
l'homme, mais fa forme eft plus fphérique. Il préS
e c t i o n s e p t i è m e .
fente des circonvolutions & des anfra&uofités
analogues aux nôtres, & recouvre le cervelet
( Pewault ) , qui eft plutôt placé derrière lui.
-( Camper. )
La fubftance corticale eft plus blanche que
dans les autres animaux. (Moulin.)
ƒ 58. Son poids. Le cerveau & le cervelet, pris
enfemble, pefoient neuf livres dans l'individu dif-
féqué par les membres de l'Académie royale des
fciences, & dix livres dans celui qu'examina Moulin,
8c qui étoit mort dans un incendie à Dublin.
En général,- ce poids eft à celui du corps
comme un eft à cinq cents. ( Cuvier. )
559. Ses dimensions. Dans le fujet donc nous
venons de parler, il avoit huit pouces de longueur
fur fîx de largeur. {Perrault.)
561. La faux du cerveau. Elle rie fépare que les
lobes antérieurs, tandis que,dans l’homme, elle
s'élargit beaucoup en arrière. ( Camper.)
y62. La tente du cervelet. Elle eft verticale & di-
vile la cavité du crâne en deux chambres, l'une
antérieure, l'autre poftérieure, de forte que le
poids du cerveau ne peut comprimer le cervelet.
( Idem. )
578 & Ç79. Les corps cannelés & les couches des
nerfs optiques. Ils ont un volume remarquable.
( Perrault.)
590. Le conarium ou la glande pinèale. C et organe
eft gros & mollaffe. (Perrault.)
$91 & 5-92. Les tubercules quadrijumeaux. Ils
font petits comme dans l’homme. ( Idem. )
! ypy. Le corps pituitaire. Il eft caché dans une
duplicarure de la dure-mère. (Idem.)
S e c t i o n s e c o n d e .
601. Le cervelet en général. Il eft plus grand que
dans aucun autre animal. ( Perrault. )
S e c t i o n s i x i è m e .
(578. Les branches du nerf maxillaire fupérieur. Le
nerffous-orbitaire, dans fon canal, a le volume
du nerf fciarique de l'homme, & fe divife à fa
fortie^en plufieurs rameaux, dont les plus confidé-
rables fuivent la direction des fibres longitudinales
de la trompe, taudis que d'autres remontent
vers la partie fupérieure, & que les plus minces
fe perdent dans le mufcle orbiculaire des lèvres.
696. Les branches du nerf facial. Ce nerf envoie
lin rameau très-confidérable, qui donne, à fon
paffage, des filets au mufcle mafleter & au conduit
de Stenon i mais la branche principale pafife
directement avec le nerf maxillaire fupérieur vers
les mufcles qui relèvent & fléchiflent la trompe.
784. La vue en général. Elle paffe pour très-
bonne 6c perçante.
785. Les yeux en général. On a , dans tous les
temps, remarqué la petiteffe des yeux de l'éléphant,
tellement difproportionnés à l’énormité
de fa taille. Oppien en avoit déjà parlé (1 ). L’ouverture
des paupières eft en effet très-petite, &
le globe de l ’oeil n’a pas un tiers du diamètre de
cet organe dans le boeuf, lorfqu’on a égard à la
grandeur relative du corps de chacun de ces animaux
(Perrault 6c Daubenton) ; aufli Varroman,
qui les a comparés à ceux d'un cochon pour la
couleur 6c le volume, a été fuivi en cela par
Strachan.
Cependant les yeux de l'éléphant font animés,
brillans, fpirituels, & ce qui les diftingue de ceux
de tous les autres animaux , c’ eft rexpreifion pathétique
du fentiment 6c la conduite prefque réfléchie
de tous leurs mouvemens. (Bujfon. )
La difiance qui fépare les commiflures des paupières
étoit de deux pouces dans le fujet dont
parle Daubenton.
786. Les paupières en général & les fourcils.
Ceux-ci né font point garnis de poils'. Les paupières
font au nombre de trois} celle qu’on a nommée
nyctitante, eft grande, femi-lunaire & garnie de
deux mufcles qu’on n’obferve dans aucun autre
mammifère. (N°. 145.) Une partie de fon épaif-
feur eft occupée par une lame fibro-cartilagineufe
triangulaire. Elle eft très épaille & elle fe meut
obliquement vers l’angle extérieur de l'oe i l,
comme dans les ruminans.
L'angle interne des paupières eft plus aigu que
l’externe. (Camper.)
787. Le mufcle orbiculaire des paupières. ( Voyez
n°. i 4j . )
792. Les cils. Ariftote (lib. I f cap. 8) s’efl
trompé en difant que l'homme feul avoit des cils
à la paupière inférieure : l’éléphant en a de ’ très-
vifibles aux deux paupières ; cependant ceux de la
fupérieure font plus longs & plus épais1 (Camper),
les cils de la paupière inférieure n’ayant qu’un
pouce & demi , & ceux de la fupérieure étant
longs de huit pouces. ,( Perrault 6c Daubenton.)
En outre, le's inférieurs font minces & clairfemés.
( Camper. )
799. La caroncule lacrymale. Elle eft fort grande
relativement au volume de l'oeil.
800. La glande lacrymale. Camper prétend ne
l’avoir point trouvée, 6c cependant Perrault l'a
décrite, comme compofée d’un grand nombre de
grains glanduleux, delà grolfeur d’un petit pois,
(i) Cyneg. , yers 520,
Pachydermes. i y 1
g, dont les canaux excréteurs s’ouvrent à la face
interne de la paupière fupérieure.
La glande de Harde rus , limée dans l’angle interne
de l’oe il, & féparant une humeur épaifte &
blanchâtre, qu’elle verfe par un orifice fitué fous
la troifième paupière, exifte certainement aufli
chez l’éléphant. Son canal a la grolfeur d’ une
plume à écrire, 6c forme un mamelon à fon extrémité.
( Perrault. )
802. Les points & les conduits Lacrymaux. Ils
manquent. ( Camper. )
803• Le fac lacrymal. Il n'exifte point. (Idem.)
804. Le conduit nafal. Par fuite du défaut des
points lacrymaux & du fac où ils aboutirent, il ne
fe trouve point ici.
815 .L e globe de l'oeil en général. Il a vingt lignes
de diamètre. La cornée en a treize 5 le cryftallin
fept, fur cinq d'épaiffeur. ( Perrault.)
81 y. La fclérotique. Autour de fon ouverture
poftérieure, pour l'entrée du nerf optique, elle
eft épaillîe & forme un rebord dur ( Perrault ), à la
circonférence duquel fe fixe un étui membraneux
qui enveloppe le nerf & va s’ attacher d'autre
part au trou du même nom, dans le fond même
de l’orbite.
S e c t i o n h u i t i è m e .
832. L'ouïe en général. Elle eft très bonne, &
fes organes font à l'extérieur, comme ceux de l’o dorat
, plus marqués chez leléphant que dans tout
autre animal, à l’exception de l’oreillard, vefper-
tilio auritus, Linnæus. Aufli il paroît fe déleéter
au fon des inftrumens & aimer la mufique : il apprend
aifément à marquer la mefure , à fe remuer
en cadence., 6c à joindre à propos, quelques ac-
cens au bruit des tambours & au fon des trompettes.
( Buffbn. )
83 3. L'oreille externe en général. Elle eft triangulaire
6c fort grande, furtout dans l'éléphant
d’Afrique, où elle recouvre toute l'épaule. On
voyoit dans le cabinet du roi de Danemarck, une
oreille prife fur un éléphant tué au Cap de Bonne-
Efpérance, par le capitaine Magnus^acobi, en
1675. Elle avoit trois pieds & demi de longueur
& deux pièds 6c demi ae largeur (1). Au Muléum
de Paris il y a un jeune éléphant dont les oreilles,
quoique racornies par le defféchement, font encore
aufli grandes que la tête. Arétée de Cappa-
doce, dans fon ftyle hyperbolique, compare les
oreilles des éléphans à des ailes qui-defcendent
julqu’au bas de la poitrine. Elles mafquent, dit-
il (2), le cou 6c les bras, de même qu'un vaiffeau
paroît caché derrière l'étendue de fes voiles. *2
(>) Öliger Jacob eus, Muf. Reg. Dan,, 1697, fol. pag. 3.
(2] De Eleph. J lib. I I , cap. 13,
D’après les ©bfervations faites par Perrault, fur
un individu du Congo, ellesétoient comparativement
deux fois plus grandes que celles des ânes.
Quoique, dans l'éléphant des Indes, les oreilles
foient beaucoup moins développées que dans celui
d’Afrique, elles font cependant encore aflez-
fortes pour porter plufieurs perfônnes lors du paffage
des rivières. ( Bujfon, X I , pag. 74.)
Ces oreilles ont, pour la figure, quelques rapports
avec celles des linges 5 elles font étendues
en haut, en arrière & en bas j elles font minces &
fans rebords. Le milieu de la mdicié poftérieure
de leur circonférence eft creufé par une petite
échancrure.
Elles font très-mobiles, & l'éléphant s'enfert
même pour chaJTer les infectes qui s'attachent à
les yeux.
Elles font pendantes, mais non point comme
dans les animaux en fervitude, tels que certains
chiens, des moutons, Scc > elles defcendent par
la partie poftérieure & inférieure de la conque.
Comme elles font plates, ouvertes 6c ferrées
contre le corps, elles font peu propres à remplir
les fonctions de cornet acouftique.
836. Les mufcles de Voreille externe. Ils font très-
forts 6c très-charnus j les uns viennent du fommec
delà têtey les autres, de l'arcade zygomatique.
Ces derniers relèvent l'oreille & la rapprochent
des yeux. ( Voye\ n°. 153.)
838. Le conduit auditif externe ; fa direction. Il
eft grand, long, 6c fe dirige un peu en bas & en
arrière.
839. La membrane du tympan. Le cadre oflfeux
auquel elle eft attachée, n'eft point circulaire,
comme dans l'homme j il manque de toute fa
moitié fupérieure. (Cuvier.)
840. La caijfe du tympan. Elle forme, fous le
crâne, une faillie anguleufe, & qui n’eft plus arrondie
comme dans les carnivores. Elle ne conf-
titue qu'une feule grande cavité, fans cloifon dans
l’intérieur, mais dont les parois font garnies d'une
multitude de lames Taillantes qui le croifent dans
toute forte de fens, 6c qui produifent une grande
quantité de cellules & de finus irréguliers.
848. La trompe ctEuftacki. C'eft un long & large
canal qui commence fous le tympan & fe termine
à la pointe du rocher. Ses parois font liftes 6c fans
cellules. ( Cuvier. )
849. La fenêtre ronde ou cockléaire. Elle eft très-
petite, irrégulière & cachée derrière une avance
du promontoire. (Idem.)
Séo. Le limaçon. Il fait faillie à l'intérieur de
la caiffe, 6c eft plus grand à proportion des canaux
que dans l'homme 6c l#s animaux ruminans. Sa
rampe tympanique a plus d'étendue que la veft.v~
bulaire.