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Ellé fe fait fur le cinquième, dans lès hérons &
les butors.
Il en eft de même du coucou & du grand duc.
La'chouette & la hulotte ont 'eur mufcle propre
fixé fur le feptième demi-anneau de la bronche.
( Xavier. )
Les perroquets ont trois paires de mufcles propres
à leur larynx inferieur, dont les pièces car-
tihg'ineufes font d'ailleurs d’ une forme toute particulière
à ce genre.
•Chez eux, en effet, le dernier anneau de la
trachée-artère eft prefque carré , étant auffi aplati
par-devant & par-derrière , où il y a deux pointes
affez aiguës. Il n'y a point de cloifon dans l'intérieur.
C'eft de cet anneau que pendent les bronches ,
qui or.t ici une ftruâure très-remarquable.
Des trois patres de tnufcles propres au larynx
inférieur chez les perroquets , une eft deftinée
à-relâcher l'tniveiture de la glotte j les deux autres
la contractent.
Les mufcles de la première paire ou les laxa-
teursde la glotte font fi rués fous les fuivans. Ils ont
une for©e ovale & s’attachent tout le long du
bord de la trachée-artère, d'où ils descendent en
s’épanouifiant jufqu'au bord inférieur & concave
du premier denii-anneau d~s bronches.
Les mufcles de la fécondé paire , ou les conf-
trifteurs de Iç. glotte , ont leur attache fixe au pénultième
anneau de là trachée-artère. Ils defeen-
(dent préfque perpendiculairement de chaque
côté , d’abord appuyés fur les laxateurs, enfuite
comme en l'air* !ans toucher à rien , & vont s’implanter
dans .le centre de réunion des cinquième ,
dixième & feptième anneaux de îa,broncne , lef-
quels font foudés entr'eux dans leur milieu.
Les mufcles de la rroifième paire, ou les conf-
triSeurs auxiliaires -de l*i glotte, occupent une certaine
étendue le-long de la trachée artère , à fa
face antérieure 5 parvenus à la hauteur de l'origine
des précédens,ilss'éca tent en arrière & de côté,
& s’y collent par un tendon allez mince.
Beaucoup d'oiféaux de l’ordre d.s paflereaux,
parmi Lfquels nous d .vbns ranger les oife a ix que
n^us appelons communément chanteurs , or.t l’appareil
angle;obtus» chacun communiqué dans une des
bronches.
Cet appareil eft pourvu de dix mufcles» cinq de
chaque côté.
Ces mufcles font :
1°. Le releveur longitudinal. C ’ eft un mufcle long,
fitué à la partie latérale anterieure de la bifurcation.
de leur larynx il fe r eur encore plus compli- :
qué. Tels font lesroffignob, les fauvettes, lis nier-
le s , les chardonnerets, K s alouettes, 1-s idiotes
, les ferins , les pinfons , les hirondelles , les
moineaux, les gros-becs, les étourneaux , les
ge iis , les pics, l-.s coin ciliés & les corbeaux.
Dans toutes ces tfpèces , le s derniers anneaux
de la trachée-artère fe réunifient en u-ne
p;è .e tubuleufëj à peu près cylindrique fupérieu-
remtnt, & évadée pnr le bas, où elle offre deux
pointes obrufes , une antérieure , l'autre pof-
rérienre , réunies par un offelet tranverfd, de
façon que la trachée s’ouvre inférieurement p. r
deux trous ovales, failant 1 un avec 1 autre un
Attaché au corps de la trachée-artère , il
colle fes fibres à plufieurs des anneaux de ce conduit,
defeend un peu obliquement en avant après
s’être renflé en un ventre affez marqué, & réunit
fes fibres fur un petit tendon , qui s’ infère à l’ extrémité
antérieure du troifième demi-anneau de la
bronche. • t
2°. Le releveur poftérieur. Celui-ci eft femblable
au précédent & à peu près parallèle a lui. Il colle
fes fibres de même à h partie poftérieure & latérale
de la trachée-artère, & fe termine par un
tendon, à -l’extrémité pofté Lure du troifièn.e
demi-anneau.
3°. Le petit releveur. Du double plus court que le
précédet t , ce mufcle eft entièrement caché par
lui. Fixé à la partie inferieure & poftérieure de la
trachée-artère, il fe termine à 1 extrémité pofte-
rieure du fécond demi anneau. $
4°. Le releveur oblique. Couche a coté & en
avant eu précédent, caché, comme lu i, par le releveur
poftérieur., Tl va obliquemenr, de la trachée
artère , à l’txtrén.icé poftérieure du fécond
demi-anneau. ,
Le releveur tranjverjal. Situé a la meme hauteur
que les précédens> en partie à découvert en
avant du releveur longitudinal, & en partie couché
fous lu i, ce mufcle, de la même longueur que
les deux précédens , eft beaucoup plus gros
qu'eux, ventru & de forme à peu près ovale. Né
lur le dernier anneau de la trachée-artere , il defeend
obliquement en avant* & s’ infère en partie a
l'extrémité antérieure du premier demi-anneau de
la bronche, en partie au petit cartilage qui s’articule
fur elle.
. Ce mufcle rapproche de* la trafchée-artère le
premier demi-anneau des bronches, & confe-
quemment rétrécit cette partie de la glotte. Mais
fa principale aétion eft de tirer en avant le petit
cartilage, ce qui le fait tendre , avec force & dans
le fens tranfverfal, la partie Supérieure de la membrane
qui complète les parois des bronches.
Nous l'avons déjà dit, le feul. oifeau dans lequel
on n’ ait pas encore rencontré de larynx inférieur,
eft le roi des vautours. Chez lui, en effet, les
bronches font garnies, dans leur partie fupérieure,
d’anneaux prefque complets, & communiquent
avec la trachée-artère, fins qu’on apeiçoive à
leur réunion aucun rétréeiffernent , ni aucune
glotte faillante.
ci i2 & 9 1 1>. Les bronch. s droite & gauche. Les
bronches ne fe fous-divifent jamais, dans les < i-
féaux, avant d’entrer dans les poumons, ce qui
vient; mariifc fie. ment de ce que ce» derniers, ne
Oifeaux. 621
font jamais divifés en lobas pât des. feiflures pro- (
fondes. - t i
Dans l’eider ( anas mollijfîma') , ia bronche?
droite a un diamètrednégal, tan .iis» qu’ il eft égal •
dans la bronche gaiiche. 1
Dans le cygne fauvage à bec blanc » Iss bron- }
ches fe dilatent légèrement vers leur partie infe- |
rieure, & fe rétrécifient immédiatement avant de j
pénétrer dans les poumons. • I
Dam la cigogne, ces canaux fe refferrent fubi- '
tement vers leur portion inférieure, & continuent •
à diminuer de diamètre jufqu’aux poumons. 1
Les bronches ne font point compofées , comme i
la trachée-artère, d’anneaux complets i elles font j
Amplement formées d’arcs offeux ou cartilagineux, I
d’un nombre de degrés plus, ou moins grand, qui *
ont chacùp leur couibure propré .dans 1 état de j
repos, & dont la courbure peut varier, jufqu’a (
un certain point, par l’ aétion des mufcles volon-j
taires. * J
La partie par laquelle les deux bronches fe regardent.
eft purement immbraneufe dans un ef- 1
pace plus ou moins long. x
Le premier des arceaux des bronches, c eft-a-
diré, le plus-voifin défia trachée-artère , a ordinairement
la même courbure qu’ elle. Mais le fécond
& le* troifième appartiennent à des cercles
plus grands, & font moins convexes que lui en
dehors., ce qui les fait faillir en dedans, comme
nous l ’avons déjà dit.
aiguës tournées en bas. Il eft dans une fituation
très-oblique , & non pas verticale , en forte que
fon bord fuoérieur eft appuyé contre le bord de la
trachée-artère, .& que l’ inférieur rentre prefque.
jufqu’à toucher celui de fon co-.refpondant._
Les anneaux des bronches difparoiffcnt prefque
toujours dès que ces canaux ont pénétré dans '.es *
poimons. • - j* 1
Le cygne & le cafoar feuls font exception a
-cette règle. On peut, y fuivre encore quelque
temps ces anneaux dans le tiflu pulmonaire ( i ) .
Dans l’ortolan de neige (emberi^a nivatis) ,
les premiers anneaux d-s bronches font complets.
Dans le bruant {emberi^a citrinella, Linn. ) ,
ils le font dans toute l’étendue de ces canaux..
Dans la cigogne mâle, les bronches ont des
anneaux complets, étroits, arrondis, afle.z- dif-
tin&s les uns des autres, foudés entr’eux par une
lame çartilagineufe beaucoup plus mince, qui dif-
parcît lorfque ces canaux fe rétrécifient. Des ce
momenr, leurs cerceaux dtviem.ent incomplets.
Dans le dindon, les deux premiers demi-anneaux
de chaque bronche font réunis à hurs deux
bouts par un petit cartilage, longitudinal , qui
s’articule avec la trachée artès e , & qui fait qu ns
ne peuvent fe mouvoir qu’ eiv.emble. Audi, ch z |
cet oifeau » lorfque la trrehée eft abailîée, le plan j
commun de ces deux demi-anneaux, formant avec j
elle un angle moins ouvert , lé repli de la glotte j
s’ alonge en dedans , & fe détend.
Chez les perroquets, le premier demi-anneau J
des bronches eft tout plat, trè,-large , féa\i-lu- (
naire , à côté convexe tourné en haut, à pointes J
(1) Cuvier, Leçons d’Anat. comp. , come ÏV, page 3 ra.
Les trois demi-anneaux fuivans font a;dit absolument
plats & foudés en une plaque démi-cir-
culaire , aux extrémités de laquelle on voit encore
leur diftinétion. La pofition de cette plaque eft en
tout l'inverfe de la précédente j elle s'incline en
fens contraire i & c'eft fon côté convexe qui eit
tourné en bas Sç en dehors. - ^ .
Les cinquième, fixième & feptième demi-anneaux
font foudés à la plaque précédente , & entr'eux
dans leur milieu feu eurent. Leurs extrémités
s'écartent en fe courbant vers le haut. Ils font
plats & dans le même plan que la plaque qui les
précède. . ,
Les anneaux quHuivent ont la forme ordinaire
jufqu’à l’entrée-de la bronche dins le poumon.
Le- (ôté par lequel les bronches fe regardent,
dans les perroquets , eit m-mbraneux , ôr les d-U<
membranes s’ unifient à la hauteur des pointes du
premier demi-anneau. De-la , juf^u à la trach.e-
artère , elles ne forment plus qu'un feul canal.
Dans les oifeaux chanteurs, & dans les pies,
les 'corbeaux, les hirondelles , 8jc. , les trois premiers
demi-anneaux de chaque bronche :ont plus
rapprochés & plus plats que les fuivans j ils vont
én s’alongeant par-derrière du premier au troifième,
de façon que l’extrémité poftérieuie de
celui-ci fait une efpèce de faillie, parce que le
quatrième anneau diminue fubicement. A peme
leur courbure décrit-elle un arc de foixante d e -
grés, dont la corde elt remplie par la membrane
dont nous avons parlé. Le premier recourbe ion
extrémi'é antérieure vers ia face interne de îa
bronche, où elle s’articule avec un petit cartilage
ovale 3 qui eft collé à la membrane , & il fait en
dedans une faillie qui eft la partie efientiélle du
larynx inférieur.
Dans ces oifeaux, la coure tranfverfale de la
bronche eft d’abord prefq ie circulaire : en remontant
, elle devient un legment de cercle, q u le rétrécit
dans un fens en s’élargiffant a ans l’autre.
Scion FJériffant, dans l'oie Ôc dans quelques ca-?
nards, les bronches font entre-coupées par d-_s
m mbranes en forme de croiffant.
Après s’être introduites dans les poumons,
après, avoir perdu leui:s t etc eaux cartilagineux,
les bronches renferment dans leurs parois, cnez
les oifeaux, des,fibres murculatr'es. On voit très-
bien celles ci dans le cafoar ic dans l’autruchr , 011
elles font tranfverfales, fans être' tout-a fait parallèles
, & où elles fe rencontrent un peu obliquement
en ciifférens fens.
Dans leurs dernières ramifications , les bronches
n’acquièrent pas un aufii petit uhmètre dans
| les oifeaux que dans les mammifères , & routes
I 11e fe têimii.ciit peint par des culs-dc-fac,. coirtne