
F O N C T I O N S E P T I È M E .
L a g ê n i r a t i o n .
S e c t i o n s e p t i è m e .
1139. Les tefticules font petits & prefque ronds.
Ils ont au dedans une couleur jaunâtre. ( Dau-
benton. )
1145. Le* canaux dêférens. Ils ont à peu près la
même groffeur dans toute leur étendue ; ils entrent
dans l'urètre derrière la proftate , à l'endroit
même où s’ouvrent auffi les canaux excréteurs de
ce corps.
1163. Le gland. Il eft gros, court * terminé par
une forte de bouche , reffemblant en quelque
façon à celle de la lamproie , 8c dont la lèvre fu-
périeure eft plus courte. Il eft hériffé de très-petits
piquans; fa dernière extrémité, mince & pointue
, s’élève- au-deffus de l’orifice de l’urètre.
( Daubenton. )
1149. Les véficules féminales. Elles manquent.
1167. La profiate , les glandes de l'uretre. A
deux pouces environ en avant de la proftate font
deux glandes oblongues, d’ un volume confidé-
rable ( un pouce huit lignes de longueur, neuf
lignes de largeur , cinq lignes d’ épaiffeur fur l’hyène
de Daubenton ) , d’un tifïu ferme & compacte, &
dont le canal excréteur s ’ouvre dans l'urètre au
point de jonélion des deux racines du corps caverneux.
En les comprimant, on en fait fortir une humeur
épaiffe & jaunâtre.
F O N C T I O N N E U V I È M E .
L a n u t r i t i o n .
S e c t i o n p r e m i è r e .
1318. Les alimens en général. L’hyène vit de
proie : elle attaque quelquefois les hommes, fe
jette fur le bétail, fuit de près les troupeaux, &
fouvent rompt, dans la nuit, les portes des étables
& les clôtures des bergeries. ( Bujfon. ) Elle dévore
auffi les cadavres abandonnés , & fréquente
les cimetières pour y déterrer les morts.
T R O I S I È M E G E N R E .
C h a t , Felis , Linnams.
Corps élevé fur'jambes ; ongles tout-a-fait rétractiles ;
mufeau arrondi.
ESPÈCE PREMIÈRE.
L e c h a t o r d i n a i r e .
Felis cams. Linn. Syft. Nat. edit. XIII, gen. 13,
fp. 6. .
Felis catus domefiicus. Erxleb. Syft. Regn. anim.
gen. 44, fp. 12.
G É N É R A L I T É S .
Le cha t eft un animal originaire de nos forêts
d’Europe, où on le retrouve encore quelquefois à
l’état fauvage. Il eft généralement élevé dans nos
maifons en domefticité, & il varie beaucoup pour
la couleur, la longueur & la fineffe de fa fourrure.
Cependant les variétés que préfente cette
efpèce font infiniment moins nombreufes que
celles offertes par les chiens.
La taille du chat eft affez variable, comme chacun
fait ; mais on n’obferve point ici la même disproportion
qu’entre les chiens.
Daubenton a remarqué qu’il y avoit quelques
différences entre les organes intérieurs des chats
fauvages & ceux des chats domeftiques j que , par
exemple, dans les premiers, les inteftins étoient
plus courts, le coeur plus gros 8c moins alongé,
l’épiglotte moins pointue & plus la rge, le foie
moins volumineux, moins ferme 8c d’un rouge
moins intenfe.
F O N C T I O N P R EMI È R E .
L o c o m o t i o n .-
- S e c t i o n p r e m i e r s .
Squelettologie.
3 & 4. Les ôs de la tête & du crâne en général.
L’angle facial de Camper, qui détermine fouvent
avec jufteffe les proportions refpe&ives du crâne
8c de la face, eft beaucoup moins alopgé que dans
les chiens j auffi le mufeau des chats préfente-t-il
un arrondiffement marqué.
L’ aire de la face, comparée à celle du crâne,
eft d’un tiers moins étendue que celle-ci environ.
C e qui caradtérife plus patticuüèrement la phy-
fionomie de la tête des chats, c’ eft l’abaiffement
de la partie poftérieure du crâne-, 8c l’élévation
bombée de Fa région inter-oculaire, q ui, jointe à
la brièveté de leur mufeau, donne à leur tête
C'_tte forme arrondie fi frappante. ( Cuvier.)
L’ovoïde que forme le crâne offre fa petite
extrémité 'en avant. Son grand axe eft incliné en
avant relativement à la direction du plancher des
folles nafales. Le front eft aplati 8c non creufé en
gouttière.
Le crâne eft auffi élevé que dans le chien, mais
fon fommet eft arrondi, lifte, 8c n’.offre point la
crête longitudinale que nous avons remarquée
chez celui-ci.
La demi-ellipfe formée par la coupe verticale
& longitudinale du crâne a fa bafe d’un quart plus
étendue quefa hauteur.
Les connexions des os du crâne font analogues
à celles que nous avons indiquées pour le chien.
( Voyei page 102, nos. 3 & 4; ) ... r -
La région inférieure de la te te , abitraCtion faite
des arcades zygomatiques, eft moins étranglée au
milieu que dans le chien j elle peut être divifée
en trois portions, dont la poftérieure & l’antérieure
ont à peu près un diamètre tranfyerfal d’une
même étendue, tandis que celui de la moyenne
n’en a que le tiers. La portion buccale, peu
alongée , a la forme d’un triangle équilatéral j la
portion occipitale eft moins irrégulière que dans
le chien : on y diftingue néanmoins deux groffes
éminences fournies par les os tympapiques.
Le grand diamètre du trou occipital eft tranf-
verfal j les condyles font moins rapprochés 8c
moins faillans que dans le chien,
La crête offeufe qui remplace la tente du cervelet
eft beaucoup plus large, plus forte & moins
irrégulière que dans le chien.
Lesapophyfes clinoïdes poftérieures font auffi
l plus faillantes.
Les trous optiques font libres.
Le trou déchiré poftérieur eft fimple.
Le trou maxillaire inférieur eft protégé par une
lame offeufe détachée.
y. Le frontal. Il eft formé de deux pièces réunies
par une future moyenne j il n’eft point creufé
en gouttière , mais il èft arrondi 8c plus rappro-
; ché du frontal de l’homme que celui du chien. La
crête orbitaire en eft très-marquée, de même
que les boffes frontales.
6. Les pariétaux. Leur bord occipital eft garni
i intérieurement d’une grande lame offeufe. ( Voye%
: n“ - 3 8c 4- )
7. L'occipital. Il a une forme plus arrondie que
[ celui du chien j l’apophyfe maftoïdelui appartient
I également. Ses crêtes 8c fes protubérances à l ’extérieur
font moins prononcées que dans le chien j
[ mais la protubérance occipitale interne 8c les crê- \
tes qui en naiffent, font très-fortes.
Son angle lambdoïdien eft conftamment formé
1 par une pièce offeufe féparée.
8. Les temporaux. Leur portion écailleufe a un
contour régulièrement parabolique. Sa face ex-
! terne eft très-convexe.
La caiffe eft formée par un os à part.
La portion maftoïdienneeft une lame mince, tra-
I pézoïde, fans apophyfe.
Le rocher offre, au-déffus & en dehors du conduit
auditif interne, une cavité qui s’enfonce fous
les canaux demi-circulaires, 8c qui loge un pro-
I longement du cerveler.
L'hiatus Fallopii eft très-grand relativement au
I volume de la tête.
9. fphénoïde. Il eft divifé en deux pièces.
( y page 103, n°. 9.)
10. Vethmoide. Sa lame criblée offre moins de
trous que dans le chien. Elle eft concave dans le
fens de fa longueur. De fes trous, les plus petits
font fitués en avant, les plus grands eu arrière
8c au milieu.
Les cavités tubuleufes, formées par les lames
des maffes latérales, font bien moins prolongées
que dans le chien j les cellules qu’elles produifent
par leur réunion font auffi moihs vaftes.
Sa lame perpendiculaire ou carrée eft prefque
toujours unie intimement au vomer.
11. La face en général. Elle fe diftingue par les
mêmes particularités d’ apparence que celle du
chien. Seulement le contour de l’orbite forme
un cercle prefqu’entier > il n’ eft ouvert que dans
un fixième de fon étendue à peu près en arrière.
( Voyej page 104, n°. 11. ) Cette cavité du refte
communique librement avec les foffes temporale
& zygomatique.
Le nez continue régulièrement une courbe qui
s’étend longitudinalement 8c fans aucune inflexion
marquée, depuis la protubérance* occipitale externe
jufqu’ à lui, & qui n’eft interrompue que
par l’ ouverture antérieure des foffes nafales.
Le trou pré-orbitaire eft fort large, & perce l ’os
immédiatement de part en part fans aucun veftige
de canal.
Il y a dans l’ orbite même, affez loin du trou
pré-orbitaire, une petite ouverture particulière
pour les filets que le nerf maxillaire fupérieur
envoie aux dents canines & incifives fupérieures dé
chaque côté.
Le trou fphéno-palatin, qui eft fort large, eft
pratiqué entièrement dans l’os du palais ; le fphénoïde
8c l’os maxillaire fupérieur ne concourent
point à fa formation.
Le canal palatin poftérieur a une obliquité très-
grande dans fon trajet. 11 eft fort étroit. 11 s’ouvre
d’ une manière peu vifible au milieu de la future
qui unit l’os maxillaire & l’ os du palais, 8c fouvent
fur l’ os maxillaire lui-même.
Il n’y a point de foffe ptérygoïde. L’ aîfe externe
d e l’apophyfe de ce nom eft fi courte qu’elle
paroît manquer : elle eft fortement déjetée en
dehors.
Je n’ ai point aperçu de conduit ptérygoïdien.
L’arcade zygomatique eft encore plus courbée
en dehors & en haut que dans le chien. Le milieu
de fon bord fupérieur eft furmonté d’une
éminence confidérable, formée par l’extrémité de
l’ os de la pommette qui tend à aller joindre l’apophyfe
orbitaire externe du frontal, prolongée
elle-même fortement.
19. Le vomer. Il eft uni ordinairement à l’eth-
moïde.
20. La mâchoire inférieure. L’angle que forment
fes deux moitiés au niveau du menton, eft moins
prolongé que dans le chien. L’apophyfe coro