
4 8 2 Cétacés.
fans toucher à la cîoifon du coeur, ni à fon oppo-
fite. Ces gros mamelons diffèrent cependant de
ceux des animaux que nous venons de citer en ce
qu'ils ont quelques foffettes à leur bafe.
S e c t i o n s e c o n d e .
277 8c 278. Uartère pulmonaire en général, fon
tronc. L’épailTeur de fes parois, dans les deux cétacés
que nous décrivons , eft âtrffî grande, à très-
peu de chofe près, que celle des parois d el’aoite.
Seroit-çe, demande M. Cuvier, une indication
. d’ une circulation pulmonaire plus difficile dans
ces animaux que dans les autres mammifères fci)?
S e c t i o n t r o i s i è m e .
289 • L ’artère aorte en général. Elle ne donne que
deux branches principales ; chacune d’elles fe di-
vifè femblablement & fournit la carotide, l’ axillaire
& la vertébrale de fon côté.
403. L ’ artère humérale. Au lieu de fe divifer,
comme dans l'homme 8c la plupart des mammifères
, en deiix branches terminales, la cubitale &
la radiale, elle fe partage en unaffez grand nombre
de rameaux.
424. Les artères iliaques primitives ou communes.
La divifion de l’aorte en iliaques primitives n’a
point lieu dans le dauphin 8c le marfouin, qui
manquent de membres abdominaux. Cette artère,
après avoir fourni le tronc coeliaque, la méfenté-
rique antérieure, deux autres petites méfenté-
riques ,“ les émulgentes, & c . , donne deux artères
analogues aux iliaques internes, d’où naiffént les '
véficales, les utérines, & c ., & fe continue fous
la queue, où elle fe divife en un grand nombre de
rameaux quis’anaflomofent entr’eu x , fediftribuent
en partie à fes mufcles, & fe raSemblent de
nouveau en une petite branche fous les deux dernières
vertèbres coccygiennes.
S e c t i o n s i x i è m e .
y4.7. Le réfervoir de Pecquet. Il manque dans le
dauphin. (Cuvier.)
548. Le conduit thoracique. Il commence comme
dans l'homme, mais il eft beaucoup plus compofé
dans fa marche, 8c forme à la fin deux branches
principales qui s’ouvrent à côté l’une de l’autre
dans la veine jugulaire. ( Idem.)
F O N C T I O N T R O I S I È M E .
LES- S E N S A T IO N S . Z T L A C T IO N NBRVBUSB.
yy£. Les organes de la fenfibilitè en général. Dans
les deux animaux dont nous nous occupons, le dauphin
8c le marfouin, le développement de la maffe
encéphalique eft très-remarquable ; il femble accorder
à'ces cétacés de petite taille une intelligence
& une fenfibilitè fiipérieures à celles des grands
cétacés, 8c juftifier ce que tant d’auteurs anciens
& modernes ont dit de leurs facultés morales.
Ainfi, l’on a écrit que tous les dauphins en général
étoient retenus par un fentiment affez vif
auprès de leurs compagnons ( Ariftote)\ que la
mère & les petits auxquels elle a donné le jour
font unis par les liens d’une affe&ion mutuelle &
durable; que le mâle fe montre le gardien confiant
& le défenfeur fidèle de fa femelle.
Bien plus, les animaux de leur efpèce ne font
pas les feuls êtres fenfibles pour lefquels les dauphins
ftmblent concevoir de l’affeétion : ils pa-
roiffent fe familiarifer avec l’homme ,8c s’attacher
à lui. • ..
Au rapport de Pline ( 1 ) , auprès de la ville de
Hippo-Dyarrhite, en Barbarie, un dauphin, s’avançant
fans crainte vers le rivage, venoiç recevoir
fa nourriture di la main de ceux qui la lui
préfentoient, s’approchoit des baigneurs, fem-
bloit voltiger autour d’eux, fouffroit qu ils mon-
taffent fur fon dos, fe laiffoit diriger par eux avec
i docilité 8c obéiffoit même à leurs ordres.
Ce fait, & plufieurs autres que nous pourrions
citer ic i, font peut-être exagérés; mais on ne fan-
roir nier, du moins, qu’ un certain penchant pa-
roît fouvent entraîner les dauphins autour des
vaiffeaux, où ils feraffemblent avec tous les figues
de la confiance 8c d’ une forte de fatisfaétion.
S e c t i o n p r e m i è r e .
yyy. Le cerveau en général. Dans le dauphin,il
eft d’une forme très-extraordinaire ; il recouvre
le cervelet par-deffus; il eft arrondi de toutes
parts, & prefque deux fois plus large que long.
( Cuvier. )
Dans le marfouin, l’axe tranfverfal furpafîe de
beaucoup auffi l’axe longitudinal, comme fi le
crâne étoit comprimé d’avant en arrière. (Camp.)
y j8. Le poids du cerveau comparé a celui du corps.
Dans divers dauphins, M. Cuvier a trouvé que ce
poids étoit ou : : 1 : 36, ou : j:*i : 66, ou enfinj
: : 1 : 102, & nous favons que dans l’homme, ce
poids n'eft pas moindre q u e le vingt-deuxième, &
que dans l ’éléphant, cet animal dont l’ intelligence
a été fi vantée, il eft dans !»a proportion d’ un a
cinq cénts. . . > •. A 1
Dans le marfouin, le poids du cerveau elt la
quatre-vingt-treizième partie de celui du corps
entier.
yy9< Les dimenfions des différentes parties du cet-
(1) Leçons etanatomie comparée, tome IV, page 233. (1) Lib. IX, cap. 48.
veau. D’après les obfervations de MM. Soemme- |
ring & Ebel, il eft généralement démontré que,
toutes chofes égales d’ailleurs, plus le diamètre
du cerveau, mefuré dans fa plus grande largeur,
l'emporte fur celui de la moelle alongée, mefuree
à fa bafe, & plus on doit fuppofer de prééminence
dins l’organe de la réflexion fur celui des fens extérieurs,
ou, ce qui revient au même , accorder à
l'animal des facultés intelleétuelles diftinguées.
O r , dans l’homme, la largeur de la moelle
alongée après le pont de Varoli eft à celle du cerveau
: : 1 : 7 , & dans le dauphin : : 1 : 1$, tandis
que, chez le chien, cette proportion eft dans
le rapport de 6 à 1 1 , & dans le cochon de' y à 7.
Donc le dauphin fe rapproche de l'homme, à cet
égard, bien plus que beaucoup d'autres mammifères.
y9$. Les éminences mamillaires. Une production
médullaire, que l’on remarque en écartant la partie
561. La faulx du cerveau. Elle eft très-prononcée.
( Camper. )
y éi. La tente du cervelet. Elle eft entièrement
offeufe & forme une paroi verticale dans l'intérieur
du crâne du dauphin vulgaire ( 1).
Dans le marfouin, elle eft membraneufe 8c fem-
ble réfulter d’un dédoublement véritable de la
Faulx du cerveau; auffi, chez ce dernier animal,
le cerveau porte-t-il plus directement fur le cervelet
que dans le dauphin.
y68. Les hémifphères du cerveau. Ils font fort
épais. ( Cuvier. )
569. Les lobes du cerveau. La bafe du cerveau
femble, dans le marfouin, comme chez l'homme,
munie de cinq éminences, dans lefquelles on re-
connoît antérieurement les lobes antérieurs 8c
les lobes moyens , 8c poftérieurement la protubérance
annulaire 8c le cervelet, qui cache les lobes
poftérieurs.
Les lobes du cerveau du marfouin font donc
analogues à ceux du cerveau de l’homme. Les
moyens font furtouc très-développés.
y 7 1. Les circonvolutions du cerveau. Elles font
inombreufes & profondes, dans le dauphin comme
dans le marfouin.
584., Les plexus choroïdes des ventricules latéraux.
Ils font très-manifeftes dans le marfouin &
paroiffent furpafier en épaiffeur ceux des autres
mammifères.
Ï9I & y92. Les tubercules quadrijumeaux. Ils ont
beaucoup de volume.
Ceux que les Anciens ont nommés teftes ont au
moins le triple du volume de ceux qu’ ils appe-
loient nates. ( Cuvier. )
y97. Le corps pituitaire. Il exifte d’une manière
marquée. ( Camper. )
antérieure des lobes, femble avoir quelqu aru^-
logie avec elles (1 ) .
S e c t i o n s e c o n d e .
($03. La protubérance vermiforme du cervelet. Elle
eft fort développée dans le marfouin. (Camper.)
S e c t i o n t r o i s i è m e .
6 1 1. La protubérance annulaire en général. EIJê
eft remarquable par fon volume. (Idem.)
S e c t i o n c i n q u i è m e .
628. Le finus longitudinal- fupérieur. Il eft fort
développé, comme la faulx du cerveau. ( Idem. )
S e c t i o n s i x i è m e .
642. Les nerfs olfactifs en général. Les anato-
miftes 8c les naturaliftes les plus célèbres ont nié
l’exiftence de ces nerfs; M. de Blainville a démontré
cependant, il y a quelques années, que le dauphin
en étoit réellement pourvu, mais qu'à la v érité
leur volume étoit fort petit. J’ai eu oçcafion
depuis auffi de vérifier la jufieflfe de cette aller -
tion fur la tête d'un delpkinus globiceps, que j'ai
eue à madifpofition.
647. Les nerfs optiques. Ils reffemblent parfaitement
à ceux de l’homme ( Camper) , mais iis font
grêles. (Dan. May or.)
649. Leur jonSi ion ou communication. Deux éminences
cérébrales font couchées immédiatement
au-deflus des nerfs optiques, 8c s’emboîtent dans
des cavités correfpondantes des lobes'du cerveau.
Des piliers médullaires viennent de la commilfure
de ces éminences 8c s’enfoncent derrière la réunion
des nerfs optiques. ( Camper.)
6 y4. L ’origine des nerfs oculo-mufculaires communs.
Elle a lieu fur les pédoncules du cerveau.
(Idem. )
6y9 , 66'0 Si 66i . Les nerfs pathétiques ou de la
quatrième paire. Ils fe glifienc entre le lobe moyen
du cerveau 8c la partie adjacente du pont de Varoli.
(Idem.)
66y. Les nerfs trijumeaux ou de la cinquième
paire. Us ont beaucoup de volume à leur origine.
(Idem.)
683. Les nerfs moteurs externes ou de la fixième
paire. Us fortent des corps pyramidaux par une
double racine. (Idem.)
(i) Camper, l . c. , pi. L I , fig. 4 > P- Q*
p p p i
(1) Voyeç .ci-dejfiis, n°. 4-