
1264. Vce.il du foetus Les petits ont!es yeux fermés
pendant qr.aère femaines après leur naiffance. ( Buff'.
fu y p l. 1 1 1 . p.7g . 196).
F O N C T I O N N E U V I E M E .
N U T R I T I O N .
S e c t i o n p r e m i è r e .
13 °4 ’& 13 05- Les mamelles ; leur nombre , leur
■ pofition. Les mamelles font au nombre de fix ,
quatre fur la poitrine , & les deux autres au-
deflus du pubis, à quelques pouces de diftance
de la vulve ( Daubent on , Erxltben & V. D .')
& très-près des anus. ( Erxieben ).
S e c t i o n d e u x i e m e .
1318. Les aïimens en général. L ’ours brun eft
féroce & très-c'ârnacier ; il mange au fil des fruits,
des légumes, des racines, du grain, &c. 11 eft fur-
tout très-avide de miel & de lait. ( Buffon, Erx-
hben, &c. ) _ Ceux qu’on nourrit à Berne, vivent
de pain de feigle & de toutes fortes de fruits ;
mais quelques-uns préfèrent les légumes aux fruits
des arbres (Bujfonj.1 L ’ours noir vit presqu’entiè-
rernent de fubftances végétales; il rejette toute
efpèce de viande, mais il recherche ardemment
le miel & le lait, comme l’efpèce précédente.
Quelques auteurs affurent qu’il mange des fourmis
& d’autres infe&es ( Buffon, Erxltben , &c. ). Il eft
très-friand du fruit des plaqueminiers 1 il fort auffi
très-fouvent de.s bois pour venir dans les habitations
manger lès patates & le maïs ( Buffon ),
L ’ours paffe une partie de l’hivèf dans fon gîte /
fans provi fions. (Voyez ci-deffus, Généralités. )
(Buffon , Erxltben , 8cc.) Comme il eft naturellement
gras (n°. 1321. ) & qu’il l’eft exceffivement
fur la fin de l’automne , cette abondance de graiffe
lui fait fupporter l’abftinence. Pendant ce temps
il face continuellement la jpaume de l’es mains ,
dont il fort un fuc blanc comme du lait lorfqu’on la.
coupe ( Bujfon}.
r | i.ï. Le corps graijfeux. L’ours eft très-gras,
principalement en automne. ( Buffon, Erxieben,Sec.)
La graiffe forme fous la peau une efpèce de lard ,
qui a quelquefois une épaiffeur très-confidérable,
( Buffon y Pallas, &c. ) Il étoit prefque épais d’un
pouce dans l’ours brun que Daubenton a examiné
; dans l ’ours noir que Barttam a vu tuer
dans la Floride , il a voit quatre pouces ( Bùffbh ÿ,' I
On trouve auffi une grande quantité de graille entre I
les mufcles du bas-venfre & le péritoine , &. fur I
la plupart des vifeères, fur-tout dans l ’épiploon I
( r.°. 1032). Elle forme, fous les mufcles 4e ,1’ab- I
domen , des efpèces de pelotons faillans dans cette I
cavité. Cette gràiffë s’étend principalement depuis I
le fternum jufqu’au pubis , & elle forme une efpèce I
de bande , qui répond à la ligne blanche. La plus I
grande quantité de cette graiffe eft auprès du fier- I
nura ; elle a une belle couleur blanche. ( Dauben- I
ton & V. D . ) Dans fours brun que. Dauben- I
ton a décrit, la bande formée par cette graiffe , 1
dans la région de la ligne blanche, avoir deux ou trois B
pouces de largeur, & un ou deux pouces d’é- I
paiffeur. Dans celui que j’ai examiné, le' péricâ’rd« |
& le coeur étoienft recouverts d’une1 maffe graii- I
feufe , très-confidérable. Le bas-ventre étoit rempli |
d’une grande quantité de fuc huileux ou graiffeux. I
Dumont (2) dit qu’en Amérique, on tire quelquefois I
plus de cent vingt pots d’huile ou de graiffe d’un I
îeul ours noir. Celui dont parle Bartram, en pro- I
duifit foixante pintes , mefure de Paris.
S e G T I O N Q U A T R I E M E .
1338 & 1339. La vie. En général ', fa durée eft I
de vingt ou vingt-cinq ans; ( Erxltben') mais quel- I
quefois elle s’étend plus loin. Le mâle des deux ours I
bruns, dont nous avons parlé ci-deffus^ ( nVs 1130, & I
1131) eft mort à trente-un ans d’une châte ,. I
dans laquelle il eut les reins caffés. La. femelle I
a vécu quelques années de plus. ( Buffort. Suppl»
m . 1
E S P E C E T ROI S I EME .
e ’ O ü r s b l a N.ç.
_ L ’O u R s b l a n c , Buff. Hiß: nat. X V ,
p. 12.8.. — Suppl. I I I , p. 2oo, pl. X X X IV .
L ’Ours blanc. Urfus ( albus ) albus , caudd
unicalore. Buff. Regn. an. p. 2.60. n. 2.
Urfus ( maritimtis ) albus, caudâ abrnptâ, capite
colloque elongatîs. Erxieben , fyft. regn. an. cl. 1.
g. 17. efp. 2. pag. 160.
(1) Lettre de Collînfoo à Buffon. Londres, 6 février. 1767;
: (2) Mémoires fur la Louifiane- P a ris 1.755; > P3g* 75 & fuivç
Urfus (fflaniw'.vjs ) albus major , arEiicus. Lînn.
fyft. nat. 10, T. p. 4 7 .— fyft. n a t.'J2, i .p .7 0 .;
Urfus marinus. Pallas t Spicil. Zool. Fafc.XIV.
pag. 3 , pl. i ,% - 1 . * & 3‘
G É N É R A L I T É S .
L ’ours blanc, ou ’ours marin, habite toute
| la côte de la mer glaciaje , depuis les îles Hy-
! perborées, jufqu’au promontoire oriental de i’Afie,
& en Amérique fur les côtes feptentrionales de
■; té continent (Pallas). En général, on le trouve
I fur toutes les terres fituées dans le cerple arélique,
l ( Buffon, Pallas , Erxieben , &c> ) principalement
[ au Groënland , dans la nouvelle - Zemble , dans
ï pile déferte de Spitzberg, & à la baie de Hudfon.
. ( Buffon , Pallas , Boddaert, &c. ) Il ne quitte
| guères les rivages de la mer ; fouvent il habite [’ les îles, formées par les glaces , ou même en pleine
I eau ,*fur des glaçons flottans; il eft emporté quel-
| quefois par cés glaçons dans des contrées plus
I éloignées du Nord, telles que I’Iflande 8c la
B Norwège. ( Bujfon , Pallas, Erxieben, 8cc. )
Lorfque les vents du nord ou d’oueft foufflent
| pendant l’hiver, les ours marins font portés en
| grand nombre , par les glaces , en Sibérie, fur
I les terres' fituées entre les fleuves Le.na & Jenifea ,
. & ils s’en retournent fur ces glaces lorfqûe des
I vents contraires lés éloignent. Souvent, dans cette
1 faifon, lorfque la mer eft entièrement gelée, ils
È s’avancent dans ces contrées, affez loin des côtes,
^ pendant des nuits obfcures 8c au milieu des tem-
| pètes, principalement lorfqu’ils cherchent une re-
I traite pour paffer l’hiver ; mais on ne lès trouve
| point , en été , dans les régions méditèrranées,
l- & ils ne s’enfoncent jamais dans les bois , comme
les autres’efpèces d’ours.
Ces animaux paffent l’hiver dans un état de
| fommeil ou d’ehgourdiffement ; cet état com-
ï mence lorfque le foieil difparoît des terres arctiques
; de forte qu’ il dure, à-peu-près, depuis le
| milieu du mois de Septembre jufqu’à la fin de février
ou de mars. Les ours marins ne préparent
[ aucune efpèce de nid pour paffer cette faifon ; ils
fe couchent dans la première retraite qu’ils trouvent
, fur la neige , fur les rochers qui bordent la '
; mer, ou fur-des maffes confidérabies déglacés,
& bientôt ils font, en quelque forte , enfevelis fous
. 3a neige qui tombe fur eux.
Ces animaux ne oeuvent prefque fupporter
aucune chaleur’ ; ils reftent avec plaifir , fur
les mërs les plus froides, 8c dans lesquelles un
homme peut nager à peine pendant une minute,
dans la-faifon *de l’ été ( Pallas ). Un jeune, ours
marin que Pallas a diflequé à Rrafnojar , paroif-
foit trifte & en quelque forte malade lorfqu’il
étoit renfermé pendant l’hiver ; au contraire , il
étoit très-gai lorfqu’il fe rrouvoit au grand air ,fur la.
neige,& lorfqu’il pou voit s’ étendre & l’eror.ler fur la
glace. L ’abbé Chappe (i) a"fait la même obferva-
tion fur des ours marins qu’il a vus à Péterfbourg.
Celui que Pallas a nourri préféroit les ■ poiffoqs
gelés à ceux qui étoiênt frais, & il dévîDroit la neige
avec une grande avidité lorfqu’il a voit foif. Toutefois
, dit Pallas » la chaleur naturelle ne pa^oit
pas plus confidérable dans ces animaux que dans
la plupart dés carnivores. Dans le jeune fujet que
ce lavant anatomifte a examiné , un thermomètre
de Farehhéit ayant été .tëiïü lbrig-té'Mfîs” 'dai'îs le
ventre, pendant que l ’animal étoit encore vivant,
la liqueur ne s’éleva.qu’un peu au - defius, de ioo
degrés, ou feulement quatre degrés plus haut que
dans la loup.
L ’ours marin reffemble beaucoup à l ’ours ordinaire
par la forme extérieure du corps 8c par la
ftruâure des organes ( Pallas ). Suivant Buffon ,
Erxieben, Boddaert, & c ., cet animal a la tête &
le çou beaucoup plus longs que l ’oura, & ion corps
■ eft auffi plus délié/ Dans la figure que Buffon
a publiée de l ’ours marin , ( tome III du
Supplément à VHiflaire naturelle , pl. X X X IV ),
d’après un deffein envoyé par' Collinfon, l’ours
marin eft auffi repréfenté plus mince & plus
alongé dans toutes les parties du corps , que les
autres . ours, ( 2 mais Pallas, qui a examiné
très - attentivement cet animal , prefque dans
fon' climat natal -, en a fait graver une figure (3) où
il eft repréfenté beaucoup plus fort & plus trapu.
Ce favant naturalifte dit (4) que l’ou-rs marin a le
tronc court, le ventre gros-, les extrémités très-
épaiffes , & le col. court & un peu mince.
Suivant Buffon, les mains 8c les pieds reffem-
blent prefque à ceux du chien ; au contraire,
Pallas les a repréfentés prefqu’entièrement fem-
blables à ceux de l ’ours ; mais il dit que dans-
l’ours marin, tous les doigts font réunis prèfque
jufqu’à la dernière phalange , par un repli de* la
peau , & que le pouce eft plus court que les;
autres doigts , au lieu que dans l’ours il eft prefque
| égal au doigt externe.
(1) Voyagé de Sibérie, yoî. 1. p. £3.
(2) Voyez auffi la figure de l’ours blanc , publiée dans les voyages d’EIlis.
(3) Spicil;, zool. falc. XIV , pl. 1.
(4) Ibidem, pag, 18*