
divifer en plufieurs feuillets. Elle eft unie au
chorion par un tiffu réticulaire & vafculaire.
1260. L'alluntCîdei EWq n’exifte point.( Bour-
gelat) , ou au moins elle ne revêt qu environ la
moitié des parois de la cavité qui eft entre l’am-
nios & le chorion. ( Daubenton. )
1261. Veau de l'amnios. Elle eft claire & analogue
au ferum du fang.
1161. Les hippoman.es. On a donné ce nom à
dés corps que les Anciens croyoient être attachés
au front du foetus, & avec lefquels ils prétendoient
faire des philtres amoureux.
Leur nombre varie & eft quelquefois allez con-
fidérable, puifqu’iî n’eft point rare d'en trouver
dix ou douze, & fouvcnt davantage dans quelques
fujets. La vache n’ en a que trois ou quatre.
Ils font plus communément logés dins les
cornes que dans le corps de l’ utérus.
Leur forme eft en général allez irrégulière j
cependant , habituellement , ils font aplatis & plus
ou moins larges.
Leur volume varie beaucoup. À fiez conftam-
ment, ceux qui ont été. détachés naturellement &
qui flottent dans la liqueur du grand fac , au nombre
d’un, de deux ou de trois, font plus forts
que les autres. Lors de la rupture des membranes,
ils s’échappent au dehors avec cette liqueur.
Les autres adhèrent toujours au placenta par des
petits vaiffeaux , comme par autant de fils. ( Bour?
ë & ê k \ ~~ ,
, Leur cor.fiftance eft analogue à celle de la cire j
leur teinte eft olivâtre & foncée} ils ne font enveloppés
par aucune membrane. Ceux qui font
détachés préfentent intérieurement des cavités
irrégulières dans lefquelles on rencontre de petits
graviers. Bourgelat eft porté à confiiérer les hip-
pomanès comme organifés. Daubenton penfe au
contraire qu’ ils font formés par un fédiment de
l’eau contenue entre l’amnios & .le chorion (1 ).
126$. Le placenta & les cotylédons. Le placenta
conftitue jineexpanfion mince , très-étendue , vafculaire,
rougeâtre, uniforme, qui tapi fie toute
la cavité de l’utérus & enveloppe par conféquent
le chorion en entier.
Il envoie dans les cornes de l’utérus deux appendices
qui s’y trouvent engagés dans des plis
& dans des ânfractuofîtés de leur membrane interne.
Ces appendices font plus rouges & plus
épais que le corps même de l’organe.
Le placenta tient à l’utérus par£une infinité de
petits mamelons pulpeux qui s’engagent dans les
porofités de la membrane interne de ce vifeère.
Sur la furface du placenta, auquel ils adhérent,
puifqu’ iis font fufpendus chacun p r un pédicule
qui en dépend & eft recouvert du chorion , font
* Mémoires de l’Académie royale des Sciences, années
"s j5i & ij&a.
appliqués des corps ovalaires, plus multipliés que
les hippomanès, & nommés cotylédons.
Le pédicule de ces cotylédons, long de trois à
quatre pouces, fe dilate à Ion extrémité, où il
forme une efp?ce de veficule > il eft creux dans
toute fon étendue. Son orifice fupérieur correspond
à l’ utérus j l’inferieur s’ouvre dans la véii •
cule même, qui femole une forte de réfervoir
d’une humeur analogue à celle qui forme les hippomanès
, mais moins confiltanie.
1267. Le cordon ombilical. Sa longueur eft d’environ
trente pouces.
1275. Le thymus dans le foetus. Il eft très-
développé.
1277. Le coeur, le trou ovale. Le trou de communication
des deux oreillettes du coeur eft
placé fur leur cloifon, en arrière Ôc du côté inférieur.
Il eft véritablement rond, & fermé en
grande partie par une valvule prefque ronde, plus
grande que l’ouverture fur laquelle elle s’app.ique ,
adhérant inférieurement à la circonférence dans
la moitié de fon étendue, le.refte étant fouténu
fur cette ouverture par un réfeau tendineux en
quelque foi te. ( Bourgelat.)
1278. Le canal artériel. 11' a environ quinze
lignes de longueur. Il naît du tronc même de
l’artère pulmonaire, près de fa divifion , fe dirige
obliquement en arrière, en faifant une légère
courbure, & s’infère à la partie latérale de l’origine
de l’aorte poftérieure. Il eft traverfé intérieurement
par des filamens qui fe portent d’une
paroi à l’autre.. {Idem. )
1281.. Le foie dans le foetus. Son volume eft pro-
portionnément plus fort que dans l’adulte.
1287 & 1288. L ’eflomac & les intefiins. Ils n’offrent
rien de particulier.
1299. La vejfie dans le foetus. Elle eft cylindrique.»
étroite & femblable à un canal dans la femelle j
dans le maie , elle eft pyriforme.
F O N C T IO N H U I T IÈ M E .
L a l a c t a t i o n .
1302. La lactation en général. Dans l’état de do-
mefticité, 00 ne permet au poulain de téter que
pendant cin q , fix o u , tout au plus, (ept mois.
( Buffon.)
1303 & 1304. Les mamelles en général, leur nombre
, &c-. Elles font au nombre de deux & placées
dans la région des aines , fur l’extrémité poftérieure
de chaque mi/fcle dro it, en avant des os
pubis.
Elles font aplaties dans la jument qui ne porte
point ou qui né nourrit point. Dans celle qui eft
dans l’ un de ces deux cas 3 elles font alongées, &
leur volume. eft beaucoup moins confidérable.
Chacune d'elles a un feul mamelon cylindroïde;
Les canaux excréteurs fe réunifient de manière
à former dans le milieu même de chique mamelle
une forte de réfervoir commun, pretentant plusieurs
ouvertures fermées par une double valvule,
l'une inférieure, réfultant de l’exirémité du canal
excréteur de la glande 5 l’autre fupériciire, d’où
refaite entre-deux un cul-de-fac. Ces ouvertures
répondent à plufieurs petits tuyaux ridés & comme
repliés fur eux-mêmes, & q u i, du réfervoir, fe
rendent aux mamelons, où ils s’ouvrent, par des
orifices imperceptibles, à la circonférence des deux
trous dont chacun de ces mêmes mamelons eft
percé. ( Bourgelat. )
Vo yez , au refte, ce que nous avons dit des
mamelles de la vache.
1317. Le lait jen, général 3 fa nature. Il contient
une très-petite quantité de matière butireufè
fluide & fe féparant avec beaucoup de difficulté j
un peu de cafeum plus mou que celui du lait de
vache, plus de ferum que ce dernier, de l’hy-
dro-chlorate d’ammor i.ique & du fulfatede chaux.
(Déyeux & Parmentier.) Il tient le milieu, par
rapport à fa eonfiftance, entre le lait de femme &
celui (je vache } il eft précipité par les acides, &
fournit une crème qui ne donne point de beurre.
F O N C T I O N N E U V I È M E .
L a n u t r i t i o n .'
S e c t i o n p r e m i è r e .
1318. Les alimens en général. Us font conftam-
ment tires du règne végétal , & confiftent principalement
en herbages frais ou lecs.
Les chevaux d’ ailleurs boivent beaucoup.
S e c t i o n t r o i s i è m e .
1323. Les diverfes périodes de la vie en général.
Une des choies auxquelles on attache le plus d'im-
portame, c’tft L’âge des chevaux , &r cette con-
noiffance s'acquiert particulièrement d’après l'inf-
pc dion des dents incifives 8c des dents canines.
Les douze dents qui fortent d’abord chez le
poulain, font rondes, courtes, peu folides, &
tombent pour être remplacées par d’autres, comme
nous l’avons dit nos. 23 & 24. Il faut feulement
remarquer ici que les quatre dernières dents de
remplaceme nt ne croiflent pas à beaucoup près
au (fi vîte que celles qui ont remplacé- les huit
premières, & ce font ces quatres dernières, qu’on
appelle les coins, qui marquent l’âge du cheval.
Elles font creufes 6c ont-une marque noire dans
leur concavité} à quatre ans & demi ou cinq ans,
elles ne depaffent prefque point la gencive, & le
creux eft fort fenfible} à fix ans & demi, il commence
à fe remplir, la marque commence auffi à
diminuer & à fe rétrécir, toujours de plus en plus
jufqu’à fept ans & demi ou huit ans, que le creux
eft tout-à-fait rempli & la marque noire effacée ;
après huit ans , com e ces dents ne donnent plus
connoifiance de l’ âge , on cherche à en juger par
les dents canines ou crochets., qui ne font point
caduques comme les incifives. Jufqu’ à l’âge de fix
ans, ces dents font fort pointues 5 à dix ans, celles
d’en haut paroifient déjà émouffées, ufées , 8c
longues , parce qu’elles font déchiuffées, la gencive
fe retirant avec l’âge} & plus elles le font,
plus l’animal eft vieux.
De dix jufqu’ à quatorze ans, il y à peu d’indices
de l’âge > fe dement alors quelques poils des fourcils
•commencent à devenir blancs, mais ce ligne eft
équivoque & fouvent trompeur.
Il y a auffi des chevaux dont les dents font fi
dures qu’elles ne s’ufent point, & fur lefquelles la
marque noire ne s’ efface jamais} mais ces chevaux,
qu’on appelle béguts, font aifés à reconnoître par
la longueur des dents canines.
On peut auffi connoître, quoique moins préci-
fément, l’âge d’ un cheval par les fil ons du palais,
qui s’effacent à mefure que l’animal vieillit.
(Bufon.)
1338. La vie. Sa durée eft de vingt-cinq à trente
ans.
E S P È C E S E C O N D E .
L’ane , Equus afmus , Linnæus.
L’ane. Buffon, IV, XI.
Equus afinus. Equus caudâ extremitaie fetofâ,
cruce nigrâ fupra humeros......Erxleben, Syil. Regn.
anim. gen. 24, fpec. 2.
Equus afinus. Equus... &c... tinnæus, Syft. nat.
e iit. XIII.
G É N É R A L I T É S .
L ’ane fe reconnoic, parmi les foüpèdes, à la
houppe du bout de fa queue, à la croix noire
qu’ il a fur les épaules, 6c qui femble le rudiment
des bandes qui diftinguent le zèbre & le couagga.
Il eft originaire des déferts de l’Afie , où on le
rencontre encore à.l’état fauvage, en troupes innombrables,
qui fe portent du nord au midi fui-
vint les faifons : auffi vient-il mal dans les pays
trop feptentrionaux. (Cuvier. )
Quoique, même au premier coup d’oe il, on ne
puiife jamais confondre un âne avec un cheval,
lorfque l’on examine cependant les diverfes parties
extérieures & les organes intérieurs de ces
deux animaux, on trouve entr’eux beaucoup de
rapport & une reffemblance prefque parfaite.
Én comparant l’âne au cheval pour la figure &
B b b 2