conférence à 1’endroit le plus gros. Les plus petits 1 2
n’avoient pas moins-de fept pieds ( i ) .
Le dauphin dont il s’ agit ici a la tête ronde, la
mâchoire inférieure plus étroite que celle d’en
haut, une éminence rabo.teu.fe & calleufe fur le
dos; Un léger rebord règne autour de la mâchoire
lupérieure, 3c de manière à r-ep ré fen te* une forte
de cafque antique, qui auroit perdu fon porte-
aigrette.
Les nageoires pectorales font longues & pointues.
( Cuvier.) Celle du dos elt fort peu élevée.
Pendant long temps, le crâne de cet animal,
confervédans quelques cabinets, fut une énigme
pour les naturalises. Daubenton l’avoit regardé
comme appartenant à un petit cachalot 3 q ue M. de
Lacépède a décrit fous la dénomination de cachalot
fvinewal. Enfin., jP, Camper, quiaobfervé des
tètes de ce cétacé dans les collections du Muféum
de Paris & dans le cabinet du profeffeu*r,Br u gmans,
de Leyde, en parle fous la dériomination de nar-
wkal édenté y ou aodm. Il eft facile aujourd’hui de
concilier ces diverfes opinions j on cofiièrve dans
les galeries d’anatomie comparée du Muféum de
Paris, des crânes & des fq&elettes entier« 4e cette
efpèce à diffarens âges, & M. Cuvier a livré au
public la defcriprion & la figure de l’animal dont
il s’agit ici (2), & qui paroît n’avoir encore juf-
qa'à lui été figuré que par Duhamel, mais d’ une
manière afifez imparfaite (3).
F O N C T I O N P R E M I È R E ,
L a l o c o m o t i o n .
S e c t i o n p r e m i è r e .
S quête ttologi e.
I . Lcfauclette en général. 11 efl conformé, pour
l ’elTenriel, comme ceux du dauphin vulgaire ,&4u
matfpuin. (Cuvier.)
3. .Les os de la the en général. La phyfîonomie
de eette partie du fqugleite a , dans fes proportions,
quelque chofe de particulier : elle paroît
très-raccourcie,} elle efi fort large. ( Camper.) Le
fi ont eft çonrt ( Cuvier ) . ,& /mgulièremept convexe
& bombé.
L’angle facial efi plus .ouvert que dans les nar-
wha|> , au genre-dëXquels op a parfois rapporté l.e
dauphin que nous décrivons* &qui offre d’ailleurs
avec eux une grande analogie -dans la difpoifition
du'frontal, dans la direction des fcfiès temporales,
f i.) Rapport fait à La çlqjfs fciençi-s mathématiques &
phyjtques de l’Injlj.cy.t, par Mil. Cuvier , de Lq.cc.pe4e St
Ge,o ffro y-Sain c-K ilaire,
(■ 2) Ann. du -Myf.corîie XIX, page i , Sc p!. I , fig.
2 SC 3 .
(3) Traité des p èches, 11°. parti,- , Xr. fe&ie»i , pl. IX ,
âg’ 5.
dans celle des orbites, d'ans le développement des
os incififs.
4. Les os du crâne en général. La bette cérébrale
efi très-ampie 8? indique un grand développement
dans l'organe central des Tentations.
Les axes du crâne diffèrent peu dans leurs proportions
relatives.
Toutes les crêtes du crâne font très-failiantes.
1 1 . Les os de la face en général. Les foffes palatine
& ptérygoïdiennesfont très-ouvertes, ce qui
annonce que le pharynx a de grandes dimenfions.
1 3. Les os inter-maxillaires. Ils font fe,p.atés pat
un hiatus dans leur partie fupérieur.e, ( Camper. )
17. Les os propres du ne^. Ils font allez développés.
,( Idem. )
21 , 22, 23 & 24. Les -dents en général. On en a
com cé de dix-huit à vingt-fix, à chaque mâchoire,
dans les individus adultes, qui appartenoietit à U
haa.le échouée à Pl,ou.bsalzb.ane,c ,.en 1812.
Ces dents font coniques, légèrement recourbées
en .dedans â leur pointe, & épaiffes de deux
à trois lignes.
Les plus grandes Portent d’un pouce hors de la
gencive.
F O N C T I O N P R EM I È R E .
S e c t i o n s e c o n d e ^
Myologiè.
141. Les mttfcles en .général. Leur conüftaiice efi
mallaffe (a).
F O N C T I O N T R O I S I È M E .
L è s SENSATIONS ET LACTION NERVEUSE.
S e c t i o n n e u v i è m e .
868. Le r.ei en général. L ’orifice des évents eft
fitué à l'extrémité de la partie fupérieur.e- du ma*
Ceau.
L’eau qui tft lancée par cette ouverture jaillit à
une grande hauteur ( i) .
M. Cuvier a reconnu , fur un dauphin de l’tf-
pèce que nous décrivons ic i, qu’une certaine cavité
qui, précédemment, dans une tête-mutilée
& mal confervée, .lui a voit paru communiquer
avec les narines & pouvoir fervir de fiége au fers
de l’ odorat, n’eft qu’ un très-grand finus veineux 5
ffius qui fert probablement à recevoir le fang
(1) Rapport cité plus-haut. M. C u v ier annonce , dans ce
rapport /avoir deflîné la myologiè complète de ce da.iphiu,
dit qu'il fe piopaie de:1a publier ailleurs
(2) Rapport déjà cité,
quand ranimai, en plongeant long-temps, eft
obligé de fufpendre fa refpiration (*).
S e c t i o n o n z i è m e .
877, 878 & 879. La peau en général, le corps,
muqueux & fa couleur. La couleur générale des dauphins
à tête arrondie eft d’un gris-noirâtre ou d’un
noir lui faut. Quelques-uns offrent une tache tranf-
vtrfale blanchâtre fous la gorge, d'où part un ruban
de même teinte qui règne fous le ventre juf-
qu’autour de l’anus (2). Cette bande n’exiftoit
pas fur un très-jeune individu examiné par M. C uvier
& ch.z lequel tout étoit noir, à l ’exception
du tour de la vulve, de l’anus & des mamelles qui
étoieot d'un blanc-bleuâtre (3).
F O N C T I O N Q U A T R I È M E .
L a r e s p i r a t i o n .
888. La refpiration en général. ( Voye[ n°. 868.)
942. La voix, fes nuatices & fes particularités.
On ne fauroit douter, d’après lés affertions réitérées
de témoins oculaires, que les dauphins à rête
ronde n’aient la fâcülté dé faire entendre des cris
ou des gémiflèmens plus ou moins aigus. Les gémi
(T mens bruyar.s de ceux qui vint en t fe perdre
en 1812 fur la côte de Paimbol, retentirent au loin
dans les terres.
F O N C T I O N C I N Q U I È M E .
L a d i g e s t i o n .
S e c t i o n p r e m i e r s .
952. Les dents. (Voye^ nos. 21 , 22, 23 & 24.)
F O N C T I O N H U I T I È M E .
L a l a C T A T I O N.
13Ô3 , 1304 & I 3oy. Les mamelles en général,
leur'nombre, leur poftùon. Les mamelles, au nombre
de deux , font inguinales.
La peau qui les recouvre eft d’un blanc-bleuâtre.
1312. Le mametçn. Hors le temps delà ladation,
il eft ca-hé dans une petite follette de la mamelle
(4).
1 317. Le lait en général. Il eft d’ un blanc fauve,
fuivant les uns, d’un blanc-bleuâtre, d’après les
autres (f).
(1) Rapport déjà cité.
(a) Lettre adretfee, par M. Lemarie fils, à un particu-
F O N C T I O N N E U V I È M E .
L a N U T R I T I O N .
S e c t i o n p r e m i è r e .
13 i'B. Les alimens en général. On n’a trouvé que
quelques débris de fèi hes & de morues dans i’ef-
tomac des individus qu’on a ouverts à Ploubalz-
banec ( i) .
S e c t i o n s e c o n d e .
13 21. Le tiffu cellulaire & le corps graijfeux. Le
lard des cétacés dont nous parlons, fournit par
expre filon une huile abondante, blanche & tranf-
parente (2).
S e c t i o n t r o i s i è m e .
13 38. La vie. Il paroît qu’elle s’éteint difficilement.
Les cétacés échoués fut la côte, de Baffe-
Breta-gne ont vécu encore quelque temps fur la
plage. Le dernier, qui étoit un vieux mâle, ne
mourut qu’au bout de cinq jours.
H U I T I È M E G E N R E .
D e l p h in a p t Èr e , Belphinapterus, Lacépède.
Des dents aux deux mâchoires ; pas de nageoire
dorfale,
ESPÈCE PREMIÈRE.
L e Be LUGA yDclphinapte'us beluga 3 Lacép.
Delphinus albicans. D. dorfo impinniy dentibus
b n v ib iis , apice.plano. Oth. Fabricius,Fauna groenland.
, pag. 50 , n°. 32.
Delphinus leucas. D.... Gmelin.
ES PÈCE SECONDE.
L e SÉNEDETTE, Thlphinapterus ftnedau, Lacép.
G É N É R A L I T ÉS.
C es deux efpèces de delohinaptères ont entre
elles les plus grands rapports ; nous leur confacre-
rons donc un feul aiticle.