A l’extérieur , cet ergot n’eft qu’une forte de
pointe cornée, conique, plus ou moins recourb
é e , entourée à fa bafe par un bourrelet de la
peau. Vers fa pointe, & à la face convexe, eft
une ouverture ovalaire, affez grande, fe prolongeant
vers la bafe en un fimple fillon.
A l'intérieur de cet étui corné, on trouve une
fubftance blanchâtre, comme muqueufe, qui entoure
une pointe olfeufe, tabulée, acérée, dure,
compacte, jaunâtre, demi-tranfparente, creufée
à l'intérieur par un canal , & ayant à fa bafe un
bourrelet membraneux. Son extrémité pointue
eft terminée par une petite fente ou ouverture
oblique très-fine.
Là cavité intérieure de cette efpèce de dent
renferme l’appareil d’ une fécrétion venimeufe.
On y voit une véficule ampullaire, dont le fond
eft appuyé contre les ligamens du tarfe. Son extrémité
externe fe prolonge en un canal étro it,
qui vient fe términer à l’ouverture du fommer.
( Blainville. )
La piqûre faite par cet éperon produit le gonflement
des membres & tous les fymptômes qu’offrent
les perfonnes mordues par des ferpens veni- ,
meux. ( Lettre de fir John Jamefon a M. Madeay , j 8{7.)
F O N C T I O N Q U A T R I È M E .
889. Le larynx en général. Il eft conformé, fous
tous les rapports, comme dans les mammifères.
890. Le cartilage thyroïde. Il eft petit & prefque
caché par le corps de l’os hyoïde : fa grande
corne fe prolonge en arrière.
8 9 1 . x« cartilage cricoïde. A (fez grand, à peu
près égal dans toute fa circonférence', il forme
une pointe dans la ligne moyenne.
892. Les cartilages aryténoïdes. Ils font très-
petits & prefqu’orbiculaires.
895. V épiglotte .E lle eft affez petite , pointue ,
terminée à peu près comme une feuille de lierre y
elle fe trouve immédiatement, à la fortie d’un canal
qui occupe la racine de la langue. Elle tient à
la bafe des cartilages aryténoïdes par deux replis
membraneux latéraux.
898. La glotte. Cette ouverture eft alongée,
étroite.
899. Les ventricules de la glotte. Comme dans
le phalanger de C o o k , on trouve un ventricule
’extraordinaire très-profond entre le cartilage cri-
coïde & le ligament vocal unique. Les ventricules
latéraux font affez grands , & formés par le ligament
latéral de l’épiglotte & le bord fupérieur
du cartilage thyroïde.
. ,906. La trachée-artère en général. Elle eft com-
pofée d’anneaux arrondis, affez larges, incom-1
plets , mais qui fe touchent & même peuvent fe
croifer par leurs extrémités réunies à l’aide d’une
membrane. Elle fe fubdivife en bronches bien
avant de pénétrer dans les poumons, ce qui dépend
de la manière dont la première pièce du
fternum eft portée en avant. ( Blainville. )
912 & 91$. Les bronches. Elles fe fubdivifent
comme cela a lieu dans les mammifères. (Idem.)
916 à 92 f. Les poumons , leurs lobés , leurftruc•*
tare , &c. Les poumons foqt grands, alongés, parfaitement
libres dans toute leur périphérie, &
analogues, par leur fubftance , à ceux des mammifères.
Le droit eft tabdiyifé en quatre lobes
( Cuvier) , ou feulement en trois (Home) j l’antérieur
eft le plus petit, le troifième le plus grand ,
& le poftérieur le plus alongé. Le poumon gauche
n’eft point divifé.
935. Le diaphragme. Il eft très-grand; prefque
toute fa circonférence eft charnue.
937. Le centre phrénique. Il n’exifte absolument
qu’ au niveau du coeur. ( Home. )
F O N C T I O N C I N Q U I È M E .
L a d i g e s t i o n .
S e c t i o n p r e m i è r e .
943. La bouche. Elle eft grande, très-fendue,
très-large. Sur chacun de fes côtés on trouve une
abajoue , comme dans les guenons. ( Home, )
944. Les lèvres. L’une & l’autre mâchoires (ont
garnies dans tout leur contour d’une lèvre molle,
charnue, la fupérieure dépaffant de beaucoup
l’inférieure. L’une & l ’autre aufli ont à leur racine
, en avant de la partie de la peau qui eft couverte
de poils, un repli cutané prefque vertical
& recouvrant la racine du mufeau. La lèvre inférieure
offre en outre, de chaque c ô té , dans
fa moitié poftérieure, une vingtaine de filions qui
la traverfent obliquement de dehors en dedans &
| d’avant en arrière , & que l’on a comparés à tort
; avec les dentelures du bec des canards.
S e c t i o n s e c o n d é .
9^6 & 957. V o s hyoïde. Son corps eft formé de
deux pièces réunies dans leur milieu, & s’élar-
giffant un peu en arrière, où elles touchent
la colonne vertébrale. Du milieu de ce corps
s’élèvent les deux grandes cornes qui fe portent
d’abord en avant, deviennent enfuite cartilagi-
neufes, puis, fe dirigeant en arrière, fe recourbent
de nouveau en avant. ( Blainville. )
> 959. La langue en général ■y fes mufcles , &c. Ll
langue eft grande, large, moile, charnue dans
, toute fon étendue3 elle femble comparée de deux
parties : l’une , antérieure & inférieure , plus 1
mince, arrondie & aplatie à fon extrémité, répond
à la région de la bouche qui eft en avant des
dents} l’autre poftérieure & fupérieure, en forme
de bourrelet fort épais, n’occupe que l’ efpace
inter-déntaire.
Les mufcles qui meuvent ou compofent la J
langue paroiftent ici avoir beaucoup d’analogie
avec ceux de cette partie dans les mammifères.
Les terminaifons des mufcles fterno-hyoïdiens & j
fttrno-'.hyroïdiens font comme à l’ordinaire. Les J
ftylo-hyoïiiens font plus forts ; les génio-glofles, J
très-petits, font bien loin de parvenir à la pointe j
de h langue.
Il y a un cérato-gloffe affez épais, qui , de la
grande corne de l’os hyoïde, fe porte à la bafe de j
la langue. I
Le lingual conftirue un faifeeau charnu confidé- j
rable, arrondi, attaché en arrière aux grandes
cornes de l’os hyoïde & du cartilage thyroïde, fe
portant fur les côtés de la langue, dans toute (on
étendue, au-deffus du génio-gloffe qui fe perd à
fon côté externe.
963. Les papilles de la langue. La moitié antérieure
de la langue eft garnie de papilles nom-
breufes dirigées en arrière i fur le bord , elles
(ont affez fortes, cornées, noirâtres & luifantes;
la moitié poftérieure eft garnie de papilles excef-
livement fines & molles ; en avant, il y en a deux {
beaucoup plus grandes, blanches , dirigées en j
avant, coniques & molles. M. Home les décrit
comme des petites dents cornées.
S e c t i o n t r o i s i è m e .
fon d , & appliquée fur le côté gauche de l ’oefo-
phage, qui femble fe continuer avec le duodénum.
999. Ses orifices. Le cardia eft large & évafé;
le pylore, au contraire , eft très-étroit, garni dans
tout fon contour d’un bourrelet épais, & très-
rapprôché du cardia.
1001. Ses parois. Elles font peu épaiffes ; elles
n’ offrent ni ridés ni plis à l’ intérieur, & la plupart
de leurs fibres font tranfverfales.
S e c t i o n s e p t i è m e .
1013. L ’inteflin grêle. Le duodénum eft plus
large que le rtfte de i'inteftin grêle; fes, parois
font fort épaiffes, & les valvules conniventes ,
que forme fa membrane interne, font extrêmement
nombreufes & ferrées. Sa direction eft
d’abord de gauche à droite, puis de droite à
gauche.
Le refte de I’ inteftin grêle décrit des circonvolutions
comme à l ’ordinaire. Fixé à la colonne
vertébrale par un méfentère affez lâche, fon diamètre
diminue à mefure qu’il fe rapproche davantage
du cæcum. 11 en eft de-même de l’epaiffeur
de fes parois. Sa longueur eft de deux pieds
fept pouces.
1018. Les valvules conniventes. Affez nombreufes
au lortir du duodénum , elles difparoiffent
bientôt, & la plus grande partie de la membrane
interne eft entièrement lifta.
1021. Le gros intefiin en général. Son diamètre
ne diffère pas d’abord de celui du grêle , mais il
augmente à mefure qu’ il fe rapproche de l’anus.
Sa longueur eft d’environ neuf pouces.
969. Le voile du palais. Il eft fort large, malgré
l’étroittffe de l’ouverture poftérieure des narines.
S e c t i o n c i n q u i è m e .
980. Le pharynx. Il eft médiocre , étendu &
attaché comme d’ordinaire à la bafe du crâne,
aux apophyfes ptérygoïdes. L’ouverture de communication
de la bouche avec l’oefophage, qui
fe trouve à 1a racine de la langue , à trois lignes
environ en arrière du bord poftérieur du bourrelet
, eft exceflïvement étroite ; elle forme, fous
le voile du palais, une forte de canal membraneux
qui fe porte au-deffous de l ’épiglotte & s’élargit
beaucoup en cet endroit.
988. L ’oefophage. Il eft extrêmement petit, fur-
tout à fon origine. Il traverfe la poitrine & le
diaphragme, puis s’élargit auprès de l’eflomac.
( Home. 9
S e c t i o n s i x i è m e .
fa 997- Veftomac , fa forme , &c. Remarquable par
petiteffe extrême, on ne fauroit mieux le comparer
qu’à une forte de poche élargie vers fon
1022. Le cæcum. Long d?un pouce Sr demi, de
deux lignes de diamètre, il offre une petite valvule
lïgmoïde à l’entrée de fa cavité.
1025. Le colon. D ’abord à droite, il fe porte
enfuite en avant, puis tranfverfalement de droite à
gauche pour fe continuer avec le reétum. Il n’offre
ni brides ni bourfoufflures à l’extérieur ; mais
quand il eft parvenu à la ligne médiane, on trouve,
dans fon intétieur, des replis longitudinaux qui fe
terminent à l’anus, au nombre de dix, & qui ne
font que des fériés d’orifices de glandes. ( Home. )
1027. L'anus, l l eft à la réunion de la queue ,
un pouce ik demi au-de (Tous, en arrière du baftin.
Il forme une ouverture commune aux organes de
la génération , aux excrémens & à l’ urine. De
chaque côté , eft un corps folide, ce la greffe
ur du tetticule, plus petit dans les femelles,
& que M. Home regarde comme une glande qui
s’ouvre dans le re&um par plufieurs conduits.
S e c t i o n h u i t i è m e .
1032. Vépiploon. Il eft fort ample
de graiffe.