
l'antérieure paffe fur le milieu du mufcie cérato-
gloffe & s’implante au milieu du corps de l’os
hyoïde fur le mufcie hyo-gloffe tranfverfe.
L’ufage de ces differentes portions du mufcie
doit varier comme leur infertion. La première &
la fécondé, en relevant la qüeue de l'os hyoïde ,
abaiffent la pointe de la langue. La dernière relève
celle-ci en même temps que l’os hyoïde, & les
porte de fon côté lorfqu’elle agit foule.
Dans le canard, le mufcie fer pi-hyoïdien n’a que
deux portions , la féconde fe fixe à la baie de la
corne de l’os hyoïde. 11 en efl de même du coq 5c
de la chouette. Mais dans celle-ci, il eft plus toi-
ble proportionnément que dans le canard.
On obferve aufli, dans le dindon , un m u fc ie cé~
r a t o -h y o ia i e n , qui, du bord interne du premières
de chaque corne, fe porte à la queue de l'os
hyoïd e, de manière à rapprocher ces deux parties
& à porter ainfi la langue du côté oppofé.
C e même animal préfente encore l’analogue du
m u fc ie m y lo -h y o ïd ie n . Celui-ci eft formé d’une |
couche très-mince de fibres fixées au bord infé- ;
rieur & à la face interne de la mâchoire inférieure.
Leur direction eft tranfverfale y elles font
partagées par une ligne tendineufe, qui s étend
jufque fous la queue de l'os hyoïde.
Ce mufcie relève l’os hyoïde & la langue, &
les rapproche du palais.
Dans le canard, il s’ infere à la face interne &
poftérieure des branches de la mâchoire inférieure
& à la membrane du palais, fans s’étendre fous la
queue de l’os hyoïde.
Chez le coq , il n’exifte point.
Enfin, on retrouve aufu dans beaucoup d’oi-
feaux, dans le coq & le dindon en particulier ,
un mufcie qui correfpond au mufcie g è n io - h y o ï -
d i e n , & que Vicq-d’Azyr a nommé m u fc ie con iq u e
d e F o s h y o ïd e . Ce mufcie naît par deux bandes
charnues, dont l’ une, plus petite, s attache au
bord inférieur de la mâchoire, derrière le mufcie
mylo-hyoïdien, & en dehors de lui, & dont 1 autr
e , plus large, vient de la face interne de ce
même os , en dedans du mufcie mylo-hyoïdien.
Ces deux portions fe réuniffent & fe contournent
autour de la corne de l’os hyoïde qu’elles enveloppent
entièrement.
Le mufcie dont il s’agit ici , en portant en
avant l’os hyoïde, fait fortirla langue hors du bec.
11 n’a qu'une portion feulement dans le canard.
Dans le pic, il a une longueur proportionnée à
celle de la pièce offeufe fur laquelle il s'attache
en fe contournant. . -
Mais, dans ce dernier oifeau, il exifte de plus
une dernière paire de mufcles, que l'on pourroit
appeler c é ru to - tra ch é en s . Ils s’attachent a la bafe
des cornes de l’os hyoïde, gagnent le haut de la
trachée-artère, & fo n t , autour d’elle, quatre
tours de fpirale, avant de s’y fixer, un peu au-
deffous du larynx. C ’eft le droit qui paffe fur le
gauche.
Ces mufcles font rentrer la langue dans le bec,
lorfqu’elle en eft fortie.
Les mufcles propres de la langue des oifeaux
font au nombre de trois paires 5 favoir :
a . Les c é r a to -g lo f fe s , alongés & ventrus, qui
defcendent de l'extrémité poftérieure de la première
pièce des cornes de l’ os hyoïde, à laquelle
ils font fixés par un tendon court. Leurs fibres
charnues régnent le long du bord externe & fupé-
rieur des cornes, & fe changent en un tendon
grêle, vis-à-vis de leur bafe ou un peu au-delà,
félon les efpèces. Ce tendon s’étend fur les côtés
de l’os hyoïde, & va fe fixer à ceux de l ’os de la
langue.
Ces mufcles abaiffent cet organe, ou le portent
de cô té , lorfque l'un d'eux agit feul.
Dans l'autruche 5c dans la cigogne, où le corps
de l’os hyoïde forme en même temps celui de la
langue, les mufcles cérato-gloffes fe prolongent
jufqu’à l’extrémité cartilagineufe de ce corps.
Dans le vautour, ils font très-forts. Leur tendon
fe prolonge jufqu’à l’extrémité du cartilage
de la langue.
b . Les h y o -g lo jfe s t r a n fv e r f e s , qui font de petits
faifceaux charnus, couchés fur les côtés de l’os
i hyoïde, auxquels ils font fixés d’une part, tandis
que, de l’autre, ils tiennent à l’apophyfe qui fe
Trouve à la bafe de l’os de la langue.
Ils portent cet organe de côté.
Ces mufcles manquent dans la cigogne, dans
l'autruche, dans le fou & dans le pélican, de
même que dans le héron & l’albatroffe. On ne les
rencontre point non plus dans le vautour.
c . Les h y o g lo jfe s d r o it s . Ce font encore de petits
mufcles alongés, qui viennent de l’extrémité
antérieure de l’os hyoïde, en deffous, régnent
fous l’os de la langue & fourniffent un tendon
grêle ou une aponévrofe, jufqu’à l'extrémité de
ce dernier organe, qu’ils abaiffent & qu’ ils plient
en bas.
Ces mufcles manquent dans l’autruchê , dans la
cigogne, dans le fou, dans le pélican > mais on les
trouve dans le héron & dars l’ albatroffe. Dans le
héron fpécialement ils font fort longs. Dans le
vautour, leur volume eft remarquable, & ils s’é*
largiffent à mefure qu’ils avancent fous la langue >
leurs fibres extérieures fe contournent fous U
race du cartilage & remontent jufau’ à fon bord,
en arrière; Les fibres internes vont directement à la
portion de ce cartilage qui eft dans le même fens.
Les premières, en fe contractant, doivent ouvrit
le canal que forment les deux cartilages , & élever
la pointe de la langue, en abaiffant fes angles pof-
térieurs. La portion interne abaiffe la pointe de la
langue.
170. L e s m u fc le s du v o i le du p a la i s . Ces organes
manquent dans les oifeaux. ( V o y e [ ci-après
1 n°. .9 6 9 , )
Xjlt L e s m u fc le s du p h a r y n x . On ne remarque j
point, chez les oifeaux, les mufcles extrinfèques !
qui foulèvent, relièrent & dilatent le pharynx d e s 1
mammifères. A peine voit-on, dans cette partie ,
dans la plupart des efpèces, quelques fibres muf-
culaires longitudinales, qui fe continuent avec
celles de l’oefophage, 5c Forment autour du pha-
jynx une couche beaucoup moins marquée que
celle de ce canal.
Dans l’autruche néanmoins, au-deffous des fibres
longitudinales, il exifte une autre couche de
fibres circulaires.
173. L e s m u fc le s d e la f o j f e o r b ita ir e en g én é ra l.
Ces mufcles font ceux qui lont deftinés à mouvoir
les paupières ( v o y e ^ n®. 14J) 5c que nous avons
avons déjà décrits, les mufcles obliques & les
mufcles droits du globe de l’oeil. Le mufcie choa-
noïde des mammifères manque par conféquent
chez les oifeaux.
17j. L e s m u fc le s ob liq u e s du g lo b e de r a i l . Ils
font au nombre de deux & viennent l’un & l’autre
de la paroi antérieure de l’orbite, où ils s’infèrent
dans des points très-rapprochésj ils fe terminent
l’un au-deffus, l’autre au-deffous du globe
de l’oe il, fans que le fupérieur paffe dans une
poulie comme chez les mammifères.
176. L e s m u fc le s d r o it s du g lo b e d e F oe i l . Ils font
au nombre de quatre & viennent, comme dans
l’homme, des bords du trou optique. Ils fe terminent
à la partie molle de la fclérotique, & on
ne peut, fans les déchirer , fuivre leur tendon jufqu’à
la partie offeufe de cette membrane.
Ils font beaucoup plus courts à proportion que
dans les mammifères. Il en eft de même, fous ce
rapport, des mufcles obliques que nous avons décrits
dans le paragraphe précédent.
180. L e s m u fc le s d e la région th o ra c iq u e a n tér ieu re .
Les mufcles de cette région font au nombre de
trois $ tous agiffentfut la tête de l’humérus & font
attachés à l’énorme fternum qui caraélérife les oifeaux.
Tous les trois font analogues aux peétoraux
de l’homme & des autres mammifères, 5c font
de puiffans agens du vol.
Le m u fc ie g ra n d p e é lo ra l pèfe à lui feul plus que
tous les autres mufcles de l’oifeàu pris enfemble.
11 eft triangulaire, très épais & compofé de trois
portions.
La première eft affez mince & s’infère aux côtes
près de l’omoplate. Non loin de l’ angle que
fait l’humérus avecüa clavicule, elléfe contourne
en forme d’anfe de*anier.
La fécondé eft plus large & plus épaiffe} elle
s’infère tout le long de la crête du fternum y une
ligne tendineufe la fépare de la précédente ; elle
recouvre le mufcie peéloral moyen, avec Lequel
elle confond quelques-unes de fes fibres.
La portion antérieure, ou la troifième portion
du mufcie, fe replie au-deffus de L’os de la fourchette
& l’ enveloppe dans fon épaiffeur. Une li-
gne tendineufe la fépare également de la portion
moyenne ou fternale.
Le tendon commun à ces trois portions du mufcie
grand peéloral eft large 5c accompagné fupé-
rieurement par une languette charnue y il s’infère
à une éminence, ou efpèce de lig n e â p r e , qui s’élève
de la partie externe & fupérieure de l'humérus,
près de la tête de cet os, entre les grand 5c
petit extenfeurs de la membrane de l’aile , & au-
deffus des deux fous-claviers & du petit peéloral.
Le mufcie grand peéloral des oifeaux eft beaucoup
plus épais & beaucoup plus étendu que celui
de l’homme, quoiqu’ il lui reffemble néanmoins
fous plus d’ un rapport, par exemple, fous celui
de fa divifton en plufieurs portions, 5c fous celui
de fon aétion.
Quand l’aile eft élevée, le mufcie grand peélo-
ral l’abaiffe 5 aufli Borelli l'a-t-il délîgné fous le
nom de d epreffo r a le y il la tire en arrière lorfqu’elle
eft portée en devant. La portion coftale rapproche
furtout l’humérus du thorax-, & quand ce mufcie
agit feul, il fait faire à l’os du bras un mouvement
de rotation en dehors , qui empêche l’aile étendue
de demeurer horizontale. C ’eft par fon moyen
que les oifeaux donnent les violens coups d’ailes
néceffaires pour le vol. C ’eft lui qui eft le principal
agent des mouvemens que les'oifeaux domef-
tiques font exécuter à leurs ailes, en s’élevant fur
leurs pieds & en fe fecouant avec force. Enfin,
c’ eft lui q u i, lorfqu’il fe contraéle, ramène l’aile
dans fa pofition naturelle & oblique au plan du
corps de l’oifeau.
Le m u fc ie m o y en p e é lo ra l eft placé dans l’efpèce
de gouttière ou d’angle rentrant que laiflent entre
eux la crête & le corps du fternum, & dans l ’intervalle
de la fourchette & de la clavicule. Quelques?
unes de fes fibres font implantées fur la menf-
brane qui unit les parties moyenne & latérales du
fternum.
Toutes vont obliquement fe rendre à un tendon
mitoyen & aplati qui monte le long de la clavicule,
paffe dans le trou formé par l’union de cet
os avec la fourchette & l’omoplate, fe gliffe enfuite
entre celle-ci & l’humérus, fe contourne fur le
col de ce dernier, & , enfin, s’ infère à fon bord
externe, près de fa tête , dans une excavation particulière.
Le mufcie moyen peéloral n'exifte point dans
l ’homme. Il e ft, dans l’oifeau, l’antagonifte du
grand peéloral y car il tire le bras en deffus & en
avant. Si fon aélion eft plus fo r te , il lui fait exécuter
un mouvement de rotation, par lequel le
plan des condyles de l’humérus devient de plus en
plus parallèle à celui des côtes. C'eft donc ce mufcie
qui donne à l’ aile le développement & la di-
reélion horizontale néceffaires pour le vol.
Nous ne faurions achever la defcription de ce
mufcie fans faire remarquer le moyen que la nature
a fu employer pour placer un releveur du bras