
courts & moins aigus que ceux du porc-épic, &
dirigés d’avant en arrière, fi ce n’eft-fur la queue,
où ifs prennent une direction prefque contraire. .
-( Idem. )
884. Les ongles. Ceux de devant font peu courb
é s , coupés carrément à leur extrémité, fort
longs & épais ; le plus grand appartient au doigt
médian. Ceux de derrière font excefiivemènt longs,
ce qui dépend peut-être de ce qu’ils ne s’ ufent
point dans la marche ; leur difpofition , & même
un peu celle des deux dernières phalanges, fai-
fant qu’ ils appuient un peu fur le côté interne.
Les mâles préfentent au pied de derrière un
éperon analogue à celui qu’ offre l’ornithorinque.
( Voye\ pag. 16 1, n°. 884. )
F O N C T I O N Q U A T R IÈ M E .
L a r e s p i r a t i o n .
890. Le cartilage thyroïde. Son corps, qui eft
très-petit, eft recouvert en partie par celui de
l’ os h yoïde, ou mieux il eft compofé de quatre
branches , deux de chaque côté , réunies dans la
ligne moyenne, & dont la racine s’avance fous le
bord poftérieur de l’os hyoïde. Les cornes font
toutes à peu près de même forme, aplaties, affez
larges; les fupérieures font les plus longues, &
fourniffent des infertions au pharynx. Les inférieures
donnent attache aux mufcles fterno-thyroï-
diens.
891 .L e cartilage cricoïde. Il eft affez large , tant
en avant qu’en arrière.
891. Les cartilages aryténoïdes. Ils font fort
petits, ovalaires & très-peu élevés ; ils forment
une partie de la glotte.
893. Vépiglotte. Elle eft un peu moins pointue
que dans l’ornithorinque, & à peine échancrée.
( Blainville. )
898. La glotte. Elle eft fort étroite; elle eft
formée en partie par les cartilages aryténoïdes,
en partie par des ligamens fort larges, qui, du
milieu de la face concave de l’épiglotte, fe perdent
fur le bord des cartilages aryténoïdes. (Idem. )
899. Les ventricules de la glotte. Plus profondément,
on trouve une petite corde vocale, q ui,
du milieu du cartilage thyroïde, fe porte au cartilage
aryténoïde, & qiff intercepte entre lui &■ le
bord fupérieur du cricoïde un ventricule ovalaire,
unique & affez profond. ( Ideni. )
ejo6. La trachée-artère en général. Elle eft affez
étroite & compofée de cartilages larges, peu
nombreux, divifés à la partie fupérieure & réunis
par une membrane très-étalée; bifurques dans
l’intérieur de la poitrine.
' 9-12 & 913. Les brondhés. Elles fe comportent
comme dans les autres mâinmifèfes.
916 & 917. Les poumons. Libres & celluleux,
ils font inégalement partagés. Le droit eft trilobé;
le lobe moyen eft le plus volumineux; les deux
autres, plus petits, font fitués l’un en avant &
l’autre en arrière. Le poumon gauche eft entier.
63 y. Le diaphragme en gènéral. Il eft prefque fem-
blable à celui de l’ornithorinque, & à peu près
entièrement charnu. ( Cuvier. )
937. Le centrephrénique.W eft ovalaire & courbé.
( Idem. )
F O N C T I O N C I N Q U I È M E .
L a d i g e s t i o n .
S e c t i o n p r e m i è r e .
943. La bouche. L’ouverture de la bouche eft
excelfivement petite, & a beaucoup de rapport avec
celle des véritables fourmiliers. ( Blainville.)
951. Sa cavité. Elle eft affez grande , autant
qu’on en peut juger par l’alongement dumufeau.
954. Le palais. L i région poftérteure de cette
partie eft garnie de fept rangées de petites papilles
très-déliées, dont la pointe eft dirigée en arrière.
M. Home les regarde comme des dents.
S e c t i o n s e c o n d e .
956. V o s hyoïde 1 fon corps. Le corps de cet os
eft très-petit, aplati, & repréfente un fegment de
cercle.
95-7. Ses branches. Elles font au nombre de
quatre. Les petites cornes s’élèvent de chaque extrémité
du bord antérieur; elles fe dirigent en
avant & font compofées de deux pièces articulées
l’une avec l’autre, dont la dernière, plus mince, va
probablement fe joindre au crâne par fyndefmofe,
& femble être l’analogue de l’apophyfe ftyloïde
des mammifères. Des extrémités du bord poftérieur
du corps, qui recouvre en cet endroit le cartilage
thyroïde, naiffent les grandes cornes, qui
font plates, recourbées & élargies à leur extrémité,
& embraffent entr’elles une grande partie
de l’appareil du larynx. (Blainville.)
9^9. La langue en général. Extrêmement longue
& extenfîble, comme dans les fourmiliers, elle eft
formée de deux parties; l’une pcftérieure, plus
épaiffe, plus large & plus bombée , eft la terminai-
fon des mufcles mylo-hyoïdiens, génio-hyoï liens,
hyo-gloffes. Il n’ y a pas de mu fcles ftylo-gloffes. L’autre
portion de la langue, antérieure,quatre ou cinq
fois plus longue, aplatie, pointue, fufceptible de
fortir beaucoup de la bouche, eft compofée de
deux cylindres adoffés l’un à l’autre & qui fe prolongent
jufquà fon extrémité; chacun de ces cylindres
eft formé par un mufcle ana lo gues lingual,
qui a fort origine à la partie moyenne & fnperieure
du fternum, Parvenu fur les côtés de la bafe de la
langue, ce mufcle pénètre dans l’écartement des
fibres du génio-gloffe, qui fe continue ewfuite
jufqu’à l’extrémité de h langue,.lui formant une
forte de gaîne à fibres annulaires, à chacune d ef-.
quelles femblent fe terminer fucceftîvement les
fibres compofant le lingual. (Idem. )
96p. Ses papilles. La membrane étendue fur le
dos de la langue n'offre que des papilles extrêmement
fines, de même forme & de même grandeur ;
mais à la bafe de cet organe, on obfec.ve un efpace
à peu près arrondi, d’un demi-pouce de diamètre,
qui eft garni de petites papilles molles, con:ques ,
difpofées en quinconce & logées chacune dans
une foffette. M. Home les regarde comme des
dents.
S e c t i o n t r o i s i è m e .
969. Le voile du palais. Il eft large , & fon bord
poftérieur eft appliqué immédiatement fur l’épiglotte.
Au-deffous de lui, la bouche communique,
comme à l’ ordinaire , avec le pharynx, mais par
une ouverture plus grande que dans l’ornithorinque.
S e c t i o n , Qu À t r i e m e .
977. Les glandes parotides. On ne les a point
obi’erv'ées.
978. Les glandes fublinguales. Elles font petites,
d’un tiflu denfe, ferré, & placées , comme à l'ordinaire,
de chaque côté de la bafe de la langue,
fous la membrane buccale; elles verfent la falive
dans la bouche par plufi=urs ouvertures. ( Cuvier. )
979. Les glandes fous-maxillaires. Elles font trèsgrandes,
prolongées en arrière jufqu’au delà des
clavicules, formées de lobules affez diftinéts, &
leur canaf excréteur commun va s’ouvrir dans la
bouche, près ds la fymphyfe du mentom ( Blainville.
) '
S e c t i o n c i n q u i è m e .
988. L'cefophage. Il eft étroit & garni d’ un affez
grand nombre de replis longitudinaux, formés
par la membrane interne. Il fe termine, en s’élar-
giffant, dans l’eftomac, après avoir traverfé le
diaphragme.
S e c t i o n s i x i e m e I
996. Vejlomac en général. Il eft bien plus ample
que celui de l'ornithorinque. Il eft ovoïde , élargi
vers le côté gauche, & rétréci, au contraire , à
droite. Ses parois, tort minces, deviennent plus
ëpaiffes àmefure que l’on fe rapproche du pylore.
999. Le pylore. Il eft marqué par un bourrelet
circulaire alfez épais.
1004. jLa membrane interne de Fefiomac. Elle eft
entièrement liffe, fi ce n’eft aux environs du pylore,
où elle préfente des lignes convergentes,
formées par de petites papilles coniques, d’ une à
deux lignes de longueur, &r qui ne font ni cornees
ni glanduleufes. (Blainville.)
S e c t i o n s e p t i è m e .
1012. Le canal intefiinal en général. Il eft fept
fois plus long que le corps de l’animal , c’eft-à-
dire, qu’ il a huit pieds fix pouces environ d’étendue.
L’ inteftin grêle a à lui feul fix pieds & plus
de onze pouces, & le gros n’a qu’ un pied fept
pouces environ. (Blainville.) Suivant M. Home,
le gros inteftin eft de deux pieds , & le grêle de
fept pieds, ce qui établie une proportion bien
différente.
1013. L'inteftin grêle. Il forme des circonvolutions
comme à l’ordinaire; fon diamètre eft aff.z
confidérable.
.1016. Sa membrane interne. Elle n’ offre ni replfs
ni valvules; les vil.ofités en font extrêmement fines.
1017. Ses glandes. Dans certains endroits, tout
près du cæcum en particulier, il y a des plaques
arrondies ou ovalaires, un peu faisantes à l’intérieur,
vifibles même à l’extérieur, & qui font
dues à des amas de cryptes glanduleufes, qui s’ouvrent
par un grand nombre de pores arrondis.
1022. Le cæcum. Long d’ un demi-pouce, fans
valvule à fon origine, il eft garni à l’ intérieur par
les cryptes muqueufes dont nous venons de parler.
(Blainville. )
101$ & 1026. Le colon & le reftum. .D’un diamètre
double environ de celui de l’inteftin grêle,
ils n’ont ni brides longitudinales ni bourfoufflures.
Vers l’anus, on aperçoit feulement à l'intérieur
quelques plis longitudinaux. (Idem. )
S e c t i o n h u i t i è m e .
1032. Vépiploon, & 1040, le méfentêre. Ils font
comme dans l’ornithorinque.
S e c t i o n n e u v i è m e .
1046. Le foie en général. Il eft affez volumineux.
1047. m* bob es. Ils font au nombre de quatre,
un à gauche, médiocre, un au milieu, auquel
tient la véficule du fiel ; & les deux autres à droite,
& fuperpofés,
10^3. Les conduits hépatiques. Ils font au nombre
de trois & fe réunifient en un tronc commun
fort court, vers le col de la véficule.
1054 & IOÇJ. La véficule du fiel en général ; fa
forme. Elle eft grande & pyriforme.
1064. Le conduit cholédoque. Il eft fort long &