
8? moins alongée. L ’apopny fe qui s unit au temporal
, offre uns difpofition bien particulière} elle
eft bîfarquée } fa partie antérieure, plus greffe, r
pénètre dans une profonde cavité du^ temporal, i
& y eft comme enchaffée} la poftérieure, plus J
petite, fe porte horizontalement en dedans & en
arrière, & s'articule par une petite facette arron- :
die avec une éminence de la baie du crâne. Entre
ces deux branches de la bifurcation, eft une grande
ouverture qui conduit dans de valtes finus creufés
dans les parois du crâne, & au-deffous de la petite
eft l'orifice du conduit auriculaire ou auditif ex-
ternè.
Dans les pies, les corbeaux, & en général dans
les piffereaux & les échaffters, ce mène angle eft
très-long, aplati, dirigé en dedans, en haut &
en avant, fur la cloifon des orbites.
Dans les pics, l'angle libre appuie fur Eapo-
phvfe épineufe de l’os omtïd e, & femble faire
continuité avec elle.
Dans les perroquets, l’os carré eft peu volumineux,
fon angle poftérieur & fupérieur eft fort
alongé & très-élevé au-deffus de l’ apophyfe libre,
qui eft courte, pointue, dirigée en avant. Les
deux angles inférieurs font confondus en une
facette alongée, ovale , tranchante & femblable
au condylede la mâchoire inférieure des rongeurs.
G’elt à l’extrémité antérieure de cette facette,
prefqu’ aufli avancée que l’apophyfe libre, que
vient fe terminer l’os omoide. L arcade zygomatique
eft articulée fur une éminence qui fort de ia
partie moyenne, à peu près, de la face externe
de l’os carré. , . .
Dans les pigeons, les poules & les a earnies en
général, les deux angles fupérieurs font à peu près
auffi élevés l’un que l’autre, & forment une forte
de T. L’os omoïie eft reçu dans l'intervalle compris
entre les deux angles antérieurs.
' La même difpofition fe retrouve dans l’autrucns
8: dans le cafoar} mais i c i , l’angle libre eft beaucoup
plus large & plus arrondi à fon extrémité.
( Cuvier.)
Dans le jabiru, l'os carre eft remarquable pour
fa force. Son apophyfe libre eft plus longue que le
corps de l’os lui-même} elle a la forme d’un frifme
triangulaire très-comprimé.
Dans le p é lic a n , il en eft à peu près de même ,
mais l’apophyfe libre forme une fimple lame triangulaire.
très-fingulier, & difpofé de manière que le bec
inféiieur ne fauroit s’abaiffer fans que le bec fupérieur
L ’ a p o p h y fe fupérieure eft encadrée dans
une profonde cavité du ci âne, que bornent, a i
tous Cens, de fortes crêtes.
Dans le pétrel, les deux apophyfes fupéneures
parviennent à la même hauteur, & l’os, en général,
eft court & très-fort.
Il pré'fente abfolument la même forme & les
mêmes caractères dans le cygne & dans le panard ,
mais il a moins d?épaiffeur.
Telle eft la manière dont eft compofee la plus
grande partie de la face des oifeaux. Il réfulre de
cet affemblage de pièces offeufes, un le vit r brifé
foit forcé de s’élever par un mouvement
de bafcule.
Mais, dans Es oifeaux comme dans les mammifères,
la face préfente des cavités dont l’étude tft
fort importante y ce font les foffes nafales & les
orbites.
Les premières ne forment point un canal dirigé
d’avant en arrière} mais elles repréfentent une
cavité qui occupe l'épaiffeur de la bafe du bec, &
qui s’ ouvre en deffus par les deux narines, & en1
deffous par une fente que laiffent entr’elles les I
deux arcades palatines. En arrière, elles ne font
féparées de l’orbite que par des parties membrane
ufes. A
Les narines font ouvertes de chaque côté de la
bafe de la furface convexe du bec.
Leur figure & leur grandeur varient beaucoup.
Les foffes orbitaires des oifeaux font femblables |
auximpreffionsqu’auroienc produites deux doigts,
en. ferrant le crâne dans un état demolleflë.fCtfv.)
Elles n’ont jamais de plancher offeux en deffous.
Leur voûte eft fouvent prefque nulle, comme
cela fe voit dans le grand-duc, dans le cygne ,,dans
le canard. Quelquefois elle eft affez étendue, dans
l’ oifeau royal & dans le jabiru, par exemple &
'furtoüt dans le perroquet & le calao.
La lame qui lesfépare l’ une de l’autre n’eft auffi
affez fréquemment ofteufe que dans une partie de
fon étendue- Dans l’oifeau royal, par exemple, la
portion offeufe eft falciforme, comme la faulx
méningienne du cerveau de l’homme, & biffe,
dans le centre de fon contour, un efpace vide
rempli par des membranes. Il en eft à peu près de
même dans la grue. Chez le pétrel, cette cloifon
elt percée au milieu, d’ une vafle Ouverture exactement
ronde. Le favacou eft dans le même cas.
Le contour de l’orbite n’eft complet que dans
le s perroquets, où il eft parfaitement circulaire &
un peu faillant.
Dans le calao rhinocéros , à l’exception d’un
petit efpace complété en arrière b c 'en bas par
une membrane, il eft complet & circulaire aüffi,
mais non failhnr. Dans le canard, il Eroit complet
auffi, fans une échanciure qui occupe à peu
près fon cinquième inférieur.
Mais dans la plupart dt s autres genres , ce contour
eft tellement échancré en plulieurs points de
fon étendue, qu’ il femble ne point exifter. C ’eff
ce que nous obfervons en particulier dans le pélican,
dans le grand-duc, dans, la cigogne, dans)
le t; ucan, dans le flammant, &c.
La face des oifeaux , comme celle des mammifères
, eft percée de plufieurs trous deftinés au|
pjffage de nerfs ou de v.ailfeaux, & dont quelques
uns méritent d’être fignalés en raifon deJeuî
difpofition fpéciale.
11 n’ y a aucune apparence de fente fphéno-
maxillaire dans la claffe d'animaux que nous examinons,
& cela devoit être , puifque l’orbite & la
foffe temporale font confondues.
Les trous orbitaires internes n’exiftent point
non plus.
Le trou nafo-pahtin ( i ) eft fort grand dans les
ducs, où il occupe toute la partie moyenne de la
face palatine du bec fupérieur.
Dans le canard, ce trou eft moins grand &
placé vers la bafe du bec.
Dans l’autruche, il eft énorme. ( C u v i e r . )
Dans le cafoar, il eft petit & fitue vers la pointe
du bec. ( I d e m . )
Dans le vautour fauve, il y a, vers le milieu de
la face pa'atine, deux trous nafo-palatins, petits
& rapprochés l ’un de l’autre.
Dans l’aigle & le héron, on obferve un affez
grand nombre de petits trous nafo-palatins. ( C u v . )
Il en eft de même du flammant, où ils font pratiqués
dans une rainure longitudinale b c moyenne,
vers le milieu de l'os du bec.
Dans le favacou, ils font remplacés par deux
fentes étroites, pratiquées vers le milieu de la
bafe du bec.
Dans le pélican, il y en a une férié étendue
depuis la bafe jufqu’à la pointe du bec à peu près.
J'en ai compté jufqu’à vingt-trois fur un feul individu.
Tous les oiEaux manquent de trou fous-orbi-
taire, par cela même qu’ ils n’ont pas de plancher
à l’orbite.
On ne voit pas non plus chez eux de canal
fphéno-palatin. ( C u v i e r . )
12. L e s o s m a x i lla i r e s fu p é r ie u r s . Ils font confondus
dans l’os du bec fupérieur, avec les os
palatins, les os ister-maxillaires & les os du nez.
( V o y e i n ° * 11 •)
I 3. L e s o s in te r - m a x i l la i r e s . ( V o y e^ m°. 11 .)
14 L e s o s de la p om m e t t e . Rien ne paroît en
tenir lieu chez les oifeaux, & ces animaux, en
efE-t, n’ont point d’apophyfe zygomatique au
temporal, point de plancher à l’oib ite , point de
lèvres à mouvoir.
iy. L e s o s d u p a la i s . ( V o y e [ nos. II & 12.)
16. L e s o s la c r ym a u x . Us font très-marqués dans
le plus grand nombre des animaux de la claffe que
nous examinons.
Articulés, de chaque côté, fur l’ angle externe
& antérieur du frontal, ils ont chacun deux apophyfes
principales : l’une defeend en avant de
l’orbite, dont èlle forme le rebord antérieur}
l'autre monte d’avant en arrière pour former la
protubérance du fourcil.
(1) Ç’eft ce trou que , dans les mammifères, on nomme
fouvent trou incifif
Cette dernière apophyfe eft furtout très-marquée
dans les oifeaux de proie diurnes, comme le
vautour fauve, où elle eft prolongée par une
épiphyfe enftforme, & où elle fait une faillie con-
fidérable au-deffus de l’oeil.
Elle eft très-courte , ou manque même entièrement
dans les nyéfcériens. Le grand-duc eft dans,
ce dernier cas.
Les palmipèdes & les échafliers, ainfi que les
perroquets, offrent, fous ce rapport, la même
difpofition que les nyétériens.
Dans 4’autruche, cette apophyfe fupérieure eft
remplacée par une férié de petits offelets, qui
forment une arcade jufqu’ au bord fupérieur de
l'orbite, en biffant un vide entr’elle & l’os frontal
. ( C u v ie r . )
Quant à l’apophyfe descendante de l’ os lacrymal,
c ’eft dans les perroquets qu’elle eft la plusr
confidérable} elle fe porte en arrière pour former
: le bord inférieur de l’orbite, qui eft compléter
ment circonfcrite, comme nous l’avons d it, dans
ce genre.
Les canards font, après les perroquets, ceux
dans lefquels cette apophyfe eft la plus longue.
Auffi, il s’ en faut de peu que le cadre de leur
orbite ne foit entier.
17. L e s o s prop re s d u n e \ . (J^ o y e^ n o s , 11 & 12.)
19. L e s co rn e ts in fé r ie u r s d u n e^ . ( y 9 y . n°. 873.)
20.. L a m â ch o ir e in fé r ie u r e . Comme celle des
mammifères, la mâchoire inférieure des oifeaux
a généralement la forme d’un arc ou de deux.
: branches plus ou moins épaiffes, réunies à angle
aigu , dont le contour ou le bord fupérieur eft
: ordinairement femblable, dans fa plus grande
étendue, au bord inférieur de 1a mâchoire op-
pofëe.
Sa longueur, relativement à celle-ci, eft beaucoup
plus grande que dans les nummitères, parce
qu’elle s’articule très en arrière & fe prolonge
même au-delà de fon articulation, comme il eft
facile de s’en convaincre en examinant une tête
de cygne, une tête de goéland, ou une tête de
héron.
Dans le vautour fauve, dans la plupart des
autres oifeaux de proie diurnes, dans les pics, les
perroquets & la plupart des paffereaux, la mâchoire
inférieure ne préfente aucune trace de
future, & ne Emble formée que d’une feule
pièce.
Mais dans beaucoup d’autres oifeaux , le goë-
; land , le pétrel, la grue , le héron , le butor (a r d e a
f ie l la r i s f Linn.) , & c . , par exemple, les branches
de cet os, prolongées en arrière, beaucoup au-
delà de la mâchoire fupérieure, préfentent une
future vis-à-vis de la bafe de cette dernière, mais
n’en ont point à l’angle de leur réunion. Chez
ces oifçaux, la mâchoire inférieure paroît donc
[ compofée de trois pièces 3 une moyenne & deux