
long de la paroi interne de la trompe d’Euftachi &
s’attache au-deffus de la même apophyfe.
Le mufcle de Vétrier eft affez confidérable.
847. Les cellules maftoïdiennes. Elles méritent
plutôt le nom de cellules tympaniques; elles font
placées autour du cadre offeux de la membrane du
tympan, & font beaucoup plus petites que dans
les autres mammifères. Les cloifons qui les fé-
parent font très-manifeftes.
848. La trompe d’ Euftachi. La membrane qui
tapiffe ce conduit, conftitue inférieurement un
très- grand fac , placé fur le côté de l'arrière-
bouche , & nommé poche gutturale. Cette poche
eftfituée entre les deux branches de l’os hyoïde,
l ’angle de la mâchoire, la première vertèbre & le
pharynx j elle eft ovalaire, clofe de toutes parts ,
adhérente au corps de l’ atloïde & à toutes les
parties voifînes j fon volume peut être comparé à
celui de la veftie urinaire dans le mouton. Elle eft
adoffée contre celle du côté oppofé, en étant
féparée Amplement par un intervalle qui loge les
mufcles fléchiffeurs ae la tête. Elle répond au pavillon
de la trompe, de manière que f i, après
avoir percé la membrane du tympan , on introduit
de l’air dans la caiffe, la poche fe gonflai il
en eft de même fi l’on infinue l’air par le pavillon
du conduit.
849. La fenêtre ronde. Elle eft plus grande que
la fenêtre ovale.
850. La fenêtre ovale. Sa circonférence porte
une feuillure dans laquelle s’engage la bafe de
l’étrier.
855". Le veftibule. Il eft fphérique.
860 & 861. Le limaçon. Il eft plus grand que
dans l’homme à proportion des canaux demi-circulaires.
Sa rampe tympanique eft plus large que
la veftibulaire.
S e c t i o n n e u v i è m e .
868. Le nez en généraly fes fibro-cartilages. La
peau qui le recouvre, en paffant des os maxillaires
fur les fibro-cartilagqs des nafeaux, contribue
feule à former la paroi du nez dans l’efpace
qui fépare l’épine des os propres du nçz des os
maxillaires fupérieurs.
Cette même peau décrit du côté externe des
nafeaux une efpèce de croiffant, qui a la forme
d’un bourrelet. Au-deffus de celui-ci & de la
plaque fibro-cartilagineufe qui lui eft oppofée, la
peau fe réfléchit, s’enfonce dans le nez 3c monte
jufqu’à l ’épine qui termine fes os propres, en
formant une forte de poche de cinq ou fix pouces
de longueur, totalementdiftincte & indépendante
des foffes nafales, & appelée faujfe narine par les
hippotomiftes. Cette difpofition ne fe rencontre
point dans les ruminans.
L e b o rd feulem ent d e l’o u v e rtu re des nafeaux
renferme un fibro-cartüâge que Ton nômmefemU
lunaire, & qui eft formé de deux branches, une
prefque parallèle à la cloifon, longue étroite}
l ’autre, placée dans l’aile extérieure du nez, courte
& prefque carrée.
\8yO. Les mufcles du ne%. ( Voye[ n°. 147.)
872. Les foffes nafales en général. Leur paroi
externe, inégale & fioueufe, eft divifée par les
cornets en trois gouttières longitudinales, dont
la fupérieure fe prolonge entre l’os propre du nez,
& le cornet antérieur jufqu’aux cellules ethmoï-
dales j dont la moyenne s’étend entre les deux
cornets, communiquant avec les cellules de ces
cornets & avec Les finus , & dont la dernière, la
plus grande des trois, placée au-deffus de la
voûte palatine, va fe terminer à l’ouverture gutturale
de la narine.
873. La membrane pituitaire. C ’eft à l’ endroit de
fa jon&ion avec la peau, dans le milieu de la face
interne de l'aile inférieure du nez, que s’ouvre le
canal nafal. Du refte, elle n’offre rien qui la ca-
raétérife.
874. La pulpe du nerf olfaftif. ( Voye£ n°. 643*)
S e c t i o n dI x i e m e ,
( Voyei ci-après nos. 959 & fuivans. )
S e c t i o n o n z i è m e .
876. Le toucher en général. Chacun des membres
du cheval fe termine par un feul d oigt, dont la
partie qui appuie fur le fol eft enveloppée d’une
corne épaiffe &-dure} le toucher, dans cét animal,
eft donc borné à la perception de la folidité,
de la température du f o l , & à la menfuration des
difiances.
Le foyer de la fenfibilité de ce doigt exifte au
refte dans un tiffu très-organifé, nerveux, vafcu-
laire, qui, dans la plus grande partie de fon
étendue, eft difpofé en feuillets parallèles, & qui
offre une forte de duvet fin étendu fur le fabot.
Les hippiatres donnent à ce tiffu le nom de chair
cannelée. Il eft rojige, très-fenfible, & comme enraciné
dans les inégalités de l’ os du petit pied.
879. Le derme en général. Epais de deux à trois
lignes dans la plus grande partie de fon étendue,
il eft cependant plus fort au dos , aux Jambes & à
l'encolure qu’au ventre, à la partie interne des
cuiffes, aux paupières, aux nafeaux, & c .
883. Les poils. Le corps du cheval eft couvert
de plufieurs fortes de poils} ceux de la queue, infiniment
plus gros & plus longs, conftituent avec
ceux de la partie fupérieure de l’encolure & ceux
qui tombent fur le front, ce qu’on nomme les
crins. Ceux qui font au-deffus des orbites, un peu
plus forts que les autres poils voifins, femblent
former une efpèce de fourcil. Il y â des crins épars
çà & là fur le menton, où ilsrepréfentent. une
efpèce Ae barbe, & quelques autres forment une
couronne autour du pied.
Les parties de la génération ne font couvertes
que d’une forte de duvet très-court , qui eft encore
moins fenfible au pourtour de l’anus.
Il y a beaucoup de aiverfité dans les couleurs
des poils des chevaux. On a employé, pour lesdé-
figner, des termes techniques tout-à-fait particuliers}
ainfi l’on diftingue dans ces couleurs, le
blanc, l’ifahelle ou jaune, l’âlzan ou cannelle, le
bai ou châtain-rougeâtre, le noir, le gris, le
louvetou gris-de-loup, le rouan ou mélange de
roux & de blanc, & c . Le bai paroît être la couleur
naturelle du cheval, & elle préfente elle-
même une grande quantité de teintes variées. En
général, les chevaux bais ont les extrémités, la
crinière & la queue noires.
Ce qu’on appelle le bai-doré tire fur le jaune, &
le bai-brun fur le noir. Si le cheval de cette dernière
couleur a les flancs, le bout du nez & les
feffesd’un roux éclatant, on dit qu’il eft marqué
de feu 3 3cc. Mais la nomenclature de toutes les variétés
dérouleur que préfentent les poils des chevaux
eft trop étendue pour trouver ici fa place, &
ne fe rattache point affez-immédiatement à l’anatomie.
Nous renvoyons les perfonnes qui vou-
droient s’inftruire à ce fujet, aux livres des auteurs
qui ont traité de là conformation extérieure du
cheval, en particulier à l’ouvrage de Bourgelat.
Ces couleurs d’ ailleurs fe combinent diverfement
les unes avec les autres, foit par plaques, foit
dans toute l’étendue du corps. La pofition, la figure
& la grandeur des taches qui en réfultent,
varient fùivant les individus.
Tous les chevaux des pays méridionaux ont le
poil ras. Ce poil devient laineux dans quelques
races du Nord.
884. Les fabots. Ils repréfentent une forte de
boîte cornée, dont l’ouverture eft coupée obliquement,
& dans laquelle les hippotomiftes dif-
tinguent la paroi & la foie.
La paroi, que l’on nomme auflî la muraille,
conftitue les parties antérieure & fupérieure du
fabot, & porte à fa face interne des feuillets qui
s’entre-mêlent avec ceux du tiffu réticulaire du
pied. Elle eft convexe tranfverfalement, d’une
texture filamenteufe, plus confiftante & généralement
plus épaiffe que la foie. Elle femble conf-
tituer un ovale arrondi, tronqué poftérieurement,
& eft plus élevée, plus convexe 3c plus épaiffe
en dehors qu’en dedans. Son bord fupérieur fe
prolonge en s’aminciffant, fur la peau, 3c fe confond
avec elle par le moyen de plufieurs cordelettes
fibreufes; en outre une efpèce de bifeau
femble recevoir un bourrelet formé par les té-
gumens. Son bord inférieur dépaffe plus ou moins
la foie.
Celle-ci, inégalement épaiffe 3c plane, forme
la plante du pied} elle offre fur fa face fupérieure
de nombreufes porofités dans lefquelles s’engagent
des prolongemens du tiffu réticulaire correfpon-
dant. Sa figure eft femi-lunaire ; la corne qui la
conftitue eft affez dure & comme defféchée à
l’extérieur} elle s’enlève par écailles ou en pouf-
fière.
Dans le milieu de la foie eft une forte de crête
raillante, d’une corne plus molle & flexible 5 elle
fe bifurque en arrière, pour gagner chacun des talons
ç c’eft la fourchette, entre les branches de laquelle
exifte un enfoncement triangulaire.
Les parties de la foie qui offrent des faillies à
l’extérieur, font marquées en dedans par des
cavités, & réciproquement.
88j. Les cornes. Elles n’exiftent point.
F O N C T I O N Q U A T R I È M E .
L a r es p ir at ion e t l a v oi x .
889. Le larynx en général. Il eft dur & élevé. Il
n’y a point de ligamens fupérieurs de la glotte, ni
par conféquent de ventricules proprement dits}
mais un grand trou oblong , percé de chaque côté
dans la paroi latérale, au-deffus du ruban vocal,
conduit .dans une poche alongée, cachée entre
cette paroi & le cartilage thyroïde, & recouverte
en grande partie par les mufcles thyro-aryténoï-
diens, qui doivent pouvoir la comprimer.
Au-deffus de la commiflure antérieure des deux
cordes vocales , 3c fous la bafe de l ’épiglotte ,
eft un finus peu profond 3c à très-large ouverture.
En outre, à cette même commiflure des rubans
vocaux, eft un repli de la membrane muqueufe
qui fe porte de l’ un à l ’autre.
| 890. Le cartilage thyroïde. Il eft compofé de
deux ailes rhomboïdkles obliques, dont la ligne
de réunion eft profondément échancrée en arrière.
Ses cornes poftérieures & inférieures font
plus longues que les autres 3c fe terminent par
une facette arrondie. Les antérieures font bien
plus courtes quelles ne le font dans l'homme,
parce que l’os hyoïde embraffe plutôt ce cartilage
qu'il ne le furmonte.
La partie moyenne du bord fupérieur de ce
cartilage rentre en dedans pour offrir une large
bafe à l’articulation de l’épiglotte, en forte qu’il
forme pour ainfi dire une petite voûte.
891. Le cartilage cricoïde. Il n’offre rien de ca~
ra&ériftique.
892. Les cartilages aryténoïdes. Ils font grands
& recourbés en arrière à leur partie fupérieure.
Leur extrémité inférieure fait faillie dans le
larynx.
893. L'épiglotte. Elle eft triangulaire & épaiffe