
latérales, qui alongent en arrière les branches
de jl’arc ou les côtés de l’ angle que forme la première.
L’angle antérieur de la mâchoire inférieure
varie avec la forme du bec, 8c pré fente toujours
une figure femblable à celui-ci^ puifque c’eft fur
lui que fe moule la fubftancecornée qui le conf-
titue. En décrivant le.bec, en conféquence, nous
indiquerons les particularités qui diftinguent
l’angle dont il s’agit fuivant les efpèces. ( V o y e ç
n°. 943.)
On ne trouve^ dans les oifeaux, aucune trace de
cette partie de la mâchoire inférieu;erde l’homme
& de quelques mammifères, à laquelle on a donné
le nom de b ra nche m o n ta n t e .
La partie qui correfpond au condyle de la mâchoire
inférieure de .l’homme, s’articule fur l’e x trémité
inférieure de l’os carré, entre la branche
zygomatique du bec fupérieur, qui eft. en dehors,
& l’os omoïde qui eft en dedans.
Cette furface articulaire , au lieu de repréfenter
un condyle proprement d it, ou une éminence plus
ou moins faillante, foutenu.e par un col rétréci,
eft une concavité irrégulière, de forme très-variée
& encroûtée de cartilage, laquelle fe meut fur
une éminence de l’os carré..
La figure de la furface que nous décrivons, eft
toujours analogue à celle qui eft offerte par l’apo-
phyfe inférieure de l’os carré. Ainfi, dans le perroquet,
elle eft Ample & alongée d’arrière en
avant ; dans le vautour fauve , dans le grand-duc,
dans le pélican, &rc.', elle eft irrégulièrement
quadrilatère, creufée allez profondément dans fon
milieu, 8c terminée en dedans par une éminence
unciforme, plus ou moins prolongée,. Dans le
pétrel, cette éminence-porte inférieurement une
crête comprimée, qui defcend en dehors jufqu’à
la bafe de la mâchoire, 8c remonte enfuite vers
le côté externe de la furface articulaire, en forte
que chacune des branches de l’os eft terminée
poftérieurement par une furface triangulaite
concave.
Dans la grue, la furface articulaire eft concave
affez uniformément, & a la figure d’un quadrilatère
alongé tranfverfalemenr. L’émjnence ou
î’apophyfé-unciforme, qui termine fon angle interne
& poftérieur, monte en dedans 8c préfente
une affez grande épaifleun
Dans le- jabiru, la furface eft très,-creufe, & fon
apophyfe interne, épaifife, pyramidale 8c triangulaire.
’ . a
L’apophyfé coronoidey dans la mâchoire des
oifeaux, elt affez. diffi.ilç à découvrir. Dans fe
cygne, dans quelques canards, elle fenV-le remplacée
par deux apophyfe s en crochet., qui s’élèvent
fur la f i ce externe de l’os , au^deffous de la
partie poftérieure de l’orbite. Dans le grand-duc ,
pn obferve une feule faillie analogue, laquelle eft
remplacée par une crête dans le pétrel. Le iabiru
porte à l'extrémité poftérieure du bord fupéiieur
de fa mâchoire, trois épines dirigées horizontalement
en arrière, au-devant de la furface articulaire
& au-deffus d’elle} ces trois éminences me
femblent tenir lieu, chez lui, de l’apophyfe coro-
noide des;.mammifères.
Mais fi cette apophyfe eft, en général, peu
évidente dans les oifeaux, elle eft remplacée en
grande partie dans fes- fonctions par une difpofi-
tion fpédale de l’extrémité poftérieure de la
branche maxillaire.
Fréquemment, en effet, on voit cette extrémité
fe prolonger en arrière & en haut en une
apophyfe, en forme de ferpetce, à laquelle viennent
fe fixer des mufclés releveurs de l’angle de
la mâchoire. Cette apophyfe falcifôrme 8c comprimée
eft extrêmement apparente dans le cygne
& dans le canard, où elle eft parcourue fur fa
face externe par une crête .afiez ('aillante. Dans le
flammant, fon bord concave ou fupérieur porte,
une apophyfe fecondaire & pointue , près de fon
origine. Dans le jabiru, le goéland , la cigogne ,
le héron, le pélican, cette apophyfe n’exifte
points mais l ’extrémité de la branche maxillaire,
après s’être .portée un peu au-delà de la bafe de
l'os carré , fe termine abruptement par une fur-
face . triangulaire, plus ou moins concave & à
bords faillans, furface que nous avons déjà indiquée
dans le pétrel, où elle eft plus prononcée
que dans aucune autre efpèce. Qui ne voit là
manifeftèment un moyen employé par la .nature
pour obtenir des infertions mufculaires auflî fortes
que multipliées ? |
Dans le grand-duc 8c dans le vautour fauve , la
furface terminale n’ eft plus feulement triangulaire
; elle a une forme très-irrégulière, & fe prolonge
beaucoup en dedans , parce qu’elle règne
fur le côté poftérieur de l’apophyfe pyramidale
que porte en dedans la foffette atiti cul aire.
Dans le perroquet, les branches maxillaires fe
prolongent au-delà de l’articulation en une coulure
large 8c profonde, taillée en bec de plume
& terminée, ep pointe poftérieurement.
Le canal maxillaire inférieur eft fort court dans
la plupart des oifeaux. Nous allons indiquer rapidement
quelques-unes de fes particularités les
plus notables, .
Dans le vautour fauve, il commence vers le
quart poftérieur de la face interne de.la branche
maxillaire parune fente obîongue, précédée d’unê
gouttière ; il eft affez. fpacieux 8c vient fe terminer
par plufieurs orifices, vers le bout,du bec.
Dans le grand-duc, la gouttière qui précède
fon origine eft convertie en une véritable fente
qui perce l’os de part en part, & occupe à peu
près le tiers m ’yen de la branche maxillaire. L’ entrée
du canal eft placée à l’angle antérieur de cette
fente. Il fe termine également, vers le bout du
•bec , par un affez grand nombre d’ouvert tut s arrondies
& très régulières. .
D^ns le'perroquet ^ l’origine du .même canal
précédée d’un trou ovale qui perce la mâchoire
de part en part.
Dans le h é r o n , il com m en c e en a van t d e l ’a rticu
la tion , par une g o u t t iè r e h o r iz o n t a le , q u i fe
termine an té r ie u rem e n t pa r un e o u v e r tu r e o b l i que
j il p a rc o u r t le t ie r s m o y e n d e la bran che
m a x illa ir e , &c v ie n t fe te rm in e r e n c o r e , pa r fa fa ce
in terne , v e r s fe n qu a r t a n t é r ie u r , d e man iè re à
ne point s’ o u v r ir du to u t au d eh o r s .
■ Dans la cigogne, fon entrée eft précédée d’un
trou qui perce la mâchoire de paît en part. Il fe
termine en partie au dedans du bec, en partie au
dehors, vers l’angle de réunion des deux branches
maxillaires.
Dans le jabiru, un trou eft pratiqué également
en arrière de fon origine} ce trou tranfmet immédiatement
les nerfs &c les vaifleaux fur la face interne
de l’os, qui pré fen te l’entrée du canal 5 difpofition
tout-à-fait particulière à cet animal.
Dans le pélican, les branches de la mâchoire,
au lieu d’ être aplaties, comme dans la plupart dts
oifeaux , font épaiffes, arrondies , creufes dans la
plus grande partie de leur étendue, & comme
foiifflées, fpécialement en arrière} car antérieurement
elles font comprimées & minces comme
à l ’ordinaire. Dans cet oifeaii, le canal maxillaire
commence par une ouverture longitudinalement
obîongue en avant 8c près de l’articulation, &
au-deffus d’une folle affez profonde, & , quoique
l ’os foit creux dans une grande partie de fon
etendue, on trouve fon orifice de terminaifon
très-près de fon entrée & fur la face interne de
l’os également, mais vers le bord inférieur. Cet
orifice eft alongé 8c fuivi d’ une gouttière fuper-
ficielle. '
Dans le cygne, dans le canard & dans les autres
feriiroftres, le canal maxillaire commence à
la partie fupérieuré & interne de la branche
maxillaire, la parcourt obliquement dans toute
fon étendue 8c s’ouvre fur la face externe par une
férié longitudinale de petits permis, laquelle occupe
à peu près le tiers antérieur de l’os. Vers le
bout du bec tout-à fa it, ces orifices font groupés
conhifément les uns à côté des autres.
Mais une particularité bien remarquable encore
de l’os maxillaire inferieur.des oifeaux, c’eft que ,
danybeaucoup d’efpèces , l’ intervalle des lames
qui compolent fes branches eft creux 8c rempli
par'de l’ air. Nous avons déjà fait foupçonner
cette difpofition dans le pélican, d’après ce que
nous venons d’en dire. Hunter paroît auflî l’avoir
remarqué chez cet animal , puisqu’ il dit : th e
low e r j a w o f th e p é l i c a n i s a lfo fu r n i s h e d w i t h a ir ,
but by w d th m ea n s J do n o t K n o w (1 ). Mais P. Camper
a (ait la même obfervation fur le héron , le
butor & la corneille (2). L’entrée des cavités aé-
(1) Philôfoph. Tranfha., vol. LXIV.
(2) Lettre-aux éditeurs du Hadendaagjchc y'ade'landfche
Letteioejfeningen. Janvier , 1775.
riennes, dont nous parlons, eft placée au côté fupérieur
des apophyfes qui terminent en arrière la
mandibule inférieure, 8 c tout près de l’articulation
, c’eft-à-dire, en dedans & en avant ou en arrière
de la furface, à l’aide de laquelle elle s’opère.
L à , exifte, en effet, un trou plus ou moins irrégulier,
qui s’abouche avec un conduit membraneux
, defeendant de derrière le tympan , 8c déf-
tiné à amener de l’air des cavités de l’ oreillj. J ’ai
également reconnu cette difpofition dans le vautour
fauve , dans le grand-duc, dans le pétrel,
dans le flammant, dont ia mâchoire inférieure-eft
fpongieuie 8c fouillée dans prefque toute fon étendue.
Elle eft moins fenlible dans le jabiru & dans
le perroquet.
La mâchoire inférieure des cygnes , des oie s,
des canards, des pingouins, ne renferme point
de réfervoirs à air.
2 1 ,2 1 , 23 & 24. L e s d e n t s en g én é ra l. Les oifeaux
en font totalement dépourvus. Lâ corne qui
revêt les deux mandibules paroît en tenir lieu-, 8c
eft quelquefois hérifîee de manière à en repréfenter.
26. L e s o s de l 3é p in e en g én é ra l. Le cou dés oifeaux
eft alongé, pour pouvoir atteindre à terre,
puilque ces animaux manquent des organes ordinaires
de la préhenfion } mais*il a la mobilité né-
ccflaire pour fe repioyer en arrière dans la dation
tranquille. Il a , par conléquenr, beaucoup de vertèbres.
Au contraire., la région dorfale de la colonne
vertébrale , qui fert d’ appui aux ailes, eft,
par cela même , absolument immobile. Les vertèbres
du cou 8c de la queue font donc les feules
portions de la colonne vertébrale qui exercent
quelques mouvemens.
Au relie, le nombre des vertèbres qui compo-
fent les diverfes régions de l’épine, elt auflî irrégulièrement
variable chez les animaux qui nous
occupent) que dans les quadrupèdes, ainfi que
I on pourra s’en convaincre en jetant un coup
d’oeil fur les paragraphes fuivans.
28. L e s v e r tèb r e s c e r v ic a le s en g én é ra l. Leur af-
femblage forme une partie très-variable par fa
longueur , dans les diverfes efpèces d’oifeaux. Le
cou , chez ces animaux , en effet, eft d’autant plus
long, que les pieds font plus élevés, excepté dans
quelques oifeaux nageurs, eu il eft beaucoup plus.
long encore; auffi cêux-ci ont-ils la faculté de
chercher leur nourriture au-deffous dé la furface
des eaux fur laquelle ils flottent.
Les. corps des vertèbres cervicales s’articulent
, non par des facettes planes , qui ne permet
tr oient qu’un mouvement obfcur, mais par
des portions de cylindre qui donnent lieu à une
flexion très-grande.
Les trois, quatre ou cinq vertèbres fupérieures
de cette région ne peuvent fe fléchir qu’en avant,
8c- les autres ne le peuvent qu’en arrière. Cela