
24 Quadrupèdes
S e c t i o n s i x i e m e .
99^ 5 997 & 998. L’ ejlomac; fa forme & le nombre
de fes cavités. L’eftomac reffemble beaucoup à celui
de k plupart des animaux carnivores. (M. Daubenton,
liift. nat. T ome. VIII pl. XXI fig. I. ) Suivant
Uoddacrt , cet organe elt partagé en deux cavités
dans la chauve-fouris.
S e c .t i o n s e p t i e m e ,
1012 & 1022. Le canal intejèmal en général. Le
cæcum. Les inteftins ont très-peu de^ longueur
( Boddaert.) Affertion vague : il auroit fallu prendre
& donner les dimenfions du tube inteftinal, comparées
avec celle de l ’animal lui-meme.
JOn.n’ÿ trouve point de cæcum. (MM. Daubenton
Si Boddaert. )
F O N C T I O N H U I T I E M E .
G ê n e r a t i o n .
1120 et 1131. Des sexes en général, et la saison à
laquelle les sexes se recherchent. C ’est en été que les
aile-pieds s’accouplent . & qu’ils mettent bas. Ils
produisent leurs petits, vivans , comme les quadrupèdes.
( Bujfbn), .
En général, les organes de la génération reffem-
blent à ceux des quadrupèdes (Bujfon Si Daubenton).
VoyezTâ description de ces organes, aux articles de
la Nodule & de la RouJJette.
S e c t i o n p r e m i è r e .
1132 ; 1 15 4 , 1163 & I 1:77* i f Sexe masculin.
La Verge eft pendante & detâchee, comme dans
les hommes & dans les finges. Le gland ne contient
point d’os dans la plupart des efpèces d’aile-pieds ;
mais on en trouve un dans la Rouffette. ( Daubenton).
S e c t i o n s t r o i s i è m e , q u a t r i è m e
e t c i n QÙIEME.
1 1 8 6 , 1 1 1 3 ,1*35 » 1*47. >254. IZ55 . 125f> ’
1257 , 1258, 1260, 1-261, 1262, 1264, 120o et
33QI. Le fexe féminin en général ; la gefiation ;
le foetus en général ; le nombre des foetus ; les eaux
de Vamnios. Le placenta s U allantoïde & l’ouraque.
L ’utérus à deux cornes; il y a aussi deux ovaires.
( Muralto ).
Les femelles ne portent'qu’un très-petit nombre
de foetus ( Boddaert ) ; — l’on assure que les ventrées
ne font point de plus de deux petits. (Bujfbn).
Ils font très-foibies en naiffant, comme dans la plû-
part des.animaux cavna.cmsjBoddaen)M.P allas n’a
trouvé qu’un feul foetus dans la matrice d’une cépha-
lote ; & la rouflette femelle ne produit jamais qu’un
Vivipares.
petit chaque année, comme nous l’avons dit a l ’article
de cet animal. ( Bujfon , fuppl. t. HL } La.
noélule n’a ordinairement qu’un seul foetus à chaque
portée; mais quelquefois on en trouve deux; dans
l’un & l’autre cas, le corps de la matrice eft toujours
dilaté au point que les cornes disparoiffent en
entier ; au contraire , dans les autres animaux , les
foetus occupent prefque toujours les cornes de l ’uté-
rus. Lorfqu’il y a deux foetus dans la matrice d’une
noâule, ils font placés l’un à. côté de l’autre , & ‘ils
ont chacun leur placenta et leurs enveloppes particulières.
L’allantoïde a la forme d’un oeuf, lorfqu’elle eft
remplie d’air ; elle eft fituée au-delà du bord du
placenta, &elle adhère à l’amnios par le gros bout
de l’oeuf qu’elle repréfente ; cette adhérence eft formée
principalement par des vaiffeaux fanguihs tres-
apparens & placés très-près les uns des autres, qui
s’étendent parallèlement d’un bout à l’autre de
l ’allantoïde.
L’amnios ne contient aucun fluide ; la peau du
foetus & fés enveloppes n’ont que l ’humidite des
vifcères contenus dans le corps des animaux.
Le placenta eft rond, & reffemble à celui des rats,
de la taupe, de là mufaraigne , &c.
L’allantoïde tient, par fa petite extrémité, à un
filet qui rampe fur la face interne du placenta , depuis
le bord jufqu’au centre, où il fe joint au cordon
ombilical; ce filet paroît être le conduit de Fou-
raque. (JW. Daubenton. )
F O N C T I O N N E U V I E M E .
N u T, R , 1 T 1 0 N.
S e c t i o n p r e m i è r e .’
1302, 130^, 1304 6* 1305. La lallation en
général ; les mamelles ; leur nombre & leur pùfition.
Les aile-pieds ont des mamelles comme les quadrupèdes.
( Bujfon &c. ) on n’en trouve que deux dans
la plupart des efpèces de ces animaux ; & ces organes
font fitués fur la poitrine; ( Erxltbtn. ) La
femelle du fer-à-cheval en a quatre, une de chaque
côté de la partie inférieure de la poitrine, & deux
au deflus du pubis, à quelques lignes de distance
l’une de l’autre & de la vulve. (M. Daubenton.)
L ’on affure que les femelles allaitent & transportent
leurs petits en volant. ( Bujfon. )
S e c t i o n d e u x i e m e.
1318. Les alimens en général. Les aile-pieds-font
du nombre des animaux carnaciers, principalement
les efpèces étrangères ; ils mangent aufli prefque de
tout.-Lorfqu’ils peuvent entrer dans un office, ils
s’attachent aux morceaux de lard qui y font fuf-
pendus; ils mangent aufli de la viande ,v crue ou
' cuite»
jiL
Quatrième Claffe, La Taupe.
fentefraîche & corrompue ; ils'lfe noiirnffent prin-
[cipalement d’inlecloe ; .ils faififfenc en volant les
Enoucherons, lescoufins, & fur-tout les papillons-
Iphalènes, qui ne volent que la nuit. Ils jes avalent
[prefque tout entiers, ■ & l’on voit dans leurs excre-
[jnens les débris des afles & des autres parties sèches
[qui ne peuvent être digérées.
25
:{ ' Cestanimaux, fupportent mieux la diète que le
î -froid ; ils paflent l’hiver.fans manger , parce qu’ils
| font engourdis dans cette faifon ; ils peuvent aufli
vivre pendant plufieurs jours, dans les autres temps,
sans prendre de nourriture. ( Ruffon, Boddaert,
Erxleben, )
Q U A T R L E . M E C L A S S E .
■ T a u r 1 jî s , Tal-pii. Ub boutoir; les pieds de devant très 1 larges.
E S P E C E PREMIERE.
L a T a u p e.
| La T aUPE. Bujfon, hist. nat. V I I I , p. 81,' pl. 12.
I. La T aUpe. Talpa ( vulgaris, ) caudata, nigricans,
pedibus anticis & pojlicis peritadactylis. Brifl,, Regn.
| gn. p. 280, n. 1»
T alpA ( Egtrapoea, •) caudâ brcviore5 pedibus penta-
'dactylis. Erxliben. Syft. Regn. an. cl. 1 , g. 13 »
efp. i re, pag. 114..
T alpa fEuropcea) caudata , pedibus pentadactylis.
Linn. Syft. nat. 10. I. p. 52. n. 1. — Fn. S.ue„c. 2,
p. 9 , h,. 22. Syft. nat. 12, j , p. 7 3 ,n, 1,
G É N t R À L I T É S.
JLia T a-Upe vit prefque toujours fous la terre ; elle
n’habite gu ères que dans les -pays; cultivésj il n’y
/sn a point dans les déferts arides, ni dans jes climats
très-froids où la terre eft gelée pendant la plus
grande partie de l ’année. Cet animal n’eft très-
multiplip que depuis la Suède jufqu’en Bar-
jbarie le filence des yoyageurs fait préfpmer qu’on
ne le . trouve point dans les climats plus chauds.
( Bufon. ) On ne .voit jamais de taupes en Irlande.
( Erxleben ) ; elles ne demeurent ni dans la fange, ni
dans les terrains durs ou trop pierreux ; il leur
; faut une terre douce, dans laquelle elles puiffent
fe faire en un inftant une retraite , & trouver , fans
; ,en fortir, une abondante fubfiftance. Elles ferment ■
l ’entrée de cet afyle, & elles n’en fortent prefque
jamais, fi ce n’eft lorfqu’elles y font obligées par l ’abondance
des pluies,pu .par des inondations ; elles fe
pratiquent une route en rond dans les prairies, &
aflez ordinairement un boyau long .dans les jardins,
parce qu’elles divifent & foulèvent plus facilement
|pne terre-meuble fk cultivée qu’un gazon ferme &
rempli de racines. (Bufon. ) 'Ces animaux paroiffent
principalement trèsraétifs un peu avant la pluie; ils
le cachent plus profondément dans la terre lorftjue
h temps eft fec. (Erxleben. ) .■
Syjlême Anatomique. Tojnt l l l ,
Linneus a dit que la taupe dort fans manger pendant
l’hiver entiér; mais elle eft fi peu endormie,
pendant toute .cettefaifon, qu elle, cre.ufe & pouffe la
terre comme en été ; elle cherche feulement les lieux
.les plus chauds. ( Bujfon. )
La taupe reffemble beaucoup aux müfaraignes ;
elle a le corps oblong & cylindriquefes mains &
fespieds fembient tenir immédiatement au corps,
•.& mêmfe les mains .paroiffent placées n cote, & un
peu au-deffous de la tête.. (M.. Daubenton.) Ces
mains font- larges & prefque fembiables à celles de
l’homme,f MAI. Bujfon? Usiubentpti, Erxleben, &,c.) ,
elles font beaucoup plus volumineules que les. pieds,
& elles font fituées obliquement,..( MM- Daubenton
& Erxleben) , de forte que la paume eft tournée en
arrière ou;en bas, ÔC que les doigts fe dirigent en
dehors. Les pieds reffemhlent à ceux du rat.
i-M. Daubenton.)- - / - '•
La taupe a environ cinq pouces de longueur,
depuis -le bout du mufeau jufqu’è l’anus fa,, queue
eft longue d’un pouce. ( Erxleben. ) M. Daubenton
a examiné principalement trois individus de cette
efpèce : l’un a fervi pour la defeription des yifcëres ,•
le fécond pour celle des parties fexuelles de la femelle
•; .& le troifième pour décrire les organes de
la génération du male , ainfi"que pour déterminer jes
dimenfions des parties extérieures du cçrps &
du fquelette, — Le premier, de ces fujets pefoii
une once trois gros; il avoit quatre pouces. & une
ligne depuis le bout du mufeau jufqu’à l’anus ; le
fécond étoit long de quatre pouces dix lignes ; & le
troifième avoit cinq pouces de longueur.
Dans ce dernier fujet, non décharné , 4s .queue
étoit longue de quatorze lignes. Le corps ayqk deux
pouces cinq lignes fte circonférence dans la région du
cou; trois pouces trois lignes-fous les bras, et trois
pouces une ligne au-deffus des hanches. — La cir-
conférenee de la tête étoit de deux pouces trois lignes
entre les yeux & les oreilles ; de treize lignes fur
le bout de la lèvre inférieure, d’ un demripeu.ee fur
le boutoir ou-fur l’extrémité du mufeau, &• feulement
de cinq lignes aurdeffus du boutoir , dans la
jrégion la plus étroite. Il y avoit neuf lignes de dif*