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arrière ; leur pointe eft dirigée en dedans , en forte
que fi on les prolongeoit fuivant leur direction
naturelle , elles pénétreroient dans le cou, derrière
la bafe des oreilles.
Au refis, dans tous les moutons qui ont des
cornes, celles-ci font triangulaires fur leur coupe,
& offrent des cannelures tranfverfales dans pref-
que toute leur étendue. Dans le bélier des Indes,
cependant, elles préfentent feulement un apjatif-
fement fur leur face interne; l’externe eft arrondie
près de la bafe, mais vers la pointe elle pré-
fente une arête qui la divife en deux.
On peut connoître l’âge du bélier par les cornes
; elles paroiflent dès la première année, fou-
vent dès la naiflance, & croifient d’un anneau
tous les ans, jufqu’à l’extrémité de la vie. {[Buffon.)
F O N C T I O N Q U A T R I È M E .
L a r e s p i r a t i o n e t l a v o i x ,
892. Le cartilage aryténoïde. Outre fon apophyfe
articulaire, il préfente un angle fupérieur qui
fe recourbe en arrière 8c fait les deux tiers environ
du bord de la glotte, & un inférieur, recourbé
en avant & auquel tient le ruban vocal.
.Les faces internes des deux cartilages aryténoïdes
fe touchent , & l’ air vibrant ne peut
pafter qu’entre leur bord antérieur & l’épiglotte.
897. Les cordes •vocales. Elles font inférieurement
une faillie en dedans du larynx, & fe fixent
au tiers inférieur du cartilage thyroïle. Leux
bord inférieur eft obtus & fe continue avec le
refte de la membrane muqueufe; le fupérieur
n’eft prefque point diftinét.
Il n'y a point de ligament fupérieur.
■ 899. Les ventricules de la glotte. Il n’y en a point.
On obferve un fimple fillon tjui marque le bord
fupérieur du ruban vocal.
903. Le corps thyroïde. Ses lobes font alongés
& unis par un ruban intermédiaire.
. qcS. La couche mufculaire de la trachée-artère.
Elle eft formée de fibres qui, au lieu de s’ attacher
à l’extérieur des cerceaux cartilagineux,
paffent derrière leur face interne. Elles touchent
donc à la membrane muqueufe. Elles con fer vent
le même rapport dans les bronches.
916. Le poumon droit. Il a quatre lobes. Dans
le bélier d’Iflande, le lobe moyen n’eft pas féparé
en entier du poftérieur. ( Daubenton.)
917. Le poumon gauche. Il a deux lobes. Dans
le bélier des Indes , ils ne font pas entièrement féparé,
s l ’un de l’autre. ( Daubenton. ) Pans celui
d’Iflande, la partie antérieure.de ce poumon préfente
une échancrure très-profonde. ( Idem.)
Dans le mouflon, les lobes des deux poumons
font en général moins réparés. ( Idem. )
921. Les vaiffeaux des poumons. Les veines
bronchiques font pourvues de valvules. ( Haller.)
931. Le thymus. Il tire fur le blanc & eft
alongé.
942. La voix, fes muances, fesparticularités. La
voix du mouton porte le nom de bêlement ; elle eft
forte, perçante, cadencée, & paroît venir principalement
du gofier & dépendre de la conformation
particulière des narines, qui font fort
reflferrées, 8c de la molleffe du larynx.
F O N C T I O N C I N Q U I È M E .
L a d i g e s t i o n .
S e c t i o n p r e m i è r e .
9 J2, Les dents. ( Voye[ nos. 2 1 , 22, 23 & 24. )
P 954. Le palais & fes rides. Le palais eft traverfé
par quatorze ou quinze filions re&ilignes, ou à
peu près, dont les plus larges fe trouvent à l’endroit
des barres j les bords en font élevés & très-
finement dentelés. Ils font tous, à l’exception de
quelques-uns des plus poftérieurs, interrompus
dans leur milieu par une forte de canal longitudinal.
Dans le mouflon, il n’y a que treize de ces
filions. ( Daubenton,)
S e c t i o n s e c o n p e .
956 & 957. L'os hyoïde. Les cornes pofté-
rieures forment un arc avec le corps, qui préfente
une tubérofité au milieu de fon bord inférieur,
& font ordinairement foudées avec lui. Les
cornes antérieures ont deux pièces, dont la première
eft toujours la plus longue, quoiqu’elle le
foit moins que les poftérieures : elle fe porte directement
en avant. La fécondé p iè c e , fort
courte, s’articule avec l’os ftyloïde.
L’ os ftyloïde eft long & élargi à fon extrémité
füpérieure, qui préfente antérieurement une facette
articulaire.
959. La langue en généralf &c. Son extrémité
eft arrondie & fort mince. '
9(?y. Ses papilles. Les papilles filiformes de fa
partie antérieure paroififent à peine. Celles du
milieu de fa partie poftérieure font proportionné-
ment plus larges & plus aplaties que dans le boeuf.
Elles rendent cependant la langue âpre & dure.
Plufieurs de ces mamelons, très-longs 8c recourbés
en arrière, font terminés par une pointe aiguë.
966. Ses, glandes. On en obferve quelques-unes
très-petites & globuleufes fur la partie antérieure}
mais en arrière on en voit de différentes figures}
les plus grandes font dans le milieu } elles ont une
ligne 8c demie de diamètre. ( Daubenton.)
S e c t i o n q u a t r i è m e .
976. Les follicules .muqueux de la bouche. Il en
exifte, derrière l’os maxillaire 8c dans la foffe zy gomatique,
un amas qui s’étend en haut jufqu’au
globe de l’oe il, & dépaffe en bas le niveau de l’arcade
zygomatique fous lemufcle mafféter. Us font
femblables aux follicules molaires.
Leurs canaux excréteurs, d’ un volume marqué,
percent la membrane muqueufe vis-à-vis du bord
alvéolaire, en arrière de la dernière dent molaire.
D ’autres glandes buccales forment une couche
épaiffe au-deflbusdu mufcle buccinateur.
Quelques-unes encore, de forme lenticulaire,
font rapprochées en un groupe'en dehors du
même mufcle, 8c au-devant du mafféter, vis-à-vis
les dernières dents molaires fupérïeüres.
977. La glande parotide & lé conduit de Sténon.
En avant 8c en haut, elle porte un lobe arrondi
qui repofe fur le mufcle mafféter.
Le canal de Sténon fort de fa portion inférieure,
qui defeend plus bas que l’angle de la mâchoire ;
il fuit, comme celui du cochon, le bord inférieur
du mufcle mafféter, en formant un arc dont
la convexité eft en bas. Il perce la membrane buccale
au niveau de la troifième dent molaire. Il eft
allez fouvent cômpofé de deux branches qui ne fe
réunifient qu’ à quelque diftance des joues.
_ 978. Les glandes fub-linguales, Içur canal excréteur.
Elles font très-alongées} leur canal excréteur
accompagne celui de Warton, 8c s’ ouvre
dans le voifinage de celui-ci.
979. Les glandes fous-maxillaires. Elles font très-
longues auffi & remontent en arrière fur les côtés
du larynx & du pharynx, jufque derrière celui-
c i, & fe portent en avant jufqu’ au milieu des
branches de la mâchoire inférieure. Leur canal
excréteur les abandonne au niveau de l’angle de
cet o s , & s’ouvre au-devant du frein de la langue,
à la face inférieure d’une papille dure, logée
dans une foffette fpéciale.
S e c t i o n c i n q u i è m e .
990. Les fibres charnues de Voefophage. Elles
forment deux couches , & font, dans toutes les
deux, difpofées en fpirale & contournées dans
deux directions oppofées, les externes d’avant en
arrière, & les internes d’arrière en avant.
S e c t i o n s i x i è m e .
996 , 997 8c 998. Ueflomac en général, fa fitua-
tiori, fa forme, fa grandeur 3 le nombre de fes cavités.
Il reffemble parfaitement à celui du boe u f}
en forte que nous renvoyons fa defeription à
l’endroit ou nous traiterons de ce dernier animal,
comme nous le ferons auflï pour l ’eftomac de
tous les autres ruminans à cornes.
Remarquons cependant que , dans la panfe du
mouton, les papilles font plus larges à proportion
de leur hauteur que dans le boeuf, & les
figures du réfeau plus étendues en raifon de l'élévation
de leurs cloifons: le nombre des feuillets
n’eft pas „confiant dans divers fujets} Daubenton
en a compté tantôt foixante, tantôt quatre-vingt.
Dans le mouflon, la groffe convexité de là
panfe eft plus grande & plus faillante que chez le
bélier 5 les mailles du réfeau font plus petites; les
papillês de la panfe moins marquées, ainfi que
celles des feuillets du troifième eftomac. ( Daubenton.
)
Dans le bélier des Indes, la panfe a fes deux
convexités beaucoup plus grandes à proportion
que celle du boeuf; le bonnet eft auflï plus grand
que le feuillet, ce qui eft le contraire dans le
boeuf, & la caillette a une étendue beaucoup
plus grande en comparaifon que celle de la panfe.
(Idem.) '
1004. La membrane muqueufe des efiomacs. Elle
eft fouvent brune dans le mouton ordinaire.
S e c t i o n s e p t i è m e .
1012. Le canal intefiinal en général. Parmi les
animaux ruminans, c ’eft le bé.ier qui a les intef-
tins les plus longs par rapport aux dimenfîons du
corps, puifque leur longueur excède vingt-fept
fois celle du corps. (Cuvier.")
Dans un bélier de trois pieds un pouce de longueur,
depuis le bout du mufeau jufqu’à l’origine
de la queue, h longueur totale des inteftins étoit
de quatre-vingt-fix pieds neuf pouces. t
Dans un mouflon de trois pieds huit pouces,
elle étoit de quatre-vingt-trois pieds dix pouces.
( Daubenton. )
Dans le bélier, les rapports de la longueur du
corps à celle des inteftins font donc à peu près
: : 1 : 28, & dans le mouflon, : : 1 : 23. ( Cuvier.)
1013. L ’intcfin.grêle. Dans le bélier dont nous
avons parlé, fa longueur, depuis le pylore jufqu’au
cæcum , étoit de foixante-fix pieds , 8c
dans le mouflon, de foixante-fix pieds fix pouces.
Chez le premier de ces animaux, fa circonférence,
dans les endroits les plus gros, étoit de
trente lignes, & d’un pouce dans les parties les
plus minces; chez le fécond, cette même circonférence
varioit de vingt-une lignes à trois pouces.
1022. Le cæcum. Sa longueur étoit de neuf
pouces 8c fa circonférence de fept pouces à l'endroit
le plus gros, dans le bélier ; tandis que, dans
le mouflon, fa longueur étoit de dix pouces & fa
circonférence de huit pouces neuf lignes à l’endroit
le plus gros.
1024. Z ’appendice vermijorme du cæcum. Il n’exifte
pofnt.
1025 8c 102(3, Le colon 6’ le reélum. Pris enfem