«hauettes, les ducs & les engoulevens font néan- J
moins dans ce cas. *
790. S o n f ib r o - c a r tila g e . Il n’exifte point dans les
éifeaux.
.jaij, S e s lig am e n s . Qn trouve, dans 1 epaiffeur
de là paupière fupérieure , entre les tégumtnç &
la conjonctive, une mepibr^ne ligamènteufe, qui
fe continue dans l’orbite & en tapifte toute la
cavité.
Cette même membrape fe retrouve aufti dans la
paupière inférieure.
792. S e s c i l s . On n’pbferve quelque chofe d'analogue
aux cils, que dans un petit nombre d’oi-
feaux. Ce font de petites plumes à barbes courtes
qui garniflentle bqrd de la paupière.
Çes plumes font furtout très-remarquables dans,
le calao.
793. S e s f o l l i c u l e s fié b a c ê s . Je n’ai rien découvert
, chez les oifeaux que j’ai pu diffiquer, d’analogue
aux follicules (ébacés * décrits ayec tant
de foin dans l’hpmm? j Pàr Meibomias, & observés
dans plufieurs mammifères, comme je'chien,
le boeuf & le cerf. .Cela me paroît tenir au volume
de la glande de Harder, chez ce s animaux,'
à la nature du fluide qu’elle fecrète , à la manière
dont s’ouvre fon canal excréteur , çirconltances
qui font que Cette glande remplace les follicules
dqnt il s’agit. Je fuis d'autant plus convaincu de la
vérité de cette opinion, qu’ aucun zootomifte,
jufqu’ ic i, n’a indiqué les follicules de Meibomius
dans les paupières*des oifeaux, ni C c lte r , ni Haller.,
ni Perrault, & c . , pi même M. CuvLr.
794. L a p a u p ïe r e in fé r ie u r e . Excepte dans les
nyêteriens ( 1 ) , cette paupière ell confbmment
plus grande & plus épaifle que U fupérieure chez
les oifeaux.
Nous avons déjà dit qu’elle a un mufcle abaif-
feur fpéeiaî. ( K o y e^ n®. 145.)
7 9 j. S o n f ib r o - c a r t ila g e . Il a la forme d?une plaque
ovale, très-molle pirfaitement lifte-, qui
pafle Tuf le mufcle prbieulaire des paupières.
796. S e s c i l s . ( V o y e^ n°. 792. )
7 9 7 . S e s f o l l i c u le s f é b a c é s . ( V o y e^ n°. /9 5 -)
7^8. L a m em b ra n e c o n jo n c tiv e . Elle n’ offre rien
de particulier, & la defeription qu’on en a faite ,
fur l’hoa.me, peut très .bien lui convenir chez les
oifeaux.
799. L a ca r on cu le la c r ym a le & la tr o ijièm e p a u p
i è r e 3 ou mem bra ne n y ch / ta n te . Selon M. Cuvi-'r,
la caroncule lacrymale manque dans les oifeaux (2).
Je l’ai cependant obf-rvée chez les gallinacés &
dans de-s palmipèdes, ce qui fe trouve d’accord
(1) Cette obfervation a déjà été faite i.î y-a long-temps par
Yplcber Coïter , m.édeciii, qui enfeigp* î’a>iacomie à. J3o-
lôgne, vers i 56o , & qui fut un des rjifciples diftingués du
célèbre Fallopia. P'oyefCes Obfervat. anatom. , pag. i 3o.
(d) Leçons dlAn aient. compaç., toçje IJ , page \[\o.
avec l’affertion de Schneider, qüi l’a vue dans
l’aie (1 ).
La troifième paupière, eft afl-z grande pour couvrir
tout l’oe il, & elle jouit a’une-grande mobilité
. Nous avons fait çon;ioî:re (n°. i4 j ) le ip ç -
canifme, à l’aide duquel s’opèrent les moqve-
m'ens. Elle eft tranfparente, & les oifeaux regardent
quelquefois an travers, furtout lorfqu’ une
lumière trop vive vient frapper leurs yeux. C ’eft
elle qui permet à l’aigle de fixer le foleft (2) y ..elle
né pouvoit donc contenir de mufcle dans Ion épai^-
feur, & voilà la raifon du fingulier appare 1 qui
l’étend ou qui la retiré. ,
Elle peut encore ba'ayer la furface du globe de
l’oeil & la débamfter des corps étrangers qu’un
accident peut avoir mis en coi)ta6t. avec la conjonctive'^).
Quoique nous àyiors indiqué l’exifténce de la
membrane nyétitante dans plüfieurs mammifères ,
il s’en faut dé beaucoup que , chez eux, elle foit
aufti mobile & aufti utile que dans les oifeaux.
iOn en trouve, à la v érité, chs ru |imen$ dans lé
boeuf (4) , le caftor ( j ) ', le <hat (G ) ; Fours (7),
l’éléphant (8)', mais il y a une bien grande différence
entre ce qu'elle eft chez ces apimaux
ce quelle paroît dans un grand nombre d’oiffaux ,
comme l’ aigle (9) , l’orfraie (10}, le paon (t! .) ,
la chouette (12) , le cafoar ( 1 3 ) , l’autruche Ç14),
rl’ote (1 5 ), & c . '
80c. L e s g la n d e s la c r ym a le s & leu r s co n d u its .
Les oifeaux ont la même glande lacrymale que
l’homme, & ils en polîèdent, en outre , une f é conde
de chaque c ô té , à laquelle on a donné le
nom d e g la n d e de H a rd e rus , en latin g la n d u la ha r -
d e r ia n a , quoiqu’elle ait éçé vue & décrite longtemps
avant l'anatomifte Harcfér (16), dont elle
porte le nom.
(i) De Çatfl'rh, , tqm. III, pag. 3 jp-
1?) Ô û u s ËorrJch., L c. *' '
(3) On trouve quelques dénils curieux fur cette troifîcme
paupière dans les Mémoires He P o r te r fie ld , inférés parmi
ceux d’Edinbürgh.
(4) Morgagni, Adverf. Anatom., YJ, tab. 2, fig. a.
(5) Hiß. de L'Acad. des Jcietfces, ann. 1 70^.
(6) Porterfield, l. c.
(7) Commére, litter. Nörimb. , i'r;34 » h.bd. 38.
(8) Borrich. , Htmu Æpyyt. fkpient. , 'pag, 0 8 . — Vé>y.
ezujji les Mémoires pour fervir à l’hilloirc des Animaux , en
têce de ceux dff Académie royale dgs fçiepçcs, 6c cbnfultez
ce Syftème anatomique.
Iq) Borrich , /. ç., pag. a$3. — Ald rq v an d i „ Ornithqlog.,.
lib! X. — Hifi. de l'Académie , &c. , ann. 1704.«
" (70)' Ald ro v an d i /. c.
(11) Dupetit, Memoir. , &c., 1 735.
(12) Aldrovandi , /. c. — Coïter , /. c. ,.pag. i3q. v
(13) Mémoires pour fervir à {'hifloire des Anirjiaux.
(j/|) Ibidem.
( *_5) Peyer , Obferv. 44:
(16) Harder écoit proiefïeur d'anatomie à Bâle , en 1687.'
L’opufcuje dans lequel il décrit la féconde glande lacryita’ale
c fl dç i6^G.
*La glànde lacrymale proprethent dite eft ordinairement
fort pet té , à peu près ronde , très-
rouge & fttuée Virs l’angle pofté'rieur dé l’oeil.
Elle verfe le fluide qu’ellè féérète par deux ou
tro’s petits conduits affsz viftbles & qui viennent
s’ouvrir précifémem dans la coïnmilfure poilé-
rieure des deux paupières 'horizohtàlèî.
Plufîeurs ôifeaüx de l’ordre des échaifiêr's & de
celui des palmipèdes, les canards & les oies en
particulier, ont un corps glanduleux , dur, grenu,
qui occupe toute la partie fupérieure de 1’orbîte ,
& fe contourne en amère pour fuivre la courbure
de l’oeil. Dans le morillon { a n u s f u l i g u l a ) , il eft fi
large, qu’il touche foncorefpondant par-deflfàs le
crâne.
C e corps paroît ténir lieu de là glande lacfÿ-
màle5 mais M. Cuvier, qui l’a décrit d’abord ,
nVpoint Vu fon canal excréteur. Malgré les ré-
ch:rch s les plus foignées, je he l’ai point aperçu
non plus.
La glande de Harderus, ou plutôt de Harder,
eft beaucoup plus volumineufe que la glande lacrymale
elle-même j elle a ordinairement une
forme oblorrgue & une couleur de chair. Elfe eft
ftcüée entre les müfcles releveur & adJuéleur , ou
quelquefois, comme dans le dindon , entre l’ad-
duéleur & l’oblique inférieur de l’oeil.
Cette glande n’a qu’un feul canal excréreur, lequel
fe glifle dans répaiffeur de la troiiième paupière
& s’ouvre à fa face interne.
L’exiftence de ce canal a été fignalse, il y a déjà
long-temps, dans fe cafoat ( i ) , dans le dindon (2)
& dans beaucoup d’autres oifeaux , pat de célèbres
anatom îftes.
La glande de Hardèr verfe à la furface de l’oeil
un fluide jaune & épais.
802. L e s p o in t s la c r ym a u x . Dans i’ afig’e antérieur
de l’oe il, entre :es deux premières paupièiés
& h troifième, les oifeaux ont tous deux trous
pour l’écoulement des larmes*
Ces trous font larges, mous comme le refte de
la peau environnante & non bordés de- cartilage.
Ils donnent prefqu’immédiatement dans le fac
lacrymal.
O'. Borrich les a décrits dans l’ aigle (3) , Dupent
dans-la chouette-(4), & les anciens n.-embrts
de l’Académie roya'e des lciences les avoient dé;à
reconnus dans la demoifelle. de Numidie ( ardea vlrë°)XÏÏ-
8^3. L e f a c la c r ym a l. Il eft fîtüé dans la bafe du
nez.
(1) Voye-ç les Mémoires pour fervir à l'hifloire dés
maux.
te) Dupetir, Mémoires de l'Acad., &c. , afin. 1733.
(3 ) L . t . pag. 377.
(4) Mémoires de l'Acad. , &c., ann. îyîSG.
{p) Mémoires pour fervir â V kift ohé-dé-s Ariinàùx.
8 of, 8 0 6 ,8 0 7, 8û8,8051, 81Ô, & c . L e s m u j -
c lè s d e L 'oe il. ( Woyc-ç n°s. 175, 176 l k 177.)
813. L e g lo b e d e C oe i l , f a f o rm e . Le globe de
l’oeil, dans les oifeaux, s’écarte un peu de la forme
fphérique affez régulière qüi dittirigue cet organe
dans l’ homme & la plupart des mammifères, &
cette aberration eft d’autant plus marquée, que
les efpèces font deftinées à vivre plus habituelle-.
me.it dans les hautes régions de l ’atmofphèrej tels
font les rapaces en général.
Sur la partie antérieure du globe de l’oe i l , en
effet, laquelle eft tantôt plate, tantôt en forme de
cône tronqué., eft enté un court cylind: e , fermé par
une cotnée très-convexe, & quelquefois abfolu-
ment hémifphérique (i) ,m ah appartenant toujours
à une fphère d’un moindre diamètre que cel'e donc
la convexité poftérieure de l’oeil eft un fegmenr.
C ’ eft furtout dans les chouettes que la partie
conique eft confîdérable. Son axe eft double de
celui de la partie poftérieure }• mais, dans les autres
oifeaux, excepté toütèfois le milan & certains rapaces
, le cône eft, pour l’ordinaire, aflèz aplati.
Dans le vautour, par exemple, fon axe n’eft que de
moitié de celui du fegment de fphère poftérieur.
Au telle, l’axe du globe de l’oeil eft à fon diamètre
poftérieur,
Dans la chouette........... .. : : 13 : 12.
Dans le vautour......... .. : : 13 : ï 6 .
Dans r a t v t r u c h e 4 : ç. (2)
Cette tlifpofition fpéciale de' l’oeil Ces oifeauj:
tient à la proportion de dénfité qui exifte encre 1-e
mi ieu dans lequel iis habirent & celle de l’humeur
aqueufe de l’oeil lui - même* Dans un air irès-
raré-fii tel que l’eft-celui 011-fe tiennent les oi-
feaux , le pouvoir réfringent de cette humeur eft:
confidérable. Aufti eft-siie fort abondante che^
eux , & paroît elle difpofée fur une furface très-
convexe. Chuz les poilfons, où elle eft à peu
près d elà même denlïté que l’eau, elle ne petit
lervir à opérer la réfradion des rayons qui fortent
de ce mil eu y aufti ne forme-t-elle, dans ces animaux,
qu’ une couche peu épaififr. Les mammifères,
pour la plupart , font fur la limite de ces deux
claftes extrêmes d’ animaux, tant pour la conformation
de l’oe il, que par le milieu qu’ils hahitent.
Une remarque à faire encore, au fujet de l’oeil
confédéré ainii dans fon enfemble, c ’tft qu’il eft
proportionnémer.t beaucoup plus grand chez les
oifeaux, que dans l’homme & les animaux quadrupèdes.
Les obfervateurs nous ont tranfmis quelques
détails importans fous ce rapport. Suivant
des anatomiftes diftingués, dans une aigle fem
e lle ,il avoir, dans fa plus grande largeur , un
pouce & demi de diamètre (3 ); chez le mâle, il
(1) Coïcer. P. Dupetit, Cuvier, & c ., l. c.
(2) Dans l’homme, ce rapport cil dans la proportion cTua
(3 ; M émoires pour fervir à l'h ftçire des Animaux, par:. II,
pag. p . f .
A n i