
Le mufcle extenfcur antérieur du pied eft implanté
dans la cavité que préfente en avant & en.bas le 1
condyle externe du fémur. Il paffe dans un ligament
annulaire au-devant du tarfe. Son tendon inférieur
defcend en s’ élargiftant jufqu’à l’ os du
petit pied , fur lequel il s'épanouit, en envoyant
deux expar.fîons fibreufes aux os féfamoïdes.
Le mufcle extenfcur latéral du pied defcend du
condylè excerne du fémur & de la tête du péroné
à l’os du petit pied, où il fe confond, par fon
tendon, avec le précédent.
Le cheval n’ a point le mufcle tibio-tarfîen
qu’on obferve dans plufieurs autres mammifères.
222. Les tnufcles de la face poftérieure de la
jambe. Ce font les mufcles extenfcur du canon , extenfcur
latéral du canon} fubiime 3 profond , üéckijfeur
oblique & abduCteur de la jambe.
Le mufcle extenfcur du canon répond aux mufcles
gaftro-cnémiens de l’homme. Il eft formé fu-
périeurement de deux corps charnus exactement
diftin&s, qui s’attachent à chaque condyle du
fémur & fe réunifient inférieurement fur un tendon
très-fort, qui s’implante à l’extrémité fupé-
rieure du calcanéum.
Le mufcle extenfcur latéral du canon ëft l’analogue
du plantaire grêle de l’ homme. Il s’attache fupé-
rieurement à la tête du péroné.
Le mufcle fubiime ou perforé s’attache au-deffus
du condyle externe du fémur, & fe comporte
comme celui de la jambe de devant, fi ce n’ eft
que fon tendon s’élargit beaucoup au niveau du
calcanéum.
Le mufcle profond ou perforant s’attache à la partie
poftérieure de la tête du tibia, pafte da'ns une
échancrure du calcanéum, & fe comporte d’ailleurs
comme celui de la jambe de devant.
Le mufcle fléchiffeur oblique defcend du péroné &
fe confond dans le tendon du mufcle précédent,
au-deffous du calcanéum.
Le mufcle abducteur de la jambe. ( Voyez n°s. 217 ,
218 & 219.)
223. Les mufcles-de la face-antérieure du pied. Il
n’y en a qu’ un; le petit extenfcur. C'eft un petit
faifceau charnu qui prend nailfance fur l’ aflra-
gale, entre les tendons de i'extenfeur antérieur &
de I’extenfeur latéral, & fe réunit au tendon de
I’extenfeur antérieur du pied.
224. Les mufcles de la face poftérieure du pied. Il
y a deux lombricaux, comme au pied de devant.
225. Les phénomènes de la contraction mufcu-
laire; les particularités relatives a la marche. Le
cheval, comme les autres quadrupèdes, & ce que
nous difons ici doit s’appliquer à la plus grande
partie des mammifères que nous avons décrits
jufqu’à préfent , marche ordinairement en portant
en avant à la fois une jambe de devant & une jambe
de derrière, c’eft-à-dire, qu’au moment où la jambe
droite antérieure fe porte en avant, la jambe
gauche poftérieure fe lève Zc fuit en même temps-
puis la jambe gauche de devant part à fon tour *
conjointement avec la droite de derrière , Zc
ainii alternativement. Comme la bafe de fuften-
tation du corps eft ici repréfentée par un parallélogramme
alongé, il y a de l’avantage à foule-
ver deux des points d’appui oppofés endiagonale
parce qu’ alors le centre de gravité refte, pour ainlî
dire, dans la direction des deux points d’appui qui
^ont Actionnaires. Cette condition s’obferve
conftamment , quoiqu’avec des modifications,
dans les trois allures naturelles du cheval, qui
font le pas, le trot & le galop.
Dans le pas, 1 une des jambes antérieures part
la première 5 celle de derrière du côté oppofé fuit
un mitant après, puis la. jambe de devant qui
etott reftée en repos fe meut à fon m ur , & eft
fui vie par h fécondé de derrière. Ainfi, li le pied
droit de devant touche le foi le premier, le pied
gauche de derrière le touche le fécond \ le pied
gauche de devant le troifième, & le pied droit
de derrière le quatrième ; il en réfqlte un mouvement
à qunre temps & à trois intervalles ;
mais le premier & le dernier de ceux-ci font plus
coures que celui du milieu.
Dans le tro t, ce même mouvement n’offre que
deux temps; l’ une des jambes de devant & celle
de derrière qui lui eft oppofée partent en même
temps, fans aucun intervalle entre le mouvement
de 1 une & celui de l’autre; enfuire la même chofe
a lieu pour les deux autres jambes. Il n’y a donc
ici qu un intervalle \ quand le pied droit de devant
pofe à terre , le pied gauche de derrière touche
également le fol, & réciproquement.
Dans le galop, on compte ordinairement trois
temps; c’ eft une efpèce de courfe dans laquelle,
a chaque pas, le train de devant fe trouve fou-
jeve.’ & éiancé par le déploiement de celui de
derrière. S i, dans cette courfe, les deux pieds de
devant tombent à la fois, & enfuite les deux pieds
de derrière auffi à la fo is ,, il en réfulte le galop
forcéy dans lequel l’animal déploie toute fa vi-
tefle, & dans lequel lés pas fe font entendre en
deux temps; mais dans 1 e galop ordinaire , les deux
jambes de devant ne font pas également avancées,
& le pied poftérieur qui correfpond diagonalement
a celle qui eft la plus avancée, doit poler à terre
le premier pour fervir de point d’appui à ce mouvement
d’ élancement; enfuite la jambe de devant
la plus reculée & la poftérieure qui fe trouve fur
fa diagonale fe lèvent & retombent à terre en
même temps ; donc , dans le galop ordinaire, il y
a trois temps & deux intervalles, & , dans le premier
de ces intervalles , lorfque la vitelle eft
grande, il y a un inftant où les quatre jambes
font en l’air en même temps.
Dans le pas, les jambes de l’animal ne fe détachent
que peu tk rafent pour ainfi dire le fol ;
dans le trot elles s’élèvent davantage ; mais dans
le galop, les pieds femblent bondir fur la terre, &
la courfe fe compofe d’une férié de fauts plus ou
moins rapprochés. , ,
Outre ces trois allures, il y a quelques chevaux
qui en ont naturellement une autre qu’ on appelle
Y amble ; dans celle-ci, les pieds s’élèvent encore
moins que dans le pas, & les deux jambes du
même côté partent en même temps, & font fui-
vies par les deux jambes du côté oppofé, qui fe
meuvènt conjointement ; de cette façon les deux
côtés du corps manquent alternativement d’ appui,
& il n’y a point d’équilibre de l’un à l’autre.
FONCTION SECONDE.
L a c i r c u l a t i o n .
227. La circulation en général. Dans le cheval,
comme dans l ’homme, le pouls fubic des variations
infinies, tant dans l’étàc de fanté que dans
celui de maladie ; & l’on fait que c’ eft lui qui indique
le nombre & en quelque forte la force des
contractions* du coeur. En général, il eft d’autant
plus fort que l’animal eft plus jeune, plus p e tit,
plus irritable, expofe à une température plus élevée,
ou à un exercice plus violent. D ’après les
obfervations de Haies & de Bourgelat , on
compte, dans un très-jeune poulain, foixante-cinq
pulfations par minute ; on n’en trouve plus que
cinquante-cinq dans un poulain de trois ans ; quarante
huit, dans le cheval limoufin de cinq ans;
quarante-deux, dans le cheval dont le développement
eft complet ^trente-quatre à trente-fix, dans
les jumens faites, & trente feulement dans le
cheval vieux.
S e c t i o n p r e m i è r e .
228. Le péricarde en général. Il n’offre rien de
particulier; feulement, à fa partie fupérieure, fui-
vant Bourgelat, il reçoit quelques fibres aponé-
vrotiques du mufcle fléchiffeur de l’encolure. Il
adhère d’ailleurs fortement au fternum, au niveau
des cartilages des cinquième, fixième & feptième
vraies côtes, & femble maintenu contre la première
par un ligament de chaque côté.
232. Ses vaiffeaux. Ses artères viennent de la
cervicale fupérieure & des bronchiques ; fes
' veines vont fe décharger dans les troncs du même
nom. Il reçoit en outre plufieurs ramifications des
artères médiaftines, thymiques à coronaires; celles
de ces dernières rampent entre les deux membranes
qui le compofent.
234, 235 & 236. Le coeur en général, fa fitua-
tion, fa forme. Il eft fitué dans le milieu de la
poitrine fur une ligne légèrement inclinée & tirée
depuis les vertèbres dorfales jufqu'au fternum ,
auquel fa pointe ne touche néanmoins point;
elle en eft éloignée d’environ deux travers de
doigt; fa bafe eft fupérieure, car elle répond aux
vertèbres dorfales, & fa pointe eft inférieure. Ses
feces font latérales, l’ une à droite & l’autre à
gauche, & de fes bords, l’ un eft antérieur &
l’autre poftérieur.
l ia la forme d’un cône à bafe elliptique; fa
pointe eft aiguë, & fes côtés font aplatis.
Dans un cheval de taille ordinaire, difféqué
par Daubenton, le coeur avoir quinze pouces de
circonférence à la bafe, ,& fix pouces & demi de
hauteur depuis le fommet jufqu’à la naiffance de
l’artère pulmonaire.
11 eft entouré d’ une moins grande quantité de
graîfle que dans le boeuf & le mouton.
238. Sa pointe & la direction de cette partie. Elle
eft dirigée en bas & un peu en arrière.
241. Ses cavités. Les oreillettes font infiniment
moins amples dans le boeuf & dans le mouton
que dans le cheval, proportion gardée. Ces
deux facs font tellement difpofés qu’ ils femblent
être tous deux du côté droit, l’ un en avant,
l’autre en arrière , & qu’on les voit à peine à gauche,
tandis que, dans les ruminans, ils occupent
également l’ un & l’autre côté.
242. Voreillette droite, fa forme, fa pofition.
Elle eft placée à droite & un peu en arrière ; fa
cavité eft arrondie & plus vafte que celle de
l’oreillette gauche.
246. Ses faifceaux charnus. Ils font plus nombreux
, & \eè cavités qui les féparent plus fenfibles
que dans les ventricules.
2 JO, Les ouverturès des veines caves. L ’une entre
dans l’oreille en avant & horizontalement ; l’autre
en arrière & en montant légèrement. Une forte
de valvule femi-lunaire très-confidérable féparë
leurs orifices ; elle eft beaucoup plus marquée que
la valvule d’Euftachi ne l’eft chez l’homme.
2 c2. Le ventricule droit ou pulmonaire. Il eft
plus foible & moins long d’un pouce environ que
le gauche, & cependant fa cavité eft plus ample
que la fimne.
254. Ses parois. Elles font très-anfra&ueufes.
2jy. Ses faifceaux charnus. Ils font beaucoup
moins multipliés que dans le ventricule aortique,
& furtout que dans le coeur de l’homme. Plufieurs
d’entr’eux fe portent tranfverfalement d’ une
paroi à l’ autre. Il en eft un.qui, ayant cette direction
, eft plus gros que les autres, & occupe le
haut de la cavité.
256. Les valvules auriculo-ventriculaires droites.
Il y en a quatre, deux grandes & deux petites,
placées alternativement; les grandes font des quadrilatères
alongés de haut en bas; & les petites,
des triangles irréguliers. Les cordelettes tendi-
neufes font attachées fur les côtés feulement des
grandes valvules; mais pour les petites, elles ont