
Elle préfente autour du pylore, un bourrelet
glanduleux, analogue à celui qu’on retrouve dans
le farygue manikou.
Elle offre, en outre, de nombreufes circonvolutions.
(Cuvier.)
iq p j. Ses glandes. L’eftomac du grand kangu-
roo préfente, au-deflous de la membrane mufcu-
laire, une couche glanduleufe, très-épaiffe vers
le pylore, & qui diminue d’épaiffeur à mefure
qu’elle approche du grand cul-de-fac. Cette couche
adhère à la tunique charnue, & s’en diftingue par
1111e forte de demi-tranfparence.
S e c t i o n s e p t i è m e .
1012. Le canal intefiinal en général. Dans un
kanguroo géant, long de 1,298 depuis le bout du
mufeau jufqu’ à l ’anus, le canal inteftinal avoit de
longueur, 13,566, ce qui fait que fa longueur eft
à celle du corps, dans le rapport de dix à un à
peu près.
1013. L'intefiin grêle en général. II ne préfente
aucunes bourfoufflures.
Son diamètre va en diminuant depuis le duodénum
jufqu’ à l’infertion de l’iléon , 8c varioit
dans l ’inlividu dont nous venons de parler, de
0,02/ào,03 j , tandis que fa longueur étoit de 9,417.
1016. Sa membrane interne. Elle eft veloutée
fans plis ni rides.
1022. Le cæcum. Sa longueur étoit de 0,432.
Il eft gros & bourfoufflé par deux bandes ten-
dineufes , qui fe prolongent pendant quelque
temps fur le colon, & rendent ce dernier inteftin
femblablement bourfo.'fflé dans cet elpace.
1025. Le colon. Sa longueur, fans l’ifoler du
reélum, étoit de 3,517.
Son diamètre, qui égale celui du cæcum dans
le commencement, n’eft plus que la moitié aufli
grand d ir .sb refte. de fon étendue, où il reflem-
ble d'ailleurs à l’inteftin grêle par le défaut de
bourfoufflures.
Sa membrane interne préfente des rides irrégulières
dans la partie boutfoufflée, & de légères
rides longitudinales dans la fécondé portion.
S e c t i o n n e u v i è m e .
1046. Le foie en général. Il eft divifé en fix lobes,
cinq grands & un petit. (Cuvier.)
1053. Le conduit hépatique. Il eft formé par
deux racines principales.
1054. La véjicule du fiel en général. Elle exifte.
1064. Le conduit cholédoque. C ’eft un large canal
auquel vient bientôt fe joindre le conduit pancréatique,
qui refte accolé à fes côtés, & confondu
avec lui jufqu’auprès de Tinteftin,
Il a des parois glanJuleufes épaifles de plufîeurs
lignes.
Sa cavité renferme de fortes colonnes qui la
rendent toute caverneufe , avec plufieurs culs-de-
fac très-profonds, dont l’ouverture regarde l’inteftin.
1066. Son orifice. Il eft percé à la diftance de
deux ou trois décimètres du pylore, & même
plus, fuivant les individus. ( Cuvier.)
Il eft fans ampoule & fans valvule. (Idem.)
S e c t i o n d i x i è m e .
ic 68. La rate en général. Elle eft très-longue,
étroite & mince. (Idem. )
S e c t i o n o n z i è m e .
1079. Le conduit pancréatique. Sa membrane interne
eft lifte & unie. (Idem.) ^
Il n’y a qu’ une feule infertion dans l’inteftin,
pour lui & le canal cholédoque.
F O N C T I O N S I X I ÈM E .
L e s s é c r é t i o n s .
S e c t i o n s e c o n d e .
IO94. Les capfules fur rénales en général. Leur
volume,comparé à celui des reins, n’en eft que la
quarantième partie. ( Cuvier.)
F O N C T I O N S E P T I È M E .
L a G é n é r a t i o n , a
S e c t i o n p r e.m i e r f,
1134. Le fcrotum. Il eft long & fufpendù au*
devant du baflin.
Aucune cloifon celluleufe intermédiaire aux tef*
ticules ne le divife en deux poches.
1139. Les tefiicules en général, leur fituation. Ils
font collés l’un contre l’autre, dans la cavité unique
du fcrotum.
1145. Le corps d’Hyghmor. Sa ftruéture eft analogue
à celle qu’il a dans 1 homme.
1 149. Les véficules féminales en général, Elles
paroiflent manquer.
1154. La verge en général. Elle n’eft point fourchue,
mais elle forme un cône alongé, dont h
pointe eft en même temps celle du corps caverneux.
1158, 1159 & 1160. Le corps caverneux, ƒ'
ftrutture interne. Dans le kanguroo géant, le corps
, caverneux offre une difpofition qu’on ne retrouve
dans aucun autre animal. Il commence, comme
dans tous les marfupiaux, par deux longues racines
enveloppées par les mufcles ifchio-caver- neux. Deux autres racines plus courtes, placées
au-dtftoüs des premières, enveloppées de même
par un mufcle, & tenant lieu du bulbe de l’urètre,
viennent fe confondre avec celles-là. Toutes
quatre ne forment bientôt qu’ un feul corps cylindrique,
ayant un canal qui fuit à peu près la direction
de fon axe, dont les parois font également
fortes & de nature fibreufe, & qui Contient celui j
de l’urètre. ( Cuvier. ) 1
La coupe tranfverfale du corps caverneux ref- !
femble donc à un anneau ; encore les deux moi- i
tiés latérales font-elles réparées par deux cloifons
verticales qui s’étendent du canal intérieur au
dos, ou à la paroi inférieure de la verge.
1162. Vurètre. Nous avons dit qu’ il étoit renfermé
dans un canal creufé au milieu de l'épaifleur
du corps caverneux. Ce canal, formé de parois
de même nature que celles qui enveloppent ce
corps extérieurement, fe rapproche antérieurement
de la face inférieure de la verge, qu’ il
touche vers l ’extrémité de celle-ci,où il fe termine.
C ’eft à cet endroit feulement que l’urètre fe
trouve hors du corps caverneux.
En raifon de cette difpofition remarquable , le
tiflu vafculaire de l’urètre eft confondu avec celui
de ce dernier corps.
1163. Le gland. Il eft aufli difficile que dans les
chats, de distinguer où il commence. A l’inftant,
en effet, où l’urètre fe dégage du canal que lui
fournit le corps caverneux, fes parois deviennent
vafculetifes, & il aboutit dans une forte de poche
dont l’orifice eft fous la pointe de la v erge, 8c le
fond à plüfieürs centimètres de ce point.
1166. Le bulbe de t urètre. ( Voyej- nos. I I j8,
| I I J9 & 1 160. )
1167. Les glandes de Cowper. On en compte fix.
• (Cuvier.)
Elles font, évidemment compofées, dans "cet
animal, d’un tiflu de vaifléaux dirigés longitudinalement,
& dont on aperçoit les nombreux
orifices lorfque l’on coupe leur fubftance en
travers.
Deux d’entr’elles font placées à côté l’ une de
l’autre fur l’urètre, & immédiatement derrière
les branches du corps caverneux j les deux autres,
de chaque côté, font en arrière de ces branches,
| plus groffes que les premières. Toutes ont une
| enveloppe fibreufe très-forte.
S e c t i o n t r o i s i è m e .
1 186. Les parties génitales de la femelle en géné-
\ rd% Elles font les mêmes que dans les autres animaux
à bourfe. (Idem. )
1222. L ’utérus en général. Cet organe eft très-
compliqué dans le kanguroo géant. Il offre d’abord
deux cornés de forme ovale, courbées en dehors,
plus ou mô'ns alôngées, & très-diftïnétes des
trompes. Les cornes qui forment, pour ainfi dire ,
chacune un utérus à part, s’ouvrent dans une
troifième cavité par deux orifices féparés, quoique
rapprochés l’ un de l’autre, & bordés d’un
pli faillant formant une forte de valvule.
Le fond de cette troifième cavité en eft la partie
la plus.large j elle va en fe rétréeiflant à mefure
qu’elle fé porte en arriéré, & finit dans le vagin
par un cul-de-fac étroit qui fe termine dans ce
canal vis-à-vis de l’orifice de l’urètre, mais fans
s’y ouvrir. Chaque côté de cette même cavité fe
termine par une large ouverture, percée à peu de
diftance de celle des cornes, dans un canal étroit
qui fe recourbe en defcendant, forme unè anfe ,
le rapproche du cul-de-fac, & fe termine dans le
vagin, précifément à la même Hauteur.
S e c t i o n q u a t r i è m e .
1255. La parturition. Une Angularité bien remarquable
dans l’économie des kanguroos, c’eft
la production prématurée de leurs petits, qui
naiftent dans un état de développement à peine
comparable à celui auquel des foetus ordinaires
parviennent quelques jours après la conception.
S e c t i o n ' c i n q u i è m e .
1-257. Le nombre des foetus, leur poids & leur volume.
Chaque portée n’eft que d'un feul petir.
( Cuvier. ) -
En naiftant, ce.pëtit n’a guère qu’ un pouce de
longueur (1)5 incapable de mouvemens, montrant
à peine des germes de membres & d’autres
organes extérieurs, il s’attache aux mamelles de
fa mère, .& y refte fixé jufqu’ à ce qu’ il fe foit de*
•veloppé au degré auquel les animaux naiftent ordinairement.
La peau de l’abdomen eft difpôfée en
poche autour de ces mamelles, & ce petit fi imparfait
y eft: préfervé comme dans une fécondé
matrice, & même, long-temps après qu’il a commencé
à marcher, il y revient quand il craint quelque
danger. On l’y voit encore à un âge où il eft
en état de paître, ce qu’il fait en fortant fon mufeau
de la poche, pendant que la mère paît eik-
même.
Deux os particuliers, attachés au pubis, & in-
terpofes dans les mufcles de l’abdomen, donnent
appui à la poche dont nous parlons, & fe trouvent
cependant aufli dans les mâles. Ces os alongés 8c
un peu aplatis, font rapprochés par leur extrémité
poftérieure qui eft la plus large.
(1) Home', Philofoph. TranfaUions for the year \r'( f ,
part. II,pag. 1.