
donneret ( fringilla cirduills, L in n .), dans le lo-
riot ( oriolus galbula , Linn.) , & c .
Il eft obtus , au contraire, dans le todier ( todus
viridis ) r
Il eft renflé par le bout dans l'échaffe ( ekara-
drius himantopus, Linn.), dans le courlis de terre
( charadrius ndicnemus, Linn.) & dans l’huîtrier
( h&matopus ofiralegus, Linn.) ; mais, chez le pre1
mier de ces oifeaux, il eft très-long & cylindrique
i il eft droit & court, dans le fécond 3 & long
& comprimé, dans le troifième.
II en cunéiforme dans le pic ( picus viridis >
Linn.).
Il paroît cylindrique dans la bécaffe ( fiolopax
rufticola, Linn.).
Il eft filiforme dans roifeau-mouche, dans les'
fouï-mangas, &c.
I! eft triangulaire dans le martin-pêcheur ( al-
cedo ifpida ).
Il eft rhomboïdal dans le pique-boeuf ( buphaga
africana ).
Dans le canard pâti as bofchas, Linn.), il eft déprimé
ou aplati horizontalement.
Il eft, au contraire, comprimé, c’eft-à-dire,
aplati latéralement, dans le rollier (coracias gar-
rula, L in n .), dans le martin de l'Ile-de-France
( gracula gryilivôra, Daud.), dans le macareux
(Jfraurcula artica ) , & c .
Dans ce dernier oifeau , il a de plus la fingu-
larité d'être aufli haut que long.
. Il eft renflé en deffous, vers fa pointe , dans la
mouette ( larus tridaftylus, Gmel.).
Il préfente la figure d'un couteau, dans les rapaces
lâches & voraces, comme le milan, & dans
les corbeaux, les corneilles , les pies.
Il -eft en forme de cuiller dans le favacou (can-
croma cochlearia, L inn.), où il eft de plus tranchant
8c armé de dents fur fes bords.
Il offre celle d'une fpatule, dans Toifeau qui
porte le nom de cet inftrument de pharmacie
\platalea leucorodia, Gmel. ).
Il eft voûté dans les gallinacés , comme le coq ,
le dindon, &c.
Il eft muni d'un crochet terminal, dans le pélican
(pelecanus onocrotalus, Linn.),; dans la frégate
( pcUcanus aquilus, Lin n .), dans l'albatroffe ( dio-
medea exulans, Linn. ).
De tous les becs, le plus extraordinaire, fans
doute , eft celui du bec-croifé ( loxia curvirofira ) ,
ou les pointes des deux mandibules fe dépaffent
& fe croifent.
Les bords du bec font droits dans la plupart
des oifeaux, mais dans certaines efpèces ils offrent
quelques particularités à obferver.
Ainfi ils font dentelés en fcie dans le calao rhinocéros
(.buccros rhinocéros, Linn. ) , dans le mo-
mot, dans le couroucou ( trogott rufus) , & c.
Ils ne préfentent qu’une dent de chaque côté
dans les creffereiles & Us hobereaux«
Ils font Amplement échancrés dans les faucons
& dans les pies-grièches.
Chez les merles , ils font relevés par une forte
d’ourlet faillant. .
Ils font pe&inés'-, c’eft-à-dire, garnis d’une
membrane dentelée, dans les canards & les autres
oifeaux de la famille des ferriroftres. Lorfque l’animai
, porteur de ce be c , a faifi quelqu'objet en
plongeant, l'eau fuperflue s’écoule à travers les
dentelures ( i) .
c. Volume. Le bec eft d’un volume démefuré
dans les toucans ( ramphaftos, Linn. ) , où il égale
prefque le corps en groifeur & en longueur. Il en
eft de même des calaos.
Il eft, au contraire, d’une exceflive ténuité
dans le rouge-gorge { motacilla rubecula, Linn.),
dans le roflignol ( motacilla lufcinia, L inn.), dans
le roitelet ( motacilla regulus, Linn.), & c.
Il eft d'une longueur extraordinaire dans le pélican,
dans les cigognes, dans les bécaffes, les
courlis, &c.
Il eft court chez tous les oifeaux qui compofent
la famille des coniroftres, parmi les pafferaux.
C ’eft encore ici le lieu de rappeler que l'ouverture
du bec eft très-petite dans beaucoup d'oi-
feaux, mais qu'elle eft fort grande dans les barbus
( bucco ) , & encore plus dans les hirondelles (fo-
rundo) 8c dans les engoulevens ( caprimulgus).
d. Surface. La furface du bec eft lifte dans le
torcol ( yunx torquilla, Linn.), dans le coucou
( cuculus canorus, Linn.), & , en général, dans
tous les petits oifeaux granivores.
La face fupérieure de cet organe eft creufée de
deux filions longitudinaux, dans les hérons, dans
les bécaffes, dans les rhynchées, dans les barges1,
dans les maubèches, &c.
. Le bec eft ridé dans Y znrfcrotophaga ani).
Il eft cannelé tranfverfalement dans le macareux.
Il eft rugueux dans le pétrel C procellaria ca-
penfis}.
Dans ce même oifeau, les narines font réunies
en un tube faillant & couché fur le dos du bec.
Souvent, la bafe du bec eft hériffée de foies
plus ou moins rudes & dirigées én divers fens.
C'eft ce que l’on obferve dans lesbarbicans (po-
gonias major, Cuvier ) , dans les barbus ( bucco
grandis, bucco barbiculus, & C .) , dans les courou-
cous ( trogon viridis , ôte. ).
Dans plufieurs canards, la bafe du bec eft garnie
de tubercules ou de protubérances. Telle eft
la macreufe (anas nigra, Linn.), où l'on voit une
de ces éminences. Tel eft aufli le tadorne (anas.
tadoma, Linn.),, qui offre une boffe à la bafe
du bec.
Chez beaucoup d’oifeaux, on voit à la racine
(1) Voye\ ce que nous avons die des fanons de la baleine
franche, gage'44.1 de. ce volume...
du bee fupérieur ou de la mandibule une caron- ,
cule charnue ou membraneufe qu’on nomme cire. >
Cette caroncule, eft blanchâtre, ou colorée en ;
jaune, en bleu, en vert ou en rouge. :On l’ ob- 1
ferve fréquemment dans les rapaces.
Dans le glaücope de la Nouvelle - Hollande
(glducopis cinerea, Latham), la bafe du bec eft
garnie en deffous d’ une, caroncule charnue.
Parfois, encore, cette même partie fe prolonge
fur le front, en forme de corne, comme
dans la peintade (numida meleagris, Linn.), de
difque, comme dans le mufophage (mufophaga vio-
lacea, Latham), ou de cafque , comme dans l’émeu
(firuthio cafuarius. Linn.).
Enfin, la bafe du bec porte un énorme tubercule
offeux, à fa face fupérieure, dans l’oifeau
à pierre (crax pauxi, Linn.) , & dans les calaos ,
où fouvent la protubérance égale le volume du
bec lui-même.
Le plus remarquable des calaos, à cet égard, eft
le calao rhinocéros, qui femble avoir deux gros
becs placés l’ un au-deflus de l’autre.
Dans le pélican, le bec eft entouré d’une peau
nue, qui, à la bafe de la mandibule inférieure,
eft fufceptible de dilatation;
Dans les pigeons, les narines font percées dans
un large efpace membraneux , & couvertes d’une
écaille cartilagineufe, qui forme de même un renflement
à la bafe du bec.
Dans le coléoramphe de la Nouvelle-Zélande
& des côtes des mers auftrales ( coleoramphus ni-
valis, Dum., vaginalis alba, Gmel.) , le bec fu-
périeur offre le fingulier caractère d’être recouvert
d'une gaîne cornée, mobile & lacérée à l'extrémité.
Dans tous les oifeaux, au refte, les os qui conf-
tituent le b e c , font revêtus d’une fubftance fem-
blable à de la corne , & compofée de même par
couches. La dureté de cette fubftance varie beaucoup
i extrême dans les oifeaux qui déchirent
leur p ro ie , comme les aigles, les faucons & les
rapaces, en général, ou qui brifent des fruits durs,
comme les perroquets, les gros-becs, ou enfin
dans*' ceux q u i, comme les pics , percent les
écorces ; elle diminue par degrés,, à mefure
que les alimens deviennent moins folides , & la
lame de corne devient une fimple peau prefque
molle, dans les oifeaux qui ne fe nourriffent que
de matières tendres, & furtout dans ceux qui ont
befoin d’une fenfibilité plus exquife pour aller
chercher leur noufriture dans la vafe ou au fond
des eaux , comme les bécaffes, les cygnes, les
canards, les oies, les courlis , & c .
La corne qui revêt le bec énorme des toucans
& des calaos,, eft fi mince, qu’elle fe den-
tèle irrégulièrement fur les bords par l’ ufage
qu'en fait l’oifeau.
e. Subfiance des mandibules, Nous avons déjà
eu occafion de traiter plus haut ce fujet (1 ). Il
nous refte à dire ici que la fubftance offeufe du
bec volumineux des toucans & des calaos n’eft
qu'une cellulofité extrêmement légère , fans quoi
tout équilibre auroit été détruit dans le vol.
Dans les oifeaux granivores, dans les rapaces,
& c ., le bec eft dur.
Il eft mou & flexible, au contraire, dans les bé-
caffes, les maubèches, &c.
En terminant ici ce qui a rapport à la conformation
générale du b e c n o u s devons dire que les
deux mandibules qui le compofent, offrent des
différences l'une par rapport à l’autre.
Ces mandibules, en effet, font d’une longueur
égale dans les corbeaux.
Chez les rapaces, la fupérieure eft plus longue..
Dans le bec-en-cifeaux ( rhyticops nigra, Linn.) ,
elle eft,. au contraire, plus courte, & préfente
une rainure pour recevoir l’inférieure, à la manière
d’ un rafoir.
Dans le pélican, la mandibule inférieure porte
•en deffous une poche large & membraneufe, dans
laquelle cet animal met du poiffon en réferve. La
fupérieure eft munie d’un crochet à fon extrémité
pour foutenir l'autre quand elle eft chargée.
Dans l'albatroffe, la mandibule inférieure eft
tronquée & la fupérieure crochue. Il en eft de
même du fphénifque du Cap ( aptenodites demerfa
Gmel.).
944. Les lèvres & leurs commijfures. .Les oifeaux,.
ainfi que nous avons déjà eu occafion de le dire,
ne préfentent aucune trace de ces organes.
9y i. La cavité de la bouche. Elle eft très-grande
dans les engoulevens, les hirondelles, le pélican ,
& c . Dans ce dernier même, elle eft encore augmentée
par la préfence d’une vafte poche fituée fous
le bec. Elle eft très-petite, au contraire,. dans
les rouge-gorges, 8cc.
Nous venons de dire que le pélican portoit une
poche au-deffous du bec. C ’eft ici le lieu d’entrer
dans quelques détails à ce fujet.
La poche dont il s’agit eft fufpendue comme un
fac, en formé de naffe, aux deux branches flexibles
de la mandibu'e inférieure, qui fe prêtent à
fon extenfion. Elle eft compofée de deux membranes}
l’interne eft muqueufe & fe continue avec
celle du pharynx ; l’externe n’eft qu’un prolongement
de la peau du cou 3 les rides qui la pliffent
fervent à retirer le fa c , lorfque, étant v id e, il
devient flafque.
Cette poche membraneufe peut contenir plus
de vingt pintes de liquide ( i ) , 8c elle eft allez
large pour qu’on puiffe y placer le pied (3 ) , ou
y faire entrer le bras jufqu’au coude (4). Ellis dit
(1) Voye^ ci-dejfus, n°*. 11 & 20.
(a) Adanfon, Voyage au Sénégal, page i36.
(3) Be Ion, Nature des oifeaux, page 154.*
(4) Gcfncr,. D e Av i bus, page 6 3-0.-