade alvéolaire fupérieure.
977* La glande parotide & le conduit de Sténon.
La parotide eft très-grande 8c d’une teinte jau-
Syft. Anat. Tome III.
nâtre ; elle s’étend en haut derrière la conque de
l'oreille, & fe prolonge en bas au-delà de l’angle
de la mâchoire. On peut y diftinguer trois lobes
principaux, dont les trois canaux excréteurs fe
réunifient bientôt en un feul. Celui-ci, du diamètre
d’un gros tuyau de plume, defcend ^der-
Hère la tubérofité de la mâchoire , fuit le bord
inférieur du mufcle maffeter , „étant accompagne
d’une artère & d’un nerf, 8c perce le buccina-
teur au niveau de l’ intervalle des deux premières
derits molaires.
97S. Les glandes fublinguales• Elles font^troites,
alongées, 8c préfentent beaucoup de petits conduits
excréteurs, dont les orifices , ranges fur
plufieurs lignes, fe voient fur les côtes du frein
de la langue.
! 979- Les glandes fous-maxillaires. Comme dans
le boeu f, elles s’enfoncent en arrière fur les cotés
du larynx & du pharynx. Leur longueur eft d en-
viron fix pouces, & leur forme à peu près cylindrique
; elles s’étendent depuis la bafe de 1 os
hyoïde, jufqu’à la partie fupérieure & latérale
de la trachée-artère. Leurs canaux excréteurs
s’ouvrent au centre d’ un papille ronde, placée
fur un des replis de la membrane qui forme le
frein de la langue. Cette papille eft beaucoup
moins groffe que dans le boe u f, & n’eft point
cartilagineufe. ( Voye^ n°. 964.)
S e c t i o n c i n q u i è m e .
98)*. Les mufcles du pharynx. ( Voye\ n°. 166 .)
988. L ’cefophage, fa fituation. C e conduit ad e-
tendue environ trois pieds & demi dans un cheval
de taille ordinaire. Il defcend le long de l’encolure
, direélement au-devant des vertèbres cervicales,
en arrière de la trachée artère, entre les
artères carotides 8c les veines jugulaires, un peu
plus à gauche qu’ à droite, comme dans l’homme >
il entre dans le thorax par l’ouverture que forment
les deux premières côtes 8c le fternum,
devient horizontal, & marche au-deffus de la
trachée-artère : au*delà.de la naiffance des bronches,
fuivant toujours la colonne dorfale, & enveloppé
dans le tiffu cellulaire du médiaftin , il
traverfe le diaphragme, à deux travers de doigt
duquel il fe termine dans l’eftomac.
Son extrémité gaftrique eft épaiffe, d’une texture
ferme, d’ une couleur blanchâtre, & elle
acquiert infenfiblement cet qtat depuis la courbure
de l’aorte jufqu’ à l’eftomàc, de manière que
fi |fcN& f«od cette portion du canal, on voit la
met£ . Jîarnue augmenter d’épaiffeur jufqu’ à
l’eftomac, tandis que la membrane interne, toujours
la même, forme feulement quelques grands
plis.
Après avoir franchi le diaphragme, il décrit
une courbure dans l ’abdomen, s’infère dans le
petit bord de l’eftomac 8c traverfe les parois de-
A aa